Chapitre 15

L'invité du palais est dans le salon principal avec toute la famille Ibiki. Quant à nous, les esclaves et domestiques, on est debout comme des statuts devant les murs à attendre qu'on nous donne un ordre. L'invité est arrivé en limousine, preuve qu'il est très riche. Il serait le premier ministre du royaume. Mais, il y a un ministre dans une monarchie? Je ne sais pas, je ne suis pas allé à l'école....

-Tu veux que je t'explique? me demande Shiki qui est juste à côté de moi.

-Comment tu as deviné que...

-Tu fixes l'invité depuis tantôt et tes sourcils sont froncés. Je l'ai déduit.

-Tu es observateur...

-Haha, c'est vrai.

Il me sourit et je lui rends son sourire. Shiki est quelqu'un de gentil, calme, doux et sage. Il est de bon conseil, un peu comme un grand frère ou un père.

-Notre gouvernement marche ainsi: Il y a un roi, puis un premier ministre, ensuite il y a d'autres ministres qui administrent et dirigent les provinces et finalement il y a les maires de villes.

-Tu en sais beaucoup...

-Je suis allé à l'école.

-Ah bon? Ça fait combien de temps que tu es un esclave?

-2 ans. Moi, Sasha et Thomas, on vivait dans la même ville. J'étais un orphelin et leur parents m'ont accueilli. Ils sont morts d'un accident il y a 3 ans. On s'est retrouvé à la rue et des vendeurs d'esclaves nous ont enlevé et vendu en tant qu'esclave.

-Je vois....

-Mais bon, on au moins on est ensemble, ajoute-il en me souriant.

-Et toi?

-Orphelin, je n'ai jamais connu mes parents et je suis un esclave depuis toujours, depuis que je suis tout petit.

-Ah, mais tu as changé tu sais.

-J'ai changé?

-Oui. Quand je t'ai rencontré, tu ne souriais pratiquement jamais et ton regard était triste, rempli de solitude et désespoir. Mais, ce n'est plus le cas maintenant.

-C'est vrai, j'ai changé....

-C'est à cause de Kyoya?

Je rougis un peu et baisse la tête. Il me fait un sourire victorieux.

-J'ai raison. Tu l'aimes, pas vrai?

Je hoche la tête, complètement gêné.

-Tu lui as dit?

-P-pas encore...

-Tu as l'intention de lui dire?

Bonne question. Est-ce que je veux lui dire? Je ne sais pas. Devrais-je? Je n'en sais rien. Je l'aime, mais lui? Est-ce qu'il m'aime au moins? Et même si c'était le cas, on pourra vraiment être en couple en étant des esclaves?

-J-je ne sais pas....

-Il faudra lui dire un jour, n'aie pas de regret.

-Tu as raison, je lui dirai un jour.

Je frissonne. Cette sensation.... Je lève la tête et remarque que Léo me fixe depuis tout à l'heure. Le même regard que cette après-midi.... Mickael le remarque aussi.

-Léo, dit-il, arrête de le fixer. Écoute la conversation, c'est le premier ministre quand même.

-Qu'il aille se faire foutre.

-Léo! crie maître Raito.

-Vous êtes tous contre moi! Vous êtes chiants! Et puis, je ne fais que le regarder!

-Tu as commencé par le regarder et nous savons comment ça s'est fini.

-Arrr ça va monsieur parfait!

-Léo, cette fois ça suffit!

-Quoi? Qu'est-ce que tu vas me faire encore? Me tuer?

-Léo, tu...

Le premier ministre se met à rire. Tous le monde le regarde étonné.

-La rumeur dit vrai, votre fils n'a pas froid aux yeux! dit-il en rigolant.

-Désolé monsieur le premier ministre, s'excuse maître Raito. Mon fils est instable mentalement, voyez-vous?

-Je ne suis pas instable mentalement!!! crie Léo.

-Calme toi crétin. Et arrête de crier.

-Ferme la blondinette, on t'a pas sonné!

-Léo, stp, calme toi. Tu es en train de t'énerver.

-Mickael a raison, dit leur mère avec une voix noble mais un peu froide. Tu t'énerves mon chéri.

