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Amanda

Depuis son départ, rien n’a changé. J’ai beau essayé de me rapprocher de lui, il reste froid comme dans le passé et travaille autant que son cops le permet pour oublier cette fille. J’ai tout essayé, mais rien ne fonctionne. Elle est comme un tatouage, ça ne s’enlève pas aussi  facilement. C’est désespérant à la longue, et ce sentiment que j’avais pour lui devient de la haine et de la rancœur d’avoir été rejeté. S’il m’avait choisi, rien de tout cela serait passé. Elle serait encore là avec ses amis et moi je ferais ma petite vie, mais depuis le début elle se met devant mes objectifs.
Je soupire face à ce constat et décide de quitter mon bureau pour rentrer. En passant devant les escaliers menant à son bureau, je peux entendre sa voix avec une autre personne, en train de discuter. Il est encore là.

Je marche tranquillement vers la boite métallique, appuie sur le bouton pour l’appeler et attends quelques secondes. Une fois à l’intérieur, j’appuie pour aller au parking et patiente.

Un peu plus tard, assis à l’arrière de la voiture, l’homme que j’ai envoyé pour vérifier qu’elle était bien partie, était à ma gauche, une tablette dans les mains. Il attend que je lui fasse signe pour me le tendre. Je ferme les yeux, pour me reposer de cette journée puis tend la main et reçois l’appareil.
Je regarde les infos qu’il a réussi à avoir et un léger sourire apparait sur mes lèvres. Je regarde par la suite les photos prises et m’aperçois qu’elle est bel et bien à New York, comme avant, dans son appartement. Elle n’était plus là, et j’avais encore gagné. Elle qui pensait rester, retournait de nouveau là-bas, loin de lui.

_ Niall n’est pas au courant ? je demande en déposant la tablette sur le siège.

_ Non madame, il n’en sait rien, cependant…

Mon sourire disparaît, laissant place à de l’interrogation. Il ne devrait pas avoir de mais, elle est parti, tout est comme avant et je vais pouvoir continuer à travailler en toute tranquillité à ces côtés. Puisque je ne peux pas l’avoir, personne ne l’aura. C’est un fait. Nous sommes fait pour être ensemble, et ça depuis que je l’ai croisé le jour ou je suis arrivé dans ce lycée. J’ai tout fait pour qu’il me remarque plus, mais rien n’avait changé. Il avait déjà des sentiments pour elle.

_ Cependant…ses amis sont au courant et sont resté en contact avec elle.
_ Pardon ?!!

Elle ne devait avoir contact avec personne, seulement sa sœur. Mais comme d’habitude, elle ne m’écoute jamais.

_ Ils se réunissent la plupart du temps chez les Cooper, pour discuter. Pas de message, pas de lettres, juste des appels vidéos.

_ Depuis combien de temps savent-ils ?

L’homme à ma gauche ne répond pas tout de suite, cherchant les bons mots pour éviter que je me mette en colère puis répond que cela ne faisait pas si longtemps que ça. Deux mois qu’elle était parti et deux semaines qu’ils ont repris contact. Bien.

_ Il est temps de lui faire comprendre que le marché ne tient plus.

Il hoche la tête sans rien rajouter et nous continuons le trajet jusqu’à la maison familiale dans un silence de mort. La maison familiale est à la sortie de la ville, éloigné de tous ces bruits et ces klaxons. Une villa qui appartient à ma famille depuis des générations. Et qui maintenant, m’appartient ainsi qu’à ma mère. Le chauffeur tourne autour de la fontaine placé au centre, s’arrête, et quelqu’un vient m’ouvrir. Je la remercie avec un sourire, et avance vers la villa. Et dire que c’était grâce à mon père que nous sommes arrivés à avoir toute cette fortune.

Parfois, je me dis que s’il avait écouté le médecin de famille, au lieu de continuer à faire ses voyages d’affaires, il serait encore parmi nous. Une larme menace de couler, mais je l’essuie rapidement puis entre dans la demeure et deux femmes s’approchent. L’une prend mon manteau et l’autre mon sac. Je demande juste à prendre mon téléphone et demande ou se trouve ma mère. Elle me répond qu’elle est dans la bibliothèque, en train de lire puis s’écarte pour me laisser passer.

La villa comporte quatre étages. Le premier étage est celle de la famille, les chambres d’amis se trouvent au deuxième et troisième étage et le dernier comporte tous les affaires de familles. Personne n’a la droit d’y aller sans notre autorisation. Ils ont de la valeur à nos yeux et sont fragiles. C’est pour cela que les personnes les plus compétentes dans la villa, ont le droit d’y accéder.
Je traverse l’immense salon et ouvre une porte pour être dans la bibliothèque. Des centaines de livres y sont rangés par dates, taille ou par couleur. Ma mère se trouve derrière le bureau de mon père en train de livre lorsqu’elle remarque ma présence.

_ Ça a été ta journée ? elle demande en se levant.

_ Oui ça allait.

_ Quelque chose ne va pas.

Je ricane, me disant qu’elle me connait bien, et m’assois avant de lui répondre.

_ Tu te souviens de Cooper ?

Elle soupire face à son nom de famille, mais me fait signe de continuer.

_ J’ai réussi à la faire quitter Londres, cependant elle ne m’écoute qu’à moitié.

_ Voilà ce qui arrive aux personnes avec une mauvaise éducation, réplique ma mère d'une voix hautaine.

_ J’ai déjà une solution radicale pour me débarrasser d’elle.

Elle ne réagit pas, ne prononce aucun mot, garde un visage neutre puis hoche la tête après quelques minutes et sort de la pièce. Elle sait de quoi je parle, mais ne veut pas être mêlé à mes affaires. C’est ainsi que nous procédons. Afin de ne pouvoir rien dire à la police si nous sommes suspectés mais en général, la police n’ose pas mettre les pieds ici. Avoir du pouvoir permet de garder certaines choses cachées, et surtout faire du chantage. Tout le monde veut de l’argent, c’est ce qui permet de vivre.
C’est ce que j’ai fait avec Pablo.

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