Plusieurs élèves de leur tranche d'âge apparurent chacun leur tour pour directement s'asseoir à l'avant, lançant quand même des regards moqueurs. Tous portaient le képi de soldat contrairement aux groupes de Jones, ce qui interpella ce dernier qui se redressa pour s'approcher de l'avant, son arme sur l'épaule.

" Ohé, lança alors un garçon du groupe. Tu veux faire quoi ?

- Wouah, je te pensais plus grand mais maintenant que je te regarde de près, tu dois même pas dépasser 1m70. Tu seras le plus petit garçon, s'exclama un autre.

L'adolescent passa outre les insultes et sortit du car les appels vains que lançaient le groupe.

Dehors, la chaleur du matin c'était atténué, laissant place à une brise fraîche. Peu d'arbres surplombaient la place devant le portail, ce qui permit à Jones de directement se diriger vers la camionnette garée sur le côté. Un homme portant des vêtements différents lui fit comprendre sa provenance.

- Veuillez m'excuser, jeune homme, êtes-vous un livreur ?

L'interpellé se retourna, un peu surpris.

- Euh, oui. C'est moi qui livre les tenues et le képi. Je vois que la tenue est arrivé chez vous, commença-t-il, bavard. Si vous êtes du deuxième ou troisième camp, je suis désolé du retard. Plutôt tout vous dire nous avons eu un retard dans leur confection, mon entreprise et moi. Je dois livrer ces fierté demain et le jour suivant. Je suppose que tu es là pour voir si la tienne est là...

- Euh... Oui, c'est ça...

- Chaque képi est emballé au nom de la personne qui doit la porté. Tu es de quelle camp ?

- Le troisième... Je crois...

- Tu en ai pas sûr... Humm... Est-ce qu'il a un village du nom de Marne pas loin ?

- Oui, c'est celui-là...

- Alors c'est le troisième camp. C'est le carton du fond.

Jones entra et fouilla rapidement. Quand il ressortit, son visage était fermé.

- Rien à mon nom ni au nom de mes cinq autres camarades soldats...

- C'est bizarre... Bah, quand tes supérieur l'apprendront, ils feront le nécessaire.

- Oui... Merci pour votre aide.

- L'arme que tu tiens en main, c'est un naginata ?

Jones fut un peu surpris.

- Vous connaissez son nom ?

- Oui, c'est l'arme que j'avais choisis à l'époque mais ma mauvaise maîtrise sur le terrain m'a valu un arrêt temporaire. Je l'ai transformé en définitif pour faire un autre travail. J'enchaîne les petits boulots mais cela fait un moment que je suis dans cette entre prise de fabrication d'habits militaire. C'est vrai, j'aurais dû continuer ma carrière de militaire mais il faut savoir voir les choses en face.

Jones se surprit à admirer cet homme qui ne cachait pas ce qui était considéré comme une honte : laisser le combat aux autres, plus performants.

- C'est vrai que des fois il vaut mieux...

- Oui, et puis regarde... Je suis dans cette entreprise, d'un côté, on peut dire que j'agis pour la patrie, même si si ce n'est pas avec les armes.

L'adolescent ne fit qu'acquiéser à ses affirmations.

- Bon, ce n'est pas tout mais faut que je dirige vers le deuxième camp.

- Ah... Oui... Bah, euh, bonne continuation.

- À toi aussi camarade, j'espère qu'on retrouveras la première version de vos képis quand même.

- Je l'espère aussi...

Ils se séparèrent sur ces mots. Le véhicule démarra rapidement. Jones marcha rapidement vers le bus, le visage se refermant pour devenir carrément effrayant.

En posant le premier pied sur la marche du bus, il y eut un léger frémissement. Quand il apparut aux yeux de tous, le silence était déjà tombé. Ses pas lents résonnaient maintenant sur le plancher du véhicule. Toujours son arme sur l'épaule, il avait un air de monstre à ce moment-là, faisant même reculer Ulysse qui était resté dans le couloir.

Une fois assit à sa place, il regarda ses amis avant de déclarer.

" Nous sommes censés avoir le même képi que ceux-là mais quelqu'un à exprès retarder la livraison.

- Quoi ? S'exclama Lou avant de se tourner directement vers le groupe du premier camp. Je suis certain à 100% que c'est vos supérieurs qui sont à l'origine de cela.

Ulysse répondit du tac au tac :

- N... Nous ne sommes au courant de rien ! Vous pouvez vous en prendre qu'à vous-même !

- Le problème, c'est que nos képis à nous six ainsi que les képis des quatre autres dans les autres factions ne sont pas dans le carton dédié à notre camp.

- Baha, ricana alors un des garçons. C'était pour vous virer en douce au moment où vous rencontrerez les commandants de faction.

- Bien dit Marlin, renchérit Ulysse.

Jones lança un regard noir au dénommé Marlin. Ce dernier le prenait de haut avec ses yeux bleus.

- Déjà, faisons le point, commença-t-il. Si je me trompe dans mes propos, les autres sauront me corriger.

Jakku et Yuuji acquiésèrent rapidement.

