Chapitre 7, Soirée agitée
PDV EXTERNE :
Plusieurs heures s'étaient passés depuis le commencement de la soirée. Tous étaient à présents chacun de leur côté : Luxus, Brendish, Danielle, Ajil.
Luxus était arrivé seul à la soirée. Grâce à Brendish, il avait réussi à se procurer un billet d'avion, réussi à se trouver une chambre d'hôtel et réussi à pénétrer à la soirée en se procurant une invitation. Tout ça grâce à elle. Brendish ferait n'importe quoi pour lui de toute façon.
Il but une gorgée de son vin et fila quelques clins d'oeils à Brendish de temps en temps, qui elle, se trouvait à quelques mètres pas loin de lui.
《 Minuit 》Pensa-t-il. 《 Minuit et le moment sera venu. 》
C'est à minuit précis, si le plan fonctionnait parfaitement bien, qu'il devrait tuer Ajil. Pour cela pas de panique : Brendish sera là pour le couvrir. Il suffisait juste à la jeune fille de faire croire à son mari que celle-ci voudrait lui parler seul. Elle lui indiquerait le toit de l'immeuble où Ajil s'y rendrait, et à ce moment, quand elle sera sûre qu'il sera bien seul, Luxus apparaitra et le tuera. En repensant à ce plan, Luxus laissa échapper un sourire sadique. Il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était plus fort que lui.
Il alla ensuite s'éclipser ailleurs histoire de ne pas se mêler aux autres.
Brendish elle, s'était rapidement détachée d'Ajil une fois arrivé sur place : Elle ne voulait pas que Luxus les voient ensembles. Ce type était plutôt jaloux, et elle ne voulait pas qu'il se mette en colère où qu'il fasse un scandale. Même si elle savait qu'il ne ferait pas ça, étant donné le moment mal choisi. Ils étaient tous les deux en "mission" si on peut dire ça comme ça.
Elle aussi c'était éclipsée pour boire un verre et avait croisé quelques anciens amis à elle. Mais c'est en balayant la salle du regard que ces yeux s'agrandirent de surprise : Elle avait aperçu Danielle. Elle ferma les yeux et secoua frénétiquement la tête puis les rouvrirent : Non elle n'avait pas rêvé. Il y avait bien Danielle, adossée contre un mur, feuilletant son téléphone. Elle s'excusa auprès de ses camarades en disant qu'elle devait s'absenter puis marcha rapidement vers l'endroit où se tenait Luxus. Il était positionné de dos en train de se servir au buffet. La présence de Brendish à ses côtés le fit sursauter.
- Oh, c'est juste toi. Qu'est-ce qui t'arrive, t'as l'air stressé.
Brendish, qui eut dû mal à avaler sa salive, dit d'une voix basse :
- Elle est là.
- Qui ?
- Ta soeur.
- Danielle ?
- Oui, qui veux-tu que ce soit ?!
- C'est impossible...
- Et pourtant si, je l'ai vu.
Elle se tourna pour lui désigner l'endroit où elle était mais celle-ci ne s'y trouvait plus.
- Elle était adossée à ce mur, je te le jure.
- Okok... je te crois. Mais pourquoi est-elle ici ?
- Elle a dû savoir pour le plan.
Luxus hocha lentement la tête comme si il venait de comprendre quelque chose.
- Qu'est-ce qu'on fait du coup ? Je te préviens, je ne vais pas la laisser tout gâcher.
- Et c'est ce que tu vas faire. Si tu la voies en train de s'approcher d'Ajil ou alors de ses parents, tu interviens.
Brendish hocha la tête et repartit. À ça non, elle n'allait pas laisser Danielle tout gâcher. Elle empêcherait ça par n'importe quels moyens.
Danielle regarda sa montre toutes les cinq minutes. Pas étonnant si elle trouvait que le temps ne passait pas vite. Elle s'ennuyait. Et en plus, elle n'a pas pu trouver Ajil dans cet endroit avec tout ce monde. Elle décida d'attendre encore un peu, espérant qu'elle le croise dans la soirée.
- Et si je changeai de place ? Se demanda-t-elle.
C'est vrai, depuis le début elle n'avait pas bougé et est restée adossée contre ce mur. Elle décida alors de changer de place et de se mettre en hauteur, sur le balcon de la grande salle. Là-haut, elle aura la vue sur tout le monde.
