Chapitre 41.

Quelques jours ont passé, nous n'avons toujours pas trouvé une formule qui pourrait ouvrir cette fichue porte.

Nous avons fini de lire presque tous les livres et toujours rien. Alors oui, cette fois ça a avancé plus vite parce que Maxime nous a aidé. Même si je l'ai un peu (beaucoup) forcé, nous avons bien avancé avec lui.

Alors qu'il ne nous reste que 3 livres, Vincent se lève.

-J'ai faim, dit-il avant de partir de la bibliothèque.

Il quitte ensuite la pièce en me laissant seule avec son frère. Maxime me sourit, puis il se lève à son tour.

Ah non ! Maxime, tu déconne pas. Si tu me laisse seule ici, à bosser, je te jure que je te transforme en limace ! Parce que dans un livre, j'ai vu une formule pour ça. Non mais sérieux, transformer quelqu'un en limace, c'est quand même bizarre.

Pourquoi le transformer en limace alors qu'on peut le transformer en quelque chose de nettement plus utile ? Un portable, par exemple.

"A l'époque, ça n'existait pas".

Oui bon, alors en un truc qui se mange.

"Peut-être qu'ils mangeaient des limaces".

Tu vas vraiment contredire chacune de mes paroles ?

"Oui".

Bon. C'était le débat avec moi-même.

Pendant ce temps, Maxime a marché jusqu'à la porte.

Je suis sérieuse, tu déconne pas !

Il s'apprête à ouvrir la porte, mais il interrompt son geste et se tourne vers moi.

-Bah... Tu viens ? me demande-t-il comme si c'était évident que je doive suite Monsieur comme un petit toutou !

-Ouais j'arrive, grommelai-je, mais si tu dis rien, aussi...

-Je t'ai dit, précisément :" Faisons une pose, nous aussi. J'ai un truc à te montrer".

-Ah... Je t'écoutais pas, désolé.

En fait, je parlais avec moi-même, mais ça, je ne risque pas de le révéler.

Enfin bref, je me lève et le rejoins.

-Et c'est quoi que tu veux montrer ?

-Secret , dit-il en mettant un doigt sur sa bouche et en faisant un clin d'œil.

Mon coeur vient de rater 1. Non 2. Non, 3 battements ! Ce genre d'image, c'est le truc qui reste gravé dans ta mémoire a tout jamais. J'ai jamais trouvé Maxime aussi séduisant qu'il y a quelques secondes.

Après avoir repris mes esprits, je remarque que Maxime semble cacher quelque chose derrière son dos. Naturellement, je tente de le contourner pour apercevoir le tout, mais par un tour de magie vampirique incroyable (en fait, il l'a juste mis dans sa poche), il le fait disparaitre.

-N'y pense même pas, rigole-t-il en posant son doigt sur le bout de mon nez, vilaine petite curieuse !

-Pas vrai, boudais-je.

Après ça, il m'emmène dehors, dans le jardin. Nous allons dans un coin où il n'y a pas trop de plantes et nous nous arrêtons.

-Ferme les yeux et tends les mains, dit-il mystérieusement.

Je m'exécute et instantanément, un objet tombe dans mes mains. Ça ressemble à... Un livre ? Sérieux !?

-Maxime, ralai-je, c'est une blague de TRÈS mauvais goût.

-Je ne plaisante pas ma belle, je te l'offre.

-Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse avec un livre de formules ?

-Tu es une sorcière non ? Il te suffit d'en prononcer une et d'en voir les effets.

-Aaaaah ! D'accord.

Maxime me regarde dans le blanc des yeux. Si bien que ça en devient gênant.

-Quoi, demandais-je peu rassurée, tu voulais dire... Maintenant ?

-Non, dans 1000 ans, ironise-t-il.

-Mais t'es malade !? Je vais probablement brûler tout le château !

-Mais non, tente-t-il pour me rassurer, et puis, si je t'ai emmenée ici, c'est pour que tu ne casse rien.

-Mais...

-Pas de mais, s'énerve-t-il en attrapant le livre que je tiens.

Il le feuillette rapidement puis il me le tend.

-Tiens, tu va essayer ça.

Je regarde la page, sort pour avoir des ailes.

Des ailes ? Je pensais que les sorcières volaient sur des balais magiques.

-Encore un cliché , soupire Maxime.

