Chapitre 38
PDV de Shay :
J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'attends ce moment. Mes lèvres ont enfin retrouvé les siennes. J'avoue l'avoir provoqué pendant pas mal de temps. Ce n'est pas ma faute, c'était beaucoup trop agréable de sentir son corps frissonner à chacune de mes approches. Il finit par décoller ses lèvres des miennes, le regard brillant de désir, il me serre encore plus fermement contre lui et place son front sur mon épaule.
Moi : eh, ça va ?
Hayden : Non.
Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?
Hayden : Et si tes parents se vengeaient et décident de te faire du mal ?
Sa voix est tremblante, qui aurait cru que le fameux Hayden Devis pourrait se mettre dans tous ses états à cause d'une femme ?
Je place mes mains sur ses joues et lève sa tête de mon épaule.
Moi : Tout va bien se passer, ok ?
Hayden : T'as un plan ?
Moi : ... Non.
Le regard encore plus inquiet, il me serre dans ses bras. J'aime ce sentiment de compter à ce point pour lui. C'est cruel, mais j'aime le voir s'inquiéter pour moi, pour nous.
Plein de douceur, il m'aide et me relever et me propose de finir la soirée chez lui.
On rejoint les autres qui ont arrêté leur conversation lorsqu'ils nous ont vu. Mon frère dirige son regard vers la main d'Hayden emmêlé à la mienne et sourie tendrement.
Hayden : nous, on rentre.
Carter : Tu la déposes à la maison.
Hayden : Desolé, mais pas ce soir.
Carter : Ce n'était pas une proposition, mais une obligation.
Hayden : Si ça peut te rassurer, elle va dîner avec ma mère.
Ça à bien l'air de rassurer Carter, mais pas moi ! Comment ça rencontrer sa mère ? Je ne suis pas prête du tout ! Je suis toute transpirante étant donné le sprint que j'ai fait pour arriver jusque-là ! Je regarde les autres en espérant que quelqu'un me comprenne, mais ma stupeur n'est pas la même que celle que mes amis.
Brady : Wow...
Mel : Ha bah ! Si quelqu'un m'avait dit que j'aurais entendu Hayden Devis prononcer ces paroles un jour, je ne l'aurais pas cru !
Elle n'a pas tort. Je le ressens à chaque instant, il fait énormément d'efforts et de changements. Ce n'est plus le même Hayden glacial et plein de mépris du début. Ce n'est plus cet Hayden qui me reluquait à mon anniversaire. Ce n'est plus cet Hayden qui passe qu'un plan Q à un autre sans scrupule.
Je le regarde et oui, je vois une nouvelle personne. Pourtant, il a changé petit à petit. Et je n'ai rien voulu voir. Beaucoup trop obnubilé par Warren, j'ai refusé de regarder celui qui s'intéressait réellement à moi et non pas à mon héritage.
Je suis prise en flagrant délit, Hayden sent mon regard sur lui et me regarde à son tour.
Hayden : bah alors ? T'as fini de baver sur moi ? Je sais que je suis magnifique, mais tout de même !
Ok, je retire tout ce que je viens de dire. Il n'a pas changé d'un pouce. Je lui tape l'épaule et il mine une douleur insupportable. Il finit par tirer la langue et je le pousse dehors.
Le soleil est en train de se coucher, les lampadaires s'allument les uns après les autres annonçant les premières pénombres.
Me tirant de ma rêverie, Hayden se retourne et m'attrape par les hanches en marchant en arrière.
Moi : Tu vas te prendre les pieds dans un caillou et tu vas tomber.
Hayden : Ne me souhaite pas le malheur s'il te plaît.
Tel une sorcière, ce que j'ai prédit fini par se réaliser. Il me regarde surpris de finir au sol et on éclate en fou rire. Je lui tends une main pour qu'il se relève, mais il en profite pour m'attirer au sol. Je ne résiste pas à sa force et tombe sur son torse.
Moi : Si tu ne m'aide pas à me relever, je t'empêche d'avoir une progéniture.
Ma menace jeté avec un sourire diabolique l'a convaincu a se relever et de m'aider par la suite. J'éclate ne fou rire devant sa mine boudeuse.
Hayden : Au lieu de créer une ambiance romantique en me regardant dans les yeux et me chuchotant un, «je t'aime », tu as menacé l'existence de nos futurs enfants.
Moi : Mais c'était beaucoup trop tentant ! Je n'y peux rien !
Je joue le rôle d'une femme désespéré et dépassé par la situation, ce qui l'agace encore plus, il me plaque contre sa voiture faisant cesser mon jeu exagéré.
Hayden : J'ai été beaucoup trop gentil avec toi, tu te rebelles un peu trop à mon goût.
Cette voix grave n'est plus la même que tout à l'heure. Ce regard menaçant me donne des frissons. Il place une main sur ma hanche, une seconde sur l'arrière de mon cou et vient placer sa bouche au creux de mon cou. Il vient tirer légèrement sur mon chignon et aspire mon cou pour y laisser un suçon.
Hayden : Punition.
Il se décolle de moi aussitôt et monte dans la voiture me laissant complètement perplexe. Je ne sais pas si le pire dans tout ça, c'est que je ressens une espèce de froid sans son corps proche du mien ou bien que j'ai énormément aimé cette punition !
... À suivre🌹🥀
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