Chapitre 1

Bonjour à tous·tes !

Ravi·e de vous retrouver pour les habitué·e·s, très heureux·se de vous accueillir pour les nouvelleaux !

Voici un petit Drarry Two Shot qui est sorti tout seul sans prévenir, une fois de plus ! Les deux chapitres racontent la même chose mais de deux points de vue différents !

Je vous laisse savourer, et n'hésitez pas à laisser des commentaires (même si c'est pour l'orthographe) ! Un chapitre par semaine !

Grosses bises,

Sacha

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En tant qu'Auror, Harry avait signé pour chasser les méchant·e·s.

En tant qu'Auror, Harry avait signé pour la possibilité de se faire blesser à tout moment.

En tant qu'Auror, Harry avait signé pour être libre à n'importe quel moment et pour mener à bien chaque mission qu'on lui donnait. Même la nuit.

En tant qu'Auror, Harry avait suivi une formation aux soins de Premiers Secours Magiques et Moldus.

Donc, en tant qu'Auror, Harry pouvait se soigner à 3h du matin dans l'infirmerie des Aurors car aucun·e Médicomage n'acceptait de travailler la nuit sur ce poste.

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- Bordel., grogna-t-il en ouvrant la porte de l'infirmerie des Aurors.

Sa jambe lui faisait un mal de chien. Harry se traîna vers la chaise la plus proche et s'y laissa tomber dans un grognement de douleur. Pourquoi, mais pourquoi ces satanés malfrats avaient-ils eu l'idée d'utiliser des armes moldues ? Il attrapa la petite pince qu'il y avait sur la table ainsi qu'un récipient et des ciseaux. Il déchira son pantalon et la blessure qu'il avait reçu à la cuisse lui apparut enfin.

- Pu...naise., souffla-t-il en voyant l'ampleur des dégâts.

Il s'obligea à respirer lentement et profondément, puis il approcha la pince de sa cuisse. Des flingues. Des putains de flingues moldus. Harry inséra la pince dans sa blessure et serra les dents. Où était cette balle de ses deux ? Un cri lui échappa. Ah, bah elle était là. Par chance, la balle semblait bouger, il pourrait donc la retirer facilement. Il commença la manœuvre pour attraper le petit objet mais un bruit non loin de l'infirmerie le fit sursauter. L'infime mouvement fit bouger la balle d'un demi-millimètre et il enfonça ses ongles dans la peau de son autre jambe pour ne pas crier, les larmes aux yeux.

- Merde !

Par Merlin, celleux qui travaillaient le soir ne pouvaient-iels pas prévenir de leur présence ? Des gyrophares, des lumières, des Feux Fuseboum, n'importe quoi ! Harry recommença la manipulation et il réussit à attraper l'objet. Il le sortit doucement de la blessure et le laissa tomber dans le bol.

- Merlin merci !

Harry se laissa aller contre le dossier de la chaise et ferma les yeux en pressant un bout de tissu contre sa blessure.

- Tu comptes continuer à te laisser pisser le sang ?, demanda une voix sarcastique et traînante à son oreille.

- Ah !

Le Survivant attrapa sa baguette magique d'un geste vif, se releva à moitié, tout son poids sur sa jambe valide, et il attrapa le bras de l'intrus en le menaçant. Il cligna des yeux en reconnaissant Drago Malefoy.

- Oh. Malefoy. Pardon. Excuse-moi. C'était un réflexe.

Il se laissa retomber sur sa chaise tandis que l'homme balayait son excuse de la main.

- Qu'est-ce que tu fais là ?, demanda-t-il.

- Je travaille ici, Potter. C'est moi qui devrait te poser la question.

- Je travaille aussi ici, Malefoy.

- Pas dans l'infirmerie, Auror Potter.

Harry avisa alors la tenue blanche de l'ex-Serpentard.

- Oh, excusez-moi, Médicomage Malefoy.

Le blond eut un sourire.

