Chapitre Sept

Point de vue Shoto

Aujourd'hui je sors avec Kirishima, Kaminari, Ashido, Bakugo et Uraraka. Jirou et Yaoyorozu n'ont pas pu venir. Ils voulaient se faire un cinéma. J'espère que la salle sera pleine et qu'on rentrera. Je trainerai pour qu'Izuku pense que j'y suis vraiment allé. Quoique non, je suis sûr qu'il va me suivre là bas.

Surtout que je crois bien qu'ils n'avaient pas pour but de m'inviter à la base et que c'est Kirishima qui a demandé. Mais bon, d'après Izuku je ne devrais pas rater une occasion pareille. Occasion de mon cul oui, Bakugo va encore nous faire chier pour une raison qui n'a pas lieu d'être.

Le problème avec ce genre de sorties c'est que justement, mon bouclé reste seul. Il m'a dit qu'il allait faire en sorte que je ne le vois pas pour que je passe un après midi sans me soucier de lui. Ce qui risque d'être très compliqué vu que je passe les trois quarts de mon temps à penser à lui.

Je n'aime pas spécialement ces gens, si j'y vais c'est surtout pour faire plaisir à Izuku. Bon c'est aussi parce que j'ai très envie de l'embrasser mais ça c'est secondaire. En plus il est vicieux, la dernière j'ai discuté avec Yaoyorozu et je n'ai eu le droit qu'à un baiser de même pas une seconde.

Je prends mon téléphone et pars donc au point de rendez-vous qui est l'entrée du centre commercial où se trouve le cinéma.

Une fois arrivé je vois qu'ils sont tous là à l'exception d'Uraraka. Je m'approche d'eux et les salue de la main.

- Bah c'est pas trop tôt double face, s'énerva Bakugo.

Rappelez moi pourquoi j'ai dit oui?

- Je ne suis pas à l'heure Bakugo?
- Si mais on t'attend tous.
- Pourtant Uraraka n'est pas encore là.

Kirishima s'approche de mon oreille et me chuchote:

- Attention, corde sensible, faut pas toucher à Ochako.

Je ris légèrement, je pense avoir compris.

- Alors déjà ta gueule tête d'orties, reprit Bakugo, et déjà qu'on te fait l'honneur de t'intégrer à nous alors tu la fermes double face.
- Et bien écoute, si c'est un tel supplice pour toi que je sois là je peux très bien m'en aller.

Il me regarde de haut en bas, avec son regard ne faisant peur à personne.

- C'est bon reste.
- De toutes façons, dit Kaminari, même s'il t'avait dit de te casser on t'aurait pas laisser le choix de rester nous.
- Je suis complètement d'accord, continua Ashido, n'écoute pas ce que dit Katsuki, il peut être très chiant quand il s'y met.

Je n'aime vraiment pas Bakugo, je me souviens en primaire il adorait faire du mal à Izuku et rien que là ça fait que je ne le porte pas dans mon cœur.

- Je suis là désolé, dit Uraraka en courant.

Elle nous sourit à tous, je vois bien le regard que lui lance Bakugo, ça cache quelque chose derrière.

Par malheur, la salle n'est absolument pas pleine et je vais me faire chier pour deux heures. Je ne sais même pas ce que nous allons voir.

Une fois dans la salle je comprends que nous nous apprêtons à voir un Marvel. En fait non, je ne vais absolument pas me faire chier.

Je me plonge donc dans le film et passe deux heures de pur bonheur.

Une fois le film fini je crois qu'ils veulent qu'on mange ensemble. On pari combien qu'on va se faire un McDo? Gagné, je vois déjà Kaminari et Kirishima pointer en cœur le fast food avec des étoiles dans les yeux. Nous nous y dirigeons et prenons notre commande.

Une fois assis à la table, je vois Bakugo me regarder droit dans les yeux, il doit avoir quelque chose à me dire.

- Double face!

Qu'est-ce que je disais.

- Quoi Bakugo?
- L'autre jour, à la soirée, je t'ai entendu dire son nom.
- Le nom de qui?
- Tu sais très bien de qui je parle.
- Non je ne sais pas.
- Le nerd.

