Le groupe suivant se fit laminer de la même manière.

Le suivant était composé de Fianso, Thonyp et deux autres garçons. L'un muni de flèches, l'autre d'une faux, et avec les deux épées, ils foncèrent sur Martin. Fianso tira rapidement une première flèche, que Martin esquiva lestement.

" C'est un puissant tir que tu nous sors, là...

Thonyp profita de l'esquive pour attaquer de ce côté.

- Bien réfléchi mais pas suffisant...

Avec une puissance sorti de nulle part, il stoppa l'attaque avec deux doigts, sans même se blesser, puis tira dessus, amenant Thonyp à sa portée. Il lui décocha un uppercut avant de saisir les deux épées qui venait le prendre en sandwich.

- Vous avez crus... Vous avez perdus...

Il leur fit lâcher prise avant de les frapper du poing au ventre. Dans son mouvement, il retint le dernier frapper et l'envoya subitement sur Fianso qui se préparait à tirer une nouvelle flèche. À la fin de l'affrontement, il remit ses mains dans les poches.

- Votre souffle est instable... Franchement, vous êtes tous pareils, on dirait. Je sens que vous avez passé un mois à ne faire que des exercices inutiles comme faire la course où bien joué à chat...

Jones déglutit en entendant ces mots.

- Même faire de la musculation est inutile...

Cette fois, tous eurent un étonnement indiscrets.

- Vu le temps perdu vous ne réaliserez pas le pari de finir en moins d'un an.

- Il est sérieux, là ?

Dave et Marie se faisaient maintenant tout petit derrière Hendrick qui n'arrêtait plus de rigoler à chaque phrase de Martin.

- Vous auriez dû choisir votre arme dés le début. Surtout que maintenant que je vous regarde tous... Toi. Toi. Toi. Toi. Et toi. Vous êtes les moins à même de réussir, dit-il en désignant cinq personnes. Quittez cette endroit sur le champ. Rien qu'à vous voir, je suis pas convaincu.

Les personnes désigner était : une jeune fille blonde toute tremblante, un garçon aux lunettes qui tenait un poignard pour seule arme... Jones, Espoir et Rikka.

Cette dernière s'effondra, désespérée, tout comme les deux premiers. Les seuls qui ne comprirent pas furent Espoir et Jones.

- Q-que voulez-vous dire par là ? Demanda ce dernier, le coeur battant.

- J'ai appris pour votre secret en tant que capacité de guérison... Je préfère vous éviter ce supplice. Les autres, c'est tout simplement parce qu'ils n'arrêtent pas de trembler de peur comme si j'étais un ennemi. Ces trois-là n'ont pas la carrure de soldat.

Jones serra les dents avant de s'avancer vers lui.

- Donc dés la première faiblesse, on est inutile ? Sans même avoir prouvé sa force !?

- Tu comprends vite, petit... À y réfléchir, c'est même logique.

- Je ne vois pas pourquoi je devrais quitter l'armée du pays que je souhaite servir ! À quoi servirais-je alors ??

- À faire les rations alimentaires pour tes camarades qui iront sur le front à l'extérieur de l'empire, répondit Martin. Vois Tu, petit gars, je sais rien qu'à tes yeux que tu veux rejoindre ma faction mais là, avec une telle faiblesse, il vaut mieux ne pas prendre le risque. 

- Votre faction ?

- Je suis le vice-commandant de la faction du bataillon, en fonction depuis près de 6 ans. Sur les millions de soldats, je me considère comme le plus puissant en 1v1 et 1v2 à mains nues. Avec mon arme, je suis le plus puissant tout court. Je n'ai pas mis un an à le devenir en faisant de la course à pied.

- Si vous voulez que je me confie, je vais le faire, vice-commandant. Depuis près de deux mois, je m'entraîne chaque nuit à maîtriser mon arme comme il se doit ! C'est moi qui suit à l'origine de cette lancé qui valait à toute la promo un tour de terrain tous les matins pour cause de réveil tardif !

Ses derniers mots retinrent l'attention du vice-commandant.

- Tu es à l'origine de ça ? Et tout le monde le savait ?

- Non, pourquoi cette question ?

Martin observa le jeune garçon

- Finalement, je veux bien te laisser une chance, laisser une chance à chacun de ceux que j'ai écarté. Ayez le courage de m'attaquer seul à deux reprises et je vous laisse ici. Voilà votre surcis.

À peine prononça-t-il ces mots qu'un sourire apparut sur son visage, rendant son regard encore plus intense.

Plein d'entrain, et ce malgré le regard de tueur que lançait Martin, le garçon à lunettes fonça sur ce dernier. Le vice-commandant esquiva comme prévu et il attaqua en lançant son pied en avant, cognant le ventre du garçon. Il s'écroula à terre, le souffle coupé mais... Avant même qu'il ne commence à respirer correctement, Martin le gifla, puis le pris par le col pour l'envoyer valser quelques mètres plus loin.

Le garçon se releva difficilement une fois sa respiration retrouvé. Il voulut attaquer mais Martin déclara à ce moment-là avec une voix calme et posé.

- Le prochain ne sera pas donner avec gentillesse...

Cela figea l'adolescent, mais aussi la jeune fille, qui en lâcha son arme.

- Qu'avez-vous tous les deux ? Aller, venez...

Il attendit quelques secondes mais son regard avait même eu de l'effet sur tout le groupe.

- Ses yeux lui permettent de faire peur aux gens, pensa Jones. Redoutable mais...