- Bon, tu veux bien que je fasse quelque chose ?

- Oh, ce ne serait pas...pas de refus., répondit le Gryffondor en fermant un instant les yeux.

- Bien. On va t'installer dans un lit, d'accord ?

- Très bien.

Le blond agita sa baguette magique et Harry se sentit transporté dans le lit le plus proche.

- Depuis quand tu es là ?

- Là maintenant et dans cette pièce, ou là, en tant que Médicomage ?

- Les deux, mais commence par la deuxième chose, s'il te plaît.

- Depuis hier soir.

- Oh. C'est pour ça que je ne t'ai pas vu avant. Et l'autre réponse ?

- Depuis que tu as sursauté.

- C'était toi ?!

Malefoy grimaça.

- Désolé.

- Hé, qu'est-ce que tu fais ?

- Je désinfecte la plaie.

- Ah. OK.

- Vas-tu m'expliquer comment tu t'es fait ça et pourquoi tu es là ?

- Une filature qui a mal tourné. J'étais seul, je venais de découvrir quelle serait leur prochaine cible mais ils m'ont surpris avec leurs armes moldues. Et ce lieu me paraissait particulièrement approprié pour me soigner.

- Je vois. Et non, étant donné que c'est très délicat de faire ceci seul, il aurait été préférable que tu te rendes à Sainte Mangouste., le contredit sa Némésis en faisant disparaître le sang.

Harry se raidit.

- Non.

- Pourquoi ? Tu es trop important pour aller te faire soigner là-bas ?

Il fusilla le Médicomage du regard et celui-ci eut la décence de détourner les yeux.

- Je n'aime pas les hôpitaux, c'est tout. Alors comme ça, t'es le nouveau Médicomage de nuit ?

- Ouais. Lundi, Mercredi et Vendredi.

- Oh. C'est cool.

- Mhm. Bon, je vais refermer la plaie, d'accord ?

- Merveilleux.

- Vulnera Sanentur., murmura Malefoy.

La plaie se referma et il n'en resta qu'une simple cicatrice.

- Voilà.

- Merci...beaucoup., chuchota Harry en fermant les yeux. Je suis...épuisé. J'aimerais aller dormir...

- Reste ici.

- Mh... Merci... Je pense que je vais juste...dormir.

Il sombra rapidement dans le sommeil alors que Malefoy s'affairait autour de lui.

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- Potter.

Harry se retourna.

- Malefoy.

Il s'écarta de la cafetière.

- Salut. Ça va ?

- Mhm.

- Merci pour la semaine dernière.

- C'est normal.

- Je me demandais... Ça te dirait d'aller boire un verre avec moi, ce week-end ?

Malefoy haussa un sourcil mais l'Élu resta impassible.

- Euh...eh bien, pourquoi pas ?, répondit le blond, hésitant.

- Cool ! Au Chaudron Baveur, ça te dit ? Demain, 19h30 ?

- Oui, parfait.

- Super !

- Potter !

Harry se tourna vers la provenance de la voix.

- Oh, le devoir m'appelle. À demain !

Il partit rejoindre son chef avant d'entendre la réponse de Malefoy.

- Potter, qu'est-ce que vous faisiez ?, lui demanda Robards.

- Je prenais un café en discutant avec un collègue. C'est à ça que servent les pauses café.

- Drago Malefoy n'est pas votre collègue.

- Si, il est mon Médicomage. Et celui de tous·tes les Aurors, soit dit en passant.

- Il n'est là que 3 nuits par semaine, je ne vois pas quel est l'intérêt de-

- Ça fait trois nuits de plus que celleux qui n'étaient pas là. Et je discute avec qui je veux, il me semble, d'autant que ça n'a jamais interféré dans mon travail. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, mais des dossiers m'attendent et il est déjà tard.

