Plus tard, de retour avec (T/P)...

Combien de temps le voyage avait duré ? Je n'en avais aucune idée, et je m'en contrefichais. Je venais de voir Aventurine. Alors qu'il m'avait promis de venir me chercher. Et il discutait avec des étrangers. Je serrais les poings. La vie était terriblement injuste ! Il m'avait gardé le temps qu'il voulait. Et maintenant, c'était fini. Il avait certainement voulu ce qu'il voulait : une femme qui dépendait de lui car il était le seul gomme à m'avoir donné de l'attention. Et maintenant il me lâchait auprès d'un autre tyran... Et qu'est-ce qu'il allait faire, ensuite ? Me libérer en disant qu'il n'avait pas eu le choix et me donner de l'attention pour espérer que je retombe dans ses bras ? C'était un joueur, un manipulateur. Son tour de passe passe avec son faux air triste était forcément dans son jeu. Une larme coulait sur ma joue. J'étais persuadé qu'il avait besoin de moi, mais il jouait ! Maudis joueur, maudis Aventurine ! La prochaine fois que je te verrais, je te rendrais la monnaie de ta pièce. Jacob m'aggripa brusquement le poignet pour me faire sortir du vaisseau. Immédiatement, le froid m'envahit et me mordit le corps. J'étouffa un gémissement alors que Jacob me guidait dans la neige. J'espérais que la ville n'était pas loin, car je ne savais pas combien de temps je pouvais tenir par ce froid... Et debout avec mes douleur à l'entre-jambe. Je fixais mes pieds qui s'enfoncaient dans la neige, encore et encore. Je vis enfin un sol convenable, et releva la tête, le souffle coupé. Je venais d'entrer dans une forteresse. Jacob ne me laissa pas plus le temps d'admirer les alentours qu'il me tira vers une bâtisse, tout au bout d'une rue.

« Ce midi il y a un invité important, et j'ai hate de lui montrer a quel point tu es obéissante...
- Ne comptez pas sur moi pour faire des cochonneries. »

La phrase était sortie plus rapidement que ma pensée, et je me mordit la langue. J'allais passer un sale quart d'heure... Jacob éclata de rire.

« Tant pis, tu passeras ton repas dans une cage, pauvre chienne ! »

Il ouvrit le porte de la maison et me jeta au sol, avant de partir je ne sais où. Je me redressa en tremblant. J'allais subir la honte de ma vie, j'en étais sûre... En revenant, je le vis traîner une grande cage jusqu'à un coin de la pièce. Il eu l'air de la clipser sur le mur, ou quelque chose comme ça... Il prit par le bras et me traîna au sol, jusqu'à la cage.

« Je te préviens, dit-il, si tu fais n'importe quoi, je trouverais un moyen de t'humilier comme jamais devant cet invité. »

J'hocha la tête, bien que consciente qu'il trouverait de toute façon un moyen de m'humilier. Me mettre dans une cage est déjà à un haut niveau... Jacob referma le grillage et le ferma à clé.

« Tu auras à manger, si tu es sage. »

Puis il partit dans la cuisine, pour préparer le repas. Je me roula en boule et ferma les yeux. Je ne bougerais seulement quand l'invité arrivera...
Et il arriva plus vite que ce que j'aurais pu penser. Jacob partit ouvrir la porte, tout joyeux, et j'écarquilla les yeux en voyant le Dr Ratio. Non, c'est pas possible... J'accrocha mes mains contre le grillage. Je devais lui faire comprendre que j'avais besoin d'aide. Il m'accorda une oeillade en saluant Jacob, avant de s'installer à table, dos à moi. Je posa mon front contre les barreaux. Pourquoi... ? Il m'avait forcément reconnue... J'étais prisonnière dans une cage, c'était pas commun ! Je lâcha un profond soupir. Je n'écoutais même pas, je tentais de me calmer. Ratio n'était pas mon allié. Et au contraire, au vu de comment il m'avait traité au repas mais... Je ne pouvais qu'espérer qu'il soit là pour me sauver. Je fini par relever la tête pour admirer sa jolie chevelure violette. Ceux d'Aventurine sont très différent... Je poussa un nouveau soupir et le regard transperçant de Jacob me fit sursauter. Je baissa les yeux et retira mes mains des barreaux. Ratio finit par se lever, et j'espérais qu'il vienne ouvrir ma cage. Mais Jacob l'accompagnait jusqu'à la porte. Non... Je décida de me rouler en boule. J'étais fichue, fichue. Fichue.
Par chance, Jacob ne m'accorda pas un regard de la journée. Peut-être pensait-il que j'avais compris la leçon, et que je me tenais tranquille. La vérité était que je listais les scénarios où je pouvais m'échapper. Et je n'avais pas besoin d'étaler ma joie ou mon besoin de sortir pour pouvoir faire ça. Mon ventre finit par gargouiller, et je grimaça. Le manque de nourriture commençait à se faire sentir... Quand est-ce qu'il me donnerait enfin à manger ? Je posa mes mains sur mon ventre, avant d'entendre la porte de la grille s'ouvrir. Je ne tournais pas, m'attendant à me faire tirer par les cheveux. Mais il posa quelque chose au sol. Je du me redresser et me tourner vers Jacob. Il venait de déposer une assiette et, par miracle, avec des couverts. Il ferma le grillage et je commença à manger. Heureusement, ce n'était pas mauvais... Je me demanda quelle heure il était et vit à travers la fenêtre que le soleil se couchait. Génial, j'allais enfin pouvoir dormir ! Jacob ne récupéra même pas l'assiette et ne m'accorda pas un regard. Il partit se coucher et je m'allongea encore en boule. Il doit penser que j'ai renoncé à m'échapper... Et tant mieux. Je finis pas céder et plonger dans un sommeil sans rêves...

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« Eh (T/P) réveille-toi. Et vite, j'ai pas toute la journée. »

Je me faisais secouer et me réveilla en sursaut. Je me redressa et cogna ma tête contre une autre. Je poussa un gémissement et l'autre personne se redressa.

« Décidément, les idiots resteront idiots... »

J'ouvris un œil et manqua d'étouffer en voyant que c'était Dr Ratio.

« Allez, lève toi, dit-il. On a pas tout notre temps. »

Il tendis sa main que je pris en tremblant. Il venait vraiment me sauver... ? Il me sortit de la cage et sortit de la maison.

« On doit se dépêcher, si on veut sauver Aventurine.
- Quoi ?
- Aventurine est entrain de mettre Penacony en désordre pour son petit plaisir personel. »

Il me tira par le bras pour qu'on traverse rapidement la ville.

« Enfin, je suppose qu'il y a une raison à tout ça. Mais il va mourir.
- Quoi ?!
- C'est ce qu'il a prévu, en tout cas.
- Mais... pourquoi ?
- Je ne sais pas, (T/P), dit Ratio en observant un instant le ciel. Peut-être... qu'il s'est sentit trop seul dans sa vie.
- On doit l'aider... »

Je regardais droit devant moi, le cœur serré. C'est pour ça qu'il m'a donné à Jacob... Il ne voulait pas que je le voie mourir. Ou alors... Il avait prévu un suicide de grande envergure et ne voulais pas que je sois blessée par sa faute...

« Quel idiot, dis-je.
- Ah, enfin quelqu'un qui partage mon avis. Dis moi, (T/P), est-ce que tu aimes Aventurine ?
- M...moi ? Eh bien... C'est quelqu'un de bien, il m'a sauvé de mon ancien maitre et m'a donné de quoi survivre, en me prenant pour son égal... Il ne m'a jamais fait de mal donc... Oui, je l'aime bien. »

Je jeta un regard à Ratio, qui leva les yeux au ciel en poussant un profond soupir.

« Je parle d'amour, (T/P).
- Hein ? Mais pourquoi je l'aimerais ? »

Ratio resta silencieux et nous sortons de la ville. Pourquoi me demandais-t-il ça ? Il finit par me lâcher le bras, et me jeta un nouveau regard.

« Et si, maintenant, tu avais la possibilité de rejoindre n'importe quelle organisation pour être libre, est-ce que tu abandonnerais Aventurine à son sort ? »

Je resta silencieuse un instant. C'était tentant, de pouvoir être enfin libre... mais... si je pouvais sauver Aventurine, ça serait encore mieux. Je ne l'ai jamais remercié, et je ne pouvais pas le laisser mourir avant de le remercier. Non, enfait, je ne pouvais pas le laisser mourir tout court, c'est inhumain.

« Non, dis-je.
- En aidant Aventurine, est-ce que tu serais prête à redevenir sa servante pour l'épauler à nouveau et faire en sorte qu'il ne soit plus seul ?
- Oui. »

Je n'hésitait pas un seul instant. J'appréciais sa compagnie, et je savais qu'il avait besoin de quelqu'un. Et ça ne me dérangeais pas d'accomplir ce rôle. En tout cas, pour l'instant.