Chapitre 31 : Inquiétudes

Ngôi Sao et Stefano finirent par rentrer chez le jeune homme sans qu'il y ait eu d'autres incidents notables au club.
Les deux garçons restants encore ne les avaient évidemment pas calculés quand ils étaient sortis de l'atelier. Odile avait d'ailleurs promis à Ngôi Sao de bien veiller sur son tableau. Le couple ne venait qu'une fois par semaine dans les locaux et les autres garçons, un peu plus souvent, donc elle voulait s'assurer de ne pas faire de son club le théâtre d'un nouveau incident de ce genre.
-Ça m'énerve ! En plus, le monde de l'art, c'est vraiment là que tu peux t'exprimer librement ! disait Ngôi Sao alors que le couple rentrait encore. Pourquoi y a des gens aussi fermés que ça dans ce monde qui représente quasiment entièrement la liberté ?
Stefano comprenait bien son énervement. Lui aussi trouvait que l'art était un des meilleurs moyens de s'exprimer librement, sans être bridé ou restreint, et c'était aussi là que du coup grâce à cette liberté que les gens y étaient en général assez ouverts d'esprit. Mais pas eux.
-Je sais. Y a des idiots partout.
-Je sais...soupira la jeune fille. Mais si je pouvais ne pas en croiser dans ma vie, ça m'arrangerait.

Avant le repas, le couple faisait une partie de cartes avec le frère et les parents de Stefano, Cerise et Enzo. Une fois leur jeu terminé, Enzo se leva et prit une bouteille de vin blanc pour le bon repas qui les attendait.
-Tu veux un peu, Ngôi Sao ? Ou une bière, peut-être ?
-Non merci, c'est gentil. De l'eau, ça va très bien.
Enzo servit sa femme et lui-même, ses fils n'aimant pas le vin, et l'un d'eux étant même théoriquement trop jeune pour boire, puis il posa la bouteille sur la table en bois.

Au moment de faire santé, Cerise, assise à côté de la jeune asiatique, leva son verre vers celui de sa voisine et lui dit :
-Santé ! Moi c'est Cerise. On se tutoie maintenant.
Ngôi Sao fut surprise et ne sut que répondre.
-Et lui, c'est Enzo bien sûr.
Évidemment elle connaissait le prénom des parents de son copain. Mais c'était une jolie façon de dire à sa belle-fille de les tutoyer à partir de ce moment-là.
-D'accord ! fit la jeune asiatique, se reprenant, en souriant. Moi c'est Ngôi Sao !
Stefano avait entendu la scène d'une oreille. Lui ne savait pas trop comment lui réagirait si, ou quand, les parents de sa copine lui diraient la même chose, pour qu'il les tutoie...
Le repas se termina tranquillement, Vittorio remonta dans sa chambre et Cerise dit aux deux tourtereaux :
-On s'occupe de la cuisine, montez aussi sans problème.
-T'es sûre, Maman ? demanda Stefano, soucieux.
-Oui, allez-y, insista Enzo à son tour.
Les deux amoureux allèrent à l'étage dans la chambre de Stefano après avoir bien remercié les parents.

À peine les pieds dans la chambre, Ngôi Sao se colla au dos de son copain, lui faisant un câlin depuis derrière.
-Dis Baphy ?
-Oui ? répondit-il les joues rosées.
-T'as envie d'un petit moment ?
Ngôi Sao avait dit ça d'une voix normale, sans être spécialement suave ou libidineuse, c'était une question sérieusement posée, même si la suite serait effectivement intime et charnelle.
Stefano se tourna alors, se libérant de l'étreimte de sa copine. Il se pencha et l'embrassa sans répondre oralement, trouvant que les actes ici étaient nettement mieux que les mots. Leurs langues dansaient et s'adaptaient chacune au rythme de l'autre. Stefano, qui pourtant avait un peu pris au dépourvu sa copine avec ce soudain baiser, retrouva rapidement sa position habituelle, c'est-à-dire celle du dominé.
Quand leurs lèvres se séparèrent, Ngôi Sao souriait et lui haletait légèrement, un autre signe qui avait tendance à montrer qui dominait dans la relation. Avec leur consentement mutuel évidemment.

