Chapitre Huit

Point de vue Shoto

Comment on en est arrivé là... Tout est parti trop vite... J'ai merdé... Mais genre vraiment... Izuku doit m'en vouloir à un point... Je devrais aller le voir mais je n'ose pas.

Il y a quelques heures

J'ai passé ma journée avec Momo, franchement si Izuku n'est pas content là je ne comprends vraiment pas. Et contrairement à ce que je pensais, je ne me suis pas complètement fait chier. C'était plutôt sympa. C'est une fille plutôt gentille en vrai, je suis content que ce soit elle ma collègue et non quelqu'un avec le tempérament de Katsuki.

Il est vraiment super tard, mais ça y est, je suis enfin rentré. À peine la porte est ouverte que mon bouclé me saute dessus, il est vraiment adorable.

Je passe mes mains sous ses fesses pour le porter jusqu'au canapé. Je m'assois tout en le gardant sur mes genoux.

C'est alors qu'il se jette littéralement sur mes lèvres, je réponds ardûment à cet échange tant attendu.

Nos lèvres bougent doucement pour accentuer le baiser. Ses mains passent sensuellement sous mon t-shirt pour me caresser le torse du bout des doigts.

Mes mains s'enfoncent un peu plus dans ses cheveux. Ces derniers temps, nos baisers sont de plus en plus... sauvages et sensuels je dirais. Et c'est de loin pour me déplaire. Mais j'ai peur d'aller trop loin, de ne pas réussir à m'arrêter, qu'Izuku me déteste car je suis quelqu'un d'horrible.

Mais une petite voix dans ma tête me dit que je peux toujours espérer qu'il en veuille plus lui aussi, qu'il me poussera à aller plus loin, qu'il me demandera de ne pas m'arrêter, qu'il sera heureux de ce qu'on aura fait.

Je raconte n'importe quoi. C'est "l'excitation" qui me fait penser à ce genre de choses improbables.

Et sans que je comprenne comment, nos langues se retrouvent pour danser ensemble. Elles se frottent l'une contre l'autre, se caressent, un doux ballet sensuel se déroule dans nos bouches.

Je bouge légèrement, de sorte à ce que nous soyons allongés sur le canapé, Izuku sur moi.

Il remue son bassin contre le mien, réveillant mon membre jusque là encore endormi. Merde. Mais je crois bien qu'il l'a senti, mais ça ne l'arrête pas dans ses mouvements.

Je quitte doucement ses lèvres pour m'emparer de son cou avec mes lèvres.

- Shoto...
- Mh? Dis-je sans lâcher son cou.
- Non rien...

Izuku... Dis le moi si je vais trop loin, si tu trouves que tout va trop vite.

Il lâche un léger gémissement. C'est censé vouloir dire quoi... C'est un gémissement plaintif ou de plaisir?

Je reprends rapidement possession de ses lèvres, j'ai cru sentir quelque chose, je crois bien qu'il a une érection lui aussi. Je remue donc mon bassin au rythme du sien.

Mes mains glissent sous son t-shirt pour pouvoir effleurer ses boutons de chair.

Mais c'est alors qu'il se sépare de mes lèvres avant de me repousser et de s'enfuir dans la salle de bain.

Retour au présent

Je ne sais jamais vraiment quand m'arrêter. Et cette fois-ci je suis allé trop loin.

Je devrais aller m'excuser. Je pars donc devant la porte de la salle de bain rouge de honte. Je toque lentement, par peur de sa réaction.

- Izuku?...

Aucune réponse.

- Je suis désolé Izuku... Je n'aurais pas dû m'emporter. Je ne recommencerai plus. D'ailleurs je pense qu'il est mieux qu'on arrête notre marché et qu'on prenne nos distances.

La porte s'ouvre soudainement. Il a l'air très énervé malgré les larmes qui ornent ses joues.

- C'est hors de question ! Je ne veux pas arrêter! Tu n'as pas le droit! Et aussi... Je ne t'en veux pas... Puis, je t'ai chauffé moi aussi, on est autant en tort l'un que l'autre... J'ai eu peur désolé...
- Peur de quoi?
- Qu'on aille trop loin...
- Dis le moi quand je vais trop loin. Je ne veux pas que ce genre de situation se reproduise.
- Je me suis trompé dans mes mots... Ce n'est pas que j'avais peur qu'on aille trop loin, c'est plutôt que j'avais peur qu'on aille trop vite... J'en avais envie je crois...
- Envie de quoi?
- Qu'on aille plus loin, dit-il tout bas.

