Chapitre 7
Point de vue de Gajeel
Bon sang, ce que j'avais pu mal pioncé putain...
Qu'est-ce qui m'avait pris d'accéder à la requête de cet enfoiré ?! *soupir* Quel idiot ! J'étais un putain d'abruti fini... Maintenant si je revenais sur ma parole, il aurait la confirmation qu'il cherchait tant à obtenir... Il m'avait coincé !
Et voici, inéluctablement, qu'à neuf heure précise, Dayan se pointa tout souriant et fier de lui. Il était plus que prêt et déterminé à réclamer "son du", Lévy. Elle dormait encore mais il n'eut rien voulu savoir, décrétant qu'elle pouvait finir sa nuit dans son lit... à lui.
Tss...
Avec la malice qui était la sienne, cet enfoiré profita de la situation pour enfoncer le bâton. Il se joua de moi dès qu'il en eut l'occasion. À cet effet, il prit Lévy dans ses bras, à même le lit pour l'emmener avec lui. Se faisant, il ne me lâcha pas du regard avec son fichu sourire en coin ; alors que Lévy entourait ses bras autour de son cou pour ne pas tomber. Elle ouvrit à peine les yeux et cala sa tête contre l'épaule du châtain pour retourner à son repos.
Je n'étais pas un enfant. En assistant à cela, j'avais tenté de rester stoïque, totalement impassible devant Dayan mais... Lorsque qu'il lui replaça, derrière l'oreille, une mèche de cheveux qu'elle avait "soit disant" devant les yeux ; je dûs détourner le regard pour ne pas me jeter sur lui.
Tsah !
Quel enfoiré putain !
*soupir*
Franchement...
Franchement, je ne me savais pas si facilement irritable. Enfin... Si possessif. J'avais envie de lui foutre mon poing dans la gueule. De lui refaire le portrait, en cognant son visage contre toutes les surfaces dures et contondante que je pourrais trouver. Il m'était si difficile de me contenir pour si peu...
Les choses allaient-elles être toujours ainsi ? Allais-je constamment me mettre à bouillonner à la moindre provocation ?
Tss... Quel enfer !
Si c'était ça l'amour, ça promettait d'être sacrément embêtant...
Le plus énervant dans l'attitude de Dayan était qu'il cherchait à me faire réagir, tout en restant assez subtile pour ne pas éveiller les soupçons de Lévy à son égard. Il faisait en sorte qu'elle ne remarque rien. Tss... Il était fidèle à lui même. Évidemment, ce fumier n'aurait pas pris le risque de se monter sous son variable jour, devant elle. Non jamais, pas avant de pouvoir y trouver son intérêt du moins.
Quel enfoiré, putain.
C'est frustré et particulièrement retissant, pour ne pas dire entièrement contre, que je lui laissais Lévy pour la journée. Une journée toute entière... Une putain de journée entière. Ça allait être longtemps.
Lévy émergeait tout juste de son sommeil ; pourtant elle avait fait savoir son enthousiasme d'être autorisée à rester avec le châtain. Elle semblait si heureuse de pouvoir passer du temps avec lui que je fus complètement relégué au second plan. Mon cœur s'était serré en la voyant autant se réjouir de pouvoir s'éloigner de moi.
Peut-être, aurais-je du dire, tout haut, ce que je pensais tout bas à cet instant là ?
Haha...
Non,
Jamais je ne l'aurais fait. Puis tout le mal que je m'étais donner hier soir n'aurait servi à rien.
À la place, je les avais laissé partir tout en espérant, de tout cœur, qu'ils passeraient un moment atroce emsemble et que Lévy demanderait à ne plus le revoir. Pourtant... Pourtant, je savais que ça n'arriverait pas. Je savais bien que c'était tout le contraire qui risquait de se produire. Et là encore... Là encore s'était un énième coup au moral.
Je venais à peine de me réveiller que j'étais déjà fatigué et lassé de cette putain de journée.
J'étais franchement dégouté. J'en voulais à mon frère d'armes, d'autant lui plaire. Je lui en voulais à elle, de ne pas se rendre compte des intentions de Dayan et de qui il était vraiment. Je m'en voulais à moi-même, de les laisser ensemble par peur d'assumer ouvertement mes sentiments.
J'avais bien conscience de m'aventurer sur un terrain glissant et accidenté. Je ne savais même pas si je parviendrai à poursivre cette voie jusqu'au bout. Pour être franc, je ne me pensais pas capable de contenir, indéfiniment, tout les sentiments résultantes de cette situation. J'avais conscience que cette histoire me coûterait dans tout les cas possibles et imaginables. Cependant, je comptais bien m'en sortir. De toute façon, je n'avais pas le choix ; il en allait de mon avenir entant que Phantom Lord et prince. Je dirais même entant que roi et empereur.
Cela dit... Quelque chose me préoccupait bien plus encore que mon avenir. C'est hier soir que tout débuta. Hier soir, cette peur s'était installée et avait très rapidement évolué en angoisse.
J'en avais presque pas dormi, malgré tout mes efforts. Ça me terrifiait...
J'avais tellement peur de ce que je pouvais faire par jalousie. J'avais peur des réactions que je pouvais avoir, des actes que je pouvais poser, des mots que je pouvais prononcer. J'avais peur de moi. J'avais l'impression de garder, au dedans de moi, une bête enragé qui pouvait s'échapper à tout moment. Une bête féroce qui ne demandait qu'à être libéré, qu'à reprendre sa place. C'était comme un dragon piègeait, juste là, à l'intérieur de moi. J'avais l'impression de lutter contre moi-même, contre ma nature profonde. Et cela ne pouvait que mal se terminer. Nul besoin d'être un érudit ou un savant pour comprendre cela.
Un profond sentiment de malaise s'était emparé de moi. Je me sentais comme pris au piège dans ma propre chair. Il n'y avait pas pire sensation. J'observais mes mains sans les reconnaître. Enfin... C'était difficile à décrire. C'était comme si le poids des atrocités que j'avais commis me revenait en pleine face. Comme si tout le sang que j'avais fait couler réclamait vengeance. Je me sentais comme le pire des hommes, si sal et honteux... Si indigne d'elle, si indigne de mes sentiments...
Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? C'était quoi ces sentiments ? Ils étaient si... horriblement désagréable !
Ah je vois... Haha, c'est donc ça, la culpabilité et le remords ?...
Bon sang, pourquoi maintenant !
Pourquoi tout court ?...
Je me sentais mal... Si mal...
Il y avait clairement quelque chose qui ne tournait plus rond chez moi. Mes soupçons se confirmaient. J'étais bel et bien victime de la malédiction du guerrier.
Je m'inquiétais vraiment pour l'avenir...
Rahhh ! