Chapitre 62 : Un club un peu particulier
-Regarde Stef' ! Il y a une soirée spéciale bondage et harnais ! Tu ne veux pas y aller ?
Ngôi Sao s'était prise de passion pour un club ces derniers temps. Un club et bar qui proposait des soirées à thèmes mais un peu...Épicées, la plupart du temps.
La dernière en date avait été dédiée au shibari, un art japonais consistant à faire des nœuds de corde esthétiques et enjolivés, du coup souvent utilisé en bondage. Cela avait intéressé Ngôi Sao mais pas trop Stefano.
À vrai dire, ce dernier n'était pas trop enjoué par l'idée tout court, ce qu'il avait bien dit à sa compagne, mais si un thème l'intéressait un peu plus que les autres, il voulait bien accompagner sa bien-aimée. Il ne voulait pas non plus qu'elle aille dans ce genre d'endroits seule ou avec quelqu'un d'autre que lui.
Stefano soupira en regardant la page dédiée sur le site et finit par dire :
-Ça me semble ok...Je veux bien venir pour cette soirée.
Ngôi Sao lui renvoya un sourire éclatant de bonheur, ce qui au moins lui fit plaisir car il la rendait heureuse.
-On devra être habillés en noir. Et l'entrée est gratuite pour les soumises et soumis accompagnés de leur maître ou maîtresse...
Elle tourna son regard aiguisé sur son mari qui soupira en rejetant sa tête en arrière.
-C'est bon, j'ai compris...Je serai ton soumis.
Ngôi Sao eut un sourire machiavélique sur le visage ce qui fit ajouter à Stefano :
-Je le suis tout le temps au lit, mais t'as compris...
-Mais oui, j'ai compris, le rassura la jeune femme.
Elle posa une main sur sa cuisse et il releva alors ses yeux bleus vers elle. Elle lui souriait tendrement.
-Merci de bien vouloir venir avec moi. Je sais que t'es pas trop emballé par le projet. Donc merci, mon Stef'.
-De rien.
Le jeune homme espérait aussi secrètement que cela fasse ressurgir en elle ses envies. C'était aussi pour cela, en plus du thème correct de la soirée, qu'il avait accepté d'y aller avec elle.
Depuis environ un mois ou un mois et demi, seulement deux mois après leur mariage, elle avait moins d'envies charnelles, comme si elles tombaient petit à petit en même temps que les feuilles mortes des arbres en cette saison. Cela pouvait arriver, elle restait humaine et même si leurs envies et les moments où elles se manifestaient avaient souvent été très similaires, une baisse de libido n'était pas incohérente ou choquante, surtout chez un couple ensemble depuis longtemps.
Stefano n'avait même pas considéré la tromperie. Cela allait contre les valeurs mêmes de Ngôi Sao et ils se faisaient mutuellement une confiance énorme, cela n'était pas ça comme Lou, ayant subi beaucoup d'échecs amoureux dans sa vie, avait pu lui le souffler suggestivement à l'oreille.
Ngôi Sao était désolée pour Stefano, elle voyait bien qu'il avait envie d'elle et qu'il se retenait pour elle, par respect, et elle culpabilisait un peu de le laisser poireauter ainsi, vu que c'était habituellement elle la dominante. Même si Stefano pouvait initier un moment intime, c'est lui qui à la fin se retrouvait les quatre fers en l'air avec elle au-dessus.
Elle avait d'ailleurs remarqué que la cadence de plaisir personnel de son mari avait un peu augmenté. Mais quant à elle, elle était au point mort...Elle ne se faisait même plus plaisir toute seule, elle n'en avait vraiment aucune envie ces derniers temps.
Le soir fatidique, avant de partir, Ngôi Sao aida Stefano à s'habiller et à enfiler son harnais rouge par-dessus sa chemise noire ouverte jusque sous ses pectoraux.
-C'est rouge, tu penses que ça passe ? demanda-t-il pendant que sa femme lui l'attachait dans le dos.
-Ils ont écrit "vêtements noirs et accessoires autorisés" donc je ne sais pas trop. Au pire on te l'enlèvera.
Elle lui passa également autour du cou le large collier rouge de soumis qu'ils avaient acheté. Dans le milieu, cela montrait qu'il appartenait à quelqu'un, et il serait ainsi protégé des autres dominants.
La jeune femme mis un tour-de-cou un peu plus discret, en dentelles, avec des roses brodées dessus.
-Allons-y.
Main dans la main, les deux amoureux s'y rendirent à pied. Ce n'était pas loin de chez eux. Stefano avait enfilé un manteau à grand col pour cacher, en tout cas dans la rue, son attirail rouge, c'est-à-dire son collier et son harnais.
