⛁ ~ ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟞 ~ ⛁

J'avais terriblement mal aux jambes. Aventurine jouait au poker depuis des heures, et je me devais de rester debout, immobile à ses côtés. J'étais révulsée de le voir jouer, cela me rappelait trop mon père. Mais Aventurine n'avait pas perdu une seule fois, et remportait d'énormes mises. J'avais plusieurs fois eu le doute sur le fait qu'il trichait, mais je n'avais rien trouvé. Mon seul désir actuellement : m'assoir. Mais Aventurine n'étais pas décidé à s'arrêter, et je me demandais si je n'allais pas simuler un évanouissement. Là, il sera bien obligé de me regarder. En vérité, j'étais aussi vexée qu'il ne m'accorde aucun regard, comme si j'avais cessé d'exister quand il avait commencé à jouer. Seuls ses adversaires me jetaient des regards; certains ne cachaient même pas qu'ils me reluquaient, et d'autres se demandaient certainement ce que je faisait là. Alors que je cherchais une nouvelle activité à faire pour me changer les idées, je remarqua qu'Aventurine avait beaucoup de bagues à sa main gauche, par dessus son gant. Étrange. Elles étaient cependant très jolies. J'haussa un sourcil en voyant qu'il ne portait pas de bague à son annulaire. Voulait-il mettre en avant le fait qu'il n'était pas marié ? Ou chaque bague représentait quelqu'un de cher dans sa vie et qu'il n'avait pas encore de copine ? Peut être jouait-il avec ça pour draguer des filles... Voyons (T/P), qu'est-ce que tu racontes ? C'est juste une question de style, rien à voir avec la drague... Le choc d'un poing sur la table me fit revenir à moi. Un homme pointait furieusement Aventurine du doigt.

« Vous trichez ! C'est inadmissible !
- Mon Maître n'est pas un tricheur, dis-je. Si vous n'avez pas la capacité intellectuelle pour le depasser, ce n'est pas notre problème. »

L'homme serra le poing et lança une série d'injures. Un autre joueur commença à l'embrouiller, et Aventurine se leva.

« Allons-y. »

Il fit demi tour alors que je prenais la malette contenant ses gains. Je le suivis dans les couloirs, contente de pouvoir bouger mes jambes, même si je voulais à tout prix m'assoir.

« Ah, j'ai besoin de marcher un peu, j'ai passé beaucoup de temps assis ! »

Immédiatement, je lâcha une plainte, avant de plaquer ma main sur ma bouche. Aventurine me jeta un regard.

« Ça ne va pas ?
- Si... Si si, désolé.
- Non, ça ne va pas. Qu'est-ce qu'il y a ? »

Je baissa les yeux vers la malette.

« Rien, vraiment. Je vais bien. »

Aventurine plissa mes yeux avant de balayer l'air devant lui avec sa main.

« Soit. J'ai changé d'avis. Allons boire un coup. »

J'allais enfin pouvoir m'assoir ! J'hocha la tête avec joie avant de le suivre vers le bar qui, par chance, ne se trouvait pas loin. En entrant, ce fut avec plaisir que je m'assis à une table. Je ferma un instant mes yeux, savourant cette sensation de bien être. Aventurine partit chercher de quoi boire et resta debout en attendant d'être servit. Il revint quelques minutes plus tard, deux verres de félicitâme à la main. Il les posa sur la table et s'assit, avant de tendre son verre.

« À mes victoires. »

Je prit mon verre et le posa délicatement contre le siens.

« À vos victoires. »

Nous commençons à boire, et tenta d'ignorer le regard d'Aventurine, qui me fixait. Qu'est-ce qu'il voulait ? Que je lui parle ? Je ne savais pas faire la discussion. Puis, il prit enfin la parole.

« De quel genre de produits de beauté as-tu besoin ? Ne fais pas cette tête, je t'avais dis qu'on irait en prendre.
- Eh bien... dis-je avant de reprendre une gorgée. Je ne suis pas habituée à prendre soin de moi, alors la seule chose dont j'ai besoin est une brosse à cheveux. Le reste est déjà dans la chambre.
- Tu ne te maquilles pas ? demanda Aventurine, surpris.
- Non. Je ne pouvais rien m'acheter avant, et je dois dire que je ne voit pas l'intérêt...
- Tu pourrais pourtant souligner quelques beaux traits de ton visage avec un peu de maquillage. »

Il me regardait avec un drôle d'air. Je n'aurais pas su dire quoi exactement, mais... Le premier mot qui me venait à l'esprit était "admiration". Il m'admirait. Mais pas comme de l'adoration. Non, il me regardait comme si j'étais la chose la plus incroyable de l'univers. Je sentis mes joues chauffer.

« Je... peux essayer, si vous voulez. Cela ne me dérange pas. »

Il hocha la tête, satisfait.

« Bien. Tu t'es assez reposé les jambes ? »

J'ouvris légèrement la bouche, surprise. Puis j'hocha la tête. Aventurine se leva et partit payer, alors que je reprenais la malette et que je me levais. Nous sortons du bar et Aventurine m'emmena dans une boutique de maquillage et parfums. Il me regarda.

« Est-ce que je peux te laisser seule un instant ? Prend ton temps, je reviens vite. »

J'écarquillla les yeux en voyant Aventurine sortir au pas de course. Qu'est-ce qu'il lui prend... ? Je fis la moue et commença à regarder tout le maquillage. Je n'y connaissais absolument rien. C'était quoi, ces noms tout bizarre ? Une vendeuse s'approcha de moi avec le sourire.

« Bonsoir ! dit-elle joyeusement. Cherchez vous quelque chose de particulier ?
- Eh bien... pas vraiment, avouais-je. Je n'y connais rien en maquillage et je vous avoue que de l'aide ne sera pas de refus...
- Oh, vous vous essayez au maquillage, alors.
- Oui.
- Pour votre petit-ami ? »

Le rouge me monta aux joues, et je n'osa pas la contredire. Pourquoi elle pense que c'est forcément pour un petit ami ? La vendeuse gloussa légèrement et commença à me présenter les différents maquillages, où il fallait les utiliser, etc. J'en trouvais beaucoup inutile, mais me garda de tout commentaires. Puis, Aventurine rentra enfin dans la boutique. Je remarqua qu'il avait un petit paquet dans sa main. Il s'approcha de nous.

« Alors ? Quelque chose te plait ? »

J'hocha la tête et il sourit, satisfait. La vendeuse partit vers les caisses, pour mon plus grand plaisir. Je pris alors quelques vernis à ongles, rouge à lèvres et mascara. Je resta un moment dans le rayon des parfums. Ils sentaient tous bon, lequel je devais choisir... ? Je sursauta lorsque Aventurine me prit le poignet et me pulverisa un peu de parfum sur le dos de la main, avant de le sentir. Ses yeux brillèrent, et il lâcha ma main.

« Celui là te va à ravir. »

Je porta ma main à mon nez pour sentir, et trouva qu'Aventurine avait raison.

« C'est vrai, il sent très bon ! »

Il prit alors une boîte de parfum et la posa dans le sac avec toutes les affaires. Il m'emmena ensuite au rayon avec les crèmes. Il resta un instant devant, la main caressant son menton. Puis il haussa les épaules

« Tu n'en as pas besoin, tu as une peau éclatante au naturel. »

Il me complimentait avec tellement de naturel que c'était perturbant. Nous nous dirigeons vers la caisse, et Aventurine paya le tout. La vendeuse souriait, et au moment où je pris le sac, elle nous regarda.

« Vous formez un couple formidable ! »

Je me sentis rougir jusqu'aux oreilles, incapable de la contredire à cause de mon manque de repartie de tout à l'heure. Aventurine rigola.

« Merci, haha ! »

Il ne retira son sourire qu'une fois sortis de la boutique, où je vis que ses yeux brillèrent de tristesse. Puis, il releva la tête dans un rire.

« Je me demande bien ce qui lui est passé par la tête, à cette vendeuse !
- Haha, oui, dis-je nerveusement. Les gens sont vraiment bizarre... »

Aventurine se dirigea vers l'hôtel Rêverie et répartit pour transférer nos sacs dans la réalité.

« Nous allons manger dans la réalité, ce soir, et j'aurais un invité.
- D'accord. »

J'étais curieuse de savoir qui était ce fameux invité, et revint à la réalité avec plaisir. Aventurine me rejoint peut de temps après, et récupéra nos sacs. Il me tendit la boîte avec laquelle il était arrivé dans la boutique tout à l'heure.

« C'est pour toi, dit-il.
- V...Vraiment ? »

Il hocha la tête et je prit délicatement la boîte pour l'ouvrir. Je lâcha un souffle de surprise en voyant un téléphone. Je le prit délicatement entre mes mains et regarda la coque (c/c). Je leva les yeux vers Aventurine, surprise.

« Alors, ça te plait ? demanda-t-il.
- Oui, merci beaucoup ! »

Il sourit et me prit délicatement la boîte des mains pour la poser sur la table.

« On pourra faire la configuration en chemin. Si on est en retard, Ratio risque de se fâcher...»

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