Chapitre 40 : Le temps file

Petite pub rapide, je viens de sortir un recueil de mes rêves ! N'hésitez pas à aller le lire si les choses sans aucun sens logique et le monde onirique vous intéressent !
***

Ambiance de fête, en famille. Les Lynn avaient décidé de fêter le 24 pour que le jour du 25, le couple puisse aller fêter chez les Lardieri avec une partie de leur grande famille.
Ce soir de veille de Noël, les Lynn avaient organisé un grand festin. Les jeunes gens mangèrent plus qu'assez dans la joie et la bonne humeur. Ils dormirent là, romantiques jusqu'au bout en regardant un film à l'eau de rose pour cette occsion. Ils s'offriraient leurs cadeaux le lendemain, au réveillon de Noël.
Le lendemain matin, c'était Noël.
Le couple se mit en route pour rentrer chez Stefano en transports puis à pied pour le dernier bout du trajet. Il n'y avait pas de neige cette année encore, il faisait de moins en moins froid en hiver.
-Quelle plaie, ce déréglement climatique ! songeait souvent Ngôi Sao, adorant la neige et sa blancheur immaculée.
La fête fut agréable et le couple put profiter d'un moment un peu plus intime le soir pour se réchauffer un peu...

Posés dans la chambre chaude du jeune homme, les deux amoureux se regardaient avec amour et tendresse mêlés. Ce fut lui qui avait brisé ce beau silence en premier :
-J'espère que ça se passera mieux que la dernière fois...
-Comment ça ?
-Tu te souviens pas ? avait-il réagi, surpris.
-Bah...lui avait répondu Ngôi Sao avec une légère désinvolture. Si, je me souviens. Mais qu'est-ce qui n'allait pas ?
-Je...Moi. Moi et mon incompétence...avait murmuré Stefano.
-Quoi ?
-J'ai pas pu te donner de plaisir correctement...
Ngôi Sao avait alors su à ce moment-là de quoi son amoureux parlait.
-Tu parles de ta panne ! s'était-elle exclamée en oubliant un peu le tact à mettre dans son expression. Mais Stef'...C'est normal. C'est pas grave !
Le garçon l'avait fixée avec un air surpris et passablement horrifié mais toutefois quand même rassuré au fond de ses yeux. Ngôi Sao l'avait pris dans ses bras avec douceur et elle l'avait rassuré en lui parlant avec délicatesse au creux de l'oreille :
-C'est normal que tu aies été stressé de ta première fois. La première fois que tu le mets à quelqu'un, c'est stressant. Ne te fais juste pas de souci, tu réussis amplement à me combler de bonheur juste en étant avec moi et en m'aimant à ce point !
Stefano, rendant son étreinte à sa douce et tendre, était soulagé. Elle avait toujours les mots pour apaiser ses peurs et son stress, parfois inutile et débile, mais elle en trouvait la source pour abaisser leur intensité.
En fait, la dernière fois qu'ils avaient partagé un moment intime tous les deux, il avait essayé sur sa proposition à elle pour la première fois de la pénétrer de lui-même. Comme cette fois, ce n'était pas elle aux commandes et qu'elle se trouvait en-dessous de lui, ça l'avait fait, un peu stupidement selon lui, stresser et il n'avait pas réussi à durcir assez pour tenter la chose...Il s'en voulait, il avait l'impression d'être un incapable.
Il allait réessayer une autre fois. Et Ngôi Sao serait là pour l'épauler et le guider avec toute sa bienveillance naturelle.

Après ces fêtes et cette fin d'année civile, la fin de l'année scolaire approchait à grands pas. Stefano soutenait Ngôi Sao du mieux qu'il pouvait pendant ses examens. Certes lui aussi en avait mais sa copine était en fin de dernière année et il était hors de question pour elle de rater quoi que ce soit. Ils s'étaient assez peu vus ces dernières semaines à cause de ça, les révisions et le stress occasionné par la situation globale. Ça ne leur plaisait évidemment pas mais ils n'avaient pas tellement le choix s'ils voulaient se concentrer à fond dans leurs études.
Stefano aurait déjà fini ses examens depuis trois jours quand sa petite amie finirait les siens. Justement, le soir de son dernier examens, la jeune fille avait prévu de retrouver son cher et tendre pour fêter avec lui la fin de ces examens.
Elle stressait un peu à cause de ses résultats, qu'elle aurait dans trois semaines, qui étaient déterminants pour son avenir et son futur métier. Stefano stressait aussi pour lui-même et pour sa petite amie, en situation plus critique que lui...Dans quatre jours, ils pourraient fêter dignement la fin des examens avec leurs amis, surtout que Matei rentrait dans une semaine d'Angleterre pour les grandes vacances d'été et profiter de revoir le pays.

