Chapitre 10

Pdv Maxime.

Nous passons un long moment à nous regarder dans les yeux. J'affiche un regard gêné tandis que elle, me lance un regard assassin. Je ne sais vraiment pas quoi lui dire.

-Eum, dis-je pour casser le silence trop pesant, je...

"Allez ! Fais lui un compliment ou dis lui un truc agréable !"

-Je... Je veux que tu me fasses du thé !

"On a pas la même notion d'agréable !"

J'y peux rien si j'ai paniqué...

C'est incroyable de constater comme ce qui se passe en mon for intérieur se transforme aussitôt dès qu'il passe la porte "bouche". En tout cas, elle a pas vraiment l'air satisfaite, elle. Elle me regarde incrédule et toujours avec cette petite pointe de colère dans le regard.

-Te préparer du thé hein, commence-t-elle sur un ton posé, rien que ça ?

Elle a dit celà d'un ton calme et sans émotion, mais je sens bien qu'elle est comme une bombe prête à exploser.

-Après, je pourrais faire le ménage, et la cuisine, sans oublier les courses ni le repassage ! Oh je sais ! Je pourrais même te faire un massage et te chanter une berceuse pour t'endormir ! Hein !? T'en pense quoi "maître" !!?

-Pas besoin d'aller aussi loin, dis-je refusant de reconnaître mes torts, je t'ai juste demandé de faire du thé, c'est quand même pas la mer à boire !

-Demandé !? Tu m'as ordonné de te faire du thé !

-Je vois pas où est le problème, puisque tu es ma domestique.

Mauvaise pioche ! De tout ce que je pouvais lui répondre, il a fallut que je lui dise ça...

-TA DOMESTIQUE, explose-t-elle, n'avions nous pas convenu que ce ne serait qu'une sorte de couverture ? Je dois juste faire semblant. Hors je ne vois personne à qui je dois faire mon numéro de petite servante modèle. TU VOIS QUELQU'UN TOI !!?

Je ne réponds rien. Quand elle s'énerve, on dirait vraiment mère. Elle était terrifiante.

Lisa tourne les talons et ouvre la porte de sa chambre.

-Si vous me le permettez "maître", dit-il d'un ton arrogant, j'aimerais prendre l'air !!!

Elle mime un révérence avant de sortir de la pièce d'un pas rapide et claquant la porte.

VLAM !!

Je reste sur place abasourdi. Mais quel con ! C'est pas comme ça que j'aurai ce que je désire. Je reste assis là, 15 bonnes minutes à réfléchir à ce que je pourrai lui dire. Ensuite, je me lève du canapé et décide de partir fouiller le château pour la retrouver.

Retour pdv Lisa.

Je marche dans les couloirs, furax. Au fur et à mesure, ma colère s'apaise et je me dis que le moment est idéal pour m'enfuir. Je parcours donc les couloirs à la recherche du hall d'entrée.

Je cours comme une folle dans le couloir quand j'aperçois des escaliers menant à une grande salle. On dirait une salle de bal. Je traverse cette salle luxueuse où tout est éclairé grâce à un grand lustre qui se trouve là. En face de moi, je trouve d'autres escaliers et je les descends en courant. J'arrive enfin devant une grande porte d'entrée.

Je tente de l'ouvrir, mais en vain. Les paroles de Maxime résonnent alors dans ma tête : "Ce manoir est capricieux". Pourtant, j'avais réussi à ouvrir la porte... une seule fois.

Aïda... Où es-tu ? J'ai vraiment besoin de toi là...

-Tu m'as appelée ?

Je tourne la tête, le chat vient se frotter à mes jambes.

-Oui, dis-je heureuse en la caressant.

-Cesse donc de me frotter de la sorte ! Je vais finir par être décoiffée.

-Excuse moi.

-Enfin, quoi qu'il en soit, dis Aïda exaspérée, pourquoi as-tu besoin de moi ?

-Je n'arrive pas à ouvrir cette porte.

-Tu me fais venir uniquement pour ça !?

-Euh... Oui...

-Et bien. Les vampires t'ont bien parlé de ton don il me semble. Alors sers t'en et fiche moi la paix !

-Mais c'est quoi ce don !?

Aïda ne m'a pas répondu, elle est partie avec un air qui veut dire "démerde toi tu m'as suffisamment fait chier comme ça"

Mon don... Mon don... Utiliser mon don. Mais déjà, c'est quoi ce don ? Je reste toujours scotchée devant la porte sans bouger.

Prise d'une vague d'inspiration, je pose mes deux mains sur la porte et murmure pour que personne n'entende :" sésame, ouvre toi !"

...