-Je vais te déshabiller, annonça la jeune fille.
-Attends, laisse-moi fermer ma porte. Je veux pas que Vitto' ou mes parents débarquent pendant ce genre de moment...
Ngôi Sao le laissa faire puis il alla s'asseoir devant son lit. Face à lui, sa copine le fit lever les bras, ce qu'il fit docilement, et elle lui retira rapidement ses lunettes puis ses habits.
-Mais...C'est quoi ce boxer, Stef' ? s'exclama la jeune fille en étouffant un rire montant de sa gorge.
Le jeune homme portait un boxer noir, serré, comme Ngôi Sao les aimait, mais c'était un ancien sous-vêtement, et il avait un trou béant juste derrière les testicules, vers la zone du périnée.
-Quoi ?
-T'as un énorme trou, là. Et je parle pas d'entre tes fesses, sourit Ngôi Sao.
Elle glissa son doigt par l'ouverture effilée et usée et chatouilla alors le périnée de son copain. Elle le chatouilla par pur amusement, pas du tout sensuellement ou pour l'émoustiller outre mesure.
-Ah ! Arrête ! s'écria Stefano sentant son corps entier trembler sous les assauts de chatouillis. Ça chatouille Ngôi Sao ! Arrête !

Il finit alors par cacher son entrejambe de ses mains, serrant les jambes pour que sa copine n'y ait plus accès.
-C'est sensible ! se plaignit-il.
-Je sais, fit sadiquement la jeune asiatique. Enlève tes mains, je vais tout t'enlever.
Stefano s'exécuta, étant impatient de laisser libérer sa longueur trop à l'étroit dans son sous-vêtement. Ngôi Sao le coucha sur les draps avec douceur mais une certaine fermeté et il leva son bassin pour qu'elle puisse lui enlever son boxer.
Une fois cela fait, elle s'allongea à moitié sur lui et se mit à l'embrasser avec fougue, la main sur son pectoral nu et sensible. Elle le caressa doucement, le malaxant aussi légèrement entre sa paume et ses doigts habiles, ce qui fit gémir entre ses lèvres le garçon.
Elle n'arrêta pas son baiser pour autant, au contraire elle l'intensifia encore en faisant tourner sa langue encore plus vite autour de celle de Stefano qui gémit encore, un peu plus qu'avant. Ce fut quand elle glissa sa main le long de son torse laiteux jusqu'à son périnée qu'il gémit plus fort et qu'elle libéra ses lèvres des siennes.
Stefano, déjà haletant, était nu, couché sous sa copine, à sa merci. Son expression était absolument exquise.
-Ngôi Sao...murmura-t-il en rougissant progressivement mais à vue d'œil.
Elle lui sourit tendrement.
-Je vais y aller doucement ce soir. Détends-toi, d'accord ?
Stefano sourit, sentant le souffle des paroles de sa copine sur sa peau mise à nu.

Puis, il eut une soudaine prise de conscience. Il dit alors avec un ton légèrement attristé :
-Je suis désolé...
La jeune asiatique prit un air étonné.
-Désolé de quoi ? fit-elle, sincèrement surprise.
Comme chaque fois qu'il s'exprimait sur un sujet important mais que la gêne et sa timidité le rattrapaient, Stefano parla avec des propos un peu décousus :
-Je...Je ne sais pas vraiment y faire...Je n'ai jamais eu de relations avec quelqu'un d'autre avant toi...Et comme je préfère ça, je me laisse faire par toi...Mais du coup j'ai peur que, comme tu disais avant aux autres idiots, je sois un homme qui se soucie pas du plaisir de sa copine...
Ngôi Sao laissa échapper un petit rire.
-Ce n'est pas drôle ! rougit fortement Stefano, gêné, et qui en plus n'avait pas l'habitude ni l'aisance de se confier sur son ressenti aussi personnel.

