Anjot

Afin de préserver leur discrétion, les deux ne réagirent point aux paroles des gardes wolkins. Ils continuaient calmement à savourer la fin de leur repas. Phœnix s'encapuchonner, car ces cheveux singuliers révélaient son identité. C'était une particularité des aorass de feu, une sorte de cendre se formait dessus.

Kenshin mit aussi sa capuche. Le lieu n'était pas à son avantage. Dans le mercenariat, il représentait une valeur sûre, et donc son nom se transmettait d'oreilles en oreilles sans qu'il le sache. D'ailleurs, des anciens employeurs présents, certainement avides, criaient qu'ils le connaissaient.

Sa liberté était déjà assassinée. Son avenir résidait dans un simple cache-cache où les prédateurs lui étaient inconnus. Auparavant, il devait braquer les regards vers lui, maintenant, il devait les esquiver comme du cyanure. Les touchés de l'avidité ou des peines le condamneraient. L'humanité s'entourait essentiellement d'un de ces deux troubles.

Une angoisse allait naître à chaque fois qu'il parlerait avec quelqu'un. Sa confiance deviendrait aussi rare que de l'or. Était-il assez fort pour supporter ce fardeau ? Lui-même ne savait pas.

Il était mal à l'aise, mais le regard confiant de l'aorass le rassura.

Il fallait attendre un peu que l'excitation de la salle descende pour fuir discrètement.

Après quelques minutes perçues comme un millénaire pour Kenshin, Phœnix l'ordonna de le suivre. Encapuchonnés, ils quittèrent l'auberge, se mouvèrent vers la porte Nord. En file, l'aorass menait le pas et cachait le traqué.

Le soleil commençait à éclairer les rues. Le ciel était vidé de tout nuage.

Brusquement, Kenshin s'arrêta devant les restes de l'arc. L'absence de ce dernier ainsi que les débris, les bouts de murs toujours noircis par le feu, et le sang encore présent sur le sol témoignaient de la lutte contre les bannis et l'œuvre de ce fameux sauveur de Wolkart. Le mercenaire en était stupéfait. Il pensait que Phœnix avait exagéré, mais absolument pas.

Outre les dégâts de la porte, une des taches de sang sur le sol intrigua Kenshin. Elle était encore bien rougeoyante. Il sentit un drôle d'impression en la regardant comme si le liquide était vivant. Pourtant elle était aussi immobile qu'une pierre. Puis instinctivement, il s'en approcha comme si elle l'amadouait...

– Calydon ! gronda Phœnix, tout en lui saisissant brutalement son bras.

Même sans s'être concertés avant, il savait que c'était son nouveau nom d'homme chassé. La couronne avait réussi à lui altérer son existence jusqu'à son identité. C'était malheureusement nécessaire...

L'aorass lui fit une petite morale sur sa négligence. Kenshin le savait déjà, il était totalement d'accord. Étrangement, durant l'espace d'un moment, il avait tout oublié face au sang.

Ils continuèrent leur route dans les étroites ruelles qui longeaient la muraille, vers l'Ouest. Un instant après, ils arrivèrent dans une impasse dans laquelle se trouvait un bunker. Avant d'entrer, le chef des révolutionnaires inspecta derrière eux pour vérifier qu'ils n'étaient point suivis ; la rue était aussi vide que le ciel.

Les deux camouflés pénétrèrent dans les profondeurs de Wolkart, silencieuses comme la mort.

Kenshin suivait aveuglement Phœnix sans comprendre où il l'emmenait. Ils ne discutaient pas, ils s'acheminaient vers le sud. Le mercenaire avait rarement mis les pieds dans cet endroit peuplé uniquement de sans-abris. Plus on se rapprochait du centre de la pyramide, plus les murs étaient solidifiés par des pavés de pierres et des colonnes. Admiratif de l'architecture, le touriste regardait la structure qui abritait les égouts compacts et efficaces. Le ruissellement de l'eau imperturbable décontractait l'homme sous pression.