Oups... J'ai sûrement pensé à voix haute...

-Peu importe, me défendai-je, le fait est que je ne veux pas.

-Et moi, dit Maxime en s'avançant vers moi, je veux que tu essaye.

-Non, criais-je en reculant, tu n'as aucunement le droit de me dire ce que je dois faire ou non.

-Si, justement. Tu es a moi. Je peux tolérer ton insolence parce que ton caractère me plait, mais je ne tolère pas ta désobéissance. Alors maintenant, tu te contente de faire le mouton, comme à ton habitude, et tu obéis.

Il a dit ça d'un ton très menançant et je sens que je vais en baver si je ne lui obéis pas.

-Tu accepterais un compromis ? lui demandai-je d'une toute petit voix.

Il arque un sourcil et me regarde l'air de dire :"lequel ?"

-Je voudrais commencer par un sort simple...

-Tu as raison, dit-il en feuilletant à nouveau dans le bouquin, celui-ci est parfait pour commencer !

Je ne regarde pas le sort, j'ai les mains qui tremblent déjà et je sens que je vais tout foirer.

-Il ne faut pas de baguette magique ? demandai-je pour retarder le moment fatidique.

-Non, soupire le vampire, tout comme les sorcières ne portent pas de chapeau pointu...

Tu viens de casser un mythe !! Briseur d'enfance !

-Bon, s'impatiente-t-il, tu y vas ?

-Et si je n'y arrive pas ?

-Tu es une authentique sorcière, et la descendante de Malvina, qui plus est. Il est inconcevable que tu rate.

Il est en train de me foutre encore plus la pression là... Donc si je rate, ça prouvera que je suis définitivement une grosse merde bien merdique.
Génial... Voyant qu'il n'en peut plus d'attendre, je prends une grosse bouffée d'air pour me donner du courage, et je lis la formule.

-J'ai du travail à faire,
Mais je n'ai pas le nécessaire,
Qu'apparaissent à mes pieds,
Des plumes, de l'encre et du papier.

Dans un petit nuage de fumée, un encrier, des plumes de différentes tailles et des feuilles de papier surgissent devant moi.

Maxime semble trouver ce miracle anodin mais moi, je reste abasourdie.

C'est moi qui ai fait ça ? C'est réellement moi qui ai fait ça !?

"Non, c'est le pape."

Ça t'amuse de casser ma joie, avoue !

Enfin bref, après avoir retrouvé l'usage de la parole, je crie, je saute, j'exprime ma joie.

-J'ai réussi ! J'ai réussiiiiii !!

-Ce sort est simple, essayes en un autre !

-D'accord, dis-je sûre de moi, (et merci pour tes encouragements et tes félicitations, connard).

Je fouille dans le livre, et m'arrête à la formule qui donne des ailes.

-Mes pieds, sur le sol restent collés,
Mais je voudrais m'envoler.
Pour que je puisse partir là-haut
Que des ailes poussent dans mon dos.

Deux grandes ailes blanches prennent place entre mes omoplates et aussitôt, je m'élance dans les airs.

Vous voyez dans les films ? Il y a deux réactions possibles. Soit tu y arrive parfaitement du premier coup, soit tu n'y arrive pas du tout.

Pour ma part, c'est entre les deux. Disons que j'arrive à voler stablement et correctement.

Alors ou est le problème ?

Et bien le problème, c'est que je ressemble à un canard boiteux qui tente de nager dans un lac de chocolat. Vous voyez le tableau quoi.

Bref, pour mettre un terme à cette insulte à l'élégance, je me dis que ce serait bien d'annuler le sort.

Problème ?

Oui, exactement. Je ne sais pas comment on fait !

-Eum, tentai-je, petites ailes, merci pour vos loyaux services. Maintenant, disparaissez !

Non... Elles se dressent toujours fièrement dans mon dos.

-Du balais !!

Rien a faire, elles sont bien collées.

Si seulement je pouvais atterrir, mais ça non plus, j'y arrive pas.

Et Maxime que fait-il pendant ce temps ? Il me regarde, les mains dans les poches, sans comprendre que je voudrais descendre.

Mais qu'il est con ce gosse !

Non Lisa, ne panique pas. Si tu panique, c'est foutu.

Réfléchis...

-Euh... Rupture ! Annulation ! STOP !! Je veux desceeeeeeeeendre !!!

