Chapitre 25 - Zelda

Savoir Sirius assis au milieu de ses amis, dégustant un festin après la rentrée des premières années me rendait malade. L'estomac noué en cette soirée semblable aux précédentes, la seule différence était que Regulus n'était désormais plus là. Ne restait que les cruels parents des deux frères Black, qui n'hésiteraient pas à davantage me maltraiter maintenant que leur petit protégé naïf n'était plus parmi nous.

Ainsi Septembre débuta dans cette atmosphère morose qu'était ma vie. Il m'arrivait de songer à Albus, son état après la bataille qu'il avait livré contre Voldemort. S'en était-il seulement sorti ? J'imaginai alors sa culpabilité de devoir me laisser aux prises de l'ennemi, et mon coeur se serra.

Mes pensées étaient aussi tournées vers la guerre qui se préparait : et si tout ceci n'était du qu'à l'attirance qu'avait le puissant Mage Noir pour mes pouvoirs ? Et si en vérité, Poudlard n'avait été assailli que dans l'unique but de m'enlever ? Toutes ces morts auraient été engendrées par ma simple existence ?!

Ce midi-là, alors que je mentais de m'exercer à quelques sortilèges de mort découverts dans le sombre livre de Magie Noire, mes oreilles se fixaient sur la conversation qui battait à son plein dans la cuisine.

-Tu es bien sûre que c'est ce qu'il veut ? répéta Orion après une déclaration murmurée de sa femme.

-Puisque je te le dis ! s'emporta-t-elle, la langue claquant comme un fouet.

-Je dis simplement qu'elle n'est pas du tout comme il la voulait, riposta son mari, les dents serrées.

-Tu crois que j'y suis pour quelque chose, moi ?! Je n'allais certainement pas lui répondre "Maître, nous avons la joie de vous annoncer que nous avons royalement failli à notre tâche, qu'elle va sûrement vous cracher à la figure mais surtout, ne vous en faites pas, j'ai pris la peine de contredire vos ordres pour vous prévenir" ?!

Le silence tomba pour quelques secondes : visiblement, cette réponse des plus agressives avait semblé mettre un terme au débat.

-Allez, va la chercher, beugla Walburga, subitement enragée.

Je sursautai à ses mots et rouvris brutalement les yeux. La souris confinée dans sa cage de fer à mes pieds n'était toujours pas morte. Oh, et puis qu'ils le voient, je n'en avais rien à faire. Peut-être cela engendrait-il une nouvelle privation de repas, mais je me refusai à tuer pour ces gens, que la victime soit une souris ou non.

Orion Black traversa la maison pour pénétrer dans le salon : il deversa avec lui une puissante aura menaçante, presque imposante.

-Le Seigneur des Ténèbres requiert de ta présence au Manoir des Malefoy pour constater de lui même de nos vains efforts à t'instruire, déclara-t-il d'une voix grave.

J'arquai un sourcil, feignant la surprise alors que leur conversation m'avait déjà tout appris :

-Je n'ai rien à lui montrer.

Les traits de mon interlocuteur se durcirent :

-Que tu le veuilles ou non, tu iras face à ton Maître ! A moins que tu souhaites voir ton petit ami mourir ?!

Je crispai mes poings sous la table basse à ses mots. Bien que je ne croyais pas à ses menaces, les fidèles de Voldemort et celui-là même étaient capables de tous. Ainsi je ne pouvais être sûre qu'ils mentaient...

-Je viens, soupirai-je, les dents serrées.

Le père de Sirius se détourna et disparu dans l'encadrement de la porte. Je pris pour la part plus de temps ; mais Walburga me hurla de me presser et je bondis sur mes pieds, accourant à la sortie.
Je me stoppai net, fis demi tour et d'un coup de poignet, ouvris la cage de la souris : voilà qui leur laisserait une surprise à leur retour.

Puis, je quittai finalement la pièce, l'estomac noué.

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