Un immense dôme entièrement pavé de pierre servait de cœur à l'infrastructure dans lequel la légère lumière extérieure pénétrait par le trou de la place du palais. Il y avait de nombreux pauvres qui dormaient à même le sol.

Phœnix, devant lui, s'arrêtait brièvement à chaque carrefour, et inspectait rapidement les embranchements des couloirs avant de reprendre le marche.

Plus ils se rapprochaient du Sud, plus le nombre de sans-abris augmentaient. Les regards imbibés de peine et de haine, tous les dévisageaient comme des sentinelles. Certains étaient armés d'épées. Normalement, à l'aube ces réfugiés convergeaient vers le dôme central en quête de lumière naturelle tels des prisonniers qui se ruaient vers leur liberté.

Kenshin était tendu par l'ambiance.

Était-ce un piège ? se disait-il pris d'une soudaine peur. Il hésitait à fuir, mais pour aller ou ? Encore une fois l'homme se résilia et, main sur la garde de sa claymore, continua à suivre désespérément son bienfaiteur en tout cas ce qu'il espérait. S'il devait combattre, il perdrait à coup sûr, car son épée était trop grande pour la manier dans les tunnels étroits. Mais ses craintes altéraient sa raison.

Une fois arrivés dans un coin au sud-ouest des profondeurs, ils pénétrèrent dans une cavité où cinq personnes armées regardaient un feu. Ils épiaient les deux arrivants.

L'aorass retira sa capuche et salua ses compagnons révolutionnaires assis. Un homme à côté du feu demanda :

– Qui est-il ? On ne l'a jamais vu.

– Ne vous en faites pas, c'est un ami.

Marqué par l'indifférence sur son visage, l'homme tapa avec un rythme bien particulier dans le mur. À chaque frappe, on sentait les vibrations claires se propager. La terre ne les étouffait point. Ce que voulait dire que c'était une porte cachée.

Comme Kenshin l'avait deviné, le mur se transforma en une entrée qui s'ouvrit lentement sans grincement.

Elle dissimulait un long couloir étroit. On pouvait y avancer seulement en file. La porte se referma derrière eux, les plongeant dans une obscurité presque totale. Le tournant, loin au bout du couloir, était faiblement éclairé. Kenshin était guidé par l'ombre de Phœnix qui le devançait. Toujours sans dire un mot, ils pénétraient plus profondément dans le passage.

Avançant dans le tunnel, le mercenaire, en pleine spéculation, glissait ses doigts sur les murs dans lesquels étaient dissimulés des petits trous éparpillés anarchiquement. Des failles assez grandes pour y faire passer des lances. Étrange décoration.

Une fois le virage vers la droite atteint, un second couloir s'offrait à eux. Celui-ci était illuminé par la maigre lumière de l'aube. À force d'avancer, l'obscurité cédait peu à peu face à la lumière.

À la suite de ce tunnel, il arrivait dans une salle qui abritait, à gauche, une grande bibliothèque remplie de livres et de parchemins enroulés et, à droite, une table entourée de quatres personnes dont Lazare. Des fines ouvertures vers l'extérieur laissaient passer la lumière dans le terrier.

– Voici le bastion secret des révolutionnaires, Anjot ! annonça Phœnix.

Toutes les décisions cruciales émergeaient dans ce modeste centre de commande à l'ombre de tout espionnage. Les gardiens de l'Anjot n'étaient autre que les sans-abris qui faisaient peur à Kenshin. Ces wolkins vouaient une profonde haine envers la couronne qui faisait l'aveugle face à leurs souffrances. Quelques personnes qui habitaient dans le quartier Est étaient ces mêmes sentinelles. Certains vouaient leur vie à l'idéologie révolutionnaire, car ce groupe était le seul à les faire exister. Ces morts protégeaient le mystère des profondeurs, place de la misère et le cœur des insurgés. Seul la vengeance portée par les révolutionnaires les réconfortaient de leurs peines.