Il a vraiment dit ce que je pense? Je dois rêver non? Ou avoir mal compris. Si ça se trouve tout n'est qu'un malentendu.

- Dis toi que je ne ferai rien que tu ne veux pas. Mais, je pense que c'est mieux qu'on se soit arrêté là.
- Pourquoi?
- Je n'ai pas envie, excuse moi du mot, d'un plan cul, je ne veux pas te voir de cette manière là. Je ne veux pas que tu sois là uniquement pour assouvir mes envies.

Il ne dit rien, la tête baissée. J'ai été dur dans mes mots, mais il faut qu'il comprenne. Dans un sens, j'adorerai faire des choses avec lui, mais je ne couche pas avec quelqu'un comme ça. Je veux qu'il y ait des sentiments derrière, que ça se fasse dans de bonnes conditions.

- Donc tu ne voudras jamais le faire avec moi?... Dit-il la tête baissée.

C'est la pire conversation que j'ai eu. Elle est désagréable, elle ne nous apporte rien de bon, je n'aime vraiment pas ça. Mais nous devons l'avoir.

- Je n'ai jamais dit ça, dis-je extrêmement gêné avec le regard fuyant.
- Je ne comprends pas alors.
- C'est mieux que tu ne comprennes pas.
- Cette discussion elle est nulle, dit-il finalement, mais je veux qu'on la finisse vraiment, je veux pas revenir dessus un autre jour.

Je passe une main dans mes cheveux non sans soupirer, il a raison.

- Je veux comprendre, pourquoi tu disais ne pas vouloir le faire avec moi pour ensuite me dire que ça ne te dérange pas? Surtout que si je n'avais pas fuis tu aurais continué, me dit-il tout bas.
- Je... Enfin... J'en avais envie, mais avec le recul je me suis dit que ce n'était pas sage. Quand je disais en avoir envie, c'est juste que... pas dans ces conditions...
- D'accord... Mais il faudrait quelles conditions pour que tu le veuilles?

C'est vrai ça, dans quel cas je voudrais le faire avec Izuku? Si on était un couple je pense... Mais, nous n'en sommes pas un, et je ne suis pas sûr de l'aimer.

- Il faudrait qu'on s'aime, dis-je, mais ce n'est pas le cas, donc nous ne risquons pas de le faire. Je ne referai plus cette erreur, désolé.

Il me regarde de haut en bas avec des yeux ronds. Je ne comprends pas, peu importe ce que je fais, ça a l'air de le vexer.

- Shoto, j'ai besoin de réfléchir, pendant un moment. Appelle moi si tu as besoin.

Je hoche doucement la tête. Il doit avoir raison. Il vaut mieux prendre du recul pour ne plus faire la même erreur.

Je pars donc chercher à manger dans la cuisine, mais à mon retour dans le salon Izuku n'est plus là. Il voulait dire maintenant quand il parlait de prendre du recul? Je lui laisserai du temps alors.

Je commence à manger tristement, seul. Ça fait très vide sans lui, je n'ai vraiment pas l'habitude.

Tout s'est passé tellement vite. Tout ça parce que j'ai été incapable de me retenir.

Je pars me coucher sans conviction et me laisse tomber dans le lit tout habillé, ça s'annonce long.

Je me lève comme tous les matins à six heures et m'habille d'une lenteur extrême pour ensuite aller me doucher.

Je touche doucement mes lèvres du bout des doigts, je peux encore sentir les lèvres d'Izuku contre les miennes. C'était tellement agréable. J'aimerais recommencer, encore et encore, ne plus jamais quitter ses lèvres.

Une fois ma douche prise je pars travailler. Une fois arrivé, je passe dire bonjour à Momo et une nouvelle journée banale débute.

Ellipse

Cela fait maintenant une semaine que Izuku n'est pas revenu. Son absence se fait de plus en plus ressentir, s'en est horrible. Je ne pensais pas être autant attaché à lui pour qu'il me manque à ce point là.

Tout me manque chez lui, quand il me forçait à aller vers les autres, quand il m'embrassait pour me récompenser, quand il venait quand je travaillais.

J'ai repris mon train de vie plutôt nul. Je me lève, je pars travailler, je rentre, je me couche.

Mais ça m'a servi. J'ai réfléchi, énormément. Et vu le manque que je ressens je crois bien l'aimer. Enfin je ne sais pas si c'est vraiment de l'amour vu que je ne l'ai jamais vraiment été auparavant mais je suis clairement attiré.