C'est la première fois que j'entends la voix de Morgane.

-Mère, dit Léo, je ne vous ai pas non plus parlé, alors mêlez-vous de ce qui vous regarde.

-Fais attention à comment tu lui parles!

-Toi aussi minus, tais toi.

-Léo, monte dans ta chambre! crie maître Raito.

-Je peux inviter Ren? demande Léo un sourire provoqueur aux lèvres.

Je frissonne à l'entende de mon nom. Il me lance un regard suivit d'un sourire sadique.

-Non! crie encore maître Raito. Maintenant vas t'en je ne veux plus te voir!

-Moi non plus, je ne veux plus vous voir! Allez tous chier!

Il se lève et s'en va, non sans me laisser un dernier regard. Il m'en veut..... Un lourd silence s'installe. Je sens les regards de Kyoya, Thomas, Clara, Sasha, Shiki et même Mickael. Le premier ministre fait un petit rire.

-Vous savez, commence-t-il, le prince est parfois comme ça aussi. Il est têtu en plus.

-Ah bon? demande Maître Raito.

-Oui, ça lui arrive de faire des caprices! continue-t-il en souriant. Mais bon, j'imagine que c'est la crise d'adolescence.

-Hahaha, pour Léo ce n'est pas une crise, mais un problème! se moque Lorie.

-Peut-être, mais j'aime bien son caractère. Il n'a peur de rien.

-Un peu trop même, ajoute Mickael.

La soirée se passe vite. Le premier ministre va rester ici pendant 3 jours. Mais pourquoi un homme aussi haut placé que lui vient-il ici? Bizarre... Enfin, ça ne me concerne pas. Les domestiques nous donnent la permission de rentrer. J'allais le faire, mais l'un d'entre eux me demande d'aller d'abord donner un document à maître Raito. J'exécute alors l'ordre et me dirige vers son bureau. La porte est entre-ouverte et je peux l'entendre discuter avec le premier ministre. Je m'arrête. Je suis curieux, je veux savoir..... Je ne devrais écouter aux portes....

-Bien, dit maître Raito, voilà une partie du problème réglé. Je ne pensais pas que construire une usine près de la frontière allait créer des problèmes territoriaux....

-Haha, et bien vous savez comment le pays voisin peut être compliqué.

-Haha, oui c'est vrai. Mais dites moi, ce n'est pas la seule raison qui vous emmène ici, chez moi, pas vrai?

-Ohhh, vous l'avez deviné? En effet, il y a une autre raison.

-Puis-je savoir qu'elle est cette raison?

-Je ne peux pas vous en dire trop, mais disons que je cherche quelqu'un.

-Quelqu'un? Ici? Un domestique ou un esclave?

-Selon les recherches que j'ai fait, il serait un esclave travaillant pour vous. J'ai réussi à remonter sa trace.

-"Il"? Donc, c'est un homme?

-Ou plutôt un adolescent, mais passons. Je vais y aller.

-Bien, je vous souhaite une bonne nuit.

-Merci, à vous aussi.

Là, ça serait le moment d'entrer. Je toque et la permission m'est donnée. J'entre et dépose le document sur le bureau.

-Pour vous Maître.

-D'accord, tu peux disposer Ren.

Je me penche poliment. Le premier ministre me dévisage. Sûrement à cause de mes cheveux blancs naturels et de mes yeux turquoises, bleu-vert..... Je sors du bureau. Je retourne dans les maisonnettes. J'entre dans ma chambre, Kyoya m'accueille avec un sourire que je lui renvoie. J'éteins la lumière et on se couche. Je me demande encore, qu'elles sont mes origines?......

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Si j'avais su, je ne me l'aurais pas demandé. Si j'avais su, je n'aurais pas été aussi curieux aujourd'hui. Si j'avais su, j'aurais pu.....

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Hé hé hé >:)

Re désolé en avance! :)
Ça approche....

Bref, j'espère que vous avez aimé! x)

Comme d'hab les gens, n'hésitez pas à m'encourager et à laisser votre avis!!! 😉😁

On se revoit au chapitre 16!
Bisous!!!😘😘😘

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