Même mort il continue à l'appeler par ce nom dénigrant. En tout cas, c'est bien la dernière personne à qui je dirai qu'Izuku est encore là.

- T'as dû rêver, dis-je simplement.
- Vous parlez de qui? Demanda Kirishima.
- Un mec qui est mort y a un moment, répondit Bakugo. Mais je suis pas fou, quand t'es parti, t'as crié son nom.
- J'étais complètement mort. Ce que j'ai dit ce soir là c'était du n'importe quoi.

Il me fait un signe de tête en approbation et ne dit plus rien.

- Vous avez un ami qui est mort? Demanda Ashido.
- C'était pas mon ami, s'énerva Bakugo.
- Oui personnellement c'est mon ami, dis-je simplement.
- Mais vous vous connaissez depuis combien de temps vous deux, demanda Ashido tournée vers moi.
- Depuis l'école primaire. Mais je n'ai jamais porté Bakugo dans mon cœur.
- Oooh je vois, mais appelle nous par nos prénoms, me répondit-elle en riant légèrement, ça fait trop sérieux.
- Faites de même alors, lui répondis-je avec un sourire.

Je suis trop sérieux, Izuku a raison. Mais là pour le coup c'était juste de la politesse.

- Sinon Shoto, t'as quelqu'un dans ta vie toi? Me demanda Mina.

Ça fait très question de repas de famille chiant.

- Toujours rien mais c'est pas plus mal comme ça, dis-je simplement.

Ils me sortent ensuite une phrase banale comme quoi l'amour attend son tour ou un truc de la sorte.

Je n'écoute plus trop la fin de la discussion, ils semblent partager leurs expériences amoureuses. Moi ce serait bien pathétique si je le faisais, je n'ai absolument rien à raconter.

Pendant qu'ils discutent, j'en profite pour regarder mon téléphone, juste pour voir l'heure.

Mais Eijiro qui est à ma gauche se penche pour regarder et s'écrit:

- Eh mais t'es vraiment narcissique toi!
- Pourquoi ça?
- Pour mettre une photo de soi en fond d'écran faut le faire.

Je regarde la photo en question et je fais vite le rapprochement. C'est une photo d'Izuku et moi. Ils ne doivent pas pouvoir le voir même en photo.

- Vaut mieux que ce soit une photo de lui que de Katsuki, ria Denki avant de se prendre un coup par le cendré.

Rien que d'imaginer avoir Katsuki pour fond d'écran me fait rire. Il faudrait être maso pour vouloir le voir tous les jours.

Au bout d'une bonne heure, nous nous disons au revoir et partons chacun de notre côté. Enfin pas tous, Katsuki descend à l'arrêt juste avant le mien, nous sommes donc dans le train ensemble.

- Eh double face.
- Quoi?
- Le nerd, y a un truc de bizarre entre toi et lui.
- Tu vas me sortir quoi encore? Que je peux voir les morts?
- Pas forcément ça. Mais un truc du genre.
- Tu crois encore à ce genre de choses?
- Le paranormal ? Ouais de ouf. Non parce qu'à chaque fois que tu parlais de lui tu en parlais au présent, comme s'il était encore là. Je sais que t'es pas con.
- Attends, je peux t'enregistrer? C'est choquant ce que tu viens de me dire.
- Ta gueule. Je sens que y a un truc de bizarre. Alors si un jour t'arrives, je sais pas moi, à communiquer avec lui, tu lui diras que je m'excuse.
- T'iras lui dire toi même sur sa tombe.

Je ne lui dirai pas, tout simplement parce que je sais qu'il est dans le coin et qu'il nous écoute.

- Non parce que je dirai pas que je m'en veux, mais je regrette, ajouta Katsuki, parce qu'il avait beau être chiant, il était pas méchant non plus.

Si je lui dis que Izuku nous écoute, il n'assumera plus tout ça.

- Bon j'y vais double face, c'est mon arrêt, dit-il en partant.

Je suis désormais seul dans le train. Enfin je sens la présence d'Izuku sur la place de Katsuki. C'est très bizarre dit comme ça, mais j'arrive à sentir sa présence maintenant.

