3🔥Retour De Flamme
Ma tête... Elle tourne si vite... J'ai mal... Nina? Tu es réveillé? Nina.. pourquoi fait il si sombre? J'ai tellement mal... Appelle maman.. Je ne me sens pas bien.. Nina ou es tu?.. Je ne vois rien, il fait trop nuit.
Alors qu'il pensait crier, aucun bruit ne sortait de la bouche de Jared.
Noyé dans une douleur silencieuse, son corps nu gisait sur un sol de neige fondue.
Papa? Maman? Jasper? Nina? Jordan.. Jordan? Pourquoi je ne vois rien? Pourquoi ses cordes vocales ne produisaient aucun son?
Le souffle court, le cœur battant la chamade, Jared remarquait avec panique son incapacité. Il nota d'abord l'absence de son ouïe. Ses oreilles refusaient d'entendre les flammes voraces qui devoraient encore la charpente de sa maison et en faisait s'écrouler chaques murs et plafonds. Il ne percevait qu'un sifflement de plus en plus assourdissant qui mettait ses tympans à rude épreuve.
Ce fut ensuite sa vue qui brilla de son absence. Ses paupières restaient inexaurablement fermés, tout comme l'etait ses lèvres d'ailleurs. Elles ne laissaient s'aventurer qu'un léger filet d'air, juste assez pour que ses poumons douloureux puissent y puiser de quoi survivre. Ce qui n'était rien à côté de l'atroce mal de crâne qui donnait envie à Jared de s'éclater le crâne contre le sol humide.
Gelé par les températures extérieurs qu'il ne discernait que de par la lacération de sa peau sous l'action du vent, il fallut à Jared un long moment à maudire ses maux de tête avant qu'un léger flux de chaleur se fasse sentir à travers son corps. Des bribes de sons perçaient maintenant son strident acouphène. Des bribes qui devinrent finalement des voix. Des voix hachés, saccadés, vacillante...
Trop peu distinct pour que la situation s'éclaire, mais assez pour encore augmenter d'un cran sa panique. Il ne discernait qu'un mélange de cris, de sanglot, et de prière. Il fallut attendre que son audition monte encore d'un cran pour dissiper ce brouillard bruyant. Certaines des voix lui était familieres.
L'immobilité de son corps ne suivaient pas l'agitation qui bouillait dans sa tête. A mesure que la chaleur réintégrait ses membres, irriguait chaque os, muscles et organes, une douleur innommable accompagnait leurs retours. Ses poumons l'irritaient. Son bras droit le démangeait si fort qu'il regrettait pouvoir le sentir à nouveau.
Sa sensation de froid qui avait laissé place à ce faible afflux de chaleur, devint bientôt une fournaise insoutenable. Jared compara cette sensation à celle d'être cuit vivant.
J'ai besoin d'eau.. J'ai si soif.. Papa maman, ou êtes vous?
Paniquait Jared de plus en plus sur que tout ceci n'avait rien d'un rêve.
Mes bras.. mon dos..mes jambes, La chaleur est...étouffante.. J'ai du mal à respirer.. J'ai besoin de votre aide...
Toujours aucun son ne sortait de sa bouche et sa detresse ne restait que pensée.
Sous couvert de l'ambiance bruyante, Jared reconnu enfin une voix avec certitude. Une femme était en pleure et le priait de ses cris de bien vouloir sortir de son silence mortuaire.
- Jared, Jareeeed, réveil toi, mon bébé!! Je t'en pris reviens nous.
Discerna t'il avant que les cris ne se perdent de nouveaux sous couvert du sifflement résiduelle qu'avait apporter l'explosion.
Maman.. Reconnue Jared. Il ne ressentait pas la sensation des larmes sur ses joues, lui qui était pourtant si sur de les verser.
Pourquoi est ce que tu pleures maman ? Mes mains... Mon ventre...mon visage.. Pourquoi est ce que j'ai si mal ?
A l'entente de sa voix envahi par le désespoir, les pensées de Jared s'affolerent. Ses yeux obstinés à restes clos accéléraient sa panique. Il était comme enfermé dans une bulle de néant, aussi sombre que silencieuse, l'empechant d'interragir avec le monde extérieur.
Pourquoi est ce que mes yeux ne s'ouvre pas ? Que se passe t'il ? J'ai peur. Maman!! Suppliait-il en forçant pour ouvrir ses paupière.