Quant à Ajil lui, était resté une bonne demi-heure assis sur un canapé. Certes au début, il était parti saluer quelques personnes qu'il connaissait, mais cela l'avait bien vite ennuyé. Il but une gorgée de son verre et lutta pour ne pas que ses yeux ne le lâche. Il était fatigué.
- Tu t'amuses on dirait, parla quelqu'un devant lui.
Il ne prit même pas la peine de répondre et leva les sourcils, sachant à qui appartenait cette voix. La personne s'asseya alors à côté de lui et le regarda tout en souriant.
- Tu m'étonnes. Je m'ennuie mais à un point...
- J'avais deviné frangin.
Il tourna la tête et souria à Dimaria, sa meilleure amie.
- Ça fait un bail Dim'.
- Je sais. Je t'ai manqué ?
- Mort de rire. C'est moi qui t'ai manqué, avoue.
- Je m'avoue vaincue, sur ce coup-là.
Celle-ci se pencha pour l'observer davantage et put deviner quelque chose qu'il ne pensait pas du tout qu'elle trouverait.
- Pourquoi.
- Pourquoi quoi ?
- Comment ça se fait que t'as un flingue ?
Celui-ci la regarda, les yeux écarquillés.
- J'ai pas de...
- Oh je t'en prie Ajil. Depuis tout à l'heure tu n'arrêtes pas de tapoter ta hanche.
Celui-ci esquissa un sourire narquois.
- Décidément, tu me connais trop bien.
- Même trop trop bien. Alors ?
- On sait jamais.
- Comment ça, on sait jamais ?
- Il peut y avoir une explosion.
- Très marrant.
- Pff, j'ai toujours eu un flingue sur moi de toute façon.
- Mouais.
- Par précautions.
- C'est débile Ajil.
- C'est toi qui est débile.
À ces mots, il ne purent s'empêcher de rire.
- Wahl n'est pas là ?
- Non, il a pu pas venir. Dommage, il aurait aimé te revoir.
- Ouais bah pas moi.
- Méchant...!
- Oh ça va ! Il sait très bien que je rigole avec lui.
Ils continuèrent de parler de tout et de rien quand Brendish arriva au loin. Dimaria la vit s'approcher la première.
- Oh, je crois que je vais te laisser, y'a ta femme qui approche.
- Ok, on se rejoint plus tard ?
- Pas de soucis.
Elle se leva et s'en alla aussitôt, en passant devant Brendish. Elle la salua avant de s'éclipser.
Puis Brendish prit place à côté d'Ajil. Elle passa une main sur sa cuisse avant de l'embrasser sur la joue.
- Comement tu vas ?
- Ça va passer.
- Quoi ? T'as refait une crise ?! S'inquiéta-t-elle.
- Quoi ? Mais non...! Non je disais qu'en gros ça irait mieux si cette soirée se terminait plus vite.
- Ah ouf, tu m'as fait peur.
- Décidément, tu es vraiment comme ma mère.
- Je dois... prendre ça comme un compliment ?
- Non. Tu es parfaite.
Elle n'eut pas le temps de le remercier qu'il déposa un long baiser sur ses lèvres. Celle-ci se mit à rougir, ce qui l'étonna presque. Comment pouvait-elle rougir alors qu'elle en aimait un autre ?
- Tu es parfait aussi mon coeur.
Cette fois c'est elle qui l'embrassa à son tour. Puis elle commença à lui dire :
- À la fin de la soirée, j'aurai quelque chose à te dire.
- Vraiment ? Comme quoi ?
- C'est une surprise. Mais pour ça, il faut que tu me rejoignes sur le toit de l'immeuble.
Il la regarda surpris, le sourire en coin. Puis on l'interpella par la suite : C'était ses parents qui l'appelait. Il s'apprêta à les rejoindre avant de dire à Brendish :
- J'y serai.
Puis il partit sans rajouter rien d'autre. De son côté, Brendish souriait. Son plan avait fonctionné. Il ne restait plus que Luxus qui devait se charger du reste.
