Chapitre 13, Vengé.

PDV DANIELLE :

Sans attendre plus longtemps, Dimaria prit sa voiture et nous fonçèrent toutes les deux chez Ajil.

- Tu sais où il habite ?
- Ouais mais c'est pas à côté.
- Faut qu'on se grouille dans ce cas.

Pendant que Dimaria conduisait, j'étais paniquée. J'espérais vraiment que rien n'était arrivé à Ajil et que ce n'était un simple pressentiment.

- Danielle, tu es sûre qu'on doit s'inquiéter ? Demanda Dimaria. Si ça se trouve, il ne va rien lui arriver.
- Je l'espère, mais je n'aime pas ça. Je n'aime pas ça du tout.
- Essaye de l'appeler.

Bonne idée. Je pris alors mon téléphone et composa son numéro.
- ... Ça répond pas.
- Eh merde... Il doit sûrement être en train de conduire dans ce cas.
- Tu as sans doute raison.

Je n'étais vraiment pas bien. Peut-être ne lui était-il rien arrivé, mais cette Brendish... je sentais qu'elle préparait quelque chose qui ne me disait rien de bon.

PDV EXTERNE :
Le jeune prince arriva chez lui, gara sa voiture et y descendit. Il se dirigea ensuite vers la porte d'entrée.

- Brendish ?
Aucune réponse. Il s'avança dans l'entrée jusqu'à atterir dans le salon où il aperçut Brendish regarder la télé. Quand celle-ci le vit, elle se releva instantanément et se jeta à son cou.

- Ajil, tu es là ! Tu vas bien ?
- Oui, t'inquiète pas.

Elle l'embrassa tendrement, où Ajil se laissa faire sans le vouloir.
- Tu m'as manqué.
- Toi aussi. Mais malheureusement, je ne peux pas rester.
- Pourquoi tu ne reviens pas ?
- Je ne peux pas, car c'est compliqué en ce moment.
- En quoi c'est compliqué ?

Ajil lui tourna le dos sans lui répondre. Brendish comprit alors que ça ne servait à rien de protester. Elle baissa les yeux sous le regard d'Ajil. Celui-ci s'approcha alors d'elle et lui tint le visage.

- Je vais revenir. T'inquiète pas. J'ai juste besoin de temps.
- Je comprends, ne t'en fais pas.
Suite à ces mots, le couple s'embrassa tendrement. Puis l'égyptien mit fin au baiser, montant à l'étage pour préparer quelques affaires. Une fois dans sa chambre, il repensa au baiser avec Brendish : Cela fait longtemps qu'ils sont ensembles, mais depuis que Danielle est revenue, Ajil avait des doutes sur ses sentiments envers Brendish. Est-ce qu'il l'aimait encore comme avant ? Il ne savait plus, il n'y croyait plus. Mais il ne voulait pas rompre avec elle pour le moment. Il préférait attendre, et ne pas tout chambouler alors qu'il y avait à présent Danielle. Même si un jour ou l'autre, il serait obligé de faire un choix.

Il descendit les escaliers, allant rejoindre Brendish dans le salon. Celle-ci était assise sur le comptoir de la salle à manger. Elle se tourna et vit Ajil tenant un sac à la main.

- Tu t'en vas déjà ?
- Il le faut.
- Oh mais... tu ne veux pas rester un peu ?

Ajil plissa légèrement les yeux.
- Rester ?
- Bah oui, genre tu bois un coup à la maison. Un café, de l'eau...
- Brendish...

Sa femme qui ne l'entendait pas de cette oreille, s'approcha doucement de lui et entoura ses bras autour de son cou.
- Allez, s'il te plaît, je sais pas quand est-ce que je te revoie après...!

Au début Ajil hésita, mais suite au regard insistant que Brendish lui posait, il finit par accepter. Il s'assit alors sur la table du salon et décida de prendre un petit café.
- 5 minutes. Pas plus. Dit-il alors que Brendish lui posa son café sur la table.
- Oui, promis mon amour.

Il but une gorgée de son café...
- Sinon, rajouta Brendish, tu ne m'as pas dit pourquoi tu es parti juste après la soirée ?

... Puis en entendant cela, il faillit s'étouffer avec.
- Quoi ?
- Juste après la soirée, tu as disparu. On t'a cherché partout, mais tu n'étais nulle part. Tes parents se sont vachement inquiétés, et moi y compris.

Ajil resta les yeux baissés, essayant de trouver un mensonge. Il ne devait pas tout avouer à Brendish, dans le risque que celle-ci raconte tout à ses parents.

- Il fallait que je prenne l'air.
- Que tu prennes l'air ? Pendant une semaine ?
Le ton qu'avait employé Brendish parut froide d'après Ajil.
- Bah oui. Ça m'arrive souvent de faire ça.

Il but une autre gorgée de son café.
- Et tu es au courant du meurtre qui s'est produit cette nuit-là ? Demanda-t-elle ensuite.

Le prince se stoppa suite à ces mots mais tenta de ne pas montrer son anxiété.
- Le meurtre ?
- Oui, un homme a été tué ce soir-là.
- Ah oui, je crois en avoir entendu parler, répondit Ajil comme si cela n'était pas important.

Hop, il finit à présent entièrement son café en buvant une dernière gorgée.
- Il s'appelait Luxus Dreyar Jackson. Continua Brendish sur le même ton froid.

