Chapitre 31.

Je suis prise au piège, je ne peux pas reculer. Et pour cause, Claude me pousse, certes doucement, mais avec une certaine fermeté, pour que j'avance.

Nous avons descendus un bon nombre de marches et maintenant, nous marchons dans un petit tunnel souterrain.

Mais où va-t-on !? Les caves et les souterrains, c'est toujours mauvais signe.

Non. Ne panique pas Lisa ! Ne panique pas !! Il a dit qu'il voulait t'offrir une robe. Si ça se trouve, il ne te veut vraiment aucun mal et il est juste un peu bizarre.

Oui, c'est sûrement ça. Et puis, Maxime ne va pas tarder à arriver. Il va venir, et il va te sortir des griffes de Claude.

Dépêche toi quand même, Maxime.

-Vous ne parlez plus, chuchote mon ravisseur à mon oreille. Êtes-vous sûre que ça va ? Je peux appeler un médecin si vous le souhaitez.

-N-non merci, m'écriais-je, ce n'est pas la peine. Je... Je suis.... Juste un peu fatiguée.

-Vraiment ? Si ce n'est que ça, susurre-t-il d'un ton mielleux. Je vous autorise à entrer dans mes appartements. Il y a un lit, vous pourrez vous reposer.

Je déteste cette façon qu'il a de parler ! Si douce, si mystérieuse, qu'on dirait qu'il met des sous-entendus à chaque coin de phrase

La seule solution face à ça, c'est d'employer le même ton. Ou du moins, essayer.

-Ne vous donnez pas cette peine. Vous en faites déjà beaucoup pour moi, je vous assure.

-Ce n'est pas grand chose. Un seul mot de votre part, et je m'exécute, dit-il en me prenant par la taille.

Un frisson me parcourt. Un frisson de dégout, plus précisément. La fraicheur de ses mains n'a rien à voir avec celle de Maxime. Celle de mon vampire est douce, celle-ci est désagréable et rugueuse.

Courage Lisa ! Supporte, endure, et évite de lui mettre un pied dans les burnes parce qu'il a l'air encore plus timbré que William.

J'enlève avec dégout sa main de ma taille.

-Puisque ce sont là vos propres paroles, dis-je en le fixant. Je souhaiterais retourner auprès de mon partenaire afin que nous quittions cette soirée et que je puisses me reposer.

Claude a un petit rictus. Il réprime un petit rire et me toise.

-Qui a-t-il de si amusant ? demandai-je agacée.

-Je vois que vous n'avez pas l'habitude de ces soirées.

Cramée....

Encore une fois, un lueur dans son regard me fait penser qu'il a deviné que je ne suis pas un vampire.

Mais je refuse de lâcher le morceau !

-Et bien, dis-je en dissimulant mon désarroi, qu'est ce qui vous fait pensée cela ?

-Vous semblez ignorer certaines règles.

-Lesquelles ?

-Oh pas grand chose, répond-il malicieusement, c'est à l'hôte de décider quand les invités peuvent disposer. Voyez-vous, l'hôte a tout les droits.

Il s'arrête soudainement, et me fixe intensément.

-Il peut même, continue-t-il, décider de faire enfermer ses invités si il estime qu'ils lui veulent du mal.

-Seriez-vous en train de me menacer de me jeter en prison ?

-Je n'oserais jamais blesser une si belle femme. En revanche, je n'ai pas autant d'indulgence envers les hommes.

Les hommes ? Mais quels hommes ?

-Où voulez vous en venir ?

-Vous n'avez aucune inquiétude à avoir, dit-il en continuant d'avancer. S'il arrive un malheur, quel qu'il soit, à votre partenaire, je me ferai une joie de vous offrir le logement et le couvert.

Oh la crapule.

-Si je comprend bien, m'exlamais-je, vous me faites du chantage !?

-Appelez ça comme vous voulez.

-Vous êtes vraiment odieux !

Claude se retourne et me lance un regard à glacer le sang.

-Je ne suis qu'un vampire tout ce qu'il y a de plus normal.

-Ils ne sont pas tous comme vous !