La douleur fut immédiates et ses paupières restèrent closes. Closes au chaos qui prenait place autour de lui. Sa maison décimée par le feu, les murs et le toit écroulés et brûlé, sa chambre qui n'était plus qu'un tas de cendre encore chaud. Il ne pouvaient distinguer les flammes intarrissables qui continuaient de s'échapper de la structure de bois à la recherche d'autre victimes à incinérer. Elles partaient à la conquêtes des maison voisines, utilisant des arbres couverts de neige hivernale ou des barrières de chênes comme combustible. Elles brulaient tout. Même ce qui ne pouvait normalement l'être.
L'insatiable apétit de l'incendie engloutissait aussi bien les chemin de terres, que la neige elle même. Rien ne semblaient pouvoir arreter son avancée, ni le froid intense du village nordique de SnowHill, ni le blizzard montant qui venaient effectuer un intéressant ballet en se confrontant aux flammes. L'effort unit des pacificateurs et des villageois qui de concert venaient renverser des sceau de neige sur le brasier n'était guerre plus efficace. Les incendies étaient ici aussi rare que les vagues de gels étaient communes.
De toute évidence incapable d'effectuer une simple réaction malgré ses cris, Sharon ne pouvait restreindre ses cris. De toute sa rage elle frappa le torse de son marie comme pour en expulser la haine et la sensation d'injustice qu'elle ressentait. Nina se réfugia quand à elle dans les bras de Jasper. Autour d'elle leurs deux (chiens des neiges) (choco et Brownie) restait en retrait, apeurés par les flammes.
Tout comme les larmes de sa mère, Jared ne pouvait non plus percevoir le regard si particulier que lui gratifiait Jasper. Un regard non pas de tristesse, mais d'une colère profonde, non réprimé, à l'encontre d'une faute qui en cet instant était certains de ne jamais pardonner.
Avec force et colère une nouvelle voix s'ajouta aux précédentes et brisa la scène dramatique.
Jared la connaissait. Il l'avait déjà entendue par le passé. Il y avait des mois de cela. La voix criait sa rage devant l'injustice.
Milo. Cette voix était celle de Milo, le meilleur ami de Jordan.
L'ouïe de Jared fut presque capable de desceller le choc incontrôlé de ses genoux sur le sol, suivit d'un long cri adressé à qui voulait l'entendre la cruauté de tant d'injustice.
Les cris du meilleure ami de Jordan ressemblaient à des hurlements à la mort.
- Ô mon dieux! Comment? Comment cela à pu arriver? Pas Jordan, pas toi.. Mon ami...
Ses pleures et ses hurlements se mêlerent bientôt à ceux des proches de Jared et des autres villageois qui assistaient impuissant à la destruction du village et de leurs demeures souvent ancestrales.
Jordan... un extrême dégoût s'empara de Jared sans qu'il soit capable de déglutir. Son nom avait été le déclencheur. L'atelier.. Le souffle de dragon.. Il se rappelait la sensation de sa main sur sa joue, de ses bras qui l'enlacaient. Tout cela.. Tout cela était bien réel...
Tout se bousculait. Son échappé nocturne, sa visite de l'atelier de son frère, la petite flamme à l'intérieur du chaudron, puis...l'incendie.. Son frère.. Il l'avait protégé..
Mais alors j'ai.. J'ai.. J'ai tué mon frère...
Cette phrase s'imprima dans le flots agités de pensées de Jared et en expulsa toute les autres. Son cœur déjà douloureux venait d'être transpercé d'une lame de douleur. Si douloureuse qu'il se refusait d'accepter une telle tragédie. Cela ne pouvait être vrai.
Ce n'était plus sa vue mais désormais sa voix qui lui manquait le plus. Il voulait crier. Crier au mensonge, au cauchemar, crier pour revenir autour de la table avec ses parents sa sœur son frère et.. JORDAN!
Un grognement erupta à travers ses lèvres. La douleur était atroce. L'ouverture qu'avait crée ses lèvres pour laisser passer sa rage avait déchiré sa chaire à vif. Il venait de comprendre pourquoi il ne pouvait ni voir ni parler ni même respirer correctement. Sa peau était...collé. Collé par les flammes.
Partout son épiderme avait fusionné avec la chaleur de l'explosion. Sa bouche, l'un de ses yeux, une partie de son nez. Tout s'étaient presque soudé chaire contre chaire.