La soirée arrivait à sa fin. Ajil était parti rejoindre ses parents pour faire un discours en remerciant tout le monde d'être venu. Le reste de la soirée, il la passa avec Dimaria. Il fut surpris de ne pas avoir revu Brendish après mais ne s'en préoccupa pas trop.
- Bon, bah c'était une superbe soirée, annonça alors Dimaria. Tu veux que je te raccompagne ?
- C'est gentil mais ne m'attends pas. Brendish voulait me parler de quelque chose, je vais la rejoindre là.
- Ok, bah on se voit demain alors.
- Pas de soucis.
Il s'en alla par la suite, direction le toit de l'immeuble pour rejoindre Brendish. Seulement, il ne s'imaginait pas du tout ce qui allait réellement se passer...
PDV Danielle :
Je commençai à perdre patience à ne plus apercevoir Ajil dans les parages. Jusqu'à que je vis son père, s'avançer au centre de la salle, avec sa mère et puis : Ajil ! Enfin le voilà ! Je fus tellement soulagée que j'avais envie de crier de joie. Mais je ne pouvais pas. Je l'observai attentivement du balcon, les yeux rivés sur lui. Oui, il s'agissait bien d'Ajil : Même si il n'avait pas changé d'un pouce, il était toujours aussi mignon. Cependant, je ne devais en aucun cas le perdre de vue. Je descendis les escliers et me mêlait à la foule, gardant toujours un oeil sur lui. Il était tout le temps avec des gens donc impossible de l'approcher. Je devais encore attendre. Au moins, je l'avais trouvé et donc ne bronchai pas.
À la fin de la soirée, je le vis dire au revoir à tout le monde puis sous ma grande surprise, il monta les escaliers. Mais pourquoi ? Je pensais qu'il allait rentrer chez lui ! Peu importe. Je le suivis donc le plus discret possible. Il atteignit un autre couloir et prit un ascenseur. Mais où est-ce qu'il allait ? J'attendis que l'ascenseur se ferme pour le suivre. Mais c'est alors qu'au moment où j'avançai vers l'ascenseur, on m'attrapa fortement le bras et me plaqua contre le mur. Je restai immobilisé en voyant la personne devant les yeux. La copine de Luxus. Elle me regarda froidement, ses yeux verts remplis de rage.
- Lâche-moi, lui dis-je.
Celle-ci se mit à émettre un rire moqueur.
- Te lâcher, toi ? Pour que tu fasses tout rater ? Même pas en rêve.
- Je sais ce que vous préparez toi et Luxus et je ne vous laisserai pas faire, tu peux me croire.
Elle se rapprocha de moi, menaçante. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien.
- Et qu'est-ce que tu vas faire ? Hein ?
Et là sans pouvoir me contrôler, je la frappai en plein visage. Elle hurla de douleur et s'étala sur le sol. De mon côté, je restai un moment figée sur place puis me précipitai vers l'ascenseur.
- Où est-il monté ?
- Tu crois que je vais te le dire, pétasse ?
Mon poing heurta de nouveau sa mâchoire.
- Je vais pas me répéter une troisième fois donc : OÙ EST-IL ?
Elle me regarda avec rage mais s'avoua vaincue.
- Sur le toit de l'immeuble.
Je me depêchai de cliquer sur le bouton qui indiquait le tout dernier étage. Arrivé à cet endroit, je courus à toute vitesse dans le couloir et prit la porte du fond, qui menait au toit de l'immeuble. Et il était là.
PDV Ajil :
J'étais monté au dernier étage afin de rejoindre Brendish, comme elle me l'avait dit. Seulement, une fois arrivé sur le toit, je ne vis personne.
- Brendish ?
Pas de réponse. Je réessayais.
- Brendish ?
Toujours pas. C'est vraiment bizarre : C'est elle qui m'a dit de venir ici mais c'est elle qui ne vient pas au rendez-vous ?
C'est alors que la porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître un visage qui m'était familier. Blonde aux yeux bleus, elle ressemblait à...
Non impossible.
Mes yeux s'écarquillèrent comme jamais. Ce n'était pas elle. Ça ne se pouvait pas. Pourtant, c'était son portrait craché.
- Ajil ! Enfin bordel de merde ! Enfin je te vois !
Ok plus de doute, c'était bien elle.
- Da... Danielle ? Essayai-je d'articuler.