Il bondit sur Martin, son naginata en main et frappa de toute ses forces. Le vice-commandant esquiva mais dans un mouvement fluide et léger, Jones tourna sur lui-même pour frapper une deuxième fois. Cette fois, l'homme sauta dans la précipitation, ce qui lui valut d'être à découvert. L'adolescent en profita et en faisant tourner sa lance autour de sa main de manière à frapper dans le sens inverse à sa rotation. Encore une fois, Martin esquiva mais d'une manière très étonnante : il effectua un bond dans l'air, passant alors au-dessus de son adversaire qui était maintenant en position de faiblesse.

En servant de sa rotation pour se retrouver face au dos de Jones, le vice-commandant lança son pied pour frapper l'adolescent, réussissant à l'envoyer roulé boulé quelques mètres plus loin. Ce dernier se redressa directement et chargea rapidement, le naginata fermement tenu en main. Il tenta une attaque perçante en vain.

Le pensant à découvert, Martin envoya son poing mais le corps de Jones glissa sur le côté, esquivant l'attaque pour ensuite riposté d'une nouvelle attaque perçante. Le vice-commandant l'esquiva en souriant joyeusement puis frappa son adversaire avec le pied après avoir effectué une rotation sur lui-même. Cette fois-ci, Jones se prit l'attaque de plein fouet, et fut balancé vers la porte où était venus les trois hommes.

On entendit alors un grognement sourd.

- Cette attaque prit de plein fouet t'as sûrement brisé le bras, d'où ce grognement.

Hendrick murmura près des deux autres.

- Un élèves qui fait sourire Martin est un génie...

- Il ne sera pas le seul.

Soudainement, Jones apparut, ayant dégagé la poussière d'un revers de bras à l'aide de son arme. Certains élèves sentirent leur petit-déjeuner remonter en voyant le bras du garçon pendre dans une position prouvant que ce dernier était littéralement brisé. Le Jones était crispé mais dégageait une détermination incroyable.

Le bras se reconsolida à vue d'oeil et dés qu'il fut entièrement réparé, l'adolescent se mit à marcher en direction de Martin. Ce dernier fit un geste que personne n'aurait cru le voir faire en ce jour : il dégaina sa lance.

- Elle ressemble à celle de Jones mais n'a pas de fourreau, commenta Jakku

En la voyant, Jones saisit l'extrémité de son arme et tira pour séparé fourreau et lance, faisant apparaître une lame légèrement courbé d'environ 40 centimètres de long. Sa couleur noire décorée de motif bleu ajoutait une certaine beauté à cette scène... Qui fut interrompu par les trois autres instructeurs.

- Ok, on va s'arrêter là, vous deux, dit Hendrick en positionnant son marteau comme un séparateur.

Jones s'exécuta immédiatement et alla se ranger avec ses camarades. Martin ferma les yeux, perdant son sourire aussi rapidement qu'il est apparu.

- Ça fait longtemps que je ne me suis pas amusé ainsi... Je suppose que certains sont pareils ? Cela remet mon jugement en question et je le conçois... Vous êtes plus fort qu'en apparence.

En rangeant sa lance, il lança un regard observateur vers Jones avant de continuer.

- Même si je laisse un surcis, cela ne veut pas dire que tout le monde terminera le camp d'entraînement tranquillement...

L'homme aux yeux d'émeraudes se retira sur ces mots, suivit d'Hendrick.

- Bon, vous avez compris ? Dit Marie.

- Entraînez-vous régulièrement sinon, le corps aura du mal avec le souffle, précisa Dave avant de rejoindre les deux hommes.

- Oui."

Dehors, une fois que Dave les ai quitté, les deux vice-commandants discutèrent de la précédente scène qui s'est déroulée tout à l'heure.

- Ce gamin... Maîtrisait son corps presque à la perfection... Son arme doit bien faire environ 1m50, et pourtant il le maniait comme on manie une épée. Le petit hic, c'est la matière du manche... Le bois est certe léger mais pas assez résistant.

- Tu penses qu'il continuera d'évoluer ?

- J'en suis certain mais ce qui me rends joyeux, c'est qu'il n'est pas le seule. Tu l'as vu toi aussi ?

- Ouais, j'ai vu, répondit Hendrick.

- On en verras plus demain mais rien qu'au regard que lançait certains en regardant mon dernier affrontement, je...

- Tu n'en as pas les mots ?

Martin acquiésa lentement.

- Dans ce cas, j'ai une idée pour les entraînements à venir..."

Le lendemain matin, les élèves étaient rassemblés devant leur camp, cette fois-ci tous éveillés avant l'heure car hier Dave leur a annoncé le retour des deux autres instructeurs dans leur entraînement.

Les instructeurs arrivèrent quelques minutes après et commencèrent à parler sans tarder.

" Bien, puisque vous êtes tous là, on va vous expliquer ce que vous ferez durant le reste des mois qui reste avant les 1 an. Une fois par jour, dans un temps non défini, vous pourrez affronter l'un d'entre nous. Vous verrez ainsi si votre progression est constante et visible. Bien sûr celui qui réussi à mettre Hendrick ou moi même à terre à fini son entraînement... Cela vous va ?

Les sourires sur les visages de certains lui firent comprendre qu'ils étaient tous prêts. Arthur s'avança en avant et répondit :

- Nous, le 69ème régiment des nouvelles recrues feront de notre mieux pour progresser comme demandé.

- C'est bien, dans ce cas, commençons..."