Son grognement n'eut pas la force d'être entendue, mais Galvin remarqua la bouche désormais entrouverte de Jared. Il laissa à son tour s'échapper un cri, d'espoir cette fois, et prévient la famille autour de lui de l'éveil de Jared. Nina était incapable de tourner son regard sur la scène. La peau rougeoyante, entre déchiré et brulé de son petit frère, lui donnait des hauts le cœur. Elle n'avait depuis l'extraction du corps de Jared par les pacificateurs, pas été capable d'ôter ces images répugnantes de ses pensées. Sans mentionner l'odeur de combustion qui émanait de sa peau et suffisait à la maintenir éloigné de tout contacte visuel.
Non atteinte du même écœurement pour son fils, Sharon prit avec minutie la main brûlé de Jared et la posa dans la sienne. Elle ignorait en cet instant aggraver la douleur virulente de celui-ci. Un grognements presque inaudible lui fit néanmoins retirer son emprise. Elle retira sa main, souillé d'un peu sang et de liquide visqueux.
Jared interprétait désormais avec plus de sens, les douleurs qui le parcouraient depuis qu'il avait émergé.
Son corps entier avait brûlé. Son torse, ses jambes, son bras gauche, la partie droite de son visage, même son dos allongé contre la neige souffrait atrocement et comprendre sa situation n'avait fait qu'augmenter sa douleur.
Ce qu'il avait ressentit en déchirant une grande partie de ses lèvres l'avait dissuader de tenter d'ouvrir ses paupières. Son désir était là, mais la peur et l'appréhension face à la futur douleur fendait sa conviction à agir. Sa faiblesse le résignait à l'aveuglement.
Aussi sombre et douloureuse que ne l'était sa vue, sa vie entière venait de sombrer dans une noirceur sans Nom.
#### suite####
A distance Jared distingua le hennissement particulier des chevaux du Nord. A n'en pas douter un petit groupe de pacificateurs venaient d'arriver d'un village voisin. Une heure était passé depuis l'explosion et ses sens le regagnaient au compte goute. Il pouvait maintenant discerner le crépitement des flammes et les fracas des quelques maisons voisines qui n'avaient pas terminer de s'écrouler. C'était couvert de cette ambiance chaotique que s'éleva la voix franche d'un jeune homme qui s'approchait.
- Colonel Camingan! Scandait la voix en approche, fouette par le blizzard naissant.
- J'ai honte de vous déranger en pareil moment lieutenant mais, puis-je vous parler? reprit le pacificateur dressé dans son officiel tenue bleu marine en cherchant à obtenir l'attention de Galvin.
- C'est très important, c'est le Capitaine qui m'envoie, continua la voix grave de l'homme. Il avait a peu près la moitié de l'âge de Galvin, son supérieur. Ses cheveux rasés lui donnaient un air autoritaire qu'il cherchait souvent à atténuer d'un sourire sincère. Il n'en arborait cependant aucun en cet instant.
Galvin ne répondit pas. Il se contenta d'un bref regard envers son collègue qu'il connaissait depuis à peu pres deux années et qu'il avait vu grandir au sein de l'ordre des pacificateurs. Cet homme a la carrure épatante, était l'un de ceux qui aurait une chance de lui succéder après son départ.
Le lieutenant, déterminé, pris une bouffe d'air frais et reprit. Il ne pouvait perdre d'avantage de temps et choisie de parler devant la famille malgré son malaise évident qu'il s'évertuait à cacher.
- Nous faisons notre possible mais, l'incendie gagne du terrain. Votre aide est demandée. Nous avons besoin d'homme pour évacuer les maisons et tout tenter pour contenir l'incendie. L'eau givrante semble être la seule chose capable de ralentir un tant soit peu cette engeance. Elle a déjà ravagé une bonne partie de Snow-Hill. Nous voudrions éviter qu'elle traverse la forêt jusqu'à un autre village. Croyez bien qu'au vue de la situation, c'est en dernier recours que je m'adresse à vous colonel. Ce sont des ordres du capitaine qui m'amènent. Il est allée réclamer de l'aide à HedenFrost et n'a pu venir faire sa demande lui même.
Le jeune sergent savait que cela n'était qu'un pretexte. Personne ne souhaitait querire l'homme qui venait de perdre son fils et dont l'un des autres fils était étalé sur le sol complètement rôtie.
Au lieu de refilé la tache à son tour à un moins gradé, le lieutenant se tenait devant son supérieur à tenté de demander une aide qu'il se devait d'obtenir. Malgré l'urgence de la situation, le lieutenant Hunker ne mansuait d'envelopper ses paroles dans un calme solennel.
