Chapitre 13, Trouver une solution

PDV Danielle :

Je me dirigeai vers ma chambre pour m'empresser de lire la lettre de mon frère. Rien que le fait de reconnaître son écriture me fit monter les larmes aux yeux. Il me manquait tellement.

...

Holà Danette !
Ouais ouais je sais que tu n'aimes pas que je t'appelle comme ça ! Ça me manque d'ailleurs de ne plus pouvoir  t'appeller de cette manière 《 Danette 》. En tout cas, j'espère que tu vas bien, et j'espère aussi que tu te portes bien , et que la famille où tu as été transféré te traite bien. De toute façon, je te connais bien assez pour savoir que tu ne te laisses pas faire si facilement ! Tout comme ton grand frère d'ailleurs... 😏
Enfin bon, si je t'écris aujourd'hui, c'est déjà pour savoir si ma petite soeur va bien, mais aussi pour autre chose : Il faut que tu rentres en Espagne. Ce n'est pas une blague Danielle, alors arrête de rire ! Eh ouais, je peux même prévoir à quelle moment tu vas pouffer de rire...!
Mais revenons aux choses sérieuses. Il faut absolument que tu revienne en Grenade parce qu'il faut que je te dise quelque chose d'extrêmement important. IMPORTANT. Je sais que ça ne va pas être facile, mais tu en est capable. Trouve une solution pour venir me voir, et tu ne seras pas déçue. J'ai vraiment besoin de te parler. Rien de grave, mais c'est très important. Alors je compte sur toi pour vite revenir ma petite Danielle. Je t'aime.

                                                      Luxus

...

Mes lèvres restèrent scellés. J'étais tellement outrée que je ne pus dire quoi que ce soit. Luxus voulait me parler de quelque chose d'important ? Que se passait-il pour qu'il m'envoie une lettre et qu'il me parle de tout ça ?

Néanmoins, je devais trouver une solution et repenser à cela plus tard. Je devais trouver un moyen d'aller en Espagne. Mais comment ? Et qui me laissera partir ? Personne, on est d'accord. Pourtant, mon intuition me disait d'aller quand même en parler à... Ajil. Mais c'était sûr, et même certain qu'il allait refuser. Mais bon, d'un autre côté, je ne risquais rien à part un "Dans tes rêves" de sa part. Et puis peut-être qu'au final, il comprendrait ce que je ressens. On m'a retiré des bras de mon frère, de ma famille pour devenir une esclave à vie. Mon histoire allait sûrement lui apporter de la pitié pour moi et peut-être bien qu'il me laisserait partir...

《 Non mais tu déconnes Danielle ! Ajil s'en tapera, jamais il ne te laissera partir. Sinon, monsieur risque les ennuis et il n'aime pas recevoir "des problèmes"... 》

Bon bah alors que faire ? Laisser attendre Luxus devant sa porte en espérant que je vienne un jour, sachant que je ne reviendrai jamais le voir ?
Hors de question. Je devais revoir Luxus. Il compte sur moi et je ne peux pas le décevoir. En plus, il me manque terriblement, et moi aussi j'avais très envie de le revoir. Alors Ajil était ma seule chance. Il fallait que je fasse tout pour le convaincre afin que nous partions et que ni ses parents et son grand-père soient au courant de rien. Ça n'allait pas être facile, c'est sûr, comme notre prince est un peu le "centre d'attention de tout le monde". Ils allaient tous en plus se douter de quelque chose, comme par exemple "la maison est assez calme en ce moment", et c'est là qu'ils découvriront qu'Ajil n'est pas dans les parages. Donc en gros, il faut qu'on file en douce mais qu'en plus, qu'on soit discret.

J'allai donc en direction de la chambre d'Ajil pour lui parler de toute cette histoire. Mon coeur battait à cent à l'heure au moment où j'appuyai sur le poignet de la porte. On ne prévoit jamais ses réactions.
Puis, mon coeur rata un battement quand je découvris qu'il n'était pas dans sa chambre. Bizarre... la dernière fois que je lui ai parlé, c'était ce matin et il m'a dit qu'il montait dans sa chambre. Je l'aurais entendu sortir de celle-ci non ?

PDV EXTERNE :

C'est vrai Danielle que tu l'aurais entendu. Seulement, notre prince n'est pas passé par la porte d'entrée mais par celle de derrière, afin que personne ne sache qu'il était sorti. Sa destination fut le port où se tenait son yacht, le port où d'ailleurs Serena l'attendait.

- T'as été rapide dit donc, fit celui-ci en le theckant.
- Je sais. Bon allez, monte.

Serena s'exécuta et Ajil le suivit, faisant signe au chauffeur de naviguer.

...

Ils s'étaient installés dans l'extérieur à parler de tout et de rien, pendant au moins de longues heures. Serena se douta de quelque chose : Pourquoi Ajil le faisait-il attendre comme ça alors que tous les deux savaient très bien pourquoi ils devaient se voir ? "Soit il a pas mon fric, soit il prépare quelque chose" se dit-il. Trop patient pour avoir attendu longtemps, il se releva et ne fit pas tarder les choses :

- Bon, assez rigolé Ajil. Je veux mon fric. 

Le concerné souriait. C'était exactement cette réaction qu'il attendait de la part de son ami.
Il se releva alors et se trouva maintenant face-à-face à lui.

