Chapitre 6, Dimaria

- Il t'a déclaré la guerre ? S'exclama Seilah en se retournant brusquement.
J'étais à présent dans la chambre en train de refaire le lit avec mon amie.
- Oui. Mais s'il veut la jouer comme ça, moi aussi je peux jouer.
- Es-tu devenue folle ?
- Quoi ?
Elle s'approcha de moi, puis je sentis une pression sur mon bras. Elle me l'avait pincé.
- T'es folle ! Dis-je en sursautant.
- À partir du moment où le Prince Lamur déclare la guerre, c'est fini pour toi, tu viens de signer ton arrêt de mort.
- Ajil ne me fait pas peur.
- C'est un...!
Elle baissa la voix.
- Fou. Ce type est dingue. Il serait capable de te faire n'importe quoi.
- Comme quoi ? Me tuer ? Mais j'en ai rien à faire ! Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds, à ça non Seilah.
- Je t'aurais prévenu Danielle. Je t'aurais prévenu.
Elle éteignit la lampe et se coucha. Je fis de même.
Je n'en n'ai rien à faire qu'Ajil soit fou ou non. Je n'ai plus peur de lui désormais et je ne me laisserai plus faire par ce salopard.

Le lendemain...

PDV EXTERNE :

Le jeune prince se leva et alla comme à son habitude dans le salon pour regarder la télé. Allongé sur le canapé, il ne voulait sûrement pas qu'on l'interrompt dans son programme. Malheureusement, ses souhaits furent vite évanouis quand une personne arriva dans la pièce et encercla ses bras autour du jeune prince. Celui-ci ne réagissait pas, sachant parfaitement à qui appartenait ses bras.

- Salam aleykoum, dit-il alors sans même prendre la peine de tourner les yeux.
- Marhabaan.*
Répondit celle-ci comme il s'agissait d'une voix de femme.
(N.D.A : Bonjour)

Elle ne se gêna pas pour lui faire un bisou sur la joue.
- Pour la centième fois, quand je te dis "Salam" tu dois répondre "Aleykoum Salam". C'est si dur à comprendre ?
- Et si j'ai envie de te dire bonjour ?
- Tu m'le dis pas.
La jeune fille se mit devant le jeune homme, lui gênant le regard vers la télé.
- Bouge. Tu me gênes.
- Toujours aussi adorable. Dit-elle avec ironie.
Ajil éteignit alors la télé.
- Tu m'as manqué aussi. Dit-il en émettant un sourire.
Dimaria, qui était sa meilleure amie, lui rendit son sourire puis s'asseya à côté de lui.
- Comment tu vas depuis ? Lui demanda-t-elle.
- Bof. Je m'ennuie.
- Comme la dernière fois qu'on s'est revus, toi et moi.
- C'était il y a une semaine.
- C'est bien ce que je dis.

Dimaria était très belle : Une jeune femme aux cheveux blonds et courts, coupés au niveau de la nuque et aux yeux marrons.
Elle et Ajil sont proches depuis l'âge maternelle, depuis, ils n'ont jamais cessé de rester en contact malgré la distance qui les séparait. En effet, Dimaria vivait en Italie à présent avec son cousin, Wahl.

D'ailleurs celui-ci arriva juste après la conversation de ces deux jeunes-gens.
- Yo, mon ami ! Comment tu vas depuis ? S'écria Wahl, plein d'enthousiasme.
- Oh non putain. Pourquoi tu l'as ramené ici sérieux ? Marmonna alors Ajil en le voyant.
- Il voulait te revoir, lui aussi. T'avais qu'à me dire que tu le voulais pas chez toi, je l'aurais pas amené.
- Oh, on est pas content de me revoir, Ajil ?
- Ta gueule Wahl.
- Je t'aime aussi.
- T'es dégueulasse.
Le concerné lui sourit sadiquement.

Wahl était de taille moyenne et mince, avec des cheveux noires ondulés. Ses mèches sont séparés à gauche et ses yeux sont très distincts. Son expression est constamment sillonné, et il semble exposer presque constamment un sourire diabolique qui expose ses très vives et ses dents pointues.

L'Égyptien soupira et se releva alors pour aller dans le patio. Dimaria fit de même et le suivit.
Wahl ne sachant plus où se mettre, haussa alors les épaules et partit dans la cuisine pour chercher un truc à manger.

PDV Danielle :

Je me dirigeai dans la cuisine pour comme d'habitude, la nettoyer. Je devais faire ceci tous les jours, même quand elle était propre. J'ai vraiment l'impression d'être Cendrillon ici.
Je n'avais même pas remarqué que quelqu'un était déjà dans la pièce, persuadée qu'il s'agissait d'Ajil. Sauf qu'au moment où j'avais relevé la tête, je vis que ce n'était pas lui et émis donc un cri de surprise. La personne se tourna alors vers moi.