- Avez vous retrouver le corps de mon fils? Prononça finalement Galvin d'une voix rouillée, comme incapable de bouger d'un pouce.
- Je suis désolé Colonel. C'est un miracle d'avoir pu retrouver Jared sous ses débris. Chuchota Hanker qui tenait à épargner au reste de la famille une telle nouvelle.
Bien que de nature franche, le sergent choisit de garder pour plus tard la nouvelle d'un morceau de bras appartenant sûrement à Jordan, retrouvé à quelques pieds de la maison. L'importance de sa requête exigeait qu'il garde ce détail pour lui encore un moment. Confronté aux sanglots de la famille face à lui, il ne pouvait cependant déroger à sa mission et reprit aussitôt.
- On a besoin de vous Colonel, d'autres innoncents vont mourir si on ne se dépêche pas. Le temps que les renforts arrivent, il sera à peut être top tard. On ne pouvait dire si ses mots parvenaient aux oreilles du père de famille et pourtant Glavin se leva. Il se détacha de l'emprise que Sharon avait sur son vêtement et sans plus qu'un regard pénétrant sur Jared, il emboîta le pas d'Hanker. En plus de son grade, le professionalisme et la détermination à aider les autres du père de famille lui avait toujours apporter les respect de ses pairs. Et bien qu'aussi abbatue que pouvait l'être un homme, il ne pouvait qu'imaginer ce que d'avantage de victime pourrait peser dans la culpabilité de ses fils.
Sharon usait de toute sa volontée pour ne pas étreindre son marie et l'empêcher de faire un pas de plus. Le visage crispé, Galvin partie sans un mot, le cœur lourd, et des larmes pleins les yeux, à la suite du lieutenant. Les yeux irrités au possible, Milo prit à son tour la suite de Galvin. En cet instant, décharger ne serait-ce qu'une infime partie de sa frustration était ce qui lui permettait de tenir debout.
Le silence morturtuaires s'installa aussitôt autour de Jared. Nina était blottit dans les bras tremblants de sa mère alors que Jasper serait son poing à se rentrer les ongles dans la peau. Dans la nuit glaciales, les minutes étaient des heures. Rien ne venait plus interrompre leurs lugubre désespoir. Autour d'eux la neige s'était mis à tomber avec plus d'intensité. Ce n'était désormais que quelques flamèche qui s'élevait de leur défunte demeure et le froid reprenait possession des lieux. Une ironie dur à accepter car sans la chaleur résiduelle de l'incendie tous seraient déjà mort de froid.
Jared n'avait pas donné signe de vie depuis l'ouverture sanglante de ses lèvres. Il y eut bien une demi-heure qui passa depuis le départ de Galvin et Milo. Le temps qui avait été nécessaires pour l'arrivée des renforts d'EdenFrost. Dans leurs sillages, des chevaux des glaces tractaient des citernes d'eau givrante. Combattre les incendies était rare dans les terres enneigés, mais paradoxalement, fabriquer de l'eau givrante était l'une des spécialités de la région.
A l'arrivée des renforts, la cendre avait deja recouvert la presque intégralité du centre de SnowHill. La puissance du souffle de dragon s'essouflait seulement. Cependant les spécialités des pacificateurs étaient diverses et deux d'entre eux prirent la direction de Jared à travers le brouillard neigeux. Des médecins. Ils transportait une civière recouverte d'épaisseur couverture et un énorme sacado sur montait leurs tenues bleu roi.
- Sauvez mon fils je vous en prie! supplia Sharon qui reconnue l'équipe médicale.
Les deux médecins pacificateurs s'urgerent, faisant déjà bascule leurs sac à dos sur le côté. Il fallut cependant moins d'un instant pour que leurs regards plein de volonté d'aidé ne se change en pitié. Quand bien même il respirait encore, les deux médecins se trouvèrent bien impuissant devant de tels blessure.
Quelle miracle avait maintenue son corps en vie ? Semblait s'ignifier le regards qu'ils s'échangerent. Sharon, à genoux à son chevet ne comprit que trop bien cette pensée. Elle s'écroula, presque aussitôt retenue par Jasper. La mère de famille avait beau être une femme forte, elle ne pouvait pas en supporter d'avantage.
Consciente du choc que devait représenter une telle situation la médecin reprit.