- Je l'ai pas. Lui dit-il sourire aux lèvres.
- Pardon ?
- Je viens de te dire que je l'ai pas.

Serena ria nerveusement.
- Attends, tu déconnes la ?
- Non. Répondit Ajil en secouant la tête.

La colère et l'angoisse monta en Serena. "Il a mon fric, je le sais, il veut juste me rendre fou. Mais pourquoi ?"
Eh oui, il n'était pas dupe. Il en était certain qu'Ajil préparait quelque chose. Alors au lieu qu'il perdre son sang-froid, autant qu'il reste calme.

- Tu sais ce qui arrivera si tu n'as pas ce que j'ai demandé mon jeune prince. Ou devrais-je dire... meurtrier.

Le concerné pouffa de rire.

- Meurtrier ? Je peux savoir en quoi je suis meurtrier ?
- Tu as poignardé ta meuf et tu es parti sans laisser de traces. Je pourrais très bien le rapporter aux flics tout ça.
- Et ça va servir à quoi que tu leur dises ça ? Danielle n'est pas morte, et si elle voulait porter plainte elle l'aurait fait.
- En Égypte, que tu poignardes, tues, brûles ou empoisonnes, il s'en tape. Tu vas en taule point. Alors soit tu me donnes mon fric, soit je balance tout.

Ajil se tourna vers le commandant et lui lança un léger hochement de tête pour lui faire signe de s'arrêter. Celui-ci s'arrêta alors, les laissant au bon milieu de la mer. Aucune expression ne se dessinait sur le visage de Serena. Avait-il compris ?

Puis d'un coup, Ajil prit l'arme qu'il avait mit derrière son pantalon et le pointa vers son chanteur. Seulement, Serena avait vu juste, c'est pour cela qu'au même moment où Ajil avait sorti son arme, celui-ci fit de même en sortant la sienne. L'un avait alors son pistolet pointé sur l'autre.

- Oh sa mère ! S'écria Serena tout en ricanant. Putain mais je te connais par coeur Ajil.

Celui-ci ne répondit rien.

- Je savais très bien que tu n'allais pas te laisser faire si facilement, mais j'étais loin de me douter que tu ferais une chose pareille ! Quoi que, en fin de compte, je l'avais prévu puisque j'avais aussi pris mes précautions, comme tu peux le voir.

Blanc.

- Putain Ajil, j'y crois pas, t'es blindé de thune mais tu continues à en faire qu'à ta petite tête ? C'est dommage qu'on est obligé d'en arriver là, tout ça parce que monsieur ne veut pas me passer ne serait-ce qu'une petite somme d'argent.

- Toi et moi on se connaît depuis qu'on est gamins S, je pensais qu'on étaient devenus de vrais amis le jour où tu as accepté de m'héberger quelques temps, mais ensuite tu débarques chez moi avec mes parents et tu oses me faire du chantage derrière leur dos ? J'aurais très bien pu te passer cet argent si tu me l'avais demandé, mais le chantage ça marche pas avec moi enfoiré. En plus, je ne vois pas pourquoi tu me fais ça alors que toi aussi t'es blindé de thune.

À ces mots, Serena éclata de rire.

- Tu es en train de me dire que tu aurais accepté si je t'avais demandé de me donner du fric ? Arrête Ajil, je te connais par coeur je viens de te dire. Radin comme tu es, tu ne m'aurais pas donné un sous. Eh ouais je suis peut-être blindé de thune, mais c'est comme ça que ça marche les affaires avec moi. Je te rends service, à toi d'en faire autant.

- Pas en m'faisant chanter, connard.

Le prince appuya légèrement sur la détente pour lui mettre un petit coup de pression, ce qui ne fit même pas réagir son ex-ami. Celui-ci se contenta de sourire.

- De toute façon, si tu me butes, j'aurais le temps de te buter aussi. Quoi que tu fasses, on tombera tous les deux. C'est ce que tu veux ?

L'arme d'Ajil resta pointé sur Serena, alors qu'il réfléchissait. Il voulait le descendre, c'était certain, mais il n'avait pas prévu le coup de celui-ci. C'est alors que lui vint une idée en tête.

- De toute façon, je l'ai ton fric. Dit alors celui-ci.

Serena s'étonna, quand même méfiant.

- Ça sert à rien Ajil ce que tu fais. Je sais que tu fais ça pour me distraire, mais c'est raté.

Le concerné le regarda, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il baissa alors son bras mais garda toujours son arme à la main. De son autre main libre, il tapota le côté droit de son blouson.

- Je l'ai vraiment ton argent, il est là.

Il sortit une enveloppe et le tendit à Serena. Celui-ci s'étonna encore plus qu'avant et baissa son arme. Un immense sourire sadique apparut sur le visage d'Ajil. Serena avait baissé sa garde.

- Wouah ! Alors tu l'as réellement ! Mais dans ce cas, pourquoi tu m'as fait tout un...

Serena n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'il sentit 3 balles se projeter dans son coeur. Il recula vivement et se laissa tomber à la mer.
Ajil rangea son enveloppe ainsi que son arme et fit signe au commandant de faire demi-tour. Celui-ci s'exécuta.

- Adieu, S. Ajouta alors notre prince tandis qu'il affichait un air de fierté sur son visage.

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