⛁ ~ ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟠 ~ ⛁
Le lendemain matin, je réussi à me réveiller plus tôt; Aventurine dormait encore, et je resta un moment à contempler ce magnifique spectacle qui s'offrait à moi. Il semblait tellement innocent... Ses cheveux en bataille lui donnaient un air rebelle. Et le tout, de sa bouille à son pyjama défait par le sommeil, me donnait l'impression de voir un gros bébé. Un adorable bébé que j'avais envie de câliner. Je rougis à l'idée et me depecha plutôt de m'habiller et de chercher où il allait chercher ce délicieux petit déjeuner. Je cherchais, encore et encore, avant de me rendre compte que j'étais perdue. Je paniqua et chercha mon téléphone dans mes poches. Puis je m'arrêta. Et si Aventurine dormait encore ? Je ne voulais pas le réveiller à cause de mon étourderie. J'arriverais à trouver le chemin jusqu'à la chambre. Il m'en voudra certainement moins de revenir bredouille plutôt que de le réveiller parce que je suis perdue. Je décida d'aller voir un groupe de personnes. Je serrais fort mes mains. Je n'avais pas l'habitude de parler à des étrangers.
« Excusez-moi... »
Ils se retournèrent vers moi et je déglutis.
« Est-ce que vous savez où se trouve le service du petit déjeuner ? »
Mes hommes se regardèrent avant d'éclater de rire. Mon visage bouillona de honte.
« Il faut simplement commander avec le numero de l'hôtel, choupette, rigola l'un d'eux.
- M..merci... »
Je m'enfui, tête basse, jusqu'à ma chambre. Je tendis la main pour ouvrir la porte, mais elle s'ouvrit avant, brusquement, montrant un Aventurine en panique. Il se figea en me voyant à la porte et me prit dans ses bras.
« J'ai eu terriblement peur... murmura-t-il. J'ai cru que tu t'étais échappée...
- Moi ? Mais pourquoi je voudrais partir ? »
Aventurine releva la tête, et je vis qu'il se retenait de pleurer.
« Vraiment ? Tu ne veux pas t'échapper ?
- Bah, non, dis-je. Pourquoi faire ? Vous me traitez bien, je n'ai aucune raison de vouloir partir... »
Aventurine souris et recula pour que je puisse entrer dans la chambre et ferma la porte.
« Désolé, dit-il. Je me suis emporté.
- Ce n'est rien. J'aurais dû vous prevenir...
- Où étais-tu ?
- Je pensais que vous sortiez pour aller chercher le petit déjeuner, alors j'ai fais de même... Mais je me suis perdue, et j'ai demandé conseil à des gens... Et me revoilà. »
Aventurine se mit à rire. Un rire libérateur pour lui, et gênant pour moi. Pourquoi tout le monde rigolait... ?
« C'est adorable ! »
Puis il repartit en fou rire. Je croisa les bras, vexée.
« On a dépassé cette époque, (T/P). L'hôtel Rêverie utilise les messages pour les commandes. Mais c'est très mignon de t'être déplacé. J'aurais aimé être là pour voir ça. »
Je me sentis rougir et le maudissait intérieurement. Puis Aventurine sortit son téléphone, certainement pour commander le petit déjeuner. Il semblait cependant assez distrait. Il finit par ranger son téléphone et s'assoir à côté de moi.
« (T/P), tu m'assures que tu ne voulais pas t'enfuir ?
- Absolument. Vous savez, mon ancien maitre nous battait souvent, j'ai souvent voulu m'échapper. J'ai... même tenté plusieurs fois de mettre fin à ma vie. Mais maintenant, je me sens bien. Alors je ne fuierais pas. »
Cela sembla rassurer Aventurine, qui hocha la tête. Il avait cependant un regard inquiet, et il posa sa main sur la mienne.
