Encore ce rêve, cette forêt, cette maison, cette chambre... À chaque fois, j'ai l'impression que j'en découvre un peu plus. Pourquoi faut-il que je fasse ce rêve à chaque fois que je perds connaissance bon sang !? Bon sang... Plus personne n'utilise cette expression.

La bonne vient de sortir et de fermer la porte à clé. Bizarre...

Je l'écoute et me dirige vers l'armoire pour me changer. Wow ! Le contraste avec la vie réelle est fou ! Chez les vampires, je ne trouve que des robes courtes et ici, la longueur minimum est aux chevilles.

Que des robes de bal foncées somptueuses. Un peu du genre époque victorienne mais avant, vous voyez ?

Vous voyez pas ? Et la culture bon sang ! Oui, oui, je sais, plus personne n'utilise l'expression "bon sang" et alors !?

Enfin bref, j'attrape une robe bleu nuit absolument magnifique, et je la revêt. Elle me va parfaitement. Ça aussi c'est étrange. Enfin bon, plus rien ne m'étonne vraiment ces derniers temps.

À peine ai-je refermé le dernier bouton que la bonne rentre à nouveau dans la chambre. Je sursaute en criant, je n'avais même pas entendu le bruit de serrure.

-Mademoiselle Malvina, dit-elle, l'heure du conseil est arrivé.

-Ah... Euh d'accord.... Je vous suis alors.

Elle hoche la tête et nous sortons de la pièce. Nous commençons à marcher dans les couloirs. Couloirs ? Que dis-je ! Labyrinthe, c'est plus approprié.

-Excusez-moi, mais quel jour sommes nous ?

La bonne me regarde comme si j'étais complètement à l'ouest puis, elle me répond.

-Nous sommes le 21 juin 1487.

Je fais mine de rien, mais dans ma tête, voilà ce qu'il se passe : " 1487 !!? Mais je dois être complètement tarée pour rêver de ça moi !"

Nous arrivons devant une grande porte en bois verni recouverte de gravures dorées. Ok, c'est important.

J'ouvre les yeux. Je sens une pression sur mon dos. J'essaye de me retourner. J'y arrive pas. Je tourne, alors, uniquement la tête et je comprend soudain pourquoi je ne parviens pas à me mettre sur le dos.

Une petite fille y est confortablement assis. Elle n'a pas l'air de me remarquer, elle fixe la télévision qui se trouve dans le coin de la pièce. Normal me direz vous, sauf que là, la télévision est éteinte.

-Bonjour ?

Elle se retourne et m'observe de ses grands yeux verts pétillants.

-Vous voilà enfin réveillée !

Elle se retire de mon dos et je m'assieds sur le bord du lit. Nous sommes assise mais nous ne parlons pas. Je repense à ce rêve et à ce nom.

-Malvina...

La petite fille aux cheveux tout bouclés ouvre grand la bouche.

-Tu as dit... Malvina ?

-Oh pardon ! J'ai pensé tout haut.

-Comment tu la connais ?

-Euh... J'en ai rêvé... Et toi ? Comment ça se fait que tu connaisse ce nom ?

Et tripote nerveusement sa bague.

-J'ai fouillé dans les affaires de mon fiancé et j'ai vu ce nom dans son journal...

Je pouffe de rire à l'idée qu'un vampire puisse avoir un journal intime. Ça doit être le petit frère... Mais y'en a combien au juste !?

-Et c'est qui ton fiancé ?

-Vincent.

-Vraiment !? hallucinai-je.

-Oh oui ! Il est si beau, si intelligent, profondément gentil, incroyablement...

-Ça va ! la coupai-je. Je vois, je le connais.

Son regard se durcit soudainement.

-Dis moi, dit-elle d'un ait terriblement menaçant pour une gamine, tu ne comptes tout de même pas me le voler, hein ?

Bon. Là, il faut choisir ses mots soigneusement parce que je vous jure que même si c'est une gamine, elle me fait encore plus peur que Maxime.

Cette fillette est une psychopathe de premier ordre ! Je ne serai pas étonnée si elle allait violer les petits légumes du jardin pendant la nuit.

-Ne t'en fais pas, mon coeur appartient à Maxime, articulai-je par désespoir.