Harry partit à grands pas. Il n'avait jamais aimé son chef et ce n'était pas demain la veille que ça changerait. Il vérifia dans son agenda qu'il n'avait bien rien de prévu à partir de 19h au moins le lendemain, mais c'était le week-end et, sauf urgence, personne ne l'appellerait. Il n'avait pas eu l'occasion de reparler avec Malefoy depuis ce soir à l'infirmerie et, au cours de cette semaine, il s'était surpris à penser à partager un moment autre que des soins médicaux avec son ex-Némésis. Il n'avait aucune contrainte, pas de conjoint·e à rejoindre, pas de travail... L'idéal. Il était temps pour eux d'oublier leurs querelles d'adolescents.

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- Salut, Malefoy. Excuse-moi pour le retard, on m'a retenu.

- Pas de problème.

- Tu as déjà commandé ?

- Non, je t'attendais.

- Oh, d'accord.

Harry appela Tom, qui leur servit deux Bièraubeurres.

- Alors, Malefoy, tu as donc fini tes études de Médicomage ?

- Oui, il paraît.

- Tu es soulagé ?

- Oui, comme tout le monde quand iel obtient son diplôme, je suppose.

- C'est sûr que tout le monde a dû batailler pour être accepté·e dans les études qu'iel convoitait parce que son passé lui collait à la peau., ironisa Harry.

Malefoy le regarda fixement.

- Ne me fais pas croire que ça a été simple parce que je sais que c'est faux.

Le blond soupira.

- C'est vrai. Ça n'a pas été facile. Mais je l'ai mérité, non ?

Le Gryffondor haussa les épaules.

- Peut-être. Peut-être pas. Comment va ta mère ?

- Aussi bien qu'elle puisse.

Harry hocha la tête.

- Et toi, Potter ?

- Quoi, moi ?

- Ben, je ne sais pas... Ta vie, tout ça...

- Tout le monde sorcier connait ma vie.

- C'est vrai, mais étant donné que je ne lis pas la Gazette, je pourrais ne pas être au courant.

- Mais tu l'es.

- Les gens parlent, Potter.

- Ouais.

- Alors, je ne sais pas... Tu n'as pas des histoires croustillantes tirées des bars queer où les journalistes te suivent ?

Harry rougit.

- Par Merlin, iels le regretteront, un jour.

Le Serpentard ricana.

- Je me souviens encore des gros titres ! "Le Survivant serait-il gay ?". C'était très drôle.

- Super. Je n'avais rêvé que de ça, que les journalistes débattent de mon orientation sexuelle.

- Désolé, Potter. Mais au final, ça doit te faire plaisir qu'iels n'aient pas trouvé le fin mot de l'histoire, non ?

- Pff... Si les gens étaient assez ouvert·e·s d'esprits, iels trouveraient tous·tes seul·e·s que le fin mot de l'histoire est, outre le fait que ce ne sont pas leurs Ravegourdes, qu'on s'en fout de mon orientation sexuelle, et que j'aime juste les gens. Ce n'est plus trop ma came de me ranger dans une case qui peut changer à tout moment. À la limite, on peut dire que je suis pansexuel.

- Oh. Tu sais que j'ai là le scoop du siècle qui fera jaser toute la Grande Bretagne sorcière ?

- Mon sort est entre tes mains., soupira Harry, faussement fataliste.

- En vrai, c'est un secret ?

- Non, c'est juste ma vie.

- Je vois. Dis-moi, tu pars souvent en mission tout seul la nuit ?, lui demanda l'homme en changeant de sujet.

- Non, pas tellement. C'est juste parce que ceux-ci étaient particulièrement durs à attraper et que je tenais enfin ma chance.

- Je vois. La prochaine fois, attends-moi pour te soigner.

- Je ne savais pas que tu étais là !, se défendit le noiraud.

- Ben maintenant, tu le sais. En fait, j'étais juste allé me chercher un café.

- Ah bas c'est du sérieux, tout ça !

- On parle de toi ?

Ils éclatèrent de rire.