Un sourire se dessine sur son visage.

-Vous y croyez vraiment ? Que connaissez vous des vampires ?

"Alerte à la question piège ! Alerte à la question piège !"

-Euh... Je...

Claude s'arrête soudain et je lui fonce dedans. Je le contourne car sa large carrure ne me permet pas de voir grand chose. Nous avons traversé tout le couloir et nous sommes devant un autre escalier qui monte, cette fois.

-Nous y sommes, annonce Claude en me priant de monter.

Je passe derrière lui et je grimpe les marches unes par unes. Chaque nouveau pas se fait de plus en plus difficile et mon coeur ne cesse d'accélérer.

Maxime n'est toujours pas venu. Cette fois, c'est fini. Nous arrivons devant un mur de brique.

Claude bidouille à quelque chose sur le mur à côté de lui, et le mur en face de nous disparait.

Nous entrons alors dans une chambre énorme.

-Mettez vous à l'aise, me dit Claude en refermant le passage. Je reviens dans quelques instants.

Il sort de la chambre et ferme à clé. Je tente quand même d'aller l'ouvrir, mais évidement, rien ne se passe.

Ça ne vaut même pas la peine que j'essaye d'ouvrir le passage dans le mur.

Je vais directement m'écraser sur le grand lit.
Je tripote nerveusement la bague. Je la fais tourner autour de mon annulaire.

D'ailleurs, je ne sais toujours pas à quoi elle sert. Je devrais éviter d'y chipoter en fait.

La porte claque et Claude marche vers moi, félin. Je sens que cette fois, je suis morte.

Il dépose délicatement une robe rouge sur le lit.

-Tenez, dit-il, en espérant que cela suffira pour réparer les torts de mon frère.

-Ne vous en faites pas, dis-je en attrapant précipitamment la robe. C'est tout pardonné.

Claude affiche un sourire satisfait et il fait quelques pas dans la pièce tout en ayant l'air de réfléchir.

-Cette fois, j'en suis sûr, murmure-t-il à mon égard.

-Comment ça ?

-Vous n'êtes pas un vampire, c'est certain.

BAM ! Grosse claque dans ma face.

Je suis pétrifiée, je n'ose plus bouger, je ne sais plus quoi dire. Bref, je suis devenue une poupée.

-Votre silence est fort éloquent.

-Je... Je... Qu'est-ce qui vous fait dire que je suis humaine !?

Claude éclate de rire. Un rire presque diabolique.

-Et bien déjà, vous venez de vous vendre vous-même, mademoiselle. Je n'ai jamais dit que vous étiez humaine.

Je
Suis
Débile.

C'est tout ce qui tourne en boucle dans ma tête.

Je voudrais revenir 3 minutes dans le passé, pour tout changer.

Je suis en rage. Tellement en rage que mon sang bouillonne et que j'ai envie de casser tout dans cette pièce.

Mais à quoi ça m'avancerais ? C'est plutôt après moi-même que j'en ai. Pourquoi ai-je suivi ce type !? Pourquoi suis-je si stupide !

-Vous semblez contrariée, prenez un remontant, propose-t-il en ouvrant une armoire dans le mur.

Il en ressort deux verres et une bouteille foncée dont le liquide semble rouge.

-Oh, s'exclame soudain le vampire, je n'y avais pas pensé mais je suppose que vous ne buvez pas de sang.

-Si si, affirmais-je. J'aime tellement ça que je séquestre des gosses dans ma cave pour pouvoir me servir un verre tous les jours

Une lueur plus intense traverse les yeux du vampire. Je la connais bien cette lueur, et c'est TRÈS mauvais signe.

Il bondit et arrive droit sur moi. Il attrape mon cou et me colle contre le mur.

Mais pourquoi les vampires ont-ils cette fâcheuse tendance !?

-Je vous rappelle, me menace-t-il, que votre insolence pourrait coûter plutôt cher à ce brave Maxime !

Il me lâche et retourne vers l'armoire dans laquelle se trouvent les boissons.

-Et moi, je vous rappelle qu'à la base, nous étions venu ici uniquement pour que vous me donniez une nouvelle Robe.

