⛁ ~ ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛 ~ ⛁
Un violent coup de bâton au ventre me fit revenir à la réalité. Immédiatement, la faim tirailla mes entrailles, et j'hurlais Intérieurement pour qu'on me délivre de mes menottes. Un souhait certainement bientôt réalisé, au vu du "Maître" qui était devant moi, furieux.
« Je n'arrive pas à y croire ! cria-t-il en me donnant un nouveau coup de bâton. Cela faisait à peine 48 heures que je t'avais puni pour te tentative de fugue, et voilà que tu recommence ! J'espère que ta semaine t'a fait réfléchir ! »
Si il savait...je m'étais évanoui au bout d'une heure en retenant ma respiration. Et je ne m'étais pas réveillée depuis. Le "Maître" soupira et me retira mes menottes. Je tomba lourdement au sol en poussant un gémissement de soulagement. Mes bras étaient libres ! Je me prit un nouveau coup de bâton dans le dos et le "Maître" me força à me lever.
« Je reçois quelqu'un de très important dans peu de temps. Ta punition sera de m'accompagner. Toi et toi seule, avec moi et l'invité, compris ? »
J'hocha la tête, comprenant très bien le défi impossible que me donnait mon "Maître". D'habitude, il y avait trois servantes. Une qui apporte le plateau de boisson, et deux qui servent. Je devais donc porter tout le long de l'échange le plateau de boisson. Il me poussa pour que j'avance.
« Je veux que tu sois dans le salon dans moins de cinq minutes, comme si il ne s'etait rien passé. »
J'hocha la tête et monta les escaliers en colimaçon. Une fois en haut, je fus prise d'un vertige : il fallait que je mange, et que je boive. Je n'eu pas le temps de me déplacer que Jeanne et Marie accouraient vers moi, l'une avec une bouteille d'eau et l'autre avec un éclair à la vanille.
« (T/P), tu es vivante ! Tiens, bois un peu ! me dit Jeanne
- Merci. »
Je pris la bouteille et bu doucement, ravie de sentir enfin du liquide couler dans ma gorge. Je pris ensuite l'éclair que je mangea doucement mais sûrement, et je fis un signe de tête aux filles pour qu'elles me suivent. Nous marchons en direction des dortoirs pendant que je mangeais mon éclair. Je n'aurais pas le temps de prendre une douche, je devrais juste me debarbouiller vite fait. Les filles préparèrent mes affaires à une affaire impressionnantes et m'aidèrent à faire ma toilette. En un clin d'œil, j'étais prête à partir. Je remercia mes amis du fond du cœur et partit vers le salon alors qu'elles me souhaitaient bonne chance. Si jamais je déplaisait le "Maître", la suite pourra être terrible. J'entra dans le salon et m'installa à côté du canapé où était assit le "Maître". Pour une fois, il n'y avait que deux verres de champagne, sans remplacement. J'étais soulagée. Les portes s'ouvrirent soudain, laissant apercevoir un jeune homme qui devait avoir mon âge. Il avait les cheveux blond comme du blé, et des lunettes dorées cachaient ses yeux que je devinait particuliers. Il avait un long manteau avec de la fourure aux épaules, qui me faisait penser à un paon. Sa chemise verte avait un trou en forme de cœur au torse, et il portait un veston marron.
Je secoua la tête pour cesser de le dévisager de la sorte, et remarqua qu'il cherchait quelque chose -ou quelqu'un- du regard. Il arrêta mon regard sur moi, et j'eu l'impression qu'il était soulagé. Je sentis le regard brûlant du "Maître" et m'inclina, le rose aux joues, honteuse d'avoir admiré cet homme à la place du protocole. L'homme s'assit sur le canapé d'en face en posant sa malette sur la table, et souriait d'une manière arrogante; il savait sans aucun doute qu'il allait avoir ce qu'il voulait. Mon "Maître" se redressa et commença à se frotter les mains.
« Monsieur Aventurine, je suis rav...
- Je ne suis pas là pour ce que vous pensez. Vous verrez ça avec un de mes collègues, je m'en contrefiche. Je suis venu pour elle. »
Nous nous figeons, mon "Maître" et moi, quand l'homme -Aventurine, si j'avais bien compris- me fixa.
« Co... Comment ça vous êtes là pour (T/P)... Elle ne vous a pas causé d'ennuis, j'espère ? Si c'est le cas, je vous assure que...
- Non, il n'en est rien. Je veux qu'elle devienne ma domestique. Regardez dans la malette, si le prix vous convient. »
Le "Maître" ouvrit la malette en tremblant, et poussa une exclamation de surprise en voyant qu'elle était pleine de pierres précieuse. Bons sang, pour combien il y en avait la dedans ?!