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Après ça, Harry invita Malefoy à nouveau. Ce fut d'abord pour boire des Bièraubeurres, et ces moments se terminaient maintenant par une poignée de mains amicale. Puis, Malefoy invita Harry à dîner. Ensuite, ils s'étaient invités l'un chez l'autre.

Ils avaient commencé une étrange mais belle amitié. Ils ne se privaient jamais de taquiner l'autre, mais les piques étaient à présent empreintes de malice. Ils traînaient de plus en plus souvent ensemble et cela, les journaux ne manquèrent pas de le remarquer. On soupçonnait parfois Malefoy d'avoir jeté un sort à Harry, mais le Survivant éclatait de rire et ignorait les journalistes. Son amitié avec Malefoy était certes imprévue mais s'il était sûr d'une chose, c'était qu'elle n'était pas œuvre d'un quelconque sort. Harry se surprenait à apprécier la compagnie du Médicomage, leurs discussions, leurs silences.

En fait, Harry commençait tout simplement à beaucoup apprécier Malefoy.

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Harry s'effondra sur le sol. Il y était encore allé seul, la nuit, sans prévenir personne avant le moment où il avait vu que ça sentait le roussi pour lui, en fonçant tête baissée, tel le Gryffondor qu'il était. Il sentit le liquide chaud imbiber sa tenue d'Auror. Il avait encore oublié leur fourberie et leur amour pour les armes moldues. Harry invoqua un bouclier autour de lui et se cacha derrière un meuble. Ses côtes le faisaient souffrir. Il envoya un 2ème Patronus à Robards, lui disant qu'il était en sécurité.

Il rassembla toutes ses forces et sa concentration, et il transplana au moment où l'équipe de secours arrivait. Il atterrit brutalement sur le sol, le visage contre le bitume, et l'idée saugrenue de rester ici, dans la fraîcheur de la nuit, lui traversa un instant l'esprit. Mais il se reprit bien vite en sentant sa blessure au flanc et se redressa difficilement. Il s'approcha de la porte de la maison devant laquelle il était arrivé en titubant et sonna à plusieurs reprises tout en frappant fort sur le bois.

Harry s'appuya contre le mur et attendit quelques minutes pendant lesquelles il faillit s'endormir, avant que quelques pas se fassent entendre. Il se mit face à la porte en pressant sa blessure et le battant s'ouvrit sur un Drago Malefoy à moitié endormi.

- Potter ? Mais qu'est-ce que tu fous ici à cette heure-ci ?

- Salut, Malefoy.

- Hey, Potter, ça va ?, s'inquiéta le Médicomage en avisant la sueur qui ruisselait sur son front.

Harry tituba et fit un pas dans la maison.

- Wow, Potter, t'es bourré ?

Le Gryffondor faillit rire, mais il se sentait de plus en plus faible, alors il secoua la tête.

- Merde, Potter, qu'est-ce que- Par Merlin !, s'écria le blond.

Harry avait enlevé sa main de son flanc et dirigé son regard sur sa blessure, qui semblait plus grave que ce qu'il avait prévu, attirant ainsi le regard du blond sur la tache écarlate qui s'étalait sur son vêtement et le poignard qui en dépassait.

- Ça fait...un peu mal mais...je suis sûr que...tu pourras m'arranger ça...

Le Gryffondor s'évanouit gracieusement dans les bras de Malefoy.

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Harry se réveilla dans le lit inconnu d'une maison...pas si inconnue que ça, mais qui n'était pas la sienne. Heureusement, il se souvint de la veille et comprit qu'il se trouvait chez Malefoy. Il se redressa doucement et, voyant qu'aucune douleur ne se faisait ressentir, il se leva précautionneusement. Un grand miroir en face de lui lui apprit qu'il était torse nu et que Drago avait encore fait des merveilles. Il passa un doigt sur la cicatrice qui barrait son ventre. Une de plus. S'il continuait comme ça, il finirait aussi amoché que Fol Œil ! Il sortit de la chambre et se retrouva en terrain inconnu devant une série de portes qu'il n'avait jamais vues.

