⛁ ~ ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟛 ~ ⛁


Ratio m'avait emmené dans sa chambre et m'avait ordonné d'entrer dans la fontaine pour aller chercher Aventurine. Il m'avait assuré qu'il rejoindrait également le rêve. Je me sentais mal à l'aise, mais je me retrouva vite dans ce rêve que j'avais tant visité. Je me demandais comment j'allais pouvoir le retrouver dans ce si vaste espace. C'était pire qu'une aiguille dans une botte de foin. J'aurais voulu crier son nom en courant partout, mais ça aurait fait un peu... bizarre et j'aurais dérangé tout le monde. Alors que je me dirigeais vers le parc, je remarquais qu'il n'y avait strictement personne aux alentours. Bizarre... Je m'avança et vit qu'un combat se déroulait; un combat d'une violence inouïe entre quelques personnes contre... quoi, justement ? On aurait dit un monstre... Le rire de se monstres me transperça le cœur.

« Aventurine... »

Je m'avança et une femme aux longs cheveux violets s'approcha de moi.

« Vous ne devriez pas être ici. Je vais vous raccompagner...
- Non ! Je... Aventurine... Qu'est-ce qu'il a ?
- Comment ça, "qu'est-ce qu'il a" ?
- Pourquoi vous vous battez contre lui ? Et pourquoi il a cette forme ?! »

La jeune femme ne répondit pas, et je leva les yeux vers Aventurine qui se mit à voler. J'essaya de m'approcher mais la jeune femme me prit par le bras.

« Non ! criais-je en me débattant. Aventurine ! »

Il y eu une dechirure dans le ciel, et des milliers de jetons en sortirent. Je repoussa la jeune femme pour courir; Aventurine voulait détruire Penacony.

« AVENTURINE ! Non ! Arrête ! »

Aussitôt, il se figea et je le vis baisser la tête vers moi.

« Arrête ! Tu ne peux pas détruire Penacony ! Tu vas blesser énormément de gens ! »

Les pièces étaient suspendues dans le vide, pouvant tomber à tout moment. Je porta les mains sur mon cœur et continuait à le fixer.

« Je... Je ne sais pas pas pourquoi tu fais ça, mais c'est injuste pour tous ces innocents ! Vous pouvez réglez vos différents d'une autre manière ! »

Petit à petit, les pièces retournèrent dans le ciel, et Aventurine retomba lentement vers le sol. Le petit groupe armé me regardait avec surprise, et je m'avançais vers Aventurine, encore sous cette forme démoniaque. Si je ne l'avais pas entendu, je ne l'aurais pas reconnu. Il posa les pieds au sol et semblait vide. Il posa ses mains sur mes épaules, mais la femme aux longs cheveux violets me fit reculer.

« Il est dangereux, reculez.
- Qu'est-ce que vous allez faire de lui ?
- Le punir pour son acte. »

Je me met devant Aventurine.

« Il n'a encore rien fait.
- S'il vous plaît, reculez.
- Non.
- Je vais devoir employer la manière forte, soupira la femme.
- Allez-y. »

Aussitôt, une femme avec un voile et des cheveux blancs s'approcha de moi avec un sourire.

« Surtout, ne panique pas. »

Elle sortit une arme de nulle part et me l'enfonça en pleine poitrine. J'entendis des cris fuser, avant que je ne me sente disparaître, sans aucune douleur.

J'ouvris brusquement les yeux, et me redressa. Mon cœur battait la chamade. J'avais l'impression de me réveiller d'un affreux cauchemar. Je palpa là où je devais être blessée, mais il n'y avait rien.

« Je n'ai pas envie de voir une jeune femme se tripoter les seins, aussi ravissante soit-elle. »

Je poussa un cri de terreur et recula brusquement. Je vit un homme d'une trentaine d'années, peut être même plus, se tenir devant moi, les bras croisés. Il avait la barbe négligée, et une cravate rouge détachée. Il avait une chemise noir et un veston blanc par dessus. Il me regardait avec des yeux blasés.

« Où est-ce que je suis ? demandais-je. Je... je suis morte ?
- Pas vraiment...
- Pas vraiment ?!
- Théoriquement oui, mais non. »

J'ouvris la bouche, puis la ferma en fonçant les sourcils. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? L'homme me tendit la main.