« Tu as du vivre une vie horrible. »
Je découvrit légèrement le col de ma chemise pour lui montrer ma cicatrice au cou. Il resta un moment à la fixer, et leva la main, comme pour la toucher, mais nous nous faisons interrompre par le service qui toquait à la porte pour le petit déjeuner. Je remit les boutons pendant qu'Aventurine se levait. Il déposa le plateau à table et je me leva avec plaisir pour manger. Le repas se fit en silence, et je remarqua qu'Aventurine avait le regard rivé vers mon cou. J'étais légèrement mal à l'aise, mais ne fit pas de commentaire. Peut-être tentait-il de s'imaginer comment je m'étais fais ça... J'attendis de savoir quel serait le programme de la journée. Est-ce que, comme les deux jours précédents j'allais devoir rester debout toute la journée ? Pitié, j'espérais que non...
« J'ai envie de ne rien faire, aujourd'hui, souffla Aventurine.
- Pourquoi ne pas aller dans le monde des rêves, dans ce cas ? »
Il releva ses yeux brillants vers moi.
« Non, surtout pas. On reste ici, dans la réalité. »
J'hocha la tête, bien que surprise par la décision. Aventurine se leva
« Sauf si tu voulais y aller pour quelque chose de particulier. »
Je secoua la tête. Rester dans la réalité m'arrangeait, à vrai dire.
« Dans ce cas, je vais retourner me coucher, je suis fatigué. »
J'hocha la tête face à la déclaration d'Aventurine. Il partit dans la chambre et je le regarda partir. Je n'osais pas sortir, je supposais que je n'en avais pas le droit. Comment allais-je m'occuper...? Mes yeux se posèrent sur mon téléphone et je le pris. Il y avait quelques jeu dessus, je pourrais sans doute m'occuper un peu... Je passa alors quelques heures à jouer, avant qu'un boum ne me fasse sursauter. Je me dirigea vers la chambre et sursauta en voyant Aventurine au sol. Il venait de tomber de son lit. Je m'approcha de lui pour vérifier qu'il allait bien, et il releva la tête, les larmes aux yeux
« (T/P), tu es là ! »
Je lui pris le bras, surprise, pour l'assoir sur le lit. Ses mains tremblaient, et je passa ma main dans son dos. Il venait de faire un cauchemar. Puis, il me prit brusquement dans ses bras en me serrant fort, très fort. J'en grimaça mais n'osa pas me dégager.
« Je... C'était tellement réel, dit-il. J'ai cru... que tu étais partie pour de bon... »
Je lui caressa le dos en fermant les yeux. Il me coupait la respiration...
« Je resterais là pour vous...
- S'il te plait... tutoie moi. Je ne supporte pas cet écart que tu mets entre nous.
- D'accord... »
Il me lâcha un peu, et je pu respirer de nouveau normalement. Il posa sa tête sur mon épaule, et très vite, le souffle régulier sur mon cou m'indiqua qu'il s'était rendormi. Je le posa doucement sur le lit, mais sa main était fermement accrochée à mon bras. J'en souris tristement. Il me faisait de la peine... je m'allongea à ses côté pour ne pas être gênée par sa main. Dire que je trouvais ses agissements étranges... je venais d'avoir la confirmation qu'il avait besoin de moi plus que tout au monde. La peur de ce matin lui avait certainement fait faire un cauchemar où je partais... Je grimaça. Dire qu'à l'extérieur, il était un autre homme... Le sourire arrogant, toujours à avoir raison et à prendre des paris risqués... en sachant malgré tout très bien ce qu'il voulait... et faisait. Il cachait magnifiquement bien ce besoin d'avoir quelqu'un auprès de lui, et ça me serra le cœur. Qu'avait-il vécu plus petit pour être dans cet état d'esprit ? Je ne savais pas vraiment si je voulais le savoir. Je piqua du nez, et me tourna pour dormir. Rester allonger comme ça dans une pièce avec peu de lumière me donnait envie de dormir...
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