-Enfin fini ! s'exclama Ngôi Sao quand elle retrouva son petit ami à la gare, lui sautant dessus allégrement.
-Génial ! On va pouvoir déstresser et passer du temps ensemble ! Je dois t'avouer que j'en ai vraiment besoin...
-Moi aussi, Baphy ! dit-elle en faisant claquer un bisou sonore sur sa joue légèrement mal rasée. Viens, on va aller manger une glace. Je veux manger une glace.
-D'accord, d'accord, rit Stefano.
Les deux amis allèrent dans leur glacier habituel, chez Gino et Eros. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient plus été là-bas, leurs écoles respectives n'étant plus proches du lycée du tout. Les deux propriétaires furent heureux de revoir les deux jeunes gens et leur demandèrent des nouvelles. Après un moment de discussion sympathique, le couple ressortit de la petite boutique avec une glace à la main, heureux et satisfaits.

-Baphy ?
-Oui, mon abomination ? répondit l'interpelé en léchant sa glace avec faim.
-Je pensais à quelque chose...Si je réussis mes examens et que je suis engagée, j'aurai un métier stable. Et je me suis dit que j'aimerais beaucoup vivre avec toi en fait...On a déjà un tout petit peu discuté de ça mais jamais sérieusement, parce que c'était pas...Comment dire ? Concret. Mais là c'est de plus en plus concret. Toi tu es en fin de deuxième année si ça se trouve dans un an t'auras aussi un boulot. Ce serait super qu'on puisse habiter ensemble ! J'espère que tu le penses aussi.
Stefano, toujours en mangeant sa glace, rosit. Il l'avait déjà envisagé certes, mais cela lui semblait tellement...Lointain, comme projet.
-Bien sûr que ça me ferait plaisir Ngôi Sao ! Je...C'est un gros projet donc pour le moment, là maintenant tout de suite je sais pas quoi dire, mais je sais que je serais trop heureux que ça arrive !
La jeune asiatique lui adressa un sublime sourire.
-Tu sais Stef'...Ça se rapproche de plus en plus...Je dois te dire que j'aimerais commencer déjà à faire des recherches. Et voir si mon salaire seul pourrait suffire. Et si toi, si t'as pas encore de métier, tes parents t'aideraient ou pas...Enfin voilà...
-Oui je vois...murmura Stefano. Faut encore que je réfléchisse du coup à commencer leur annoncer la chose, à comment demander...
-À choisir un moment où ils sont de bonne humeur, ajouta Ngôi Sao avec malice.
-C'est vrai ! rit Stefano. Ils sont pas souvent de mauvaise humeur, mais guetter le bon moment c'est autre chose !

-Stef' ?
-Oui ?
-Je t'aime, tu sais...
-Je sais, sourit gentiment le jeune homme attendri. Et moi aussi je t'aime.
Le couple s'embrassa avec pudeur et une certaine intimité.

Quelques semaines plus tard, les résultats tombèrent. Ngôi Sao avait réussi ses examens ! Elle était donc à compter de ce moment enseignante pour les classes de primaire !
Stefano lui aussi avait réussi et passait en dernière année.
La jeune fille, en parallèle donc avec son métier, prenait le temps de faire des recherches pour un appartement pour enfin vivre ensemble. Stefano l'aidait quand il en avait le loisir. Ses parents avaient exprimé leur crainte que leur fils ne finisse pas bien ses études en vivant dans un lieu avec sa copine mais il était néanmoins assez responsable pour être laissé ainsi dans ce contexte. Et Stefano voulait évidemment leur prouver qu'il réussirait dans ce domaine qui lui plaisait !

