7🔥Baume Au Coeur

Un mélange de poussière, de neige et de vapeur d'eau encore en suspension retombaient sur le sol de suie. Les alarmes avaient stoppée et le silence retombait sur l'impasse. De toute évidence encore en vie, la bande avait fuit les lieux. Les pacificateurs ne tarderaient pas à arriver. Jared ignorait depuis combien de temps il était allongé sur le sol. Bientôt des bruits de roues de calèche s'élèva à travers les bâtiments.
De tout les environs les pacificateurs arrivaient, attiré par le bruit de l'explosion. Jared s'aidait d'une caisse métallique fondue pour se relever. Il était sonné mais devait remettre à plus tard son incompréhension face à l'explosion qu'il venait de produire. L'expérience lui avait fait comprendre que personne n'était de son côté et qu'explique sa situation aux pacificateurs ne l'aiderait en rien. C'était à son tour de fuir. Il était trop tard pour quitter l'impasse et il était à court de solution où se cacher.

- Je t'avais dit qu'on aurait dû y aller plus tôt. Quand la vendeuse de prunelle nous a prévenue avoir vu le lutin de souffre! Je t'ai écouté et regarde ! Regarde ce foutoir! On dirait qu'un démon a refait la décoration. Comment on va expliquer ça au chef? marmonnait le premier des deux pacificateur qui venait d'arriver sur les lieux.

- Je ne pouvais pas savoir, j'avais une urgence. Monsieur Gormta avait encore fait avalée une potion de silence à sa femme, justifia son collègue ébahi devant le Spectacle.

- Et puis d'abord, comment on aurait pu savoir que c'était pas du flan! Tout le monde croit avoir vu l'enfant de souffre dans cette ville. Hier encore un gars m'a dit qu'il l'avait aperçue prêt du relais de coursier en train de voler des ingrédients. On y est allée et il s'est avéré que c'était une famille de rat qui lui bouffait ses cargaisons. Ajouta son collègue en essuyant son uniforme de la poussière accumulée.

- Reste plus qu'à fouiller toutes ses ordures. Reprit le premier d'une voix blasé, vite rejoins par une dizaine d'autre pacificateurs.

Jared ne perdait pas un mot de la discussion qu'il entendait. L'attitude de la vendeuse de prunelle ne l'éttonait qu'à moitié.

- O regarde ça dis donc! Une partie de la fourrure est partie en fumée mais c'est bien les restes d'un Wog. lança l'un de pacificateur de sa voix ingénue.
J'ai du mal à croire qu'un Wog ait pu mettre la ruelle dans cette état.

- Idiot ! C'est sûrement le gamin dont tout l'monde parle, il était là et on l'a loupé à cause de toi! L'enguirlandait une fois de plus son collègue en chuchotant pour ne pas être entendue de ses collègue.

Après quelques minutes passé sur les lieux, le duo pathétique cessa les recherches. Il fallut une bonne heure pour que le dernier abandonne à son tour. Alors qu'un semblant de sécurité regagnait Jared ses sens mis en veille lui revenaient.
Caché dans la tanière de la wog, ses narines se remplissait de l'intense odeur de chien mouillé qui sévissait dans la petite alcôve. Il faisait trop nuit pour y voir clairement mais sa vision s'habituait peu à peu et il s'enfonça dans l'humide galerie qui continuait devant lui. La tanière du Wog utilisait les fondations d'un ancien bâtiments. Partout où ses mains se posait, il decelait des touffes de piles ou de la moisissure. Drôle d'endroit pour passer la nuit pensait t'il, mais pour rester loin de toute agitation, les choix manquaient. Il n'était pas dur d'imaginer qu'une enquête aurait lieu sur l'incident qui venait de se produire et que des pacificateurs reviendrait troubler le silence de l'impasse.