Ce dernier était un harnais assez basique mais que Ngôi Sao aimait beaucoup. Il avait un anneau en métal au milieu du torse auquel étaient attachés quatre sangles de faux cuir rouge qui formaient donc une croix. Une cinquième sangle partait ensuite vers le bas pour atteindre un autre anneau de métal et ainsi, relier ces deux anneaux. Et de cet anneau le plus bas partait une longue bande de cuir qui entourait tout son torse.
Le harnais serrait un peu Stefano mais cela faisait des petites bosses sur sa peau, très attirantes.
À l'entrée, une femme avec une tenue, haut serré et jupe crayon, toute faite de latex noir et brillant, prit leurs noms et les encaissa sous le regard attentif d'une sorte de videur ou de garde, si musclé que les manches de son costume bleu marine semblaient sur le point de craquer.
-Vous avez là un bien beau soumis madame, la complimenta la femme de l'accueil.
-Merci, fit Ngôi Sao alors que Stefano baissait les yeux.
C'était une chose normalement apprise par les vrais soumis, mais là en l'occurence, le jeune était juste gêné et intimidé. Comment sa femme pouvait-elle se mouvoir dans cet espace avec tant de facilité ?
Ils entrèrent, passèrent une porte et durent pousser un rideau, et ils tombèrent immédiatement sur un monde tout entier de débauche totale.
Un groupe de quatre personnes était en train de s'enfiler dans tous les sens, deux filles étaient en train de jouer l'une avec l'autre dans l'escalier, et juste quelques marches au-dessus d'elles, un homme très musclé était en train de prendre par derrière assez vigoureusement un garçon plus frêle qui gémissait très fort.
Sur la droite, on entendait à la fois des exclamations et des gémissements agrémentés de cris de plaisir, interrompus par des bruits de claquements divers, des fessées ou alors venant d'objets tels que des fouets, des tapettes, et autres objets d'amusement cinglant.
Stefano n'avait vraiment pas envie d'entrer dans cette partie-là. Il prit alors la main de sa femme dans la sienne et la serra fort. Elle comprit et sourit doucement.
Elle se dirigea alors vers la gauche où il y avait la partie bar et qui était donc un tantinet plus calme.
Ils s'assirent alors au bar. Ngôi Sao commanda alors deux cocktails légers pour elle et son mari.
-Bien, madame. Est-ce là votre soumis ?
-Oui.
Un silence un peu pesant suivit sa réponse, Stefano avait peur de faire quelque chose de faux. Il était censé être un soumis, un vrai de vrai, ce soir, un rôle qui comportait des codes assez précis qu'il ne connaissait pas bien.
-Vous trouvez étrange qu'il soit assis sur une chaise à côté de moi ? sourit Ngôi posant son visage sur sa main, accoudée au bar. Je tiens juste à le garder bien à l'œil, c'est pour ça que je le veux à portée de main.
-Je vois, madame.
Stefano fut assez étonné. Ngôi Sao connaissait semble-t-il bien les codes de ce monde pour pouvoir justifier un acte qui semblait apparemment assez insolite au premier abord.
Le barman leur servit leurs verres avant de se tourner vers le client suivant, un homme avec de beaux cheveux noirs lissés en arrière, une chemise étonnamment blanche, ouverte jusqu'au haut dr ses abdominaux bien définis, sous un gilet noir de jais.
Stefano jeta un coup d'œil timide et discret à la salle. Dans le fond, une grande femme richement habillée avait un homme entièrement nu sur les genoux, mains liées et bâillonné. Elle lui astiquait la longueur de sa main gantée tout en lui répétant :
-Tu regrettes maintenant ? Tu regrettes n'est-ce pas ? Dis-le que tu regrettes ton erreur...
Et pour toute réponse, elle obtenait des gargouillements et des bulles de salive sortant du bâillon-boule de l'homme. De l'autre côté, deux hommes de même gabarit fin s'embrassaient lamgoureusement. On aurait dit un couple classique, si ce n'est que tous deux étaient entièrement nus sur une banquette de restaurant.
Un peu plus loin, un soumis était en train de se faire prendre sur une table par une femme avec une ceinture spéciale, comme celle que Ngôi Sao et lui possédaient à la maison, sous les yeux d'un autre homme, visiblement un dominant, qui regardait la scène avec intérêt, bras croisé et membre dressé et perlant à l'air.
-Bonsoir, madame, entendit-il alors du côté de sa femme.
Stefano tourna la tête et vit le bel éphèbe noiraud qui devait faire deux fois son poids, alors que lui-même n'était pas un poids plume, s'approcher de sa femme, jambes croisées.
Il prit sa main et lui fit un baise-main, une pratique quelque peu désuette qui fit bouillonner Stefano de l'intérieur, mais il n'avait pas vraiment le bon rôle ce soir pour s'indigner.
-Je me présente, Thames. C'est la première fois que je vous vois ici, est-ce que je me trompe ?