La jeune fille caressa ses cheveux dans un geste très tendre, vraiment très affectueux et lui embrassa le front après avoir dégagé son épaisse frange brune.
-Je ris pas parce que c'est drôle mais parce que tu es absolument adorable ! Tu me fais craquer tu sais ?
Stefano rougit de plus belle en relevant légèrement son menton. Il ne savait pas trop s'il était content de la réflexion ou offusqué de sa réaction.
-Quoi ? Je...Que...
-Tu es vraiment trop mignon de te soucier de ça ! répéta Ngôi Sao avec malice mais douceur. Pourtant tu sais bien que moi aussi je préfère ça comme ça. C'est moi qui te guide, quu te dirige. Tu sais que j'aime la position que j'ai et je sais que tu aimes la position que tu as. Tu ne devrais pas t'en faire pour ça.
-Je...C'est juste un peu gênant parce que...Je me disais...Enfin, je fais pas grand-chose pour ton plaisir, non ?
Stefano avait vraiment eu une voix adorablement gênée et sa timidité quant au thème abordé n'en était que plus mignonne. Ngôi Sao caressa sa joue de son pouce et lui dit avec un ton doux malgré tout :
-J'ai bien dit aux autres dadais que t'étais pas dans le même sac qu'eux, c'est pas pour rien. Si tu te souciais pas de mon plaisir, tu me laisserais pas faire ce que je veux, tu ferais seulement ce qui te plairait à toi. Et là, que tu te soucies de ça, c'est bien la preuve que tu t'intéresses à mon plaisir et ce que je ressens.
Stefano la regarda bien dans ses yeux profondément noirs, comme la nuit autour d'eux qui gagnait du terrain. Malgré leur noirceur intense, ses yeux le rassuraient, tout comme ses mots. Ils étaient doux et compréhensifs. Le jeune homme eut une esquisse de sourire.
-J'ai juste un peu peur que tu te lasses parce que...Je fais pas grand-chose à part rester allongé pendant que tu me fais des choses...Hésite pas à me demander si tu veux quelque chose de moi...
-Et toi, hésite pas à me dire si tu veux essayer de me faire quelque chose, aussi. Et rassure-toi, je vais pas me lasser. Dans ce contexte-là, au lit, je préfère mille fois donner que recevoir, sourit la jeune fille avec douceur.
Cette phrase resta gravée dans la tête de Stefano. Il fut alors rassuré sur la question de savoir comment se comporter au lit. Il pouvait, majoritairement en tout cas, rester dans sa position, et ça le comblait de joie. Il ne savait pas si les filles comme elle couraient les rues ou non mais ce dont il était sûr, c'était qu'il était si heureux de l'avoir.

Elle le fit se redresser et caressa de ses petits doigts agiles le torse nu de son copain qui frissonna d'aise à son contact si doux et si subtil.
-Pour moi, le plus important c'est ce que tu veux toi. Aussi ce que je veux moi, vu qu'il est question de consentement, mais je me soucie beaucoup de ce que tu désires, mon Stef' !
Après un petit silence, elle ajouta :
-Là maintenant, tu veux quoi ?
La jeune asiatique posait une question quasiment rhétorique. Elle savait parfaitement ce que son petit ami voulait et aimait, ils en avaient déjà discuté ensemble même quand leur statut était encore uniquement amical. Stefano semblait encore plus gêné, il était aussi rouge que le t-shirt que Ngôi Sao lui avait retiré il y a quelques minutes, et il ne savait pas quoi dire. Sa copine le rassura alors :
-Ce qui se passe ici reste entre ces quatre murs, Stef'...Dis-moi tout.

Il baissa encore le regard et ses épaules se réhaussèrent légèrement. Stefano pinça un peu ses lèvres ensemble et finit par dire, appréhensif et gêné :
-J'ai peur de ton regard à toi...C'est bien le seul jugement qui m'importe...Enfin...J'ai peur de ne pas être assez bien. Ou que tu te lasses à force. Ça, je veux pas !
Ngôi Sao lui sourit tendrement. Elle remonta alors une de ses mains au niveau de son pectoral et caressa de ses petits doigts une de ses protubérances rosées. Stefano retint un souffle de plaisir en serrant ses dents, les lèvres légèrement ouvertes.
-Je suis sûre que tu sais ce que je pense. Et la sincérité est primordiale dans un couple, tu ne crois pas ?
-Oui...finit par lâcher le jeune homme.

Il inspira une fois profondément et, toujours dans la même position, regard légèrement abaissé et le cou rentré un peu entre ses deux épaules, il murmura :
-Alors emmène-moi dans le plaisir, s'il te plaît...

Ngôi Sao se coucha alors un peu plus sur lui, le coinçant entre elle et les draps du lit, et l'embrassa pleinement.
-Tu me fais craquer tellement t'es trop mignon...
-Ngôi Sao ! râla-t-il, faussement mécontent. Ah...
Il ne put s'empêcher de lâcher un soupir de contentement quand il sentit la jeune fille embrasser plusieurs fois son large cou avec affection. Elle couvrait chaque centimètre carré de sa peau avec ses lèvres tendres et attentionnées.
Quant à lui, Stefano avait les yeux clos, la tête enfoncée en arrière dans le coussin et la bouche légèrement entrouverte, ce qui laissait passer de délicieux gémissements furtifs qui comblaient Ngôi Sao de bonheur.

C'est dans ce tourbillon d'envies et de plaisirs combinés que les deux amoureux commencèrent leur soirée, désireux et bouillonnants.

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Je suis trop attendrie par mes propres personnages, j'espère que ce n'est pas grave docteur ! 😂
Merci d'avoir lu jusque-là et j'espère que vous avez aimé ! 😄😁

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