- Déjà, Ulysse, maîtriser les techniques du souffle sont le pré-requis pour être dans ce bus donc tu perds un point...

- Déjà, coupa le dénommé Marlin. C'est le souffle du renforcement mus-

- Écoute mec, riposta Louloutte sur le même ton. On est pas là pour faire un cours mais un récapitulatif. Si ce simple détail te dérange, retourne faire de la pratique avant qu'on parte, histoire de te rendre compte de ton idiote remarque. Tu peux continuer, Jones, dit-elle sur un ton bien plus doux.

- Non mais d-

- BIEN ! Rugit Jones. Passons au dernier point... Et je vais vous poser une question... Pourquoi nous avoir associés à vous si c'est pour ensuite nous virer ?

- Eh bien, commença Marlin.

- C'était un piège, idiot... Question affirmative... Au final, vous vous croyez au-dessus de nous mais nous sommes au même niveau de puissance, peut-être même que nous vous sommes supérieurs.

- Hopopopop, je t'arrêtes tout de suite, et n'essayez pas de me couper... La puissance dépend seulement de soi-même et uniquement... Ensuite chose vrai, nous n'avons organisé aucun tournois... Et la maîtrise du souffle dépend aussi de qui te l'a enseigné. Donc soyons clairs, tant qu'on ne s'est pas affronter, ne te vantes pas non plus d'être superieur à nous.

Ils se regardèrent dans les yeux de se lever en même temps, surprenant les deux camps. Heureusement pour tous, le conducteur et l'accompagnant arrivèrent à ce moment-là.

- Soldat, asseyez-vous, nous repartons... Je vais en même temps vous expliquez la mission que vous effectuerez.

Le groupe de Jones s'assit dans le fond du bus, sauf Ulysse et sa camarade, qui s'assirent de manière à être plus proche de l'autre groupe.

- Vous aurez les petites lignes de la mission sur place mais je vous donnes les grandes lignes : vous aurez pour mission d'effectuer de petites conquêtes en dehors du territoire de l'empire. Je m'explique, dit-elle avant que quelqu'un ne pose la question. D'après nos éclaireurs, certaines villes et villages sont quasi désertés, aux environs de 1000km après la frontière côté Est, puisque par l'Ouest, après 400km, c'est l'océan, appelé Atlantique. Jusque-là vous suivez ?

Tous hochèrent la tête. Le bus démarra pratiquement en même temps.

- Bien, je continue... Pour être plus précise sur la question, quand on dit conquêtes, cela veut que vous devrez en attendant l'arrivée du gros de l'armée camper dans les villes que vous découvrez et la défendre de toutes attaques sans pour autant mettre vos vies en jeu. Vous êtes jeunes, nous le savons, mais cela vous entraînera pour l'avenir. Voilà, c'est le gros de ce qu'on m'a transmis sur votre mission.

- Message reçu, sergent, lancèrent Marlin et Jones en même temps."

La route continua ainsi jusqu'à ce qu'ils arrivèrent devant le QG de la faction du bataillon : un immeuble trois étages muni d'un grand jardin.

Quand ils descendirent du bus, un homme était déjà là pour les accompagner. Une fois les affaires récupérées, le bus démarra et repartit tandis que les 20 adolescente pénètrèrent dans le jardin.

Par jardin,on pouvait plutôt parler de terrain vert muni de structures pour le sport.

- Bienvenue au QG de la faction du bataillon, dit l'homme.

Il portait un costume plutôt élégant avec des bottes imperméables et une épée était accrochée à sa ceinture.

- Si vous Voulez bien me suivre, nous allons directement nous diriger vers le bureau du vice-commandant.

- C'est pépé Martin, le vice-commandant, c'est ça, demanda Lou sans discrétion

Jones et les autres faillirent s'étouffer en entendant cela.

- Louloutte, ne l'appelle plus comme ça, lui intima Jakku en jetant un coup d'oeil à l'homme.

Ce dernier se tourna vers le groupe et vit Lou, rouge de honte, se frottant la tête avant de s'incliner sans dire un mot.

- Bien... Continuons...

- Eh bien... Si voir vos têtes de gamins ne m'avait pas manqué, je ne serais même pas là à l'heure actuelle...

- Vice-commandant, voici les nouvelles recrues... Le camp numéro trois n'est point présent, de par le retard qui le doivent rattraper.

- Ouais, je sais.

Les adolescents avaient beau tourner la tête à droite à gauche, ils ne voyaient pas du tout où se trouvait le vice-commandant.

- Ohé, les gamins, je vous vois tous en vu plongeante... Garde à vous, dit ce dernier avec nonchalance.

Ils s'exécutèrent tous en se mettant en ligne. Puis, d'un coup, l'homme aux longs cheveux de charbon apparut devant eux, comme venu du ciel. En levant les yeux pour comprendre, ils découvrirent que depuis tout à l'heure, il se trouvait sur une des structures hautes à proximité d'eux.

- Bon, les gamins... On ne va pas tergiverser, et je vais aller droit au but... On va vous donner un autre look pour la mission...

- Un autre look ?"