-C'est chose faite, dit-il en pointant d'un mouvement de tête les vêtements. Mais voyez-vous, je souhaiterais m'entretenir avec vous.

-À quel propos ?

Il ne me répond rien et me sers un verre.

-Ne vous en faites pas, c'est du vin.

Je bois une gorgée, c'est bel et bien du vin.

-Je vous repose ma question, à propos de quoi désirez-vous vous entretenir ?

Claude tourne autour de moi, comme un vautour.

-Et bien, j'aimerais comprendre.

-Mais quoi !?

-Je vous ai vu avec Maxime et ça sautait aux yeux que vous n'êtes pas un vampire.

En voyant mon air interrogateur, il continue.

-Votre coeur battait tellement fort, vous dégagiez de la chaleur et surtout, dit-il en se rapprochant de moi, surtout, vous sentez si bon.

-Et c'est tout ? m'exclamai-je en le repoussant.

-Non, reprend-il, le fait que vous ayez pardonné si facilement la maladresse de mon soi-disant frère a confirmé mes doutes. N'importe quel vampire en aurait profité pour me demander de l'argent.

-Si je comprends bien, tout ça n'était qu'un piège mesquin

-Naturellement.

-Vous êtes... Pourquoi avoir fait tout ça pour une humaine comme moi Hein ?

-Je comptais y venir, apprenez à être patiente.

Je pose mon verre sur la table basse et croise les bras sous ma poitrine, canalisant déjà ma colère.

Autan éviter de lui mettre ce verre là ou ça fait mal, non ?

-Je vous l'ai déjà dit avant, je ne parviens pas à comprendre pourquoi. Pourquoi êtes-vous ici, aux côtés de Maxime ?

-Ça ne vous regarde pas !

-Et bien si au contraire, répond-il en se rapprochant. Voyez-vous, vous êtes venue avec Maxime et il y a de cela quelques temps, je me suis juré de prendre tout ce qui lui appartenait.

Cette déclaration me terrorise. Je me sens plus en danger que jamais. Ses mains viennent serrer mes poignets. Je voudrais bouger, mais mon corps ne répond pas.

Je me sens bizarre, fatiguée, étrange.

Je regarde la table... Le verre ! Il m'a quand même pas droguée ?

Claude regarde avec beaucoup d'attention mon poignet.

-Je comprends mieux maintenant, dit-il en retirant de la chaîne de Maxime, nouée en dessous de ma main.

Je me sens encore plus bizarre en voyant la chaîne tomber au sol. Comme si on m'enlevait une protection.

-Que ce passerait-il si on enlevait ce collier là hein ?

-Non...

Ma bouche devient pâteuse. Je n'arrive presque plus à parler.

-Que ce passe-t-il ? Aurais-je trop forcé la dose ? Les humaines ne sont pas très résistantes. Enfin bon. Moi, ça m'est égal.

Il me tire à travers la chambre et me couche sur le grand lit.

"Non pas ça !"

Pdv Maxime.

J'ai un mauvais pressentiment. Je perçois que cet énergumène a retiré la chaine de son poignet. Je n'ai plus de quoi la localiser et elle n'a plus aucun bouclier.

Le connaissant, il va en profiter. Et pas qu'un peu. Il a pas intérêt à me voler sa virginité ! Sinon, ses pouvoirs seront mis à son service.

"Arrêtes de te voiler la face ! C'est pas ça qui t'emmerde le plus ! T'as juste pas envie qu'il la touche"

J'aurais peut-être dû la laisser dans notre château ? Non, ça aurait été pire.

Quoiqu'il avait quand même bien calculé son coup le prince Claude ! Elle est tellement stupide...

En tout cas, je dois la retrouver. Ça ne va pas être facile avec tout ces gardes, mais je dois la retrouver et vite !

Je sais qu'il voudra baiser avec et si il lui retire sa bague, ce sera d'autant plus contraignant. Sans la bague, les sortilèges qui protègent le château feront effet et Lisa oubliera tout.

Je ne veux pas avoir à tout recommencer.

