⛁ ~ ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟟 ~ ⛁
Veritas Ratio. Un homme terriblement séduisant au visage fermé. Il était sans aucun doute un grand intellectuel. Le seul regard qui m'avait accordé me traita de tous les types d'imbéciles possible, et j'en fut vexée. Mais il était tellement séduisant que je ne pouvais pas lui en vouloir... Et je ne pouvais pas non plus détacher mon regard de lui. Ce qui énerva très vite Aventurine, d'ailleurs. Alors que je n'écoutait pas un mot de ce qu'ils disaient, je revint à moi lors d'une remarque vexante de Ratio.
« Aventurine, pourrais-tu demander à ta "servante" d'arrêter de me regarder ? Son visage m'énerve au plus haut point. »
Je me redressa, vexée, avant que Aventurine ne puisse dire quoi que ce soit. Je jeta un regard vers lui et remarqua qu'il avait le même regard de quand les gens m'avaient regardés et qu'il avait passé son bras autour de mes épaules... Ratio sembla satisfait et reprit sa discussion comme si de rien était. Je me vengea sur ma viande. Quel type détestable ! Comment on peut être aussi détestable et séduisant à la fois ?! Je finis mon assiette et croisa les bras, furieuse. Je tourna alors la tête pour regarder Aventurine plus en détail. Après tout, si je ne pouvais pas regarder Ratio, Aventurine ne ralerait sans doute pas sur le fait que je l'observe... Je fus surprise de constater à quel point ses yeux étaient hypnotisants. Ils étaient plein de confiance et d'assurance, avec un motif peu commun. Ils brillaient légèrement, et cela était magnifique. Mon regard descendit plus bas sur le coeur de sa chemise. Pourquoi avoir choisit un trou à cet endroit ? Et pourquoi cette forme ? Une idée me traversa, mais je la mit de côté. Non, je suis persuadée qu'il a bon cœur. Puis, il tourna vers moi, et je frissonna.
« (T/P), tu m'écoutes ? demanda Aventurine.
- Oh euh... désolé, j'étais dans mes pensées. Qu'est-ce que vous disiez ?
- Je voulais te demander ton avis sur la situation, mais visiblement, tu n'as rien écouté. »
Il me jeta un regard plein de reproches, et je frissonna. « Tu seras ma deuxieme tête, ma deuxième paire d'yeux. » Et je venais de faillir à mon seul devoir. J'ai peux être un peu trop pris mes aises... C'est ce que sembla également se dire Aventurine.
« Nous auront une petite discussion en rentrant, toi et moi. »
Cependant, j'avais l'impression qu'il n'allait pas simplement discuter avec moi. Ratio se leva, et Aventurine se tourna vers moi dans un soupir.
« Je suis déçu, (T/P). Je pensais qu'avec tout ce que je t'avais donné, tu aurais un peu plus de considération sur le peu de travail que tu as à faire.
- Désolé, dis-je, tête basse. Je pensais que cette conversation ne me concernait pas, alors...
- Aucune des conversations que j'aurais ne te concernera, (T/P), et c'est bien pour ça que je veux que tu écoutes. Enfin bon, soupira-t-il, ce n'est pas grave, je connais Ratio depuis un petit moment donc ce n'étais pas vraiment utile... »
Puis, il posa sa main sur ma joue avec un sourire triste.
« Je ne veux pas utiliser la violence sur toi, tu comprends ? »
J'hocha doucement la tête, toujours perturbée par sa douceur. Puis, sa main descendit vers mon menton, qu'il prit fermement, alors que ses yeux luisaient de colère; ou de malice, c'était dur à deviner.
« Je suis incapable de te faire du mal, (T/P), rentre toi bien ça dans le crâne. Je serais trop inquiet. Alors s'il te plait, fais attention, la prochaine fois. »
Il avait parlé tellement doucement que je n'avais pas prit ça comme une menace. Mais j'hocha la tête, consciente qu'il utiliserait son corps pour me faire obéir, si il le fallait. J'en frissona à l'idée, et il retira sa main de mon menton avant de se lever.
« Allez, rentrons, on a encore ton téléphone à configurer. »
En me levant, je jeta un coup d'œil dans la salle pour tenter d'apercevoir Ratio, et j'étais déçue de ne pas le voir. Il m'avait fait forte impression, malgré son caractère de cochon. J'aurais aimé lui parler en face à face, sans ce stupide statut de servante. Aventurine partit vers l'ascenseur et je le suivis tranquillement. Il ne prononça pas un mot, encore, jusqu'à notre chambre, où il m'avertit qu'il allait prendre une douche. Je resta alors seule, dans le salon, et je termina de configurer mon téléphone. Il semblait avoir oublié de me disputer pour tout à l'heure. Je me tourna quand je l'entendis sortir de la salle de bain, et m'étouffa en voyant Aventurine torse nu. Il avait une serviette autour du cou et avait un pantalon de pyjama. Mon regard resta collé à son torse, et je fus surprise de constater qu'il était bien bâti; mieux que ce que j'aurais pu imaginer. J'étais cependant choquée et outrée qu'il se présente devant moi dans cette tenue. Il du le voir car il éclata de rire.
« Ce n'est pas parce que tu es là que je dois me montrer pudique, tu sais.
- Ça pourrait me déranger.
- Que nenni, ça ne te dérange pas le moindre du monde. »
Je gloussa à l'expression, faisant mine de rien. Effectivement, le voir comme ça ne me dérangeait pas tant que ça... Mais un peu quand même. Il n'avait aucun respect pour la femme innocente que j'étais ! Aventurine s'assit en face de moi.
« Alors, ce téléphone, tu t'en sors ?
- Oui, j'ai terminé de le configurer.
- Parfait, passe le moi, s'il te plait. »
Je lui tendis mon téléphone déverrouillé, et il pianota quelques instants avant de me le rendre.
« J'y ai inscrit mon numéro de téléphone. Comme ça, si on est séparés, tu pourras me contacter. »
Il me sourit doucement, et je ne pu m'empêcher de vérifier qu'il n'avait pas trafiqué quoi que ce soit. Mais il avait simplement ajouté un contact qui portait son nom.
« Tu pourras me prendre en photo ? demanda-t-il.
- Euh... maintenant ? »
Aventurine rigola avant de secouer la tête.
« Je ne suis pas vraiment présentable là, tu ne crois pas ? »
J'haussa les épaules. C'est vrai que ce n'était pas très... recommandable, comme type de photos. Je décida de prendre ma douche demain matin. J'essaierais de me lever tôt pour aller chercher un petit déjeuner à Aventurine; et moi, accessoirement. Je me changea et glissa dans les couvertures avec grand plaisir.
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« C'est pas vrai... »
Me lever tôt... Quelle bonne blague... Aventurine venait de me réveiller doucement. Il avait un visage inquiet, et doublement lorsque j'eu prononcé ces mots. Il resta à côté de moi.
« Tout va bien, (T/P) ? Je n'arrivais pas à te réveiller, j'ai eu peur que...
- Désolé... soufflais-je. J'ai le sommeil lourd. »
Je lâcha un soupir. Pourquoi depuis que je suis ici, je dors énormément ? Le lit est certes très confortable, mais...
« J'ai ramené un petit déjeuner, tu as faim ? »
J'hocha la tête et me dirigea vers le salon en baillant. Aventurine s'assit en face de moi et commença à lire une feuille. Je n'y fis pas plus attention et commença mon repas. Ici, les viennoiseries étaient d'aussi bonne qualité que dans mon ancien manoir, mais savoir que c'était pour moi, et non volé des cuisines me réchauffa le cœur. Je crois que, finalement, j'apprécie être ici. Un doux sourire se dessina sur mes lèvres alors que je continua mon repas. Je me sentais ici presque chez moi et... en sécurité. Étonnement, je savais que je ne risquais pas de me faire aborder par un type chelou. Je savais aussi qu'Aventurine ne me frapperais pas ou ne me ferais pas d'autres violences. Je le savais sincère; il était incapable de me faire du mal. Mais il fallait que, de mon côté, j'arrive à respecter les ordres. Et pour l'instant, ce n'était pas trop ça. Je releva la tête vers Aventurine et mes joues chauffèrent. Il était appuyé sur ma main et me regardait avec un doux sourire. Depuis combien de temps me regardait-il ? À son tour, il se redressa, les joues rosies, et je trouva cela adorable. Une fois mon repas terminé, je fila prendre une douche en essayant d'oublier ce drôle de moment. Je trouvais son comportement un peu étrange. Pourquoi n'a-t-il pas d'autres servantes alors qu'il a l'air terriblement riche ? Il a déboursé une somme faramineuse pour m'acheter, moi, et moi en particulier, et me chouchoute comme un grand frère... Ou un petit ami, comme le disais la vendeuse. Je toussa. Non, tout de même pas.
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