Chapitre 60 : Le grand jour

-Vive les mariés !

C'était enfin le grand jour !
Sous la chaleur du début de l'été, le couple se mariait aujourd'hui.
Il n'avait pas voulu faire de cérémonie religieuse à l'église, par conséquent les deux jeunes mariés sortaient de la mairie de la ville.
Légèrement maquillée, Ngôi Sao revêtait sa magnifique robe noire choisie quelques mois auparavant, quelque peu critiquée par ses parents qui trouvaient qu'une robe noire était présage de mauvaise fortune et ne convenait pas du tout à un mariage, sortant par la porte de la mairie tout sourire, un petit bouquet de fleurs dans la main et tenant celle de son, à présent, mari dans l'autre. Stefano quant à lui portait un costume noir et élégant à souhait, avec le col satiné. Sa chemise était blanche et sa cravate nouée par les soins de sa, maintenant, femme était rouge, sa couleur favorite. Il avait une rose également rouge dans la poche sur le devant de sa veste de costume, contrastant fortement avec l'intense noir de l'habit.

Devant le mairie se tenaient tous les invités de leur mariage.
Les parents de Ngôi Sao ainsi que ceux de Stefano ainsi que Vittorio son petit frère, certains oncles, tantes, cousins et cousines des deux partis, et surtout leurs amis. Il y avait là Helena, Mélissa, chacune dans une jolie robe mi-longue, Matei et Pierrick tous les deux dans des costumes très élégants également mais pas trop pour ne pas faire d'ombre au marié, Noël et Bastien, Driss le meilleur ami de Stefano, et leurs trois amis de l'atelier, Lou, Hector et Marcus.
Le jeune couple marié avait décidé de faire leur cérémonie dans une relative intimité. Leurs témoins de mariage étaient leurs amis. Évidemment Matei pour Ngôi Sao et sans hésitation Vittorio pour Stefano. Son petit frère venait effectivement d'avoir la majorité et Stefano avait tenu à ce que son frère puisse être son témoin de mariage plus que quiconque. Les deux garçons témoins étaient tellement contents pour leurs proches en voyant leur bonheur rayonner de partout.
-Merci d'être venus, lança juste Ngôi Sao les larmes aux yeux, succombant à l'émotion intense de ce moment unique.

Ce fut alors la jeune mariée qui prit le volant de leur nouvelle voiture, ayant obtenu son permis il y a quelques mois, pour conduire toute sa troupe jusqu'au restaurant où ils avaient encore prévu de fêter un moment cette occasion spéciale. Quant à Stefano, il n'avait pas le permis, c'est pour cela qu'il laissait sa compagne conduire. Les invités qui n'avaient ni voiture ni permis de conduire avaient trouvé des arrangements avec les invités ayant ces deux éléments pour faire du co-voiturage jusqu'au restaurant.
Pendant leur cavalcade jusqu'à ce dernier, les klaxons résonnèrent dans la ville. Les amis des jeunes mariés savaient combien cette coutume était agaçante mais ils avaient aussi pour la plupart envie de, pour une fois, enquiquiner le monde avec ces klaxonnements.
Certains passants sur les trottoirs faisaient un geste de la main sympathique à Ngôi Sao et Stefano qui avaient installé préalablement une petite décoration forale blanche à l'avant de leur voiture.

Le petit cortège de voitures finit par arriver à destination. Le jeune couple entra dans le restaurant avec toute sa petite troupe de proches les suivant.
Ils avaient réservé deux longues tablées pour fêter dignement cet événement et ils avaient fait concocter un très bon menu.
Le couple n'aimait pas trop les discours pompeux ou trop longs, ainsi, une fois tous leurs convives assis et les deux serveurs du restaurant ayant servi à tout le monde une boisson, le couple de jeunes mariés se leva ensemble, main dans la main.
Ngôi Sao fit tinter un verre à vin avec la lame de son couteau. Tout le monde se tut.
-Je voulais tous vous remercier encore une fois de vous être joints à nous aujourd'hui pour notre mariage ! On est tous les deux ravis et on espère que tout se passe bien pour vous jusque-là.
-J'espère que vous mangerez à votre faim dans ce restaurant qu'on a choisi avec ma femme Ngôi Sao.
Stefano faillit fourcher quand il avait qualifié Ngôi Sao ainsi, "sa femme", mais il se reprit assez vite.
-Je vous remercie aussi d'être venus, et bon appétit !