Je descends ensuite et marche silencieusement jusqu'à chez moi. Je prends bien le temps d'ouvrir les portes plus longtemps que la normale pour laisser à Izuku le temps de passer.

Une fois dans l'entrée de mon appartement, Izuku apparaît lentement à ma droite.

- Tu diras à Kacchan que c'est oublié, me dit-il avec un grand sourire.
- Et je lui explique comment que tu me l'ais dit?
- Ah ouais nan. Je lui ferai comprendre alors.
- Fais ce que bon te semble.
- Sinon ton après midi? Ça c'est bien passé?
- T'étais là non?
- Je suis parti faire du lèche vitrine à un moment.
- Ah d'accord.

Je pars donc dans le salon et allume la télé à la recherche d'un programme intéressant.

- Shoto?
- Mh?
- Vu que t'es sorti aujourd'hui, t'as le droit à quelque chose, dit-il les joues en feu.

J'attendais qu'il réclame. Je ne veux pas lui montrer que je n'attends que ça.

Je le tire contre moi de sorte à ce qu'il soit sur mes genoux. Je lui fais d'abord un baiser au coin des lèvres, histoire de l'embêter un peu.

Je passe doucement mes mains dans son dos et réduis l'espace entre nos lèvres. Comme par réflexe, ses mains viennent s'accrocher à mon cou.

Je bouge doucement mes lèvres contre les siennes pour rendre le baiser plus dynamique.

Pour la première fois, il ouvre alors ses lèvres sans que je le réclame. Ma langue rejoint rapidement la sienne, commençant une danse des plus sensuelles.

Mes mains caressent doucement son dos, descendant toujours un peu plus bas. Je passe mes mains sous ses fesses et le rapproche de moi, de sortes à ce que nos bassins soient l'un contre l'autre.

Je prends doucement ses fesses dans mes mains tandis que nos langues jouent toujours ensemble. Ses mains s'accrochent à mon dos, passant sous mon t-shirt.

J'allais approfondir le baiser quand j'ai remarqué que mon pantalon était complètement déformé par une bosse.

Je repousse rapidement mon homologue et cours dans la salle de bain pour calmer tout ça.

Point de vue Izuku

Je suis vraiment une mauvaise personne. Je me sers d'une vieille excuse pour l'embrasser alors qu'il aime quelqu'un. Si ça se trouve c'est à cette personne qu'il pense quand il m'embrasse. Rien qu'à y penser ça me rend triste, mais je n'y peux rien. Je peux déjà m'estimer heureux de pouvoir l'embrasser.

Je me demande pourquoi il est parti comme ça? Il a peut-être ouvert les yeux et a été déstabilisé lorsqu'il s'est rendu compte que c'était moi qu'il embrassait.

Je ne comprends plus vraiment quelle relation nous lie lui et moi, mais je ne veux pas que ça m'empêche d'atteindre mon objectif.

Il revient alors avec des rougeurs sur les joues. Je me demande ce qu'il a. Il s'assoit sur le canapé et sort son téléphone, m'ignorant complètement. Si ça se trouve j'ai fait un truc qu'il ne fallait pas faire.

- Je sais pas trop ce que j'ai fait, commençais-je, mais ça a l'air de t'avoir dérangé donc je m'en excuse.
- Tu n'as rien fait, dit-il en posant son téléphone, c'est ma faute pardon. Mais changeons de sujet, celui-ci me met mal à l'aise.

Je ne peux empêcher un rire de sortir, il n'y a que lui pour être aussi franc.

- Bah quoi? Demanda-t-il en haussant son sourcil rouge.
- Rien rien.

Il laisse échapper un léger rire. Il devrait rire plus souvent.

- Je me demandais, commença Shoto à peu près calmé.
- Oui?
- C'est toi qui décide des gens qui peuvent te voir?
- Pas vraiment, les gens pouvant me voir sont seulement ceux qui en ont la volonté et qui y croient.
- Je n'avais aucune volonté de te voir honnêtement.
- J'ai tout fait pour. Tu n'as pas vu que tu pensais de plus en plus souvent à moi?
- C'est pas pour la même raison ça...

