-Salut ! Vous arrivez les trois en même temps, c'est rigolo !
Aujourd'hui, un trio de choc venait d'arriver chez Stefano. Sa copine, sur le pas de porte, était talonnée par Matei et Pierrick.
-Les cataclysmes arrivent chez toi ! sourit la jeune fille.
Il s'agissait là un peu d'un concours de circonstances. Matei et Ngôi Sao avaient prévu de se voir pendant l'après-midi mais Stefano avait dit à sa bien-aimée que ses parents partaient vers la fin de l'après-midi jusque tard dans la nuit et qu'il aurait bien voulu la voir là. Ils voulaient profiter de leurs moments seuls chez lui ou chez elle pour se rapprocher un peu...Puis c'était Pierrick qui avait voulu voir Matei parce que le lendemain, il partait en vacances avec sa famille et il aurait aimé voir son dulciné avant de s'en aller.
Du coup, Stefano avait invité tout le monde chez lui pour ne créer aucun souci avec personne. Simplement, Ngôi Sao resterait chez lui pour la nuit mais pas l'autre couple qui allait rentrer, probablement chez Pierrick.

Les amis de Stefano laissèrent leurs chaussures dans l'entrée. Ngôi Sao avait pris quelques jeux de société dans son sac, elle le prit donc avec elle dans la maison, mais les autres n'ayant rien d'utile dedans laissèrent les leurs dans l'entrée près de leurs chaussures.
-Vous avez pris vos maillots de bain ? demanda l'hôte.
-Oui, firent Matei et sa meilleure amie.
-Mince, je l'ai oublié...lâcha Pierrick dans un souffle.
-T'inquiète, on a sûrement des vieux maillots qui étaient à moi ou à mon père qui traînent, pour dépanner. On a vaguement la même taille, ça devrait jouer.
-Super, merci.
En plein été, la piscine chez Stefano était bel et bien fonctionnelle. Les quatre amis allaient pouvoir faire trempette tous ensemble.

-Pas trop intimidée, avec trois garçons ? demanda Matei, à la fois mesquin et soucieux envers son amie.
-Quatre avec Vitto' en haut, ajouta Stefano en désignant la chambre de son frère du doigt.
-Non, ça va. Je vous connais assez bien pour ne pas me sentir intimidée. Je me sens petite mais ça c'est autre chose, rit Ngôi Sao avec ses proches autour d'elle ayant tous au moins une vingtaine de centimètres de plus qu'elle.
-Personnellement, j'ai probablement plus peur d'elle qu'elle de moi, fit Pierrick en faisant plutôt référence à sa capacité d'espionnage.
-Ça, c'est psychologique, fit Matei. Parce que juste au niveau de la force, tu l'écrases non ?
Pierrick rit, presque un peu amer.
-Il a juste à se coucher sur moi pour que je puisse plus rien faire, fit Ngôi Sao, amusée.
Stefano, souriant lui aussi, intervint :
-J'allais dire un truc du genre "essaie un peu" mais même si on a vaguement la même taille et les même épaules, probablement que tu me démontes sans souci !
Pierrick rit à la remarque de son ami. Il était fort probable qu'effectivement dans un combat singulier, il batte sans problème Stefano qui ne pratiquait pas de sport de combat.
-T'as pas fait du judo quand t'étais petit, toi ? demanda sa copine.
-Si mais un an. Ça va me servir à rien contre un gars qui fait mon poids mais en muscles et pas en gras, et qui pratique le MMA régulièrement.
-Et qui gagne les compétitions locales ! le vanta Matei avec des étoiles dans les yeux. D'ailleurs, merci Ngôi Sao de m'avoir envoyé des vidéos de sa dernière compétition pendant que j'étais encore en Angleterre.
-De rien, répondit la jeune fille. Qu'est-ce qu'on ferait pas pour son meilleur ami ?
-Tu vas me rendre jaloux, intervint Stefano en le regardant à travers ses verres de lunettes en riant.