- Je suis désolé. Vous devriez profiter du temps qu'il lui reste pour lui faire vos adieux. Osa la femme, malgré son regard humide. Alors que l'homme qui l'accompagnait avait déjà reprit la route, la médecin prit un instant de respect avant de s'écarter à son tour, à la recherche d'autres victimes éventuels.
- Attendez! cria Sharon.
- Est ce que vous pourriez au moins lui permettre de nous voirs et de nous parler? demanda elle le ton grelotant. Ses yeux étaient rouges et irrités, sa voix faible et enrouée.
- Je vous en supplie! ajouta t-elle une nouvelle fois à la médecin qui ralentit
- On a pas le temps pour ça. Lança l'homme a sa collègue, le ton réprobateur.
- Pars devant! Je fais vite. Si c'était mon fils je ferais tout pour entendre ses derniers mots. Déclara la jeune mère face à l'homme qui malgré ses traits plissés, acquiesça et tourna les talons, presque aussitôt camouflé par le blizzard.
- Merci.. Merci à vous. Lança Sharon en sanglot à la femme qui revenait au pas de course vers le corps meurtri de Jared.
Dans une urgence appliqué, la docteur disposa quelques fioles bien choisies auprès d'elle. Par habitudes elle prit d'abord le pou de la victime qu'elle savait neanmoins perdue. Les battements la firent fremire. Le pou du garçon était rapide, très rapide, mais presque régulier. Cela semblait impossible avec de tel blessure. Il était déjà étonnant qu'il soit encore en vie.
Perplexe la soigneuse vida aussitot le contenue d'une fiole bleu dans ses mains. Le liquide visqueux était semblable à celui qu'avait utilisé Jordan pour traversé les flammes. De la crème givrante préparé avec un genre d'aloès verra des glaces.
Elle enduisit d'abord toutes les parties brûlés du corps de Jared, et insistait ensuite sur ses yeux et sa bouche, qu'elle avait promis de rendre.
- La crème givrante va aider pour les brûlures. Rassura la soigneuse en s'adressant à la famille. Elle remarqua que Sharon tournait presque de l'œil mais ne pouvait s'occuper de plus d'un patient à la fois.
- Galvin!! Galvin!! Elle hurlait le nom de son mari avec le peu de voix et d'énergie qu'il lui restait. Elle ne pouvait se résoudre à l'absence de son marie pour les dernier mots de leurs fils. Jamais il ne se pardonnerai de ne pas être présent, et jamais elle ne se pardonnerai de ne l'avoir retenue d'avantage.
- Ahhh !! Le cri que poussa Jared la fit sursauter. Il était puissant et rauque. Une voix rocailleuse qui n'avait plus rien de commun avec sa douce voie juvénile. Ses cordes vocales avaient sans nulles doutes été elles aussi été brûlés.
Ce cri était le résultat de l'ouverture d'un de ses yeux qui avait dans la foulée ouvert d'avantage ses lèvres. La paupière gauche laissait maintenant une fine bande de pupille brûlé apparaitre.
Pour Jared tout était encore flou. Il ne distinguait que des ombres et des formes, et demeurait bien incapable de percevoir les épais flocons qui tombaient averses, ni même les larmes chaudes qui coulaient des yeux de sa mère et de sa soeur.
Des filets de sangs qui résultaient de l'ouverture de sa bouche coulait sur son menton, puis arrivee au menton, glissait sur la substance visqueuse qui l'enveloppait.
- Stop! cria sa mère qui n'était desormais plus sur de vouloir continuer. La souffrance de son fils amenant une incommensurable culpabilité.
A quoi bon le faire souffrir si il doit partir ? Implorait Sharon au bord de la folie. Nina et Jasper ne suffisait pas lui faire garder la tête froide.
Soudain, une voix brisa le silence de mort. Jared murmurait.
- Pardon ! Maman Je suis tellement.. Tellement.. Désolé... Je ne voulais pas.. Je ne pensais pas.. marmonnait il eparpillant encore d'avantage de son sang. La soigneuse avait stopper ces agissements et renonçait à ouvrir son deuxième œil. Elle ne pouvait cependant se résoudre à abandonner un patient avec de tels signes vitaux.
Sharon pennait à se retenir de ne pas enlacer son petit garçon. Gardant en tête que chaque contacte physique lui était douloureux. Ce n'était bien sûr pas l'envie de Nina qui ne supportait qu'à peine mieux l'odeur que dégageait le corps de son frère malgré le contraste avec la senteur apaisante de la crème givrante. Jasper lui, gardait difficilement la tête haute, il n'était pas prêt à entendre les mots de son petit frère.