« Allez, lève-toi... Tu ne vas pas rester éternellement par terre, quand même. »

Je lui prit la main et il me releva sans difficultés. J'observa autour de moi. On dirait un autre endroit de Penacony, mais un peu moins... festif. Plus simple, comme si c'était une zone résidentielle.

« Enchanté, je m'appelle Gallagher, dit l'homme. Et toi ?
- (T/P)...
- Bienvenue dans la zone la plus secrète de Penacony, (T/P)... »

Je soupira. Dans quoi étais-je encore embarqué... ?

« Je suis en vie, rassurez moi ? »

Gallagher lâcha un petit rire.

« Mais oui tu es en vie, ne t'en fais pas pour ça. »

Je souffla de soulagement. Gallagher se mit en marche et je le suivit calmement, une main toujours sur ma poitrine. Cette femme... Pourquoi m'avait-elle poignardée ? Qu'est-ce qu'il allait arriver à Aventurine ? J'espère qu'il va bien... Je frissona au souvenir de sa forme monstrueuse. Comment pouvait-il prendre une telle forme ? Et pourquoi ? J'avais compris pendant mes semaines de travail qu'il faisait partie de la CPI... Avait-il un gadget spécial ? Peut-être punissait-il des criminels ? Ma culpabilité me serra le cœur. J'avais peut être compromis sa mission. Gallagher s'arrêta et se tourna vers moi.

« Mademoiselle a le cœur tourmenté.
- M... Moi ?
- Est-ce que je regarde quelqu'un d'autre ?
- Euh, non...
- Qu'est-ce qu'il te chagrine ? Ton copain t'a largué et tu as essayé de te suicider ?
- Absolument pas. Je n'ai pas de copain et plus de raison de me suicider. »

Gallagher haussa un sourcil, intéressé.

« Oh, ai-je une ancienne suicidaire devant moi ?
- J'ai essayé, oui. Mais je me suis loupé à chaque fois.
- Dans le rêve ?
- Et la réalité, ajoutais-je.
- Eh bien... »

Gallagher me regarda un instant avant de me faire entrer dans un bar.

« Je ne te poserais pas plus de questions, même si je suis curieux, dit-il en me montrant un siège. Cela serait bien mal poli venant d'un inconnu. »

Je le remercia d'un hochement de tête et il s'installa à côté de moi.

« Est-ce que je vais bientôt pouvoir retourner à Penacony ? demandais-je.
- Pourquoi, tu as des choses importantes à faire ?
- Eum... Non, pas vraiment.
- Alors tu ferais mieux de rester là pour rester en sécurité. »

Encore ces mots, rester en sécurité... Qu'est-ce qu'il se passe donc à Penacony... ?

« Penacony est devenu en endroit dangereux ? demandais-je.
- On peut dire ça comme ça, dit Gallagher. Tu pourrais te retrouver au mauvais endroit au mauvais moment... Et ça a sûrement déjà été le cas, pour que tu atterisses ici.
- Si me faire poignarder est "être au mauvais endroit au mauvais moment", je crois que vais m'enfermer au fin fond de l'univers jusqu'à la fin de ma vie. »

Gallagher rigola avant de passer sa main dans ses cheveux.

« Je te rassure, tout va s'arranger. Il suffit juste que tu restes ici quelques temps...
- Mais j'ai quelqu'un à retrouver...
- Je pense que ce quelqu'un peu bien attendre que tout revienne en ordre. Et si cette personne était avec toi au moment où tu t'es fais poignarder... Elle ne devrait pas tarder non plus. »

Immédiatement, je me leva en posant les mains sur la table. Gallagher leva la main pour me dire de me calmer.

« Doucement, l'amie. Ce n'est pas la jungle, ici, tout le monde finit par se connaitre. On saura si ton "quelqu'un" est ici. En attendant, restes-là. »

Je me rassis en poussant un soupir et croisa les bras de mécontentement, ce qui fit sourire Gallagher, à mon plus grand désespoir. Il posa sa tête sur sa main et me regarda droit dans les yeux.

« Et si tu me parlais un peu de toi ? »

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