Je comprends pas où il veut en venir mais peu importe.

- Mais pourquoi cette question ?
- Non comme ça. Mais tu le vis bien?
- Honnêtement ? Oui. Être avec toi me suffit.
- Mais tu pourrais avoir des amis, des relations amoureuses ou bien même sexuelles.

Il ose dire ça sans aucune gêne?

- Je ne cherche pas ce genre de choses, je n'aime pas les gens dehors, puis tu me suffit.

Je le vois rougir discrètement, j'ai dit quoi de particulier? Encore une fois, je n'y prête pas plus attention.

- J'ai envie de prendre l'air, me dit Shoto.
- Bah sors.
- Mais je vais pas sortir pour sortir. Je vais pas marcher sans but.
- T'as qu'à le faire, allez viens, dis-je en prenant sa main pour qu'il se lève.
- Mais j'ai la fleeeemme!
- T'auras le droit à un bisous.
- C'est d'accord, dit-il en se levant d'un coup.

Sa réaction me fait rire. Je le traîne donc jusqu'à l'extérieur et nous partons.

- Mais on va où du coup? Dit-il blasé.
- Bah nulle part, on marche comme ça.

Il ne dit rien, je resserre donc un peu plus ma main contre la sienne. Je sais qu'il apprécie quand je fais ça.

- Dis, y a la mer ici? Demandais-je.
- Ouais c'est pas trop loin.
- On peut y aller? S'il te plaît!
- Oui oui, rit-il.

Je remarque que tous les regards sont braqués sur nous, enfin sur Shoto.

- Le regarde pas, chuchota une mère à son enfant, il est fou.

Ah je viens de comprendre. J'ai pensé de manière égoïste tout à l'heure. Certes pour moi ce n'est pas très important si je ne suis pas vu par les gens, mais pour Shoto ça doit être bien plus dur.

Je suppose qu'il m'a demandé par rapport à la discussion qu'il a eu avec Kacchan. Et ça doit être chiant d'avoir l'air fou à chaque fois qu'on sort.

Nous sommes enfin arrivés sur le bord de mer, je monte sur le rebord sans lâcher la main de Shoto.

On a une très belle vue d'ici, le soleil est déjà en train de se coucher.

Sauf que doué comme je suis je tombe du côté mer, emportant Shoto au passage. Par chance il atterrit dans le peu de sable sur le bord. Par contre moi je suis trempé jusqu'aux os.

Il me regarde et tente de ne pas rire. Je suppose que je dois avoir une algue sur la tête, ou un gros cliché du genre.

- Je peux savoir ce qui te fait rire? Dis-je en souriant.
- Les cheveux comme ça ne te vont tellement pas!
- Dis que je suis moche tant que t'y es! Dis-je en riant tout autant que lui. Puis avec ton sable de partout t'es pas mieux!
- Je n'aime pas mentir tu vois, dit-il en se calmant légèrement.

Je rougis gêné. Il insinue que... non, je dois avoir mal compris.

J'ai envie de l'embêter. Je le prends par le col, comme pour l'embrasser mais je le tire dans l'eau.

- Izuku!
- Pardon c'était trop tentant, dis-je en riant.

Je lui lance un regard, de peur qu'il l'ait mal pris, mais non, il rigole tout autant que moi. Il prend ensuite une algue et me la jette au visage.

Bon je vais regretter mon acte mais bon. Je prends une algue et la glisse du mieux que je peux dans son sous vêtement.

- AAAAH T'ES PAS SÉRIEUX ?!

Mon fou rire s'amplifie, c'est tellement drôle de le voir se tortiller dans tous les sens.

Il me jette ensuite une algue dans les cheveux. Sauf que je n'arrive vraiment pas à la retirer.

- C'est normal, dit Shoto dans un rire, elle veut pas lâcher ses semblables.

Et pour seule réponse, il a droit à une algue dans le t-shirt.

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J'aime bien quand mes textes sont drôles mais j'ai l'impression que c'est pas le cas, dites moi ce que vous en pensez

Kyoshiko~

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