Mais quelque chose en moi me dit que ce n'est pas normal. Il n'est pas humain, il n'est même pas vivant. Puis je suis sûr que cette attirance ne risque pas d'être réciproque.

Il avait dit que je pouvais l'appeler si besoin non? Et puis je pense qu'il a assez réfléchi comme ça.

- Izuku?

Je dois avoir l'air très con, heureusement que personne n'assiste à ça. Je suis là, dans mon lit, à appeler Izuku comme si ça allait le faire venir.

Mais au bout de cinq bonnes minutes, il apparaît enfin, au pied de mon lit. Attendez?! Il est là depuis le début?!

- Tu m'as manqué, dit-il tout bas.

Je lui ouvre mes bras lentement pour qu'il puisse s'y réfugier, chose qu'il fait instantanément.

- Toi aussi, dis-je dans un souffle.
- J'ai réfléchi et... je ne sais pas trop, quand je repense à tout ça, j'ai une douce chaleur dans le ventre, j'ai envie d'être avec toi, être avec toi pour ne plus jamais te laisser.

Ses mots me vont droit au cœur. Jamais de si simples phrases ne m'ont rendu aussi heureux. Mais comment lui expliquer ce qu'il ressent sans le gêner?

- Je ne suis pas sûr, mais je crois que c'est de l'amour.

Il me regarde avec un léger sourire.

- Je crois bien aussi, dommage que tout ça soit à sens unique, finit-il en riant légèrement.

Je sais reconnaître lorsque ses rires sont faux. Et là c'est clairement le cas. Je n'aime pas ce sentiment qui vient de s'installer en moi.

- Pourquoi affirmes tu quelque chose dont tu n'es pas sûr ?

Son regard s'éclaire alors en quelques secondes.

- Donc?...
- Je n'en suis pas sûr, mais il y a une attirance qui est bien présente. Je ne veux pas forcer les choses sans être sûr.

Il me sourit innocemment. Ce sourire qui me manquait tant.

- Alors je te laisse tout le temps qu'il te faut pour être sûr, je t'attendrai, me dit-il avec un immense sourire.
- J'ai toujours le droit à mes bisous du coup?
- Non, je ne veux pas que ça t'influence dans ton choix.
- Dommage, dis-je avec un sourire en coin, tu verras, c'est toi qui va me supplier de t'embrasser bientôt.

Il rit, non sans quelques rougeurs sur les joues. Il est tellement adorable quand il rougit.

Bon il faudrait peut être que je me bouge, on est lundi et je suis censé travailler.

Je me dirige donc vers mon armoire pour chercher des vêtements corrects mais Izuku en décide autrement et remerme mon armoire sur mes doigts.

- Aujourd'hui tu restes avec moi!
- Mhhh, je préviens mon employeur attends, mais c'est pas sûr que je puisse comme ça.
- T'as qu'à dire que t'es malade.
- J'aime pas le mensonge.
- Et pour moi?
- Ok ok.

Pourquoi je n'arrive jamais à lui résister? Pourquoi je pourrais faire tout et n'importe quoi pour lui?

Il me prend une nouvelle fois la main et me tire jusqu'à la cuisine.

- T'as gardé mes Chocapic ! S'écria-t-il en ouvrant mes placards.

C'est vrai que je lui en avais acheté. Je vous raconte pas comment ça s'est passé au magasin. Encore une fois, j'ai du avoir l'air d'un fou. Mais toujours est-il qu'il a enfin eu ses céréales tant attendus et qu'il va enfin pouvoir y goûter.

Il prend donc deux bols, des céréales et du lait pour ensuite partir dans le salon avec. Je le suis avec amusement il est vraiment adorable comme ça.

Une fois dans le salon, je le vois qui s'apprête à verser le lait dans les bols.

- Non mais non! On met le lait après!
- Bah pourquoi ?
- Comme ça t'as plus de céréales que de lait. À moins que tu boives ton lait chaud.
- Bah non. Mais je peux mettre le lait avant et doser pour avoir plus de céréales.
- Non parce que si tu mets le lait avant elles vont êtres toutes molles !

Il ouvre alors grand les yeux, comme s'il avait appris le sens de la vie.

- Waouh, t'es intelligent en fait!
- Comment ça en fait? Bien sûr que je suis intelligent !

Il a du mal à se retenir de rire. Qu'il doute de mon intelligence, ça va lui retomber dessus.

