Chapitre 35.
Cette voix... Je la reconnais bien, c'est celle de l'oncle William ! Comment ça se fait !? Il ne traine jamais pas ici pourtant. Est-ce que je me serais retrouvé à son étage par erreur ?
Je me retourne, la peur au visage.
-Ah... monsieur je...
Ce n'est pas William mais Greg qui se tient là debout, avec un sourire de crétin.
-Greg. Imbécile ! J'ai vraiment cru que c'était l'autre pervers !
-Mademoiselle, dit-il en reprenant la voix et l'air de ce cher vampire, vous êtes bien insolente.
-Oh, toutes les excuses monsieur, répondis sur le même ton
-Savez vous, dit-il en désignant mon pull, que ça se porte sur le buste ce genre de chose ?
-Oui. Mais...
-Et en plus, me coupe-t-il, vois ne croyez pas que vous avez passé l'âge de faire des tags ?
-C'est vraiment une longue histoire...
-J'avais cru comprendre. Je te courais après, et puis, tu as disparu au tournant d'un couloir, comme un fantôme. Rassure moi, tu n'es pas un esprit ? Parce que crois-moi, Casper est loin d'être aussi gentil qu'on pourrait le croire !
En disant cela, il me touche la joue avec son doigt, à plusieurs reprises.
Agacée, je tape sa main et il la retire en rigolant.
-Au fait, j'avais pas eu l'occasion de t'en toucher un mot mais c'est vraiment incroyable. Figure toi que le rouge à lèvre, on le met, comme son nom l'indique, sur les lèvres et non sur le bras.
-Oui je sais tout ça, merci !
-Enfin bon, c'est peut-être un simple choix artistique. Je trouve que tu as un réel talent, dit-il en montrant la flèche que j'ai tracé sur le sol, à travers ce dessin, on ressent toute la passion et la rage qui t'animaient.
-La ferme.
-Mais je suis on ne peut plus sérieux ! En plus, le fait que ce soit fait avec un tube de rouge à lèvre et sur le sol, qui plus est, ça donne une énorme touche d'originalité à ton oeuvre. Tu devrais penser à en faire ton métier.
-C'est bon ? T'as fini de te moquer de moi ?
-Oui, répond-il en souriant. J'ai fini.
-Et bah tant mieux, m'écriais-je en me levant, parce que je suis pressée.
Je me lève.
-Mais je n'oublie pas cet affront, Grégory. Iris en sera informée dans les plus bref délais. Tu n'auras plus qu'à me supplier pour que j'accepte de t'offrir mon dessert parce que tu n'en auras plus pour les 37 prochaines années, foi de Lisa !
Je ne lui laisse pas le temps de répliquer et je passe sous son nez comme une tempête. Je cours dans tout couloir et arrive devant le bureau de Maxime.
Je toque doucement à la porte.
-Maxime ?
Aucune réponse, aucun signe de vie, rien.
Je toque un peu plus fort.
-Maxime, c'est important !
Pas la peine d'insister, il n'est clairement pas dans son bureau.
Ah oui, maintenant je me rappelle, il est au machin des vampires, un truc dans le genre.
Bon. Pas le choix, je vais parler à Vincent. Je me retourne et tente d'ouvrir la porte de la bibliothèque.
Bizarre... Elle ne s'ouvre pas.
-Désolé petite porte, prends sur toi, ça va faire mal, dis-je avant de tambourine comme une dingue contre celle-ci.
J'ai beau crier et m'acharner contre l'innocente petite porte, Vincent n'apparait pas.
-Je sais que t'es là !! Ouvre cette porte tout de suite, Vincent !
Au bout de quelques instants, la porte s'ouvre enfin. Ce n'est pas Vincent mais Victor qui se tient là, les bras croisés sur son torse, me regardant froidement.
-Mon maître est très occupé, dit-il sévèrement, il vous fait dire de repasser plus tard.
-Mais c'est très important, suppliais-je, c'est au sujet de...
-Laissez-moi deviner, vous avez vu une araignée dans votre chambre ?
Il me confondrait pas un peu avec les autres nunuches là ?
-C'est pas ça ! En fait...
-Et je vous prierai de vous afficher dans une tenue plus correcte, annonce-t-il avec dégout.
-Oui, je n'ai rien contre ça mais...
-Retournez dans votre chambre.
-Non ! Pas tant que je n'aurai pas parlé à Vincent !
-On dit monsieur Vincent ! Et dans ce cas, vous pouvez attendre longtemps.
-Mais regardez, hurlais-je en lui tendant mon pull couvert d'écriture.
