Prologue
Un homme se tenait debout, face à une porte, à l'intérieur d'une maison. Son grand manteau noir et sa capuche lui donnait un air mystérieux. De sa manche, dépassait la seule partie de son corps visible. Sa main. Enfin, en temps normal, il devrait y avoir une main, mais celle-ci se retrouvait remplacé par une lame tâchée de sang frais. Après un moment d'hésitation, il ouvrit la porte.
La pièce était plongée dans le noir. L'homme sortit d'une de ses poches une lampe et l'alluma. De ce qu'il pouvait voir, tout était en désordre : les portes d'une armoire étaient sorties de leurs gonds et au lieu d'être debout, elle était couché, un trou béant sur un côté. Tout son contenu était éparpillé au sol. Un fauteuil du style des années 80, était renversé et coupé en deux. Il ne palissait pas devant cette pagaille : il en était l'auteur. Il fouillait juste la maison pour voir si il avait rempli sa mission correctement. Soudain, il entendit une voix. Une voix d'enfant. Il se retourna et chercha derrière un tas de bois et de vêtements. Enfin, il trouva la source du bruit. Une petite fille en robe blanche et aux cheveux bordeaux, serrait contre elle un ours en peluche, tout en chantant pour se rassurer. Il observa la fille attentivement, elle devait seulement avoir 6 ans! Il devait la tuer comme les autres, tel.était son devoir. Pourtant, quelque chose l'en empêchait.
Elle est si jeune! pensa-t-il.
C'est alors que le bruit d'une porte que l'on enfonce retentit. Il entendit des voix :
"- Allez, chercher partout!
- Oui chef!"
Pris de panique, il prit la petite dans ses bras et se dirigea vers la porte. Mais des bruits de pas approchèrent. Il grogna :
"Mince! Ils montent l'escalier!"
Il décida alors de passer par la fenêtre. Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus et son cœur battait à tout rompre. Il se pressa, posa l'enfant au sol et tenta d'ouvrir la fenêtre. Elle coinçait!
Les pas se rapprochaient encore plus. Puis, ils s'arrêtèrent. Il parvint enfin à ouvrir la fenêtre. Il reprit la petite dans ses bras, s'appuya sur le rebord et sauta juste à temps. Car au même moment, la porte s'ouvrit, laissant passé plusieurs soldats, lourdement armés.
Dehors, il pleuvait. Il avait atterit dans un parterre d'herbe, à côté d'un cerisier. La fille leva le regard vers l'arbre, qui ne possèdait plus qu'un seul fruit, et dit un seul et unique mot :
"Cerise."
Il la regarda, l'air étonné et tourna le regard vers l'arbre. Après un moment de silence, que seul le clapotit de la pluie brisait, il s'en alla.
Derrière lui, la dernière cerise accrochée à l'arbre, se détacha et tomba sur le sol.
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