- Jordan est mort à cause de moi.. continua Jared qui au vots des sanglots de sa voix, pleurait sans larme.
Sa mère était bien trop ému pour parler, tremblait de tout son être.
Au milieu de la scène dur à supporter, la soigneuse s'appliquait à remplir quelques seringues d'un liquide gazeux aux couleurs d'or. Sans attendre elle tapota l'une d'elle du bout des doigts et injecta le tout dans le bras de Jared.
Perdue parmis les innombrables sources de douleurs, celui-ci ne remarqua qu'à peine l'aiguille, lui qui en avait pourtant si peur.
Le liquide penetrait ses veines et venait obliger son corps à libérer un maximum d'endorphine, de dopamine et surtout d'adrénaline. La douleur n'avait pas disparue mais après moins de quelques secondes Jared se sentait presque capable de bouger. Il redevenait peu à peu propriétaire de son corps meurtrie.
Comment peut il encore être vivant? se subjugait la medecin à voix basse. Son corps est brûlé au troisième degré sur le dos, les jambes, les bras, une partie du torse et la droite de son visage. Et pourtant ces signes vitaux sont encourageants. Je n'ai jamais vu pareil cas. Se confia t-elle à elle même, abasourdi d'un tel miracle.
Sans prevenir la petite main brûlée de Jared attrapa le bras de la soigneuse. Il était difficile pour elle cependant de soutenir le regard de son patient. De son expérience elle s'était habitué à la vue de la chaire ouverte, mais le mélange de sang et de peau noircie par les flammes avait de quoi répugner. L'idée que sous ces croûtes étaient un petit garçon de huit ans était plus dur à croire encore que le fait qu'il soit vivant. Sans parler des odeurs de crémation qu'il émanait, à peine couverte par celles de la fumée provenant de incendies.
- Vous ne devriez pas.. me sauver, sussura Jared.
A taton de son autre main il finit par trouvé ce qu'il cherchait et ce pourquoi il avait distrait la soigneuse. Il se saisit du couple de seringue posé a ses côtés par la soigneuse, et s'injecta d'une traite le produit dans les jambes. De nouveau l'adrénaline se bouscula dans ses veine. Son corps se mit à convulser. Les cris de sa mère reprirent, cette fois accompagner de ceux de Nina et de la soigneuse. De son côté Jared sentait aflfuer l'énergie nécessaire pour se relever qui lui faisait défaut.
Il provoqua l'effroi alors qu'il se mettait sur ses jambes
- Impossible! ressassait la soigneuse.
- C'est un miracle, comment est ce possible? S'emerveillait sa mère.
Un mélange entre goûtes de sang et visqueuse crème givrante lui glisserent du corps et vinrent s'éclater contre la neige fraiche.
Chacun de ses petits pas imprimait la neige d'une trace rougeâtre. De son œil entrouvert, Jared regarda d'abord sa mère, puis vint sa sœur, et enfin son frère. Il aurait voulu leurs exprimer à quelle point il avait honte. A quelle point la culpabilité lui écrasait l'estomac. À quelle point il souhaitait être mort dans cette incendie à la place de son frère. Mais aucun mots ne saurait expliquer ça ? Encore une fois ses larmes étaient incapables de traverser la barrières sèches de ses yeux.
Il aurait aimé voir son pere une dernière fois même aussi flou que sa vision lui permettait. Puis, sans crier Gard, sans signe avant coureur, aussi vite que ses jambe le lui permettaient.
Jared se rua dans le blizzard.
Usant de toute l'énergie que lui avait fournit les seringues il mis le plus de distance possible avec sa famille sans se retourner.
Il avait plusieurs fois entendues les cris lointains de sa mère et de sa soeur avant que tout deux ne soit bloquer par le froid et le manque de visibilité.
Chaque foulée de Jared était acquise dans la douleur. Une douleur qui pour l'instant m'aidait à fuir sa culpabilité. La graisse qui lui recouvrait le corps disparaissait peu à peu et le blizzard lui fouaitait la peau. Il courait. Il fuyait. Il passait les dernière maisons du quartiers. Son œil à demi ouvert l'aidait avec difficulté à éviter les quelques obstacles sur sa route.
Ses pensées toujours envahie par le chaos , il finit par depasser les fermes de yack en bordure de la ville. Sans s'en rendre compte il quittait le village. Il quittait sa famille. Il quittait sa vie telle qu'il l'avait connue.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top