"Assume un peu tes pensées mon vieux, tu..."

Oh ça va ! Si tu veux que je le dise, alors oui je le dirai. Oui, je ne veux pas qu'elle m'oublie.

Elle se tournerait peut-être vers Vincent et...

"Incorrigible..."

Pdv Lisa, le retour.

Je suis toujours étendue sur le lit, presque inconsciente. Le vampire tourne autour de moi, en ayant l'air de se demander quoi faire.

Mais vous savez quoi ?

Je commence à avoir l'habitude.

Non, je plaisante. J'ai juste envie de lui faire avaler mes sandales, et de le frapper à coups de théières.

Claude vient se mettre près de moi et laisse glisser ses doigts le long de mon visage et de mon cou avec avidité. Moi, je ne peux pas bouger, je n'y parviens pas.

-J'aimerais goûter à ce que Maxime a goûté, dit-il en se léchant les lèvres.

Il soulève un peu, et retire délicatement ma robe.

-Voilà qui est mieux, dit-il en détachant ensuite le collier de perles.

Il fait tomber le bijou au sol et sans plus attendre, il se jette férocement sur sa proie, c'est-à-dire moi, pour ceux qui n'avaient pas compris.

Sans prendre le temps d'aller dans la dentelle, il plante ses crocs, me lacérant la peau au passage.

J'ai beau avoir mal, je n'ai pas la force de crier, ni de bouger. C'est pitoyable. Tout ce que je peux faire, c'est attendre. Attendre que ça passe, attendre qu'il vienne me chercher.

Maxime viendra, je le sais.

Une fois son repas terminé, Claude se relève et reste figé quelques instants. La femme qui se tient devant lui n'est plus la même. Forcément, il a retiré le collier.

Après s'être repris, le vampire affiche un sourire carnassier sur son visage.

-Ohoo ! Je ne savais pas que ces deux frères gardaient égoïstement un si précieux atout dans leur manche, murmure-t-il en caressant ma chevelure violette.

Il parcourt mon corps du regard.

-Je me demande si ils ont ouvert la porte de ton jardin secret, ma belle.

Il fallut du temps avant que je ne comprenne ce que voulait dire cette phrase. Il faut me comprendre parce que en plus d'être naturellement dépourvue de la capacité de réfléchir, je suis droguée

D'un regard suppliant, je fixe mon agresseur sans oser prononcer un mot. Ou peut-être n'en ai-je pas la force. Un peu des deux.

-J'en déduis que non, vu l'expression pitoyable que tu affiches. Ne t'inquiète pas, dit-il en caressant ma joue afin d'y récolter les larmes, je forcerai cette porte avant eux.

Un soudain élan d'énergie s'empare de moi. Suffisamment pour que je lève ma jambe et lui donne un coup de pied. Mais vous me connaissez, je suis tellement faible que mes coups insignifiants font des paillettes.
Ça lui fait autant d'effet que si on lui lançait des plumes qui vendent des barbapapas.

Sans difficulté, il bloque le tout. C'est alors qu'il remarque cette petite bague en diamant.

-Et ça, demande-t-il en examinant de près le petit objet, une bague de fiançailles ? Je n'en sais rien mais une fois que je te l'aurai enlevée, tu seras définitivement à moi.

Non. Je ne sais pas à quoi cette bague sert. Maxime n'a pas voulu me dire, je ne sais pas pourquoi.

Mais une chose est sûre, elle a de la valeur pour moi car je sais qu'elle est importante pour le vampire.

Je ne peux pas la perdre. Je dois résister.

Alors pourquoi ? Je suis tellement faible que mes paupières se ferment d'elles-mêmes.

La drogue les enfants, c'est mal.

*************

Hey ! Je voulais poster ce chapitre bien plus tôt. J'avais d'ailleurs promis de le faire dimanche soir mais j'avais un peu la tête ailleurs (lol-tjrs11 tsb)

Mais bon. L'important c'est la qualité non ?

Enfin voilà, j'estpere que vous avez aimé, je poste la suite bientôt,

Anna.entionner un utilisateur

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