Un endroit si secret qu'uniquement les hommes qui avaient gagné la confiance de Phœnix ou de Lazare recevaient le privilège de connaître son existence. Une bonne protection pour bloquer toutes suspicions des autorités. Malgré le regard omniscient du despote, Faersyth sous-estimait ses adversaires et n'avait toujours pas entrevu l'invisible antre.

L'histoire de Kenshin avait ému suffisamment Phœnix pour qu'il lui accorde sa confiance, même si c'était assez simple. Une pitié qu'il espérait ne jamais regretter.

Par ailleurs, le bastion était composé de plusieurs pièces : une servant d'armurerie de secours aux insurgés, une autre de salle des opérations servant aussi de bibliothèque, et la dernière d'appartements pour ceux à qui la discrétion devait être leur mot d'ordre.

Le second des révolutionnaires était assis sur une chaise dépeçant un énième livre.

– Je vous présente notre nouvel invité, Kenshin ou plutôt Calydon maintenant. Le malheureux faux mage sanguinaire, affirma Phœnix.

Les insurgés inspectaient le mercenaire, tous connaissaient son histoire. D'un air sérieux, Lazare se dirigea vers Kenshin énervé d'être analysé comme un coupable. Sans connaître son rang chez les révolutionnaires, il fut épaté par la jeunesse de Lazare. L'absence de barbe, et ainsi que de séquelles de guerre en attestaient. De surcroît, sa petitesse le dirigeait vers cette même impression, il arrivait à peine aux épaules du mercenaire qui était dans la moyenne. Il n'avait certainement même pas combattu durant la terrifiante Guerre de L'origine.

Suite à une révérence réciproque, le second ajouta clairement :

– La chance ne te sourit point. Comme tu l'as sûrement dit Phœnix, nous prévalons la vérité à notre souffrance qui nous rend vulnérables. (Lazare se rapprocha d'une fente lumineuse pour regarder l'extérieur.) Faersyth est très intelligent, il recouvre souvent à ce genre d'accusation publique pour apaiser les peines de son peuple. En tant que roi, il agira toujours au nom de la préservation de la race qu'il incarne avec souveraineté. Dès lors qu'un problème survient, il adhère au choix populaire et sanctionne par sa volonté le présumé coupable, tel une incarnation absolue de la justice d'où il tire son surnom de juge. Le peuple s'apaise, car il a été légitimement entendu. Rester dans le royaume des hommes te condamnera.

En plus de sa jeunesse, le sage fut surpris de l'utilisation de mots que lui-même ne connaissait pas malgré ses nombreuses lectures.

– Que dois-je faire alors ? demanda Kenshin anxieux.

Lazare se retourna de nouveau vers lui, et annonça solennellement :

–Heureusement, nous allons certainement aller à Barbe-fer pour enquêter sur le mort du roi, et prier que cela ne soit pas un coup fourbe de Faersyth. Nous te proposons de nous accompagner, le temps que les tensions descendent.

– Serais-je payé en tant que mercenaire ? demanda le mercenaire trop confiant. D'ailleurs je n'ai toujours rien reçu ma paie pour l'escorte d'Hura.

– Comment oses... commença à rejeter le second en soufflant férocement avant d'être interrompu par la bienveillance de son chef.

– Bien, c'est d'accord. Essaye de ne pas faire d'erreur cette fois-ci.

Il lui donna une bourse contenant son salaire convenu.

– N'oublie jamais que le roi te pourchassera toujours, reprit Lazare en serrant des dents face à la gentillesse excessive de Phœnix. Et temps que le peuple n'aura pas oublié sa peine, ils te traqueront également.

Le mercenaire acquiesça tout en s'assurant que le compte y était.

Ensuite, mise à part Kenshin, un homme et Lazare qui restait, l'Anjot se vida. Les deux autres wolkins, inconnus pour le mercenaire, étaient partis écouter le discours de Raijin, quant à Phœnix, il devait s'occuper de préparer l'imminent voyage. Kenshin, Phœnix, Hura et Susano étaient les seuls à partir, tandis que Lazare devait rester à Wolkart pour remplacer son chef. Il devait juste continuer la propagande de leur campagne sans titiller les peines des wolkins.