Cette fois, Victor ne dit plus rien. Il reste sidéré en voyant les symboles sur mon pull.
-C'est... Un code, réussit-il à articuler, comment se fait-il qu'une simple et stupide petite humaine dans votre genre ait réussi à élaborer quelque chose d'aussi complexe !?
-Ce n'est pas moi qui l'ai rédigé, justement ! J'ai besoin de l'aide de Vin... De maitre Vincent pour le déchiffrer !
-Mon maitre n'est pas un traducteur ! Débrouillez-vous ! Ça fera du bien à votre cerveau de réfléchir, pour une fois, dit-il en s'apprêtant à me claquer la porte au nez.
-Ça concerne Malvina !! criais-je de toutes mes forces.
La porte s'ouvre de nouveau, lentement.
Victor s'apprête à me dire quelque chose mais Vincent apparait enfin.
-Laisse Victor, dit-il en posant sa main sur l'épaule de celui-ci.
-Mais monsieur...
-J'ai fini mon livre, je vais pouvoir accompagner cette demoiselle, annonce-t-il en posant sa main dans le bas de mon dos.
-Bien, grogne Victor avec une pointe de jalousie dans le regard.
Il ferme la porte de la bibliothèque et Vincent me sourit.
-Où allons nous ?
-Euh... Là-bas, dis-je en pointant du doigt la direction à prendre.
Vincent et moi marchons très proches l'un de l'autre mais ça ne me fait rien. À vrai dire, je reste abasourdie.
Sérieusement... Il a bien dit qu'il refusait de me voir parce qu'il lisait un livre ! Mais quel.... Je trouve pas le mot.
"Goujat"
Lorsque enfin, je retrouve la flèche indiquant le chemin, Vincent parait étonné.
-Il faut les suivre, lui dis-je, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me rappeler du chemin.
Il hoche la tête et nous continuons en silence. J'ai le coeur qui bat à cent à l'heure quand nous arrivons devant le mur.
-Est-ce ici ? demande-t-il surpris.
-Oui, il faut traverser le mur
À ma grande surprise, il ne parait pas plus étonné que ça. Comme si traverser le mur était tout à fait normal.
Je traverse donc ce fameux mur, Vincent me suit et nous arrivons devant l'endroit où se trouve la grande porte.
Les écritures sur la porte ne sont plus présentes. Je me dis alors que j'ai bien fait de prendre note.
-Lisa, me dit Vincent. Et si vous me disiez pourquoi nous sommes ici ?
-Et bien, je suis arrivée ici par erreur et je suis tombée sur cette grande porte en bois, annonçais-je en montrant l'objet.
-il n'y a rien d'autre qu'un mur.
-Quoi ? Mais pourtant elle est juste là. Je te jure ! Si tu ne vois rien, c'est sûrement parce que ça concerne Malvina et que...
-Calmez-vous, je vous crois. Ne restons pas ici, je vous prie. Attendons Maxime avant de tirer nos conclusions.
-D'accord.
Vincent n'en dit pas plus, il traverse le mur. Je reste encore quelques minutes pour regarder cette porte.
À contrecœur, je repasse par le mur et je retourne vers ma chambre.
-Hé vous ! Je vous ai vue !!
Je me retourne, une petite tête bouclée fonce sur moi comme une furie.
La petite soeur de Greg, Alix...
-Quoi ? Comment ça vous m'avez vue ?
-Ne jouez pas les innocentes ! Je vous ai vue en train de draguer mon cher et tendre fiancé !
-Quoi ? Mais pas du tout !
-Alors que faisiez-vous avec lui ?
-Et bien... Je discutais, c'est tout.
-Vous êtes une piètre menteuse, on vous l'a déjà dit ?
Que faire, que faire... Telle que je connais cette gamine, elle ne va pas me lâcher.
Bon. La vérité, je n'ai pas envie d'élaborer un autre copieux mensonge.
-Bon, dis-je solennellement, vous jurez de ne pas répéter ce que je vais vous dire ?
Alix hoche la tête.
-La vérité, c'est que...
-C'est qu'elle est ma petite amie, dit un homme en passant son bras autour de mes épaules.
****************
Les amis, l'heure est grave.
Je suis atteinte d'un cas très grave de procrastination aiguë.
Je m'étais dit que j'allais faire mes devoir ce weekend, mais ce n'est toujours pas fait et au lieu de ça, j'ai glandé...
Je sens que je suis bonne à passer la nuit dessus.
Si vous voulez me soutenir, faites un don.
Muffin.
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