♥ Chapitre 9 : L'absence ♥


Fabien se regarde quelques secondes dans l'écran noir de son écran d'ordinateur. On dirait un de ses vieux flics alcoolisés avec un imper dégueulasse. Ceux qui passent beaucoup trop de temps au bar pour faire du bon boulot, ceux qui jouent un peu trop les gros durs à cause d'un passé sombre, ceux qui disent beaucoup d'insultes. Ouai on dirait lui... Mais c'est parce qu'il a la barbe mal rasée, qu'il a d'immense cerne, qu'il est inspecteur et qu'il dit beaucoup d'insulte ( mais ça c'est parce qu'il regarde beaucoup trop les films de Tarantino ). Fabien n'est pas ce genre de flics, c'est pas un solitaire, c'est pas un alcoolique. Il est drôle, empathique. Il fait des blagues, il est apprécié... C'est un bon flic, il est juste fatigué. Il ne dort plus pas parce qu'il reste très tard au bureau à chercher des indices. Non... Il n'arrive pas à dormir c'est tout. Foutu insomnie. Il se lève de son bureau, s'étire et sort de cette petite pièce confinée. Il se glisse dans la salle d'attente et fait un signe à la famille d'une des deux jeunes disparus, il y a quatre jours. Samedi matin, quand Fabien avait appris que les deux gosses étaient toujours en "fugue", il avait hurler sur son commissaire, lui avait même affirmer qu'il était un gros connard, qu'il y avait un foutu gang qui alimentait un réseau de prostitution dehors, que les disparues étaient deux jeunes filles et que c'était pas normal qu'elles disparaissent le même jour, Bordel ! Le commissaire les avaient finalement fait passer en enlèvement et Fabien, vue son implication vulgaire, avait été assigné à l'enquête. Alors ce dimanche après-midi, il interrogeait une famille des deux disparues. La disparue s'appelle Aurora, elle est jolie et a un sourire étincelant, réchauffant. Elle n'as que dix-sept ans, elle nage particulièrement bien ce qui lui donne un corps bien musclée, bien formée. Elle est belle, très belle. Fabien ne retient pas ça parce qu'il est intéressé par la jeune fille, non... C'est plus parce que les pervers peuvent être intéressé.  

Il s'assoit dans une salle d'interrogatoire car c'est la seule suffisamment grande pour accueillir toute la petite famille. Le visage de la mère ressemble beaucoup à celui d'Aurora. Elle a juste l'air plus sage comme si on avait enlevé toute l'innocence, il n'y a aucun sourire. Elle a l'air fatiguée, elle aussi. Ses yeux sont du même rouge que ses lèvres, elle n'as pas de rouge à lèvre. Elles sont juste mordu frénétiquement pour calmer son stress, le sang circule de plus en plus... Dans ses yeux, dans ses lèvres, dans son coeur. Tout n'est que sang désordonné. 

Le père est très massif, il est même immense. Comme ça, Fabien misait sur le mètre 85 et sur les 110 kilos de muscles. Son visage est rond et ses cheveux noires descendent jusqu'à ses épaules. Ils sont frisée et attaché par un minuscule élastique qui semble pouvoir éclater d'un moment à l'autre. Dans ses bras, il y a un enfant, une petite fille de un an et demi qui selon leurs dossier ce nomme Amanda. Ils ont un problème avec les A ne peut s'empêcher de penser Fabien. Elle semble tellement innocente, elle est concentré sur un petit livre en mousse racontant l'histoire d'un lapin capturé par un loup. 

C'est ironique... 

Entre son père et sa mère, il y a Lucas, protégé. Le jeune homme à les mêmes cheveux noire que son père mais en plus court, en plus discipliné. Ses yeux sont rouges à lui aussi, il tient ses bras sous la table. Ils essaient vainement  de se protéger d'une menace inexistante. Tout transpire la peur chez lui. Tout transpire la peur de laisser échapper quelques choses. 

"- Madame et Messieurs Colmez, j'ai besoin de savoir où allait Aurora quand elle est sortit..."

La mère d'Aurora le regarda les larmes aux yeux, se rappelant de la dernière fois où elle a parlé à sa fille. 

"- Elle nous as dit qu'elle allait voir des amis... Mais j'ai appelé tout ses amis et ils m'ont dit qu'ils n'avaient rien prévue. Alors, je sais pas... Je sais pas..." Son mari posa une main sur son épaule, la serrant doucement. Fabien hocha la tête gardant le silence. 

"- Est ce qu'elle avait des problèmes ? 

- Comment ça des problèmes ? Demanda la mère. 