Après plusieurs minutes de discussion, Stefano proposa d'aller se baigner dans la piscine. Les amis allèrent se changer un à un dans la salle de bains en bas. Ngôi Sao dut bien constater qu'aucun des deux couples présents n'avait insisté pour se changer en même temps que son ou sa partenaire.
-Plutôt bien pour éviter des petits soucis visibles à l'entrejambe, songea la jeune fille avec un sourire, étant aussi la seule des quatre chez qui ça ne se verrait pas trop.
-Matei ! s'exclama Pierrick. T'es pas frileux !
Le jeune homme fin était rentré d'un coup dans l'eau fraîche de la piscine malgré le chaud régnant dans l'air ambiant.
-Je fais de la natation, je te rappelle ! fit le brun en riant. Je suis plus qu'habitué à l'eau.
-Ça n'empêche pas que tu pourrais être frileux, rétorqua Ngôi Sao qui les avait entendus.
Elle et son copain entrèrent eux aussi rapidement dans l'eau du bassin, laissant Pierrick seul sur le bord encore sous le Soleil estival brûlant.
-Je suis le seul un peu frileux...dit-il avec un air un peu triste.
-Allez viens ! Saute ! l'incita Matei avec un grand sourire.
Pierrick finit par entrer dans l'eau, relativement lentement par rapport à ses amis, sans sauter mais juste tranquillement par les escaliers.

-Merci Stefano ! C'était vraiment une belle journée !
Sur le point de partir reprendre le train, les deux amants allaient rentrer pour dormir chez Pierrick ensemble. Ce dernier était vraiment content d'avoir pu profiter de cet après-midi avec son copain et deux de ses amis. Le couple remercia Stefano encore une fois et Matei échangea avec sa meilleure amie un câlin affectueux.
-C'est bien la seule qui a le droit à de l'affection physique de la part de Matei, soupira Pierrick avec contentement.
-Tu veux dire, à part toi ? sourit Stefano avec malice.
-Oui bien sûr. Pour ses amis, je dis.
Stefano sourit. Il avait tendance à être un poil jaloux des autres, filles ou garçons, quand Ngôi Sao était tendre ou affectueuse avec les autres, mais étrangement, quand il s'agissait de Matei, il ne ressentait pas ça. Peut-être parce qu'il savait qu'ils étaient meilleurs amis depuis plusieurs années ? Ou peut-être aussi parce qu'il savait le jeune homme homosexuel, en couple et fidèle à ce dernier, et allergique à toute forme d'affection physique de la part de quiconque sauf de deux personnes ?
-Pas de bêtises, sourit Ngôi Sao quand les deux garçons étaient sur le pas de la porte.
-Je te retourne le commentaire, rit Matei avant de les saluer de la main.
Les deux tourtereaux finirent par quitter la maison, le crépuscule tombant peu à peu sur le paysage, les étoiles s'allumant petit à petit dans le ciel s'assombrissant.

Le couple resté chez Stefano finit de ranger un peu la cuisine, leurs assiettes et verres, et finirent par monter dans la chambre du jeune homme.
-Tu sais quoi, Baphy ?
-Non ? Ton sourire machiavélique là ne me dit rien qui vaille, sourit nerveusement le garçon en remontant ses lunettes sur son nez.
-Comme je t'avais promis, j'ai acheté une corde pour t'attacher.
Stefano rougit d'un coup, ce qui fit sourire la jeune noiraude.
-Et...Tu l'as prise avec toi je suppose ? se risqua à demander Stefano en sachant que sa question était quasiment rhétorique.
-Évidemment !
Le temps de leur échange, ils étaient arrivés dans la chambre de Stefano, où Ngôi Sao avait laissé toutes ses affaires dont son sac contenant la corde en question et un autre petit quelque chose, une petite surprise si cela tentait son petit ami. Le brun s'assit sur son lit et demanda avec un soupir tout en souriant :
-Et...Je suppose que tu veux la tester ? Ce soir, j'entends ?
-On est seuls. Tu ne veux pas ? fit la jeune fille en s'asseyant à côté de lui.
Pour toute réponse, Stefano tendit les mains devant lui, paumes vers le bas et les doigts un peu repliés, les poignets collés. Juste pour montrer son consentement, saupoudré d'un poil de son désir.
-Je t'aime, Stef' ! fit alors Ngôi Sao, se redressant alors sur les genoux sur les draps du lit tout en prenant le visage de son petit ami entre ses mains.

