Chapitre 35
Thomas et moi arrivons à l'entrée du village. En chemin, nous avons rencontré quelques assassins. J'ai pu les mettre hors d'état de nuire grâce à l'arme que Ryo m'avait donné. Venir jusqu'ici a été un enfer. Tous ces corps, tous ces blessés... C'était affreux à voir. L'odeur du sang planait dans les airs et c'est encore le cas d'ailleurs. Sasha est allée aider les blessés à fuir le village par la forêt, sans forcément passer par l'entrée.
C'est encore mouvementé à l'Ouest du village. Les feux continuent de tout ravager. Les cris continuent de remplir le silence de la nuit. Je regarde par terre et constate les corps d'hommes masqués inconscients, tous blessés aux jambes ou aux bras.
-Ren? Thomas?
On se retourne et voit Ryo accompagné de Clara.
-Où est Kevin, Clara? demande Thomas.
-En sécurité dans la forêt avec Émilie et les autres villageois.
Je soupire de soulagement. Je les observe quelques secondes et remarque leurs blessures.
-Vous êtes blessés!
-Ce n'est que des blessures mineures...
-Mais...
-Ce n'est pas grave Ren, me dit Ryo en souriant pour me rassurer, le plus important pour l'instant c'est d'arrêter les assassins qu'il reste. Tout le monde a pu évacuer le village?
-Il doit sûrement rester quelques survivants, répond Thomas, mais la plupart de ceux qui n'ont pas pu s'enfuir sont morts...
Un silence s'installe. Je sens une fatigue me prendre. Cette soirée a été riche en émotions et en effort, mais ce n'est pas encore fini. J'ai l'impression que ça ne finira jamais... Je repense à cette soirée-là, ma rencontre avec Kyoya. Lui qui rêvait de pouvoir être libre un jour. On ne pourra jamais l'être, c'est impossible pour nous....
Un énorme "boom" retentit dans nos oreilles. Une très grosse explosion... Inquiets, on cherche le lieu d'origine du bruit des yeux. On la repère facilement à cause du grand nuage de fumée provenant de l'Ouest du village.
-Allons voir! nous dit Ryo avant de se mettre à courir.
Nous nous mettons à le suivre, en courant nous aussi. On arrive assez rapidement, après avoir enjambé plusieurs cadavres et quelques objets. Sur les lieux de l'explosion, encore une fois, plusieurs corps en sang s'y trouvent. Ça n'en finit plus. Je tousse un peu, à cause de la poussière. Les responsables de l'explosion, c'est-à-dire les assassins, sont déjà partis. Quant aux blessés, c'est sûrement déjà trop tard pour eux....
D'autres explosions se font entendre. Ils veulent vraiment tout détruire, en profitant d'éliminer les survivants encore présents dans le village. Clara se laisse tomber par terre, en position assise. Elle baisse la tête et lâche un long soupire.
-On a perdu, elle commence. On ne peut plus rien faire pour ce village, c'est trop tard. Au moins ceux qui sont allés se cacher dans la forêt sont sans dangers...
-N'abandonne pas Clara! lui lance Thomas. Si on si met, on peut encore sauver les tous derniers qui ont survéc..
-Laisse tomber Thomas! C'est déjà terminé! Quand ils auront fait exploser le côté Est près du centre du village, ils viendront nous chercher pour finir le travail...
Des larmes se mettent à couler sur son visage. On peut facilement voir le désespoir dans ses yeux.
-Clara...
-On ne peut même pas partir, ça ne servira à rien, le premier ministre finira par nous retrouver! On a perdu, il a gagné... Il est plus fort, on n'y peut rien. Livrons-nous à eux, ça permettra de sauver les autres. Si on meurt, il n'aura aucune raison de leur faire du mal....
Elle réussit à dire ça à travers ses sanglots qui s'intensifient. Je me sens mal pour elle et je la comprends parfaitement. Je pense la même chose...
-Ne dis pas ça! lui crie Ryo. Ce type ne s'arrêtera pas! Une fois qu'il sera sur le trône, crois-moi, ce sera tout le royaume qui en pâtira. Si on veut l'arrêter, c'est maintenant ou jamais!
-Le prince a raison Clara, ajoute Thomas. On comprend ce que tu ressens... Pour dire vrai, je ressens la même chose que toi... Mais on ne peut pas abandonner juste comme ça... Il y a encore une chance de réussir et je refuse de la laisser passer!
-Et qu'est-ce que de pauvres esclaves comme nous peuvent faire?
-Anciens esclaves, précise Thomas.
Elle rit légèrement, un rire assez triste.
-Sommes-nous vraiment libres..., chuchote Clara.
-Nous le sommes Clara, Shiki est mort pour nous assurer cette liberté. Alors s'il te plaît, ne rends pas sa mort inutile.
Après quelques secondes de réflexion, elle essuie ses larmes puis se lève.
-On aurait cru entendre Kyoya!
-Il m'a sûrement influencé! rigole Thomas.
Ryo nous sourit puis nous donne une autre arme à chacun. Je prends le fusils et écarquille les yeux. C'est pas vrai, comment j'ai pu faire ça?! Dans l'émotion, je n'ai pas pensé à lui! Quel idiot! Je me mets à courir, mon arme en main, vers le côté Est près du centre du village.
