⛁ ~ ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟝 ~ ⛁

J'avais raconté tous les détails à Aventurine. Plus mon récit avançait, et plus je tremblais. Il me prit dans ses bras, et je voyais son regard meurtrier fixer le vide. Si Jacob croise notre chemin, il n'en sortira pas vivant... À la fin de mon récit, Aventurine se leva, l'air grave.

« Je t'emmène voir un médecin. Tout de suite. Même si tu n'es pas d'accord. »

Je fis légèrement la moue et me leva. Aventurine me prit doucement mais fermement la main avant de m'entraîner dehors. Je le suivis sans regarder où j'étais emmenée. Je pensais que ma douleur avait disparu, mais j'avais voulu passer outre. Faire comme si elle n'existait pas, comme s'il ne s'était rien passé.
Aventurine s'arrêta et parla longuement avec un homme. Je resta immobile, les yeux rivés au sol. Puis, Aventurine me secoua doucement le poignet et je leva la tête. L'homme devant nous souris.

« Suivez-moi, mademoiselle. »

Je secoua la tête

« Est-ce que... Je peux me faire examiner par une femme... ? »

Je jeta un regard à Aventurine, qui se tourna vers l'homme.

« Allez chercher une de vos collègues. »

L'homme partit dans une salle et revint peu après avec une femme qui portait une blouse blanche. Aventurine me lâcha la main, et la jeune femme me salua d'un coup de tête, avant de m'emmener dans la salle. Elle me fit assoir sur une chaise et se met derrière son bureau.

« Mon collègue m'a dit que vous veniez à propos d'un viol... »

J'hocha la tête.

« Est-ce l'homme qui vous a accompagné.
- Pas du tout !
- Je vois... C'est une bonne chose. »

Elle se leva et me demanda de me déshabiller. J'étais mal à l'aise mais obéi. La femme était douce dans ses mouvements pour m'examiner. Une fois sa tâche finie, elle me laissa me rhabiller en pianotant sur son ordinateur. Elle fit imprimer un papier et me le tendit

« Vous devez prendre ça tous les matins jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de cachets.
- Merci... »

Je pris la feuille et la femme me sourit.

« Est-ce que je peux parler à l'homme qui vous accompagne ?
- Euh oui, certainement... »

Je partis vers la porte et l'ouvris. Aventurine tourna la tête et je lui fis signe de venir. Il s'approcha, perplexe, et je l'attendis en dehors de la pièce, fixant la feuille dans mes mains. Je me demande ce qu'elle a à lui dire... La porte s'ouvrit et je regarda Aventurine sortir. Il me chercha du regard et je me leva. Il sourit très légèrement en rentrant.

« On va rentrer, j'irais t'acheter ce dont tu as besoin dans la journée, d'accord ? »

J'hocha la tête et suivis Aventurine jusque dans la chambre. Il se dirigea vers la salle de bain et je jeta un coup d'œil perplexe. J'entendis l'eau couler dans la baignoire, et Aventurine revint.

« Il faut que tu prennes un bon bain, d'accord ? Ça te soulagera un peu... Le corps et l'esprit.
- Merci...
- Je reviens vite. »

Aventurine partit vite de la chambre et je me dirigea vers la salle de bain. Il y avait de la mousse dans l'eau, et je souris légèrement avant de me dévêtir. J'éteins l'eau et plonge avec plaisir dans l'eau. Je souffla de bien être, et jouait doucement avec la mousse. J'attendais tranquillement qu'Aventurine rentre, et fut rassurée de l'entendre rentrer rapidement. À peine la porte fut fermée que ses pas résonnèrent jusque dans la salle de bain.

« (T/P) est-ce que tu v... oula pardon excuse moi ! »

Il recula hors de la salle de bain en se cachant les yeux, et je lâcha un rire.

« Tu peux entrer si tu veux, dis-je, la mousse cache tout.
- Je ne veux pas te gêner... Ce n'est pas urgent. »

Je l'entendis partir dans le "salon" et souris. L'eau était encore bien chaude et je n'avais pas envie de sortir tout de suite.

