Chapitre 1

La solitude est mon quotidien. La peur est mon quotidien. La souffrance est mon quotidien. La douleur est mon quotidien.

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Le soleil me tape dans les yeux. Comment peut-il faire aussi frais dans la cellule, mais aussi chaud dehors? Oui, je suis dehors. Moi et les autres esclaves, dont Kevin, on est debout sur une espèce de «scène» en bois. J'arrive à me tenir debout. Mes blessures me font moins mal. On peut dire qu'elles sont presque «guéries». Nous sommes en train de se faire vendre dans la vente aux enchères. 3 d'entre sont partis. On est plus que 16. Comme les autres, j'ai des chaînes aux mains et aux chevilles. Kevin, qui est à côté de moi, tremble. Je le comprends. Être là, debout devant une grande foule, à attendre que quelqu'un t'achète comme si tu étais un objet qu'on achète au magasin ou au marché est assez effrayant. Moi aussi au début, quand j'étais petit, je tremblais beaucoup. Parfois, il m'arrivait de commencer à pleurer. Mais lui, il ne pleure pas. Il ne fait que trembler.

Nous sommes plus que 6. Kevin tremble de plus en plus. On va bientôt être vendu, ça ne va pas tarder. Pour être franc, j'espère qu'on ne sera pas vendu ensemble. Je tombe toujours sur des salauds et je ne voudrais pas qu'il aie un tel maître. Je me suis un peu attaché à lui. Son sourire si sincère me fait plus de bien que je ne le pensais. On a passé ces 3 jours à discuter dans la cellule. C'est quelqu'un de gentil, mais innocent. Il a eu la chance de recevoir beaucoup d'amour de ses parents et habitants de son village natale. Je ne sais pas comment il fait pour réussir à sourire malgré ce qu'il lui est arrivé. Tous ceux qu'il aimait se sont fait tués ou ont été vendus en tant qu'esclave. Il doit sûrement tout garder à l'intérieur, un peu comme moi.... Les paroles du vendeur m'ont fait sortir de mes pensées.

-Nous y voilà! 6 esclaves de premier choix! dit-il. Commençons par ce jeune homme!

Il pointe Kevin, qui se fige aussitôt.

-Alors? Quelles sont les offres? continue-t-il.

Plusieurs personnes crient des offres. On entend des "1000 joyaux", "5 000 joyaux", "10 000 joyaux"...... Les prix augmentent vite. On arrive rapidement à 25 000 joyaux.

-80 000 joyaux, pour tous les 6! crie une voix masculine.

Les cris s'arrêtent. Des chuchotements se font entendre. Tout le monde cherche la source de la voix des yeux. Tout le monde veut savoir qui a offert autant d'argent.

-Bon, quelqu'un d'autre? demande le vendeur.

Personne ne dit rien. Aucune autre offre est proposée.

-Et bien, 80 000, 1 fois! 80 000, 2 fois! 80 000, 3 fois! Adjugé! Les 6 esclaves sont vendus à 80 000 joyaux! Qui a fait l'offre?

-Moi!

Tout le monde dirige son regard vers la personne qui a répondu, celle qui nous a acheté, notre nouveau maître. C'est un homme, un homme mûr. Il doit avoir dans la quarantaine. Il a les cheveux bruns et les yeux noisettes. Il a la tête d'un aristocrate. Les aristocrates.... Les experts en saloperies.

-Vous êtes le fameux Raito Ibiki? demande le vendeur.

-Oui, je suis Raito Ibiki.

-Bien, ils sont à vous!

-Merci! Suivez-moi.

Il nous a parlé. On le suit d'un pas hésitant. Kevin tremble encore un peu. On arrive devant une limousine. Il nous désigne la voiture en arrière. Un vielle petite voiture.

-La calèche dans laquelle je devais vous transporter s'est brisée. Alors pour cette fois, je vous autorise à entrer dans la voiture, nous dit-il. C'est la voiture que les domestiques utilisent généralement.

Il entre dans la limousine et nous dans la voiture. On démarre. C'est bizarre. Je suis rarement monté dans une voiture. C'était quand la dernière fois? Ah oui, quand j'avais 10 ans. Seuls les riches, aristocrates et personnes ayant assez d'argent possèdent une ou des voitures, ça coûte cher. Alors, les gens utilisent des calèches ou marchent à pieds. Je regarde les autres esclaves. À part nous, il y a une brune aux yeux verts, une blonde aux yeux dorés, un roux aux yeux bleus et un bruns aux yeux verts. Tiens, la brune et le bruns sont jumeaux. Je remarque aussi que Kevin tremble encore. Qu'est-ce que je peux faire pour le rassurer? Je n'ai jamais vraiment rassurer personne...

-Kevin, lui chuchoté-je. Arrête de trembler, je suis là. Tu es content? On a été vendu ensemble.

Il me sourit et hoche la tête. Enfin un sourire. Dommage, il disparaitra un jour...

-Vous savez c'est qui? demande le brun.

-Hein? demande Kevin.

Moi, je ne dis rien. Je ne préfère pas leur parler. Je ne veux pas trop sympathiser. Sinon, je risque de trop m'attacher à eux. Il y a des chances qu'un jour ils se font tués ou battre, alors je les perdrai. Je ne veux pas souffrir plus que je ne souffre. C'en ai déjà assez. Je dis ça, mais je me suis un peu attaché à Kevin.

-Je demande si vous connaissez ce "Raito Ibiki", répète le brun.

-Non, dit Kevin. Toi?

-Si je vous le demande, c'est que j'en sais rien! dit le brun en rigolant.

En rigolant? Pourquoi rire? On a été vendu et lui il rigole.

-C'est un aristocrate. Il est très riche et connu. Il est propriétaire de plusieurs usines et d'une grande compagnie, la compagnie "Ibiki".

Nous nous retournons tous vers la source de cette douce, petite et faible voix. C'était la blonde. Il a l'air discrète et timide. Sans oublier le fait qu'elle est petite.

-Comment tu sais ça, toi?! demande le brun.

-Beaucoup de monde le sait, répond-elle.

-C'est juste toi qui est sombre idiot, rajoute la brune en souriant.

-T'es cruelle soeurette! dit le brun en souriant.

Je ne comprendrai jamais comment elle, lui et Kevin arrivent à sourire dans ce genre de situation. Moi, j'ai perdu mon sourire et ma joie de vivre il y a longtemps.

-Et est-ce qu'il est gentil? demande Kevin.

-On dit qu'il est sévère, répond la blonde. Et pour sa famille.... Disons qu'on n'a pas eu tant de chances....

Le fait même d'être un esclave n'est pas une chance. Et puis qu'est-ce que je disais? Je tombe toujours sur des salauds.

-Ce n'est pas grave! Ren est là pour moi!

Il tourne la tête et me sourit. Mais vraiment, comment il fait? Je lui renvoie un «sourire».

-Ou..oui, bien sûr..., répondé-je.

-T'as pas l'air sûr de toi! rigola le brun.

-Arrête Thomas, tu déranges, lui reprocha sa soeur.

-T'es pas sympa Sasha! rigola le dénommé Thomas.

Le roux sourit. Je comprends tout de suite que les jumeaux et le roux se connaissent. Au moins, ils ne sont pas complètement seuls. Pour l'instant... La voiture s'arrête. On est arrivé. Et voilà, c'est ici que mes souffrances en tant qu'esclave recommenceront....

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Voilà! C'était le chapitre 1! J'espère que vous avez aimé!😄
N'hésitez pas à m'encourager et à laisser votre avis! 😁😏

Je vous dis à bientôt pour la suite!😁

Bisous!😘😘😘

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