Il devina qu'il était à l'étage, où il n'était jamais allé, en voyant l'escalier qui descendait. Il descendit les marches et se dirigea vers la cuisine, mais le propriétaire des lieux ne s'y trouvait pas. Il se retourna et tomba nez à nez avec un Malefoy étonné et torse nu.

- Ah, Potter ! Je me disais bien que c'était toi. Tu t'es enfin réveillé. Tu vas bien ?

Harry cligna des yeux et arrêta de détailler les pectoraux parfaitement dessinés du Médicomage.

- Oh, euh, oui, beaucoup mieux, merci beaucoup, Malefoy. Je...enfin, je pourrais prendre une douche ?

- Bien sûr. Viens, je vais te donner une serviette.

- Merci. Et t'aurais pas un T-Shirt à me prêter, aussi ?

- Oh, ça doit se trouver.

Ils montèrent les escaliers et Drago entra dans ce qu'Harry supposa être sa chambre. Hésitant à entrer, il resta sur le seuil.

- Viens, viens. Bon, alors, j'ai cette serviette et...ce T-Shirt devrait t'aller.

- Merci. Et, euh...la salle de bain est...?

- Juste en face.

- D'accord. Merci beaucoup.

Il s'enferma dans la salle de bain, effrayé par la réaction qu'il avait eu en voyant Malefoy torse nu. Il ne pouvait pas nier qu'il était un bel homme. Et il ne pouvait pas non plus nier qu'il recherchait de plus en plus la compagnie du Médicomage.

Oh Merlin.

Bien. Il fallait qu'il arrête ça tout de suite. C'était Malefoy, nom de merde ! Malefoy, juste un ami ! Rien d'autre. Un ami avec qui il s'entendait très bien et dont il aurait voulu être plus proche, mais un ami quand même. Un ami. Point à la ligne.

C'est ça. Et moi, je suis Merlin.

Bon, il était fichu. Il avait essayé de s'aveugler mais ça n'avait peut-être fait qu'empirer les choses. Il était bel et bien attiré par Malefoy.

Merde.

________________

- Elle te va très bien cette tenue, Potter., ricana Malefoy quand il s'assit à la table de la cuisine.

- Mh.

- Je te laisse te servir, je vais aussi aller me doucher.

Le Serpentard disparut et Harry soupira. Franchement, dans quelle bouse de Dragon s'était-il encore fourré ? Drago Malefoy. Ça n'aurait pas pu être quelqu'un·e d'autre ? Non, parmi tous·tes, c'était sur lui que c'était tombé. Que faire ? Lui dire, se prendre un râteau phénoménal, gâcher leur amitié et ne plus jamais le revoir ? Ou ne pas lui dire, emporter son secret jusque dans sa tombe et rester avec lui ? Une fois ses œufs et son bacon finis, le Gryffondor s'affala dans le canapé du salon et il ferma les yeux un instant. Un poids à côté de lui l'avertit que Drago était de retour.

- Bon, Potter, dis-moi que tu n'as pas été blessé pour rien et que tu les as arrêtés ?

- Je sais pas.

- Comment ça, tu ne sais pas ?

- J'ai laissé la relève aux autres. J'ai mis toutes les chances de notre côté, mais je n'ai pas eu de nouvelles.

- D'accord. OK. Donc tu y es encore allé tête baissée, c'est ça ?

Harry gloussa.

- Probablement.

- Mais comment peux-tu rester aussi calme ?!, s'exclama Malefoy, le surprenant.

- Hé, relaxe. Ce sont les risques du métier.

- Les risques du- Mais tu te rends compte de ce que tu dis ?! Tu aurais pû-

- Malefoy, calme toi. Je suis au courant des risques.

- Mais tu aurais pu y rester, Potter ! Je...je...je te soigne et toi tu..tu ne te rends pas compte de la gravité de ta blessure d'hier !

- Si, je l'ai plutôt bien sentie.