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Je ne sortis qu'une fois l'eau devenue froide. Aventurine avait déposé une robe légère à l'entrée, et je la mis en savourant la légèreté de celle-ci. Je me sécha les cheveux et rejoignis Aventurine. Je découvrit avec surprise des paquets cadeaux sur la table. Je jeta un regard surpris à Aventurine qui me souris.

« Comment tu te sens ? me demanda-t-il.
- Très bien, merci ! »

Il me souris et je fis le soulagement dans son regard.

« Tu es ravissante dans cette robe. »

Je sentis mes joues chauffer et begaya un remerciement. Il me montra les cadeaux avec la main.

« C'est pour toi.
- Tu n'étais pas obligé...
- C'est une bien maigre compensation contrairement à ce que tu as du endurer... »

Je souris, touchée par son geste, et m'approcha des cadeaux. Il y en avait quatre : un rectangulaire, de la taille de main; un assez gros, vers le rectangulaire aussi; un autre rectangle, qui me faisait penser à un livre; et le dernier était plutôt petit et diforme. J'ouvris le premier, et lâcha un rire léger : c'était un nouveau téléphone. Je me tourna vers Aventurine, un poing sur mes hanches. Celui-ci sourit.

« J'aurais pu me le prendre moi-même tu sais.
- Derien ! »

Nous rigolons et j'ouvris le suivant. C'était un sac, qui pouvait se mettre en bandoulière ou sans le dos. Il était (c/s) et je le trouvais très joli. Je pris le suivant et constata à la première déchirure de papier que c'était bel et bien un livre.

« Je... me suis dit que tu t'ennuyais peut-être, quand je jouais... Tu aimes lire, rassure moi ?
- Je... Je n'ai jamais vraiment lu de livres... Je sais lire hein, mais je n'ai jamais eu de livres à moi. »

Aventurine fit un sourire triste et je mu le résumé du livre. Puis, je le posa pour ouvrir le dernier paquet. Il y avait un portefeuille, un miroir, une petite trousse et des clefs. Je pris les clefs et les montra à Aventurine avec un froncement de sourcils.

« Ce sont les clefs de la chambre, dit-il. Pour que tu puisses sortir et entrer à ta guise. »

Mon cœur se gonfla de joie et je souris avant de déposer mes clefs sur la table. Je pris Aventurine dans mes bras et murmura un merci.

« Derien, (T/P), je suis content que ça te plaise... »

Je le lâcha et partit dans la salle de bain pour mettre quelques produits de beauté dans ma trousse ( baume à lèvre et crème solaire ) avant de mettre ma carte dans le portefeuille. Je glissa le livre dans le sac avec un sourire, et alluma mon téléphone en m'asseyant à côté d'Aventurine.

« Je suis encore ta servante ? »

Aventurine ne répondit pas immédiatement, puis il hocha la tête.

« J'aimerais bien, oui. Ça te dérange ?
- Pas vraiment, non. Vu que je dois juste rester avec toi et te suivre... Ça me convient très bien, même. »

Aventurine sembla rassuré et hocha la tête. Avant, ça m'aurait certainement dérangé de reprendre ce travail. Mais je savais que tant que je restais, Aventurine prendrait soin de moi. Je devais alors rester jusqu'à ce que je n'ai plus de cachets dans ma boîte. Ensuite, je verrais. Peut être que je partirais. Peut être que je resterais. Mais pour l'instant, j'ai besoin de soins. Et Aventurine a besoin de moi, plus que tout... maintenant que je connais ses sentiments. Aventurine finit par se lever et prendre la boîte de cachets.

« Il y en a 45, dedans.
- Autant ?
- Je trouvais justement que c'est peu. Mais ça te fait un peu plus de six semaines. »

Il semblait presque parler à lui même, et j'en étais surprise. Je pris alors mon téléphone dans mes mains et commença à le configurer tranquillement. Aventurine me remit à nouveau son numéro et il hésita un instant sur le nom de contact à mettre. Puis il me rendit mon téléphone, avant de partir dans la salle de bain.

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