Elle déposa alors brusquement ses lèvres sur les siennes, provoquant un sursaut de surprise du jeune homme qui garda malgré tout les poignets collés. Il gémit légèrement quand Ngôi Sao lui glissa un doigt dans la bouche pour lui écarter les lèvres, pour avoir plus facilement accès à sa langue chaude.
-Tu veux tout de suite les choses sérieuses ? lui susurra-t-elle.
-Ça ne me dérange pas...Je veux bien...fit Stefano dans un souffle.
-Lève les bras.
Ngôi Sao avait toujours une voix douce dans ces moments-là, mais un ton plutôt ferme. Elle n'était pas la dominante pour rien, c'est clairement elle qui portait la culotte. Stefano obéit, déliant alors ses poignets. La jeune fille lui retira son t-shirt. Le bas, elle aurait tout loisir de le faire plus tard. Elle indiqua par un geste qu'il pouvait aussi lui retirer son haut, ce qu'il fit tout de suite bien volontiers.

Une fois les deux le haut en moins, Ngôi Sao lia alors les poignets de son copain qui gigota avec son bassin.
-Reste calme, je vais pas te manger.
-J'ai un doute, tu vois...répliqua-t-il avec un sourire amusé.
-T'es trop sexy, lui dit la jeune fille. Tout comme j'aime.
Stefano rougit. La jeune fille vint lui enlever ses lunettes pour ne pas les abîmer ou faire mal à son amant. Avant de commencer, elle se pencha encore vers son sac et prit quelque chose dedans. Stefano plissa légèrement les yeux et tressaillit imperceptiblement quand il vit de quoi il s'agissait.
-Je l'ai acheté aussi pour toi...dit tendrement Ngôi Sao en lui montrant l'objet de plus près. Je te le mettrai mais seulement si tu veux, si tu te sens prêt, d'accord ?
-Oui...répondit le jeune homme un peu soulagé.
C'était un de ces bandeaux normalement conçu pour mieux dormir dans les avions, les voitures ou juste dans son lit, mais dans ce contexte très intime, Ngôi Sao n'avait pas pour ambition de le faire bien dormir...Il n'avait pas envie de tout de suite se faire retirer la vue même pour un petit moment mais il se disait que c'était peut-être quelque chose à tenter pour voir les sensations que ça pouvait procurer. Ne pas voir sa compagne arriver, ne pas voir où elle allait, ne pas savoir quelle serait sa prochaine cible sur son corps avait quelque chose de...Plutôt grisant.

Torse nu, vulnérable, Stefano se vit alors se faire coucher sur le matelas sans trop de ménagement. Il commençait déjà à respirer fort...
-T'es beau, dit simplement la jeune fille en remontant ses bras attachés au-dessus de sa tête pour profiter entièrement de son torse nu.
Après s'être placée à genoux entre les deux jambes écartées de son copain, elle frôla ses aisselles et les poils qui y étaient, ce qui le fit frémir, et elle s'attarda sur ses petits boutons rosés avec ses doigts sur chacun de ses pectoraux.
-Ngôi Sao...gémit-il, les mouvements à peine commencés.
-Profite, lui intima juste la jeune fille.
Elle se pencha pour venir embrasser son torse à divers endroits. Stefano se cambra alors légèrement, ce qui fit un peu bomber son ventre. Ngôi Sao se pencha alors pour lui embrasser le nombril et le bas-ventre tout en continuant ses pincements et ses caresses rapides sur ses tétons maintenant bien durs. Elle sentit ses cuisses se resserrer autour de ses jambes, signe de son plaisir montant, elle sourit.
Elle vint alors déboutonner son jeans avec soin et passa sa main par l'ouverture laissée par la fermeture éclair baissée.
-Aah...
-Tu aimes ?
-Plus...Plus...haleta Stefano, plus excité par le fait que ses mains étaient attachées.
-Plus quoi ?
-Plus fort...S'il te plaît...
Ngôi Sao voyait ses poings serrés, collés l'un à l'autre. Elle sourit à son amant et frotta alors son membre à travers son boxer plus fort et plus vite. Stefano se mit alors à laisser sortir des gémissements très plaisants de sa bouche.

Après un petit moment de caresses plutôt douces, Ngôi Sao finit par lui retirer son pantalon. Stefano se retrouva alors en boxer. Il lorgna alors sur le bandeau laissé sur la table de nuit.
-Tu veux essayer ?
Il hocha doucement la tête.
-Lève-toi. J'aimerais te faire plaisir contre le mur.