Chapitre 22

Narrateur extérieur, pendant ce temps

Un jeune homme marchait dans les corridors du palais royal. Il marchait d'un pas peu déterminé. Il devait aller le voir et franchement, il n'en avait aucune envie. Mais il voulait savoir, il voulait savoir ce qu'il s'était passé là-bas. Il arriva devant la porte de son bureau, ridiculement grand. Pourquoi avoir eu un si grand bureau? Il recevait beaucoup de privilèges de la part du roi. Certes, il était haut gradé mais quand même. Pourquoi le roi lui donnait tant d'attention? C'est louche, il les a toujours trouvé très louche. Cracheraient-ils quelque chose? Il ouvrit la porte sans toquer. Il savait de toute façon qu'il aurait eu la permission de rentrer. Il entra donc. L'homme d'âge mûr leva la tête de ses documents. Le jeune homme se demanda ce que contenait ces documents.

-Hey bien, bonjour prince Ryo, dit l'homme d'âge mûr avec surprise.

Il ne s'attendait pas du tout à la visite du prince Ryo dans son bureau. Celui-ci allait très rarement le voir.

-Bonjour Dorian, dit Ryo d'un ton assez froid.

Il n'aimait pas le premier ministre. Il le trouvait louche et pensait qu'il faisait des choses qui, à son avis, n'était pas légaux. Ryo était sûr qu'il cachait quelque chose. Mais bon, ce n'était pas la seule raison pourquoi il ne l'aimait pas. Sa personnalité était une autre raison. Il faisait semblant d'être le gentil monsieur qui veut le bien du peuple devant les autres, mais était en fait un salaud qui ne pensait qu'à lui et rien qu'à lui. Un égoïste, un menteur et un manipulateur. Le prince l'avait toujours soupçonné de convoiter le trône. C'est peut-être pour ça qu'il est si proche de son père, le roi Marc...

-Toujours aussi froid prince. Que me vaut l'honneur de votre visite?

-Je sais tout. Enfin, presque. Tu es allé chez la famille Ibiki, des esclaves s'étaient échappés et Léo Ibiki est mort en tentant de les arrêter.

-C'est ce qu'on vous a dit?

-C'est ce que vous avez demandé qu'on me dise. Je veux la vérité, toute la vérité.

-Mais c'est la vérité prince.

-Je ne suis pas dupe, ni stupide. Je vous connais.

-Voyons prince..

-Déjà, pourquoi Léo Ibiki a essayé de les arrêter? N'est-ce pas le travail des domestiques de s'occuper des esclaves?

-Il ne faut pas essayer de comprendre ce garçon.

-Je répète ma question. Pourquoi il a essayé de les arrêter?

-Il connaissait particulièrement un des esclaves en fuite.

-Ah bon? En quoi ils se connaissaient? Ils étaient amis?

Le premier ministre soupira, agacé par toutes les questions du prince Ryo. Il comprit qu'il n'abandonnerait pas tant et aussi longtemps qu'il n'aura pas eu ce qu'il voulait, toute la vérité. Vérité que Dorian ne lui dira jamais, évidemment.

-Léo était attiré par lui et voulait empêcher son amour de partir, mentit le premier ministre.

Il riait intérieurement. Ce mensonge était assez ironique. Quant à Ryo, il fut très peu convaincu de sa réponse.

-Bien, si vous refusez de me le dire Dorian, je n'insisterai pas alors.

-Tiens donc, c'est rare que vous abandonniez si vite prince. Vous qui êtes si têtu.

-Parlez avec vous me dégoûte assez, alors je m'arrête là. De toute façon, vous ne ferez que mentir. Autant ne pas perdre mon temps.

Le prince se dirigea vers la porte. Il l'ouvrit mais avant de partir, il se retourna.

-Dorian, savez-vous quel jour on est?

-Non, pas exactement. Il faudrait que je regarde sur le calendrier.

-Je ne parle pas de la date, mais de ce qu'il se passe aujourd'hui.

-Que se passe-t-il donc?

-Comment pouvez-vous oublier une chose pareil?! C'est l'anniversaire de ma tante, la princesse Mira!

Le premier ministre déglutit à l'entende de ce nom. Franchement, il n'avait aucune envie de s'en rappeller. Ça se voyait sur son visage d'ailleurs. Le prince le remarqua.

-Vous savez Dorian, j'ai toujours été proche de tante Mira. Je tenais beaucoup à elle. Je la considérais comme ma mère. Imaginez quand j'ai appris qu'elle a été assassinée. J'ai été détruit et je me suis juré de trouver qui a osé faire une chose pareil.

-Pourquoi me dire tout ça?

-Vous ne l'aviez jamais aimé, pas vrai? Vous avez toujours préféré mon père, sûrement parce que vous vous ressembler. Vous étiez proche et vous l'êtes toujours. Mais maintenant, vous avez plus l'air complice.

-Qu'est-ce que vous insinuez dans tout ça?

-Que vous aviez toutes les raisons pour la tuer.

-Vous m'accusez de son meutre?! Désolé prince, mais je suis innocent.

Le prince eut presque l'envie de rire. Comment pouvait-il autant mentir? Ryo y croyait, il était suspect. Lui et ses différents magouilles.

-Si vous le dites. Ce n'était qu'une hypothèse de toute façon. Je dois y aller, j'ai quelque chose dont je dois m'occuper.

Il ferma la porte et s'en alla. C'était décidé, il fera son enquête personnelle. Il découvrira qui a tué sa tante et son mari, qu'est-ce qu'il était arrivé à leur fils, son cousin, et qui était-il maintenant, qu'est-ce qu'il s'était passé ce jour-là et chez la famille Ibiki, qu'elles sont les magouilles du premier ministre et qu'elle est sa relation avec son père le roi. Oui, Ryo était déterminé. Il allait savoir la vérité et retrouver son cousin...

Fin narrateur extérieur, pendant ce temps

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