- Est ce qu'elle prenait de la drogue ou avait de... mauvaises fréquentations ? " Le mari fronça les sourcils.

"- Non ! " Sa voix était grave et dur. Les muscles de Fabien se tendirent par réflexe.

"- Vous en êtes sur ? Je veux dire les adolescents...

- J'en suis sur !" S'exclama la mère supportant son mari. Elle pose doucement sa main sur le bras de son mari. Et Fabien sut qu'ils avaient surement raison, il regarda Lucas qui détourna le regard, l'air sérieux. 

"- Lucas ? Qu'en pense tu toi ? " Il retourna la tête vers Fabien et eu un frisson à peine perceptible. Il serra un peu plus ses main jusqu'à ce qu'elles blanchissent.

"- Je sais pas trop... J'ai jamais vue Aurora prendre de la drogue mais je sais qu'elle était assez curieuse mais elle me disait que à cause de la piscine, elle voulait éviter. Vue que vous savez... Elle veut devenir sportive professionnelle. Alors, je sais pas... Peut-être quand elle était bourrée ou dans un moment de faiblesse... 

- Elle buvait beaucoup ? " Demanda Fabien l'air calme. 

"- Seulement dans les fêtes où elle allait. Quelques fois avec nous mais c'était juste du vin ou du champagne." Fabien reposa une nouvelle fois son regard sur Lucas qui baissa la tête une nouvelle fois. Il rajouta quelques notes sur son carnet et se plongea, un instant, dans une courte réflexion, se demandant s'il ne ferait pas mieux de l'interroger tout de suite. Il observa le père qui regardait son fils, l'air interrogateur. Lucas serait peut-être plus aptes à parler sans ses parents comme il pouvait entrer dans un mutisme total. Dans le pire des cas, Fabien devra faire revenir ses parents. Après, si Lucas était dans un environnement qu'il connaissait peut-être qu'il serait plus aptes à se confier. 

"- Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais voir la chambre d'Aurora.

- Si ça peut vous aider, faites le ! Je vous en pris... Murmura la mère. Je peux être disponible le weekend prochain et toi chérie ? " Le grand homme baissa la tête se plongeant lui aussi dans une grande réflexion. 

- Ce sera, moi aussi le week-end prochain. Mais imagine, chérie, s'il y a un indice important dans sa chambre... Une semaine c'est trop long et je ne peux pas stopper mon travail, ni toi d'ailleurs... 

- Je peux lui faire visiter la maison demain après midi... Les interrompits Lucas. Je peux... Je peux pas retourner au lycée... Je veux pas... " 

Sa voix tremblait comme son corps. Sa mère le serra fort dans ses bras, pour stopper ses tremblements incessants et le père les serra un peu contre lui, tenant toujours fermement Amanda contre lui qui observait la dernière page de son livre ou le loup était capturé par un gros ours noir et par un fin renard et que le petit lapin était libéré. Fabien sourit face à la tendresse de la scène. Il libère la petite famille leurs affirmant qu'il va faire de son mieux. La famille lui sourit et alors qu'il rentre une nouvelle fois dans son bureau, l'inspecteur découvre Stéphanie. Une bonne amie à lui avec qui il aime boire des coups et mangez des chips devant un film. Il connaissait la deuxième disparue mais seulement de loin car pendant sa dépression , Stéphanie n'avait parler à personne. Elle s'était contenté d'avoir pour unique amour celui de sa fille. Fabien était sortit de sa vie comme tout ses amis... Et ils se retrouvaient dans des conditions désastreuse. 

"- La fille de l'accueil m'a dit de venir t'attendre ici..." Dit-elle d'une petite voix. 

Fabien devrait lui poser des questions sur les relations de Léa, il devrait lui demander son rapport avec le père de la petite... Mais là, il la sert dans ses bras. Parce que malgré ses années où, elle a disparue de sa vie, Stéphanie reste son amie. Lui, il reste celui qui venait la chercher au commissariat pour état d'ivresse sur la voie publique. Il reste celui qui riait aux blagues de Stéphanie sur la gueule du prof d'anglais, pour sa défense c'était un con. Ils restent ceux qui allongés, dans l'herbe parlait de tout sans que ça n'ait aucune importance et qui des fois ne disaient rien mais c'était bien quand même. Ils restaient avec Marc et Julie " les quatre idiots". Il était le sage, Julie était l'artiste, Marc était le blasé et Stéphanie était l'ambitieuse, la liberté même. 

Fabien se décolla de son amie et la regarda. 

"- Explique moi tout... "



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