Le couple avait prévu de faire un tour de tables plus tard, mais pour l'instant, il était temps de manger !
Stefano remit une longue mèche de Ngôi Sao derrière son oreille quand elle entama son entrée avec gourmandise, ses cheveux longs pourtant normalement bien coiffés manquant de tremper dans la bonne sauce de son feuilleté aux morilles.
Le jeune homme n'aimait pas vraiment les champignons, à cause de leur texture caoutchouteuse, mais il mangeait volontiers la sauce. Ngôi Sao piqua donc discrètement ses morilles disposées au bord de son assiette rien que pour elle.
Sous la nappe elle lui toucha un peu la cuisse pour le remercier, ce qui fit rougir légèrement son mari, pourtant habitué à son contact et son toucher.

-C'était délicieux ! dirent plusieurs convives quandes serveurs vinrent débarasser les assiettes vides.
Le plat principal de la soirée était composé de pasta e patate, un plat italien contenant comme son nom l'indiquait des pâtes et des patates, comme Stefano les connaissait et comme Ngôi Sao les appréciait.
Peut-être pas un plat de grand luxe pour une occasion tel qu'un mariage mais le couple avait tenu à ce que le menu soit à leur goût et soit végétarien pour que les quelques convives ayant ce régime n'aient pas un menu spécialement fait pour eux et qu'ils ne se sentent pas comme s'ils embêtaient tout le monde et le restaurant avec ce menu à part.
Le plat bien que relativement simple fit l'unanimité parmi les invités des jeunes mariés, ce qui les rendit eux aussi plutôt contents. Ngôi Sao qui adorait les pommes de terre était également très heureuse, Stefano le voyait bien sur son visage rayonnant.
La jeune femme s'était maquillée, aidée de Helena bien plus experte qu'elle avant le début de la cérémonie. Elle avait un maquillage léger et assez naturel, si ce n'est la ribambelle de paillettes étincelantes autour de ses yeux en amande, mettant en avant ses iris noirs comme une nuit sans étoiles. Stefano la trouvait très jolie avec ce maquillage, vu qu'elle ne le faisait pas souvent, c'était peu habituel et il aimait voir sa femme aussi bien avec que sans maquillage.

Le dessert était un genre de mille-feuille avec beaucoup de crème pâtissière, comme Stefano aimait ses gâteaux et ses desserts de façon générale, à la cerise décoré de fraises coupées en tranches élégantes.
Ngôi Sao commanda les cafés en même temps aux serveurs et ils arrivèrent quand ils étaient globalement tous au milieu de leur dessert entamé. Les convives furent très heureux du repas proposé par les jeunes mariés.

Tout à la fin, à l'heure où les gens allaient commencer à partir, le couple se leva encore et fit un petit discours encore une fois, remerciant leurs amis et leur famille d'être venus. Les parents de Ngôi Sao et de Stefano, bien qu'ils se connaissaient déjà presque que de vue avant, avaient plutôt bien sympathisé pendant la soirée et le repas.
Cela rendit leurs enfants assez contents de voir leur bonne entente. Vittorio, quant à lui, avait été un peu gêné et anxieux, n'aimait pas trop les endroits remplis de gens inconnus avec lesquels il devait interagir. Le seul qu'il connaissait un peu était Driss, le meilleur ami de son grand frère.

Une fois tous les convives partis, le couple resta pour discuter avec les serveurs et le patron du restaurant, pour leur donner un retour et leur faire savoir qu'ils étaient très contents et vraiment satisfaits de ce repas de mariage et de leurs services de restaurateurs.
Une fois dehors sur le parking, au moment de démarrer la voiture, Stefano posa sa main sur celle de sa femme qui venait d'empoigner le volant. Ngôi Sao posa ses yeux d'un noir ébène sur son compagnon, l'interrogeant de ses intenses prunelles, et ce dernier finir par lâcher :
-À...À la maison il faudra que je te fasse une requête...D'accord ?
-D'accord petit sucre, sourit Ngôi Sao en passant sa main lentement sur sa cuisse, faisait bruisser doucement le tissu de son pantalon de costume.
Elle vit une légère déformation naître au niveau de l'enttejambe de son cher et tendre, mais elle décida de l'ignorer pour démarrer et rentrer chez eux. Là, Stefano resserra un peu ses jambes, collant ses cuisses ensemble, les joues rouges.