-Ren, où tu vas?! me crie mon cousin.
-Kyo, j'ai laissé Kyoya là-bas!
Il comprend où je veux en venir. Les assassins se sont diriger là-bas pour finir le travail... Les autres se mettent à me suivre. Pitié, j'espère qu'il a tenu sa promesse. J'espère qu'il est encore vivant!
Narrateur extérieur
Léo, essoufflé, s'appuya sur le mur le temps de reprendre son souffle. Depuis le départ de Ren et du prince, il n'avait fait que se battre contre ces maudits assassins qui avaient la mauvaise habitude de sortir de nul part. Le blond était blessé de partout. Son bras gauche, légèrement amoché, faisait un peu pitié. Il y avait du sang un peu partout sur lui. Pas juste le sien, mais celui de ses ennemis. Contrairement au prince et à son cousin, Léo n'avait pas hésiter à blesser gravement les hommes masqués.
C'était calme, aucun adversaire en vue, pour l'instant. Il s'assit, le temps de profiter de ce bref temps de paix. Il tourna la tête en direction de Kyoya, lui aussi en mauvais état.
-Tu tiens encore le coup? lui demanda le blond, un sourire moqueur aux lèvres.
-Seulement grâce à toi, et à mon instinct de survie.
-Mais oui, c'est ça, dit Léo avec sarcasme.
Un petit silence s'installa avant que Kyoya le brise.
-Pourquoi tu m'aides?
-Je ne sais pas. Peut-être pour avoir l'occasion de me venger de la raclée que tu m'as foutu l'autre fois.
-C'était pour t'empêcher de tuer mon Ren.
-"Mon Ren", comme c'est mignon.
-Tu aimes vraiment le sarcasme, hein?
-Qu'est-ce que tu lui trouves? Il est faible.
-Il est mignon, pas faible. Il est plus fort que tu ne le crois.
-Ça reste à voir.
-Tu verras!
Un autre silence.
-De toute façon, cette raclée comme tu dis, tu l'avais mérité.
-Pourquoi tu ne m'as pas tué ce jour-là?
-J'ai toujours eu envie de le faire, je n'ai sûrement pas eu assez de temps.
-Parle franchement, dis simplement que tu ne veux tuer personne. Tu as eu des occasions de tuer ces assassins mais tu t'es contenté de les blesser.
-Les tuer me reviendrait à me rabaisser à leur niveau.
-Ce n'est qu'une manière de survivre.
Ils entendirent une explosion, une très grande. Elle était loin d'ici, mais l'instinct de Léo lui disait que le danger était proche. Il prit son arme, celui qu'il a volé à un des nombreux cadavres par terre, et la chargea.
-On peut survivre sans tuer.
-Chacun a sa vison des choses. De toute façon, un sale type comme moi n'a rien à perdre.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là?
-Que je ne vais probablement pas vivre jusqu'à demain.
Le blond fit un sourire triste avant de se lever.
-Tes amis, ils sont tous comme toi, trop honnêtes pour tuer ce salaud de premier ministre. Alors, je vais le faire à votre place.
-Léo, est-ce que tu..
-Chut, quelqu'un arrive.
Kyoya se taisa. Il prit lui aussi son arme qu'il avait utilisé pour se défendre. Ne pouvant toujours pas se lever, il la garda près de lui au cas où. Par contre, l'ennemi n'arriva pas par le passage entre les 2 maisons se trouvant devant eux, mais par l'arrière, le chemin qui menait vers la forêt.
-Léo, attention!
Une balle fut tirée. Par chance, Léo l'esquiva puis se tourna pour voir qui avait fait ça.
-Quels bons réflexes.
-Tu es rentré de ta petite balade en forêt, connard?
-Un des assassins que j'ai engagés est venu me dire que le travail était bientôt fini. J'ai voulu voir le dénouement.
L'homme s'avança vers eux, ayant toujours son fusils dans leur direction. L'homme était bel et bien le premier ministre. Il baissa son arme quand les autres assassins arrivèrent, pointant leur fusil vers eux et ayant leur épée ou couteau prêt à être utilisé. Léo et Kyoya étaient maintenant encerclés.
-Maintenant monsieur? demanda le chef des hommes masqués.
-Attendez encore un peu, les derniers vont bientôt arriver.
C'était à ce moment-là que Kyoya comprit de qui il parlait. Les seules personnes qui pourraient courir jusqu'au bout du monde pour venir le sauver....
_____________________
Ok
Ben voilà après 1 mois
._.
Je sais, c'est TROP long pardonnez moi ^^'
Je me sentais pas bien (longue histoire) et enfin bref
1544 mots, environ.
Chapitre un peu bizarre selon moi, je voudrais bien votre avis pour la suite :)
C'était assez bien? Ça reste toujours aussi bon ou?..
En passant je voudrais encore une fois vous remercier de continuer de lire mon histoire :D
Vous m'encouragez à continuer ;)
Merci encore!
On se revoit au prochain chapitre, qui je l'espère sera bientôt 😘
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