Oui, c'était ça ma vague d'inspiration. Elle n'a pas marché...
Note pour moi même : ne JAMAIS suivre mes élans d'idées lumineuses au risque de passer pour une autiste finie...

Pour toute réponse, la porte grince. J'en ai marre, je commence à péter un câble ! Je donne un coup de poing dans celle-ci.

-Aïe !!

C'est du bois.... Ça fait mal ! La porte grince de plus belle.

-Hey la porte ! Je sens une pointe d'arrogance dans ton grincement et je te suggère de baisser d'un ton avec moi si tu ne veux pas finir en bûches pour le feu !!

Contre toute attente, la porte ne grince plus et s'ouvre légèrement. Je passe mes doigts dans l'entrebaillement et force l'ouverture. Ça y est !

Je vois un jardin. Un jardin magnifique rempli de roses et ronces de toutes les sortes. Au milieu du "jardin des roses" (C'est désormais son nom) se trouve un petit kiosque avec des bancs en pierre. Je sors en courant et fais le tour du jardin en rigolant comme une folle.

-Enfin de la lumière, de la vraie lumière !

Je me sens libre. Je voudrais en profiter plus longtemps, mais une porte noire m'appelle.

Je me dirige vers elle, le coeur battant à grande vitesse dans ma poitrine.

Je m'avance, j'ai les larmes aux yeux tellement je suis émue.

Ça y est, je vais enfin pouvoir sortir.

Je l'ouvre doucement, elle n'oppose aucune résistance. Mon coeur fait un bon quand je vois le paysage qui s'offre à moi : un chemin allant dans la forêt. Ça veut dire que je vais enfin pouvoir sortir d'ici. Je ferme les yeux, prends une grande inspiration, et fais quelques pas dehors.

Non. C'est trop simple. Ça ne peut pas se passer comme ça, si ?

C'est curieux, il fait plus froid tout d'un coup. J'ouvre les paupières, et je manque de tomber à la renverse. Je suis de nouveau dans le hall d'entrée, devant la grande porte en bois.

Je marche d'un pas déterminé vers elle, et celle-ci s'ouvre timidement. Une fois dans le jardin des roses, je traverse à nouveau le tout et à ma grande surprise, la porte ne se trouve plus là. Je cherche aux alentours, je la vois ailleurs. Je marche dans sa direction, mais elle disparaît avant que mes doigts ne la frôlent.

J'ai compris. En fait, ce manoir est littéralement en train de se foutre de ma poire.

Je fais à nouveau le tour du jardin et revois la porte. Je m'approche doucement d'elle comme si elle était un animal sauvage que je désirais apprivoiser.

Elle disparaît.

BON. La manière douce ne fonctionne pas, je vais utiliser la manière forte.

Je cours rapidement derrière la porte et saute pour tenter de l'attraper de l'immobiliser. Je tombe à plat ventre dans un parterre de pétunias.

-Cette saleté de porte sait comment on embête les gens !

Au bout de plusieurs tentatives, je réussi à poser mon index sur la porte, et cela suffit à la clouer sur place.

-Donc, il suffit de toucher la porte pour que celle-ci s'arrête de courir partout, constatai-je à voix haute.

Je cueille une rose sur un des rosiers, celui-ci proteste et je suis presque sûre de l'avoir entendu me dire : "Ça fais mal !".

Vivement que je quitte ce manoir de fous ! Tu m'étonnes que les deux autres soient devenus à ce point dérangés avec le temps.

Je jette la rose de l'autre côté de la porte, je la vois tomber sur le chemin. Je tente à mon tour de sortir mais à peine ai-je posé un pied dehors, que le paysage se transforme et devienne le hall d'entrée principale.

Je regarde aux alentours, je ne vois la rose nulle part. Je suis donc la seule à ne pas pouvoir quitter cet endroit ?

La frustration évanouie refait surface. En bouillonnant de rage, et ne sachant pas où aller ni quoi faire, je tourne les talons. Je cours à travers le hall et monte les marches quatre par quatre. Je ne suis qu'à la moitié de l'escalier quand je rentre en collision avec quelqu'un. Je tombe en arrière et manque de me fracasser la tête contre une marche mais heureusement, l'homme dans lequel je suis rentré m'attrape par le poignet et viens me coller à son thorax. Je lève les yeux, pour voir à qui j'ai à faire.

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Mon histoire a atteint les 1,67 k de vues !! Pour moi, très beaucoup donc merci à vous ♡♡♡ Vous êtes géniaux !

Pour fêter ça, je vais faire un petit jeu débile : À votre avis, dans qui Lisa vient elle de rentrer ? Si vous avez une idée, mettez le en commentaire. Si quelqu'un trouve, je lui ferai de la pub, je lirai son histoire, et je lui ferai un gros bisou virtuel ;)

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