- Salut toi... dit-il en me regardant perversement.

Purée j'le sens mal lui. Je décidai donc de l'ignorer et restai plongée dans mon travail.
L'inconnu se mit alors en face de moi.

- Tu travailles ici ?
Aucune réponse de ma part.
- T'as pas de chance... rajouta-t-il. Ajil est un sale type avec les filles de ton genre.
Cette fois, j'arrêtai net mon action.
- Les filles de mon genre ? Demandai-je.
- Bah ouais. T'es plutôt sexy, j'parie qu'Ajil ne sait même pas gêné pour te baiser direct. Rit-il sadiquement.

Je le regardais avec dégoût. Comment ce mec pouvait dire ça sans gêne ?
- Tu es qui, au juste ?
- Un ami à lui.
《 Pff, ça m'étonne pas. 》 Songeai-je.

Je continuai alors mon nettoyage sur le plan de travail quand cet imbécile monta sur la table pour se mettre face à face à moi. Je soupirai d'agacement et m'apprêtai alors à partir quand il me prit le poignet et m'amena brusquement dans ses bras. Je me retirai vivement.
- Tu fais quoi là ?
- Ça se voit pas ? Me dit-il en me prenant par la taille.
- Tu devrais éviter de faire ça.
- Pourquoi ?
- Parce ce que.
Il pencha sa tête pour m'embrasser mais je le repoussai malgré son étreinte.
- Arrête, vraiment. Ajil n'aimera pas ça.
- Je sais qu'il n'aime pas qu'on touche à ses affaires, mais j'men tape. J'ai envie de toi.
- Je ne suis pas une affaire d'Ajil comme tu dis...!

Il me plaqua contre le mur et fit une deuxième tentative pour m'embrasser mais s'arrêta net une fois que j'eus dis la phrase la plus stupide que je n'avais jamais dite :

- Je suis sa copine !
- Quoi ?
Il se retira vivement et se recula, choqué de cette déclaration. C'était la seule solution pour me faire sortir de là. Je n'avais eu que cette réponse en tête. Et puis c'est là que je compris mon erreur. Si ce type répétait ce que je lui avais dit, Ajil me décapiterai.
C'est à ce moment-là qu'une jeune blonde d'environ mon âge arriva dans la cuisine et me dit :

- T'es vraiment la copine d'Ajil ?

J'hochai lentement la tête.
La jeune blonde s'approcha alors de moi.
- Depuis quand ?
- Euh je...

J'étais incapable de répondre. En même temps, que répondre ? J'étais en train de mentir ! Mais bordel, pourquoi ai-je dit cette connerie...!

- On s'en fiche ! Me coupa alors l'autre. Ajil a une copine, c'est le principal. Allez, viens on se tire Dim'.

- Ouais, j'allais justement te le dire. Ajil nous attends dehors.

Elle s'en alla avec son ami, me laissant à présent seule. Je soufflai de soulagement, mais quand même contrariée à l'idée de savoir qu'ils allaient en parler à Ajil. Je ne voulais juste pas y penser.

La journée se passa rapidement, la nuit tomba.

J'étais seule dans la chambre, Seilah n'avait sûrement pas encore fini son travail. Épuisée de l'attendre encore un peu, je me couchai et laissai le sommeil m'emporter. J'étais prête à m'endormir quand je sentis un poids s'allonger à côté de moi. Pensant qu'il s'agissait de Seilah, je ne me retournais pas et m'endormis aussitôt quand je sentis des bras s'entourer autour de ma taille. Je compris alors qu'il ne s'agissait pas de Seilah mais de quelqu'un d'autre. Je me retournais alors et vis à côté de moi, le prince Ajil. Mais qu'est-ce qu'il foutait là ? J'étais tellement fatiguée que je fus à moitié choquée de sa présence.

- Ajil ? Mais... tu fais quoi ici ?

Le concerné me regarda sans dire un mot. Puis étrangement, je le vis faire apparaître un doux sourire sur son visage.

- Pourquoi tu as dit à Wahl et Dimaria que tu étais ma copine ?

Eh merde. Je devais m'y attendre de toute façon. Complètement immobilisée sur le lit, je répondis seulement après plusieurs minutes :

- Je... je sais pas. C'était ton ami, il me faisait des avances et... et je savais pas comment le repousser... Donc j'ai dis ça sur la panique, c'est tout je... je voulais pas qu'il... et je voulais pas que tu... Je suis désolée...

Et là, sans que je m'y attende, il colla avec douceur ses lèvres aux miennes. Sans savoir pourquoi, je répondis à son baiser. On s'arrêta à bout de souffle.

- T'inquiète, j't'en veux pas Jackson.

Et il repartit de la chambre, gardant son sourire moqueur, pour me faire comprendre que même si il m'avait embrassé, il n'allait pas en rester là.

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Chapitre de merde, je sais.

Merci beaucoup pour vos votent...!

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