Depuis les sortes de fenêtres, on pouvait apercevoir le port, essentiel pour surveiller les bateaux. L'homme restant épiait les moindres mouvements qui retranscrivait en détaillant l'aspect des navires. Une sorte d'espionnage qui avait porté ses fruits.

Ayant du temps à perdre, ledit wolkin social lui racontait son histoire similaire à celle de Kenshin. Il a été accusé à tort d'avoir violé des enfants de l'orphelinat, alors que, comme Taryum, il ne leur apportait que du réconfort et un soutien infaillible à ces êtres maudits par le sort. La couronne le traquait depuis un an. Sa vie a basculé, triste de ne pouvoir plus voir les mignonnes petites bouilles des enfants qui égayaient ses journées.

Il ne savait même pas pourquoi les autorités l'avaient pointé du doigt. Quelques enfants avec qui il n'a jamais parlé en était à l'origine.

Kenshin lui montra un minimum d'empathie, sans réconforter l'homme qui se mettait en colère rien qu'en lui narrant son histoire.

Le mercenaire réfléchissait à ce qu'il allait faire. Devait-il être au solde des révolutionnaires ? Ça l'agaçait fortement de perdre son indépendance, surtout pour une cause qui lui était indifférent. Retourner voir Babdel était risqué. Son ami l'aurait évidemment aidé, mais il deviendrait un poids pour lui, car Calydon avait perdu tout ce qu'il était.

Pendant que le temps se dilatait, une idée survint dans sa tête. Kenshin pensait à habiter dans la zone neutre, appelé Srohâ, là où Sperat avait instauré la paix et construit son pays. Un lieu où tous les peuples se réunissaient coupés de leur pays d'origine et à l'abri de leurs anciennes prérogatives de guerre. Cependant, il fallait passé la frontière fortement gardée par la muraille de la gorge, seul accès terrestre pour aller en Srohâ.

En tout cas il y réfléchira quand il sera à la surface. Sa patience éteignant sa limite, il ne supportait plus d'être enfermé.

Quand il se dirigea vers la sortie, Lazare, qui posa son parchemin, l'aborda :

– Que comptes-tu faire, mercenaire ?

– Je retourne à la surface, prendre l'air.

– Tu es inconscient ! énonça le second énervé. Tu vas te faire attraper.

– C'est pas grave. Je repousserai tous ceux qui se mettreront en travers de mon chemin, répondit Kenshin avec un excès de confiance causé par sa colère.

Lazare se leva et se dirigea vers lui. Avec regard noir qui pouvait terrifier plus d'un gosse, il lui dit :

– Penses-tu réellement qu'ils vont laisser leur proie filer ? Ils fouilleront tous les navires, toutes les routes et toutes les bâtisses. Quelle que soit ton idée, ils te pourchasseront et massacreront les personnes qui t'aideront. Nous prenons un risque à t'aider, mais si tu souhaites tout de même partir. Alors casse-toi ! Je ne suis pas aussi bienveillant et gentil que Phœnix. Je ne te forcerais pas à rester, je te dirais seulement de ne pas oublier quand tu crèveras comme un chien les avertissements qu'on t'a donnés, et de penser à l'offre de renaissance qu'on t'a proposé.

Lazare repartir se rasseoir, tandis que Kenshin fut immobilisé devant le couloir de sortie. Même si sa pulsion était puissante, son tortionnaire avait tiré juste. Il ne pouvait pas survivre seul dehors. Son orgueil touché, il rebroussa chemin. Son désir ne devait pas dépasser sa raison, sinon il mourrait dans ce nouveau monde.

Ainsi, sa seule solution était de se fier aux uniques êtres qui lui étaient solidaires, en tout cas une partie. Lazare ne le portait guère dans son cœur, il détestait les personnes de son style, ceux aussi faibles que leur morale.