Arrivés à leur appartement, Stefano fermait la porte quand Ngôi Sao se planta à côté de lui, les mains sur les hanches, signe de son questionnement.
-Alors ?
Stefano sourit.
-Je...T'es tellement sublime comme ça...Je voudrais te peindre là maintenant tout de suite...murmura-t-il.
Ngôi Sao ouvrit des yeux étonnés puis un sourire radieux finit par fendre ses lèvres recouvertes de rouge à lèvres.
-Tu veux que je sois ta muse ? susurra-t-elle.
-Mon modèle, la corrigea Stefano. Tu es toujours ma seule muse.
-Sauf quand tu dessines des horribles monstres.
-Si, si, là aussi tu es ma muse, plaisanta Stefano.
-Je vais te taper, rit Ngôi Sao en se collant à son mari et en lui agrippant les fesses, à la place de réellement le taper.

Stefano laissa Ngôi Sao se plaça et prit une feuille de papier pour faire son esquisse. Il n'avait pas de toile à la maison à part d'assez petites, et ce tableau de sa toute récemment femme, il n'avait pas envie de le bâcler sur une petite toile. Il voulait faire les choses en grand et pas à moitié !
Ngôi Sao resta brave et immobile bien longtemps. Elle n'avait plus son bouquet dans les mains, évidemment elle l'avait lancé parmi tous ses invités, comme le veut la coutume mais sans exclure les hommes, pour savoir qui serait la prochaine personne à se marier, mais Stefano voulait la représenter avec. Il allait de toute façon enjoliver un peu ce petit bouquet.
Stefano continuait à donner des petits coups de crayon rapides sur le papier, donnant peu à peu corps à la silhouette de sa femme grâce au graphite déposé sur son support végétal.
Ngôi Sao entendait le grattement de la mine de crayon sur le papier et elle ne pouvait s'empêcher de trouver son homme magnifique. Non pas seulement parce qu'il avait encore son costume noir de mariage au col satiné, ce qui était d'autant plus beau que ce n'était pas habituel, mais elle le trouvait rayonnant car elle le voyait passionné dans un domaine.
Quand on aime une personne, on la perçoit souvent très beau, plus que d'ordinaire, quand elle est dans un domaine qui la passionne. C'est cette passion débordante qui fait en sorte que la personne en question rayonne et iradie de beauté.

-J'ai fini. T'es vraiment bien restée sans bouger, on dirait que t'as fait ça toute ta vie, sourit Stefano en rangeant préciseument son esquisse dans une fourre en carton pour la transporter à l'atelier la prochaine fois.
-T'oublieras pas de te rajouter dessus aussi, lui dit Ngôi Sao en s'approchant alors de lui. Je voudrais qu'on soit ensemble sur ton tableau.
-D'accord, mon abomination.
-Baphy ?
-Oui, ma lionne ?
Il avait utilisé ce surnom en sachant au fond de lui-même ce qu'elle allait lui dire.
-Je te veux. T'es vraiment trop beau pour que je te laisse passer sous mes yeux comme ça.
-Je m'en doutais, sourit Stefano. Viens me prendre alors...

D'un geste extrêmement sensuel aux yeux de sa compagne, le jeune homme tira sur le nœud de sa cravate déjà desserré auparavant quand ils étaient rentrés, pour l'enlever complètement.
Ngôi Sao alla s'installer sur ses genoux, les jambes sur le côté comme les demoiselles à l'époque quand elles montaient à cheval avec leurs robes. Elle déboutonna lentement la chemise blanche de son mari qui laissait très légèrement entrevoir ses petits boutons roses de chair foncée à travers le tissu, un peu translucide.
Stefano enleva sa veste et la posa sur la table à côté de lui là où il y a quelques minutes à peine, il faisait encore son croquis de sa femme maintenant installée sur ses genoux.
Ngôi Sao me déboutonna pas sa chemise jusqu'en bas, elle se contente de laisse quelques boutons attachés sur le bas pour qu'une partie du torse de son bien-aimé soit toujours un peu caché, comme un trésor interdit.

Stefano était déjà rouge quand sa douce femme glissa une de ses mains habiles sous un des pans de sa chemise ouverte sur son torse laiteux et relativement plat.
-Hum...murmura-t-il quand elle vint l'embrasser sur ses lèvres épaisses tout en caressant ses pectoraux et leurs sommets avec ses pouces tout doux.
-J'espère qu'on va passer une bonne soirée, sourit alors Ngôi Sao en caressant d'un geste lent mais très sensuel son entrejambe déjà bossu à travers son pantalon noir élégant.
-Ngh ! ne put se retenir Stefano, se mordant la lèvre inférieure. Moi aussi...

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