Ngôi Sao sourit.
-Non, c'est bien la première fois que nous venons ici. Enchantée.
-Vous et votre soumis ? fit Thames en remettant ses cheveux en arrière en fixant alors intensément Stefano qui se sentit mal à l'aise.
-Baisse les yeux, dit Ngôi Sao à son mari prétendument son soumis.
Elle savait que cela pouvait être une grosse erreur dans ce monde face à un autre dominant. Stefano, lui faisant confiance, obéit et se mit à regarder ses propres genoux.
-Comment vous avez su que c'était le soumis ? sourit Ngôi Sao face à ce Thames.
-Vous dégagez une certaine prestance je dois dire. Et votre robe vous va à ravir comme à votre rôle, madame...
-Lionne Noire, termina-t-elle devant son ton interrogateur, usant de la coutume de ne pas donner forcément son vrai nom.
Ngôi Sao avait en effet choisi dans son armoire une belle robe noire avec un décolleté plus prononcé que ce qu'elle portait habituellement et elle avait accompagné cela de bottines à hauts talons noirs. Son maquillage léger mais visible et ses bijoux ajoutaiemt également à sa nouvelle prestance.
-Merci, dit-elle pour toute réponse.
-Je dois dire que...Votre soumis m'intéresse énormément. Il n'a pas un physique frêle mais il semble très docile...dit alors Thames, sourire en coin, se touchant l'entrejambe pour ne laisser aucun doute sur ce qu'il sous-entendait.
Ngôi Sao eut un petit rire qu'elle étouffa un peu.
-Je suis flattée croyez-moi, mais je suis navrée. Je ne partage pas.
-Dommage, j'aurais essayé, soupira Thames en haussant les épaules, toujours en souriant. J'espère vous revoir ici prochainement, Lionne Noire.
-Peut-être.
Thames les quitta disparut alors au détour du couloir.
Le cœur de Stefano battait fort. Il ne doutit pas de sa femme, mais...Elle avait dit à haute voix qu'elle ne voulait pas le partager. Ça le rendait heureux. Elle voulait son exclusivité comme lui avait la sienne. Et cela lui fit chaud au cœur, surtout dans un endroit comme celui-ci où les couples classiques n'avaient pas tellement leur place.
Après avoir vu plusieurs autres choses toutes plus folles les unes que les autres. Stefano se rendit aux toilettes. Il pensait qu'il allait trouver des gens en train de s'enfiler danses cabines mais sur la porte était précisée une clause que ces toilettes-là avaient pour fonction d'être des vraies toilettes et que pour pouvoir faire des choses cochonnes dans des toilettes, celles de l'étage du dessous étaient disponibles. Tout acte intime et charnel dans ces toilettes était passible d'un avertissement.
Stefano, tout en faisant son petit besoin, supposa que c'était comme à l'école, au bout de trois avertissements, on recevait une sanction.
En bas, un autre homme ressemblait un peu à Thames mais version surfeur hawaïen, avec de beaux cheveux blonds lâchés et torse nu, s'approcha de Ngôi Sao toujours au bar mais maimtenant seule.
-Dis donc, ma jolie, l'aborda-t-il sans pudeur. Tu voudrais pas devenir ma soumise ? T'es petite et sûrement maléable, toi !
Ngôi Sao avait envie de lui donner un coup de pied dans l'entrejambe, mais elle se retint par bienséance. Sans son faux soumis à côté, elle ressemblait peut-être à une soumise ou à une personne classique qui venait là pour découvrir sans rien savoir à ce monde.
-Non merci, je ne suis pas intéressée.
-Sérieux ? s'exclama l'homme. Allez ! Me dis pas que t'es pas intéressée par une belle et grosse, comme celle que j'ai là !
Il désigna l'énorme bosse dans son pantalon dont la fermture éclair était tendue au maximum. Effectivement, soit il avait un beau matériel là-dessous ou alors il trichait, songea Ngôi Sao.
-Désolée, répéta-t-elle. Je ne suis pas intéressée. Et certainement pas par ce genre d'expérience.
-T'as jamais essayé ma belle, je parie !
C'est là que Stefano revint des toilettes. Il s'approcha assez rapidement en voyant sa femme face à un homme drôlement insistant. À peine arrivé à sa hauteur, Ngôi Sao lui toucha son membre à travers son pantalon. Par réflexe et par surprise, il lâcha une petite exclamation aiguë et garda ses yeux baissés sur sa main sur son entrejambe. Il entendit Ngôi Sao dire alors au type en face d'elle :
-Désolée, mais la seule qui m'intéresse est ici.
-Mais t'es une dom, en fait ! s'exclama le gars en comprenant avec la réaction de Stefano. Tant pis, tu me plaisais bien. Je vais trouver quelqu'un d'autre alors.