A cette pensée il stoppa son avancée et regarda sa main à peine visible. Il n'y avait plus la petite flamme qui y avait resplendit quelque minutes plus tôt. L'image de l'explosion lui revenait. Si les jeunes voyou n'avaient pas été aussi loin, ils seraient sans doute tous mort. Tout était partie de cette petite flamme, une petite flamme qu'il avait reconnue. C'était sa meilleure piste pour dénicher ce qui se cachait en lui et cet espoir l'empecha en cet instant de fondre en larme.
Quelle monstre était il devenue?
L'odeur ambiante ne manqua pas de lui rappeller qu'une fois de plus un être avait donné sa vie pour le protéger. Si il n'avait pas été là, le Wog serait toujours en vie. Comme d'habitude ses larmes restaient incapables de perler sur ses joues. Il n'avait pas le droit d'extérioriser, et les ténèbres envahissait avec facilité son esprit de garçon de trois ans déjà brisé.

Soudain, un petit grognelent vint interrompre sa déchéance. Il se rapprochait de la source du bruit muait en de petits cris étouffés. Il se reprocha encore et tout devint claire. Pourquoi le Wog demeurait dans cette ruelle? Pourquoi il se montrait si agressif et faisait preuve d'une attitude si territoriale comme cette nuit. Le Wog était en réalité une Wog.
Devant son œil unique qui désormais voyait à la perfection dans le noir, trois petit Woggis se chevauchaient sur un enchevêtrement de peaux de Yack. En cet instant il était dur de faire le différence entre de petits chiots affamée et la bête sauvage qu'ils étaient sensé devenir. Ou du moins qu'ils auraient du devenir, car sans aide, les trois étaient condamnés.

Sans être capable de s'occuper de lui même Jared ne s'imaginait pas s'occuper de trois chiots. Mais ses réflexions se stopperent lorsque l'un des Woggis, le plus blanc des trois, poussa un petit gemissement avant de venir lécher la jambe de Jared. Un sourire, le premier depuis longtemps, lui traversa les lèvres. A la suite du petit blanc, ses frères et soeur s'agiterent à leurs tours. Un morceau de viande de yack presque rance retenue sur une poutre les attendaient encore. Jared le saisie avec un bref dégoût et leurs déposa tout prêt, ce qui dechaina le trio qui se jetèrent dessus sans une honte d'hesitation. Cette fois ci aucun doute sur leur nature sauvage, leurs appétits étaient déjà vorace.

Comme l'aurait fait n'importe quelle enfant de son âge, Jared leurs donna un noms. Il nomma Charbon le tout noir, qui forçait sa mâchoire sur un os pour en extraire la moelle. Il nomma le deuxième Silver, plus rachetique que les deux autres il dormait blottit dans un coin douillet de la peau de yack. La dernière, une femelle au poil blanc comme la neige, était alerte aux réactions de Jared. Snow. Elle était la seule à paraître remarquer l'absence de sa mère.
Jared se laissait la nuit. Demain il partirait à l'aube. Il ne pouvait rester ici plus longtemps.

Le lendemain, il embarqua les Woggis dans une bande de peau de Yack qu'il s'attacha dans le dos et pris le départ. Il avait trouver de quoi se vêtir dans l'ancien bâtiments qui jouxtait la galerie. Des habits de paysans déchirés trop large et des chaussures mal taillés. Il avait également mis la main sur un toile de jutte qu' il cisailla afin de se faire un masque. Encore un peu endormi les À Woggis semblaient apprécier la chaleur corporel qui s'echappait de Jared et restait silencieux.

Du ruel en ruel Jared évitait au maximum les axes principales et les pacificateurs plus nombreux qu'à son arrivée. Jared se surprit à ramasser une bouteille de verre sur le sol. Habitué à l'insécurité ses reflex prenaient le dessus. Deux mois. Si peu de temps avait passé depuis l'accident et être fugitif devenait déjà une seconde nature. Deux mois qu'il avait fuit sa famille à travers le blizzard. Deux mois que son frère était mort.
Avec la promesse de venger sa mort de ce cette ombre qui vivait en lui, Jared s'écartait encore d'avantage de son ancienne vie, de sa famille, de son humanité. Il s'écartait de l'espoir de voir un jour meilleur.

Il s'écartait de la vie elle même et pour ça il prit la route du grand Nord. La où l'hiver durait une année et le blizzard givrait les cœurs. Une région inhospitalière ou peu d'humain avait réussit à s'acclimater. Une région où il espérait combattre à armes égales le feu qui le rongeait par la morsure de la glace.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top