Ajil haussa les épaules :
- Et alors ?
- Quel pauvre homme... il n'a rien demandé et voilà qu'il est mort assassiné...
Les derniers mots de Brendish firent rater un battement à Ajil.
- Comment... comment tu sais qu'il a été assassiné ?
Il avait dit ceci d'un ton calme, enfin il avait tenté.
- Il a reçu une balle dans le coeur tout en tombant du dernier étage. J'ai été la première à voir son corps.
- Ah.
- Et toi, où étais-tu pendant tout ce temps, Ajil ?

Ajil tourna son regard vers celui de Brendish, où celle-ci le fixa intensément.

- Où veux-tu en venir ?
- Je te demande juste où tu étais passé pendant que nous avions retrouvé le corps de cet homme. Alors ?

La voix de Brendish se fit de plus en plus inquiétante. Ajil qui le remarqua, s'apprêta à se relever pour partir :
- Écoute, j'crois que j'vais y aller là, Dimaria...
- Réponds-moi.

Il s'arrêta net et se tourna vers Brendish, fronçant les sourcils.
- Qu'est-ce qui t'arrive, tout à coup ?
- J'veux que tu répondes à ma question ! Où étais-tu ?!
- J'étais pas là, voilà ! Maintenant laisse-moi tranquille, j'y vais là.
- T'étais avec quelqu'un, n'est-ce pas ?

Ces mots restèrent bloqués dans la tête de l'égyptien.
- De quoi ?
- Tu n'étais pas seul ce jour-là. Avoue.
- OK. Alors là, t'as vraiment pété un câble. Salut.

Ajil s'apprêta à se relever encore une fois quand il sentit une douleur sur son ventre. Il appuya dessus et se rassit lourdement sur le canapé, alors que Brendish s'était levée pour se mettre bien devant lui.

- Allez, avoue-le. Je veux que tu me le dises. Tu n'étais pas seul.

Il se mit à toussoter.
- Brendish, j'étais seul compris ? Maintenant oublie cette histoire.

Il se remit à toussoter, plus violemment cette fois.
- Tu mens... tu mens comme tu respires... Tu ne fait que me mentir ! Depuis le début !
- Quoi ?
- Je sais tout Ajil ! Je sais tout bordel ! Je sais que tu étais avec elle ce soir-là !

Le toussotement se fit plus violent que Ajil ne se demanda même pas pourquoi cela lui prenait d'un coup comme ça.
- Mais de quoi tu parles ? Essaya-t-il de dire.
- Tu sais très bien de qui je parle...

Puis, alors qu'il toussotait fortement, au dernier toux, il cracha du sang. Ses yeux s'agrandirent de frayeur.

- Danielle... termina Brendish entre ses dents.

Ajil ne répondit rien pendant un court moment, les yeux rivés sur le sang dans sa main puis finit par lui demander :
- Qu'est-ce que t'as mis dans mon café ?

À ces mots, un sourire malsain s'étira sur les lèvres de la concernée. Elle appuya ses mains sur la table et se pencha vers Ajil pour lui chuchoter :
- Tu as tué l'homme de ma vie, alors pourquoi ne pas faire pareil en te retirant des bras de Danielle ?

Malgré la douleur sur son ventre, et ses toussements violents, Ajil fut choqué de cette déclaration. Brendish savait. Elle savait qu'il était responsable du meurtre. Mais ce qui le choquait encore plus, c'est que celle-ci ai employé la phrase : "L'homme de ma vie." Depuis tout ce temps, cette sorcière menait une double vie et trompait Ajil, ce qui expliquait maintenant pourquoi ses déplacements réguliers en Grenade.

- Comment... comment tu peux...
- Te faire ça ? C'est simple : j'ai utilisé une bonne dose de drogue très forte que j'ai introduit dans ton café. Et maintenant, il faut juste attendre que tu te vides complètement de ton énergie, ce qui peut t'amener sans doute à une mort certaine vu ton état. Oh, mais oui suis-je bête ?! C'est vrai, tu es malade ! C'est plutôt une bonne nouvelle, car l'effet de la drogue va prendre moins de temps à agir sur ton corps.

La respiration du jeune prince devint plus forte, plus suffoquante. Il continuait de toussoter violemment, crachant du sang alors que celui-ci se rendit compte qu'il saignait du nez. Il s'étala lourdement sur le sol, pratiquement à court d'énergie.
《 Putain de merde... 》 Pensa-t-il.

Brendish le regarda souffrir, un air de fierté sur son visage. Elle avait réussi. Elle avait vengé Luxus. Dans peu de temps, Ajil ne sera plus de ce monde.

- Sanaltaqi fi aljahim*... Brendish... dit alors celui-ci dans un souffle.
(N.D.A : On se retrouvera en enfer...)*

Celle-ci se retourna et prit la clé de la maison avant de lui répondre :
- Tu peux compter sur moi.

Et elle s'en alla suite à ses dernières paroles.
Non. Ça ne pouvait se terminer comme ça. Et pourtant, Ajil ne pouvait plus lutter. Il n'avait jamais été dans un état tel que celui-là. Il n'avait plus la force de se battre, et tout ce qu'il pouvait faire, c'était attendre en souffrant terriblement sa fin approcher.

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