Je vous jure que j'ai du accomplir des efforts surhumains pour réussir à prononcer cette phrase.

Mais bon, au moins ça a marché, elle a repris son sourire sourire enfantin et innocent.

-Alors ça va, dit-elle de sa voix fluette et enjouée.

-T'es pas un peu jeune pour te fiancer ?

-J'ai quand même 17 ans je vous signale !

Je lui souris. Vous voyez quand vous souriez en hochant la tête quand vous comprenez rien à ce qu'on vous raconte ? Et ben c'est ce sourire là que j'affiche en ce moment. Un sourire hypocrite quoi !

17 ans !? Mais elle a l'air d'en avoir 10 ! Vincent a vraiment des goûts de pédophile !

-Bon, dit la gamine en claquant dans ses mains, je ne veux pas vous mettre dehors, mais j'ai rendez-vous avec mon fiancé ce soir, et je dois commencer dès maintenant à me préparer.

Elle me pousse littéralement dehors et ferme la porte.

Tiens en fait, qu'est ce que je foutais dans la chambre de cette fillette moi ?

Bah ! Comme je l'ai dis plus haut, plus rien ne me surprend vraiment.

Elle me fait un peu penser à quelqu'un cette morveuse. Oui ! Elle me fait penser à...

-Bonjour, me dit une voix hautaine.

Oui à elle. Je m'accroupis.

-Bonjour Aïda.

-Pas besoin de t'accroupir ! Je sais que je suis un chat, mais je te vois très bien quand tu es debout !

Je me relève.

-Pourquoi es-tu ici ?

-Et bien ma fille, tu n'es pas très polie. C'est quand même toi qui m'a appelé !

-Quoi ? Mais j'ai rien dit moi !

-Et bien pour ta gouverne, sache que j'apparais dès que tu as besoin de moi. Alors dépêche toi de me dire ce que tu veux que je puisse disposer.

Elle a décidément conservé son insupportable aigreur. Mais je m'abstiens de le dire, elle me tuerait.

-Euh, tu pourrais pas m'indiquer la sortie ?

-Mais tu n'es vraiment pas futée toi ! T'as déjà oublié que ton bracelet t'empêche de fuir ce château !?

Ah... J'y avais pas pensé. Je ne répond rien et je baisse la tête pour m'excuser.

-Juste au ciel ! Pourquoi a-t-il fallu qu'on me fourgue un maître aussi stupide que cette fille !?

-Maitre ? Je suis ton maitre ?

-Pense bien que je ne viendrai pas discuter avec une gamine capricieuse et stupide juste pour le plaisir !

Elle ne me laisse pas le temps de répondre, elle s'en va.

J'aurais jamais dû l'appeler. Bon j'ai pas fait exprès de l'appeler, mais voilà. Plus jamais !

Je marche à nouveau dans le couloir en réfléchissant. Malvina.... Quelqu'un d'autre a déjà évoqué ce nom, j'en suis sûre. Je fouille dans ma mémoire de poisson rouge, puis, ça y est.

-J'ai trouvé !

C'est Vincent.

En plus, c'est quand même dans son journal que la fillette effrayante a trouvé le nom de Malvina.

Bon, ça m'enchante pas, mais je vais devoir aller lui parler... Direction, la bibliothèque. Parait qu'on le trouve toujours là.

C'est fou, j'ai l'impression de mener une enquête ! Appelez moi Sherlock, deuxième du nom !

Comment ça je suis trop stupide pour incarner ce personnage ? C'est pas vrai, je sais que j'ai l'étoffe d'un policier !

Ah bon ? Vous êtes vraiment sûrs que Sherlock n'était pas policier ?

Bah il était quoi alors ?

Détective ? C'est la même chose, non ?

Ah.

Enfin, quoi qu'il en soit, direction la bibliothèque !

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Yo ! Comment ça va les cupcakes ?

Désolé, je poste plus que un chapitre par semaine, mais, tout comme vous je suppose, j'ai beaucoup de travail.

J'ai l'impression que les profs se sont donné le mot pour nous bourrer de devoirs et d'interros.

Je ferai de mon mieux pour poster la suite samedi (ou avant, sait-on jamais)

Bisous en tout cas :)

Muffin.