-On peut se voir ce week-end ? demanda Stefano un soir à sa petite amie avec un message.
-Oui ! avait-elle répondu. Je dois juste m'occuper de corrections et de préparer ma journée d'en tout cas lundi.
Parce que les enseignants, en tout cas les enseignants un tant soit peu consciencieux ou concernés, préparaient leurs journées et faisaient des corrections. Ils ne finissaient pas leur journée de travail à quinze heures et ils n'avaient pas réellement quatorze semaines de vacances, comme beaucoup de gens le pensaient. Ce qui rendait folle Ngôi Sao quand on lui sortait un pareil cliché. Et Stefano le savait, avant même qu'ils se mettent ensemble, conscient lui-même aussi de cette réalité, il avait défendu cette idée une fois ou deux à des gens qui le pensaient avant même que Ngôi Sao, tout aussi indignée, ait pu dire quoi que ce soit.
-J'ai fait des recherches d'appartement aussi, avait poursuivi Stefano. Je ne trouve rien de bien intéressant...Mais mes parents ont finalement accepté l'idée que si on trouve quelque chose prochainement, je finirai mes études comme ça. Ils vont m'aider financièrement le temps que je finisse mes études et que j'aie un boulot.
-Super ! avait répondu Ngôi Sao avec un émoji de pouce en l'air. C'est super qu'ils aient accepté.
-Je trouve aussi !
-Je te laisse j'ai des corrections à finir pour demain, mais on peut s'appeler plus tard si tu veux !
-Ok !

Quelques semaines plus tard, le jeune couple cherchait ensemble un appartement. L'un était sur son ordinateur à son bureau et l'autre, assise sur le li avec un ordinateur portable sur les genoux.
-Là, ça pourrait être quelque chose ?
-Trop loin de mon lieu de travail, et je n'ai pas encore mon permis...dit Ngôi Sao qui réfléchit quelques minutes après avoir regardé l'annonce.
Elle était en train d'apprendre à conduire avec ses parents mais elle était encore loin d'avoir décroché son permis définitivement.
-Mince...
Après plusieurs recherches, il y eut seulement deux appartements plus ou moins en centre-ville qui intéressaient le jeune couple.

-Tu crois qu'on pourrait visiter ?
-Je sais pas, Stef'. Il faudrait entrer en contact avec le propriétaire.
Stefano fit défiler les deux pages sur son écran.
-Les deux, ce sont des locations ? Ah oui...se répondit-il tout seul après un rapide coup d'œil.
-Regarde les prix, grumeau, le taquina Ngôi Sao. C'est pas la même chose si tu achètes ou si tu loues !
-Ça va...soupira-t-il.
La jeune fille avait commencé à l'appeler "grumeau" quand elle voulait l'embêter ou le taquiner mais sans l'insulter, à l'instar des mots du même genre, comme "patate" ou "banane".
-Si ça te va aussi, tu pourras appeler toi ?
Ngôi Sao eut un sourire amusé.
-Mais Baphy...Je sais que tu n'aimes pas les interactions sociales mais il faudra quand même que tu t'y habitues, dans notre monde contemporrain...
-Je sais...Mais tu y arrives mieux que moi...
-Ça ne veut pas dire que je suis à l'aise, rétorqua la jeune fille.
-Désolé...dit Stefano bien qu'il ne comptait pas trop changer et qu'il savait que sa copine le savait.
Elle vint embrasser son front.
-Je gère le social quand je suis avec toi, je le sais et ça va. Je dis juste qu'il faudra t'habituer pour la vie et aussi, si je ne suis pas avec toi un jour.
-Je sais...soupira Stefano.

Son côté anxieux et très asocial, il le connaissait. Il savait bien qu'il était comme ça.
Son père par exemple ne le comprenait pas et lui répétait sans cesse qu'il ne faisait pas assez d'efforts et qu'il n'y mettait ni du sien ni de la volonté.
Mais Stefano ne pouvait pas changer ainsi d'un seul coup. Certes il pouvait changer mais en faisant des efforts, avec du temps et de l'expérience, pas en un claquement de doigts.
Et contrairement à ce que son père prétendait, il faisait des efforts. N'importe quelle interaction sociale avec des gens qu'il ne connaissait pas ou peu lui demandait des efforts, plus que pour une personne n'étant pas asociale et anxieuse avec les gens et les interactions.
Au moins, Ngôi Sao le comprenait parfaitement.
Appremment, Marveen son dernier copain en date était également asocial et très craintif des interactions avec les gens, à tel point que ça se voyait et que c'en était presque maladif.
Apparemment, lui, Stefano, ça ne se voyait que très peu si on ne le connaissait pas extrêmement bien.

Et tant que sa copine le comprenait, le reste importait beaucoup moins.
Il se leva et l'étreignit avec force, embrassant le haut de sa tête avec affection.

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