Assis, Kenshin se remémora d'une histoire qui se dévoilait. Il y a un an, des bandits avaient été condamnés pour avoir incendié des fermes. Une fois capturés et jusqu'à leur décapitation, ils avaient tous jurés sur Berkholt qu'ils n'avaient jamais rien commis d'aussi grave. Les larmes coulant, personne ne leur faisait confiance, ni même leur accordait rien qu'une once d'écoute. Dans la tête de chacun, ces bandits étaient coupables. Kenshin trouvait cela anodin, il en était même content de voir des ennemis du royaume mourir.

Quelque temps après, des orcs de la pyroeirós, qui vouaient un sordide culte au feu, furent attrapés sur les plaines. C'étaient certainement les vrais coupables. Mais personne n'y faisait attention, car, dans la pensée populaire, les fautifs avaient déjà été jugés.

Mais aujourd'hui, subissant la même calomnie, l'écho de ce souvenir faisait de nouveau surface, le sage comprit la peine de ces bandits dépossédés. Il allait vivre le même quotidien que ces humains maudits par le pouvoir.

Les heures passèrent. On commençait lentement à voir le soleil à travers les ouvertures qui étaient dirigées vers l'Ouest.

Kenshin en avait marre de lire. Il posa sur regard sur l'horizon. Un élément de l'histoire que lui avait raconté Phœnix à son réveil le tracassait.

Comment avait-il pu tenir tête à Arvor ? Malgré ses habilités et sa véracité au combat, il ne faisait absolument pas le poids contre le colosse. Néanmoins, ne pas s'en souvenir ne le préoccupait pas beaucoup. Par le passé, certains combats étaient invisibles pour sa mémoire. Le point commun entre tous, c'était la haine qu'il ressentait avant les vides mémoriels. Outre l'oubli, il gagnait à chaque fois. Puis chaque spectateur lui faisait l'éloge de sa dextérité et de sa maîtrise d'arme sulfureuse.

Soudain, on entendit la porte s'ouvrir. Les deux hommes étaient revenus dans l'Anjot. Ils décrivirent le discours de haine énoncé par le commandant respecté de tous. Les mots utilisés étaient imbibés de justice et de colère. À chaque phrase, des personnes soutenaient le locuteur. Raijin a aussi annoncé que des messagers avaient été envoyé dans les villes pour diffuser cette chasse à l'homme. Son prénom, son métier et des dessins de Kenshin ont été répandus.

Comme d'habitude, le commandant fit un parallèle avec les révolutionnaires en les critiquant profondément. Mais de nombreux insurgés ont hurlé leur désaccord soutenu par quelques soldats, en affirmant qu'ils ont sauvé la ville en combattant avec les wolkins. Directement, Raijin les discrédita en s'appuyant sur l'argument du sauvetage par Susano qui a découpé un membre d'Arvor. Le silence était revenu suite à ces dires. En tant qu'orateur, maîtriser la foule était une de ses qualités.

À la fin de son discours, des applaudissements entrelacés d'huées ont divisés les wolkins. La chasse à l'homme était devenue territoriale, et celui qui avait des informations sur Kenshin se verrait obtenir une somme allant jusqu'à cinquante japs d'or, et une capture fixer à cent japs d'or.

– Cent ! répéta Kenshin toujours choqué.

Une teille somme pouvait changer l'avis n'importe qui. Il se perçut comme un sac d'or ambulant, et soupçonnait encore une fois que les révolutionnaires aient la tentation le vendre.

– Ne t'inquiète pas, rassura l'homme qui racontait le discours. Notre dignité ne s'achète pas.

Le mercenaire heureux d'apparaître comme un humain les remercia. Phœnix avait fait confiance aux bonnes personnes.

En parlant du loup, il était de retour. Le départ aura lieu au crépuscule. L'extermination des bannis avait rendu bien plus sûr les voyages de nuits. En prévision du nouveau périple, une sieste s'imposait. Tous se reposèrent hormis Phœnix toujours hanté.

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