« Cela ne vous convient pas ? demanda Aventurine. Je peux en ajouter...
- Oh non ça me va très bien ! Je serais ravi de me deba- vous offrir ma servante, hahaha, elle peut même vous rejoindre maintenant !
- N'a-t-elle pas d'affaires à préparer ? »
J'étais sidérée par l'échange qui se faisait devant moi. Je venais vraiment de me faire acheter comme un simple objet ? Par un type qui ne m'inspirait pas confiance ? Ce type était capable de sortir une malette d'une valeur presque incalculable, simplement parce qu'il voulait une domestique ? Si je n'avais pas été dans cette pièce, aurait-il prit n'importe laquelle ou aurait-il demandé à ce qu'on vienne me chercher ? Après tout, il avait dit qu'il était venu pour moi, non ? Il aurait pu dire ça pour n'importe quelle femme, cela dit.
« Allez (T/P), tu appartiens à Monsieur Aventurine, desormais. »
Il sembla ravis de se débarrasser de moi. Je m'avança alors de quelques pas jusqu'au canapé. Aventurine me fit un signe de tête avec un sourire, qui me perturba. Il se leva et inclina la tête avant de faire demi tour.
« Au revoir, l'ami ! »
Je le suivis, sans un regard vers l'arrière. Me voilà encore dans une impasse... Moi qui avait effleuré la liberté du bout des doigts, voilà que j'avais un nouveau bourreau... Je vais finir par croire que le suicide va vraiment être ma seule libération...
Au bout de quelques mètres, il s'arrêta et se tourna vers moi.
« Tu t'appelles (T/P), c'est ça ? »
J'hocha la tête.
« Enchanté, je m'appelle Aventurine, mais je suppose que tu le savais déjà ! »
Il éclata de rire alors que j'hochais la tête. Quel type étrange...
« N'aie pas peur de parler, je ne vais pas te manger tout cru !
- Je n'ai rien à dire. »
Il leva les yeux au ciel, mais d'une façon étrange. Il n'était pas énervé, au contraire, il semblait... joyeux ? Il fini par hocher la tête.
« Bien, allons faire les boutique. Il faut te faire une nouvelle garde robe. »
J'haussa un sourcil, et il montra ma robe de servante.
« Tu vas pas me dire que ça te plait. »
Je secoua la tête et il m'emmena dans une boutique de luxe. Une fois entrés, il me sourit.
« Prend tout ce que tu veux. »
Je retins ma surprise, surprise. Comment ça, je pouvais prendre ce que je voulais ? Je le fixa un instant, et constata qu'il ne plaisantait pas. Chez quel genre de type je suis encore tombée...? Je me mis à parcourir les rayons, Aventurine à ma suite, même si je savais que je n'allais rien prendre. À quoi bon ? Et puis je ne voulais pas faire la gamine, car plein de choses me faisaient envie. Mais l'idée de prendre tout ce que je voulais me paraissait terriblement bizarre... Aventurine perdit patience et me demanda d'essayer plusieurs tenues, en choisissant celles que j'aurais voulu prendre. Drôle de coïncidence... Il prit toutes les tenues et me fit essayer des bottes et chaussures à talon, qu'il prit également. Il regarda également les bijoux et je me sentis de plus en plus mal à l'aise. Pourquoi avait-il autant d'attention... ? Il se tourna vers moi un instant, fixa mon visage et se dirigea à la caisse pour payer tous ses achats. Je le suivit en tripotant mon chignon. Il me gênait, et je serais mieux avec les cheveux au vent. Pendant qu'Aventurine discutais avec la vendeuse, je retirais les épingles dans mes cheveux en soufflant de contentement. Aventurine me tendit les trois sacs remplis d'habits et de chaussures.
« Je ne vais quand même pas porter tes affaires alors que c'est toi, la servante. »
Son ton m'énerva, mais il avait raison : c'était moi, la servante, alors je devais porter ces fichus sacs.
« Retournons à l'hôtel Rêverie. »
Il sortit alors de la boutique sans que je ne puisse le remercier. Je le suivis en fixant mes sacs.
« Quel est le numéro de ta chambre ? me demanda Aventurine.
- Je suis dans la chambre avec toutes les servantes... Alors je ne sais pas vraiment.
- Je suppose que je vais m'en contenter... »
Je ne savais pas comment allait se passer mon retour à la réalité. D'habitude, je sortais une fois par mois, pour que le "Maître" fasse sa balade du mois, et que nous puissions profiter pour voir nos familles... Aventurine se chargea de la procédure de transfert d'objets du rêve à la réalité, avant que nous entrions dans l'hôtel Rêverie. Réalité, me voilà !
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