Point de vue Izuku

Peu importe la situation, j'ai du mal à chasser de ma tête ce qu'il m'a dit plus tôt. Donc j'aime Shoto? Ça, ça ne m'étonne pas grandement, je m'en doutais. Mais, ce n'est pas réciproque, j'ai eu l'espoir, rien qu'un instant, que la personne qu'il disait aimer était moi. Après, ce n'est pas très étonnant. Je suis le genre de personne qu'on veut chasser de sa vie, alors que Shoto, une fois qu'on le connaît, on a du mal à se passer de lui.

- Izuku, tu peux pas arrêter de marmonner comme ça?

Ah mince j''ai recommencé. J'ai l'impression de passer mon temps à le contrarier.

- Izuku, tu es une personne géniale, n'en doute jamais, dit-il en prenant ma main.

Je ne peux retenir un frisson à ce contact. C'est rare que ce soit lui qui me prenne la main. Mais c'est de courte durée car je sens ses doigts se desserrer autour des miens.

- Ne lâche pas ma main, dis-je tout bas peu sûr qu'il m'ait entendu.

Et contrairement à ce que je pensais, je sens sa main se resserrer contre la mienne.

Ce n'est pas grand chose, mais pour moi c'est déjà beaucoup. J'aime cette proximité avec lui. C'est beaucoup car Shoto n'est vraiment pas quelqu'un de tactile, il n'aime pas qu'on le touche. Il ne m'a jamais fait de reproche dessus donc je suis heureux.

Mais si ça se trouve, il ne dit rien par politesse et ça le dérange. Ou pire, il ne dit rien à personne, je ne suis peut-être absolument pas privilégié.

- Shoto ?
- Mh?
- Il n'y a qu'avec moi que tu fais ça?
- De quoi?
- Ce genre de contacts physiques.
- Oui, avec qui voudrais tu que je le fasse?

Je secoue la tête négativement, un sourire ornant mes lèvres. J'aime me sentir important à ses yeux.

- Mais pourquoi tu me demandes tout ça alors que tu es tout le temps avec moi?
- Il y a des choses qui m'échappent. Il y a des moments où je suis dans mes pensées, ou encore des fois où je ne suis pas là.
- Tu es où alors?
- Un endroit que vous les vivants ne pouvez pas voir. Je devais y être quand tu étais en couple, parce que quand j'étais là rien de tel ne s'est produit.
- C'est peut-être mieux que tu n'ais pas été là.
- Pourquoi?
- J'ai fait pleins de choses regrettables à ce moment là. Mais là n'est pas là question. Je me demande, c'est comment, cet endroit que nous ne pouvons voir?

Comment le définir?... C'est dur à représenter pour un mortel.

- C'est comme ici, mais uniquement avec des gens morts. Il y a de tout, bons comme mauvais, les gens y sont tous très différents. Mais pour y accéder, on doit n'avoir plus rien à régler dans ce monde, on doit oublier notre rancune et nos regrets sinon il nous est impossible d'y aller.
- Et toi? Tu te places dans quel cas?
- Je peux y aller, mais on m'a demandé de faire quelque chose ici pour que je puisse y résider éternellement.
- Oh et tu dois faire quoi?

C'est moi où il essaye de m'avoir?

- Tu ne m'auras pas, je ne risquerai pas de te le dire, dis-je en riant légèrement.
- Et tu es obligé de faire ce qu'on te dit?
- Non, mais je pense à plus tard. Je risque de regretter de ne pas l'avoir fait. Parce-que pour l'instant, ma raison de ne pas le faire serait de rester avec toi. Donc supposons que je ne le fasse pas. Je resterai donc à tes côtés jusqu'à ta mort, mais une fois que tu seras mort je serai condamné à errer dans ce monde. Puis, j'ai envie d'atteindre mon but qui n'est pas là pour rien, il est là pour ton bien.

Il ne répond rien, semblant analyser mes paroles.

- Je t'aiderai à l'atteindre alors, dit-il finalement.

Je lui fais un grand sourire en signe de remerciement. Plus les jours passent, plus je me rapproche de mon but, mais qu'en est-il du mien ?

~~~
Beaucoup de choses en un chapitre ^^'

Je l'aime vraiment pas ce chapitre, je le trouve très mal écrit

Déjà milles vues, vous êtes parfaits, j'espère que cette histoire rencontrera le même succès que "il suffit d'un pas"

Kyoshiko~

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top