Elle s'approcha et se mit à présent face à moi. Je n'arrivais toujours pas à y croire. J'étais sous le choc que je fus incapable de prononcer un mot. Elle était devant moi, et elle avait l'air épuisé.
- Danielle...? C'est vraiment... toi ?
Elle me regarda, les sourcils fronçés.
- Bah oui c'est moi ! Tu veux que ce soit qui d'autre ?
Et là, sans pouvoir me contrôler, ma main partit tout droit sur sa joue. Elle me regarda, la bouche grande ouverte.
- Mais t'es malade ou quoi ?
- C'est toi qui est malade de te pointer ici !
- Quoi ?
- Ça fait trois ans bordel...! Trois ans que t'as pas donné signe de vie et là je te vois apparaître comme ça normal ? Lors de ma soirée ! Tu te fous de moi ?!
- Ajil, si je suis revenue ici lors de ta soirée comme tu dis c'est parce que mon frère est ici et il s'apprête à te descendre ! Oui t'as bien entendu ! Te descendre ! Alors il faut qu'on se dépêche de partir d'ici et vite !
- Quoi ? Parce qu'en plus y'a ton frère ? C'est quoi ce putain de plan sérieux ?!
Elle me prit la main et m'entraîna vers la sortie pour qu'on parte. Seulement, je lâchai prise ma main et reculai.
- Non je partirai pas d'ici tant que tu m'auras pas donné d'explications ! Alors à moins que toi aussi tu sois tombée dans le coma, j'espère que tu en a une bonne !
- Écoute-moi maintenant, tu pourras me gueuler dessus, ou même me taper, me faire tout ce que tu veux mais là Ajil, il faut qu'on se tire et en vitesse !
Elle m'entraîna de nouveau vers la sortie sauf que trop tard. Son frère ouvrit la porte, le flingue pointé sur moi. Danielle et moi reculâmes d'un bond. Alors... elle disait vrai. Merde.
Son frère nous regarda d'un sourire narquois.
- Franchement, tu me déçois beaucoup p'tite soeur.
Danielle se mit alors devant moi.
- Luxus je t'en supplie, ne fait pas ça.
- Pourquoi je ne le ferai pas ?
- Parce qu'Ajil n'a rien fait ! Il est innocent !
- Innocent ? Ah non Danielle, sur ce coup-là, tu te trompes.
- Ah bon ? Et pourquoi ? C'est toi qui a décidé de le tuer pour être enfin avec ta stupide copine !
- Quoi ? Intervins-je.
Alors là, j'avoue que je n'y comprenais plus rien. Quel était le rapport entre moi et sa stupide copine ?
- Il n'y a pas que ça Danielle. Si je fais ça, c'est pour nous protéger. Tu es malheureuse depuis longtemps et c'est à cause de lui.
- Si je suis malheureuse depuis tout ce temps Luxus, c'est à cause de toi ! Dit-elle en haussant le ton. C'est uniquement de ta faute ! C'est toi qui a tiré sur Ajil ce jour-là, et c'est toi aussi qui a refusé de me dire qu'il était vivant pendant ces trois ans où j'étais mal ! Tout ça n'est que de ta faute !
À cet instant, je compris. Tout ceci était la faute de son connard de frère, c'est à cause de lui si Danielle et moi n'avions pas pu nous retrouver. Et c'est aussi lui qui avait tiré ce soir-là... à partir de ce moment, toute la haine et la rage montai en moi. Je n'avais qu'une envie : Le descendre. Mais je ne pouvais pas faire ça : C'était le frère de Danielle et en plus, cette idiote était juste devant moi. Je ne pouvais pas prendre le risque sachant que Luxus avait aussi un flingue.
- Écoute Danielle, je suis loin d'avoir envie de te tirer dessus alors écartes-toi. Dit-il avec menace.
- Non.
- Écartes-toi.
- Non.
- Danielle, écartes-toi.
- Je m'écarterai pas.
- Écartes-toi...!
- Je m'écarterai pas...!
- Écartes-toi putain !
- j'ai dit NON !
Et là, alors qu'on ne l'avait pas vu venir, Luxus tira d'un coup sur sa soeur. J'étais totalement sous le choc, incapable de prononcer un seul mot. Danielle se laissa rapidement tomber sur le sol, hurlant de douleur.
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