Et il partit sans dire un mot de plus ni s'excuser d'avoir insisté.
-Désolée, Stef', chuchota la jeune femme à son mari en lui touchant les épaules. Je t'ai surpris, excuse-moi.
-Ça fait rien...
Elle sentit les bras de son bien-aimé trembler un peu entre ses mains. Elle sourit et dit :
-Tu as été formidable et très courageux de venir avec moi alors que c'est pas ton monde du tout. On va rentrer, d'accord ?
-Oui, sourit Stefano soulagé.
Ngôi Sao paya leurs boissons au bar et ils saluèrent le barman qui leur souhaita de bien rentrer.
Une fois passé le pas de la porte de leur maison, Stefano alla s'effondrer sur le canapé du salon.
-Je...Je suis épuisé...fit-il.
-Je comprends, sourit Ngôi Sao. Je connais un peu plus les codes de cet univers que toi, je m'étais bien renseignée. Tu t'es quand même bien très bien débrouillé.
-Dis...
-Oui ?
-T'as été excitée de voir certains trucs là-bas ?
-Oui un peu. Les deux femmes de l'entrée ou les deux hommes qui s'embrassaient dans la salle du bar. C'était émoustillant.
Ngôi Sao s'était rapprochée du canapé où s'était couché Stefano. Ce dernier se redressa et sourit. Il posa alors sa main sur l'entrejambe de sa femme à travers le tissu de sa robe noire.
-Si ça t'a émoustillée, comme tu dis, tu je voudrais pas un peu plus ?
Ngôi Sao sourit, réfléchissant très vite, puis elle finit par céder, voyant pour une fois l'air entreprenant de son dulciné :
-Vas-y. Avec ta langue si tu veux.
Stefano en fut heureux. Même si c'était lui qui allait être un peu plus actif dans ses mouvements cette fois-ci, Ngôi Sao acceptait qu'il la touche !
Il était très heureux. Aller dans ce club avait au moins servi à une chose !
Le jeune homme commença alors à caresser du doigt la zone sensible à travers le tissu de la culotte, Ngôi Sao ayant remonté sa robe au-dessus de son bassin.
Sa respiration se fit aussitôt plus appuyée, plus marquée. Stefano continua alors, avant d'avancer sa bouche, les mains sur ses cuisses, et de venir suçoter la fente. Puis sa langue fit des va-et-vient humides sur le tissu de la culotte toujours en place.
Ngôi Sao ferma ses yeux pour se concentrer á fond sur les sensations que lui procurait ce massage à coups de langue chaude et passionnée.
Alternant suçotis et coups de langues, Stefano continuait et finit par demander des yeux s'il pouvait lui retirer sa culotte. Elle accepta du regard. Ils n'avaient pas brsoin de mots pour se comprendre quand ils étaient aussi proches en liés qu'en ce moment.
Il reprit ses mouvements de plus belle, augmentant la cadence de ses coups de langue et l'intensité de ses suçotements sur ses lèvres. Le nez entre les poils drus du pubis de sa femme, il continua un petit moment encore puis il enfonça sa langue plus longuement entre ses lèvres, plus sensuellement.
Ngôi Sao allait bientôt arriver au bout, après plusieurs minutes, ses jambes tremblaient et Stefano lui les maintenait avec ses bras. Ses respirations étaient saccadées sous l'effet du plaisir et elle lâchait de temps en temps un râle un peu plus fort.
Du peu de regards qu'elle jetait à son mari, il l'excitait à chaque fois un peu plus. Son regard clair, presque innocent alors que ce qu'il faisait entre ses cuisses n'en avait rien, son air concentré montrant sa bonne volonté de vouloir bien faire...
-Plus haut...lui intima-t-elle.
Il commença alors à lécher avidement sa zone sensible la plus en haut de son entrejambe. Après plusieurs minutes plutôt courtes, Ngôi Sao lâcha une exclamation rauque :
-Stef' !
À ses tremblements, le jeune homme sut qu'elle était arrivée au septième ciel.
Il sourit, la bouche maculée de sa cyprine abondante. Ngôi Sao le regarda avec un air très aimant, visiblement satisfaite. Le jeune homme allait se lever pour aller s'essuyer et se rincer la bouche quand sa femme lui prit les joues et l'embrassa langoureusement, ce qui le surprit.
-Merci mon petit sucre, lui chuchota-t-elle. C'était incroyable.
-De rien, sourit Stefano tout en pensant qu'il était tout aussi comblé qu'elle en ce moment même.
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Un chapitre une fois et demi plus long mais j'espère qu'il vous a plu ! J'ai été prise dedans très vite, je pense que je l'ai écrit d'une seule traite ! 😊
Merci d'avoir lu jusque-là et j'espère que vous avez aimé ! 😄😁
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