Soudain, les ailes s'en vont comme elles sont venues et moi, je tombe en chute libre.

Maxime me rattrape dans ses bras et me dépose délicatement au sol.

-T'es vraiment conne, me dit-il, tu aurais du attendre d'être au sol avant de dire "annulation".

Je continue de regarder dans le livre, pendant qu'il me fait la morale et qu'il me dit comment améliorer ma technique.

Transformer quelqu'un en chaussettes...

Apprendre à parler aux grenouilles...

-Bon bien sur, ces formules sont très basiques et simple, continue Maxime, ce n'est pas un exploit de les réussir...

Télépathie...

Voyance...

-Quand tu te seras améliorée tu...

Ah ! "Comment ôter sa voix à quelqu'un."

Sans plus attendre, je prononce la formule.

-Cet imbécile ne cesse de parler,
Et mes oreilles de bourdonner.
Pendant une durée indéterminée,
Que sa voix lui soit ôtée.

Maxime ouvre la bouche, mais plus aucun son n'en sort. J'éclate de rire tandis qu'il me foudroie du regard.

Il se met aussitôt à me courir après, sans doute en essayant en vain de crier quelques insultes. Je cours, je cours, je cours... Mais il me rattrape. Face à un vampire, forcément...

Il me plaque au sol et me montre sa bouche pour que j'annule le sort.

-D'accord, d'accord. Mais avant, laisse-moi t'ensorceler encore.

Il me regarde excédé et moi, je mets mes mains dans son cou. J'attire son visage près du mien et je dépose un chaste baiser sur ses lèvres.

-Annulation, murmurai-je.

-Connasse, grogne Maxime avant de plaquer ses lèvres contre les miennes.

Maxime est à califourchon au dessus de moi, en train de m'embrasser passionnément. Que demander de plus ?

D'un coup, il retire ses lèvres des miennes et me regarde d'un air gourmand.

Comprenant ce qu'il veut, je fais non de la tête.

-Juste un peu, chuchote-t-il dans mon oreille avant de prendre mes deux poignets et de les bloquer au sol.

Je tente de me débattre avec mes jambes, mais c'est inutile. Je ferme les yeux, ça va faire mal !

Il descend son visage et vient déposer quelques baisers dans mon cou. Puis, avec une douceur que je ne lui connaissait pas, il plante ses canines dans ma chair. Contrairement à ce que je pensais, cette fois, je ne ressens aucune douleur. Je dirai même que c'est le contraire.

Doucement, je me décrispe et Maxime peut enfin lâcher mes poignets. Il pose sa main sur mes reins et remonte lentement vers ma poitrine tandis qu'il lâche mon cou.

Il me regarde dans les yeux.

-Puis-je ?

Je hoche la tête, peu rassurée.

-Juste les seins, dis-je, pas plus.

Heureux, Maxime pose sa main  dessus de mon pull et commence doucement à caresser la surface.

Bientôt, il descend sa main le long de a taille et passe par en dessous mes vêtements. Le contact direct entre sa peau froide et le mienne me fait frissonner de plaisir.

Sa grande main vient envelopper mon sein droit et le caresse délicatement. De temps en temps, son pouce glisse à l'intérieur de mon soutien-gorge pour venir titiller mon téton.

C'est plutôt agréable. Je me laisse faire et je sens très bien mon coeur qui bat comme jamais.

Cette barrière vient de tomber entre nous. Je suis heureuse et je me relève pour passer ma main dans ses cheveux.

Il retire ses mains et les pose dans mon dos pour me tirer vers lui.

Nous restons comme ça, dans les bras l'un de l'autre. Maxime joue de temps en temps avec mes cheveux, je pose ma tête contre son torse.

Nous sommes heureux et à aucun moment, nous ne nous soucions du pauvre Vincent qui doit être en train de trier les livres seuls, à l'heure qu'il est.

*******

Tadaaaaaaam ! Nouveau (long) chapitre.

J'espère que vous avez aimé, j'ai pas d'inspiration pour écrire un nouveau commentaire alors je vous laisse .

Sinon je vais dire de la merde.

"Tu commence déjà a dire de la merde"

Roh c'est bon ! Ça nous est tous déjà arrivé d'être fatigués !

Bon, bisous les cupcakes,

Muffin

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