- Espèce d'idiot !, s'exclama le Médicomage. Tu...je...tu aurais pû en mourir, Potter ! En mourir ! Et si je n'avais pas été chez moi ? T'aurais fait comment ? Je te parie que tu n'aurais même pas voulu aller à Sainte Mangouste !

- Effectivement. Mais regarde, Malefoy, je suis toujours en vie ! Survivant un jour, Survivant toujours.

Le Serpentard lui lança un regard noir qui le fit se recroqueviller sur lui même.

- Tu le prends beaucoup trop à la légère ! Comment as-tu pu y aller seul ? Et si un jour tu-

- Hé, ça va aller, calme toi, Malefoy, ça va aller., dit-il d'une voix douce en essayant de ne pas sourire devant ces marques d'inquiétude. Ça s'est toujours bien passé pour moi, ne t'en fais pas.

- Mais...tu ne comprends donc rien ! Je...je m'inquiète ! Je m'inquiète à chaque fois que tu pars en mission et que je ne suis pas au Ministère ! Je me suis fait un sang d'encre, Potter, pendant tout la nuit, bon sang ! Tu comprends, ça ?!

- Je...oui, je...pardon... Mais je t'assure, Malefoy, que je n'ai jamais-

Il se coupa en plein milieu de sa phrase lorsque Malefoy l'attrapa par le col de son T-Shirt.

- Wow, Malefoy, qu'est-ce que tu f -

Sa phrase fut brutalement coupée par les lèvres de Malefoy qui se posèrent sans douceur sur les siennes. Puis le baiser devint plus doux et Drago se mit à bouger ses lèvres contre les siennes, et Harry ferma les yeux et répondit, un peu hésitant au début, puis avec franchement plus de passion. Sa main gauche vint caresser la joue du Serpentard. Les mains de ce dernier vinrent entourer sa taille afin de rapprocher leurs corps. Harry ne sut pas trop comment il se retrouva couché sur Drago, une main agrippant ses cheveux alors que celles de Malefoy s'étaient glissées sous son T-Shirt. Il s'écartèrent, hors d'haleine, les joues rouges et les lèvres gonflées, et Harry croisa les yeux argent de Drago, qui le liquéfièrent sur place.

- Wow., parvint-il à souffler.

- Je n'aurais pas dit mieux., murmura Malefoy avec un léger sourire en coin.

Harry le sentit enlever sa main de sous son T-Shirt et il fit de même avec sa propre main posée sur la cuisse de Malefoy.

- Je...tu...je n'arrive pas à croire que tu-

- Tu es tellement...tellement dans le déni, espèce de Gryffondor borné.

- Je ne suis pas dans le déni, et je ne suis pas borné.

- Oh que si tu l'es, Binoclard. Y'a pas pire que toi.

- Mais c'est tout ce qui fait mon charme, non ?, demanda Harry malicieusement.

- Exactement., murmura Drago.

Harry l'embrassa doucement.

- Je suis désolé. De t'avoir inquiété.

- Ce n'est pas grave. Mais sache que...

- Que ?

- Que si on continue ce...ça, il faudra faire quelques concessions. Donc ne plus partir seul en pleine nuit, par exemple.

- Donc partir seul en pleine journée ou partir avec quelqu'un·e d'autre la nuit, ça marche ?

- Disons que c'est moins risqué, et je ne peux pas t'empêcher de faire ton travail comme tu l'entends.

- J'ai droit à quoi, en échange ?

- Ce que tu veux.

- Ce que je veux ?, répéta le Sauveur, surpris.

- Tout ce que tu veux. Sauf partir seul en pleine nuit, bien sûr.

- D'accord. Je ne le ferais plus, promis.

- Bien.

- Je peux avoir ce que je veux, maintenant ?

- Et qu'est-ce que tu veux ?, chuchota le bond en posant son front contre le sien.

- Embrasse-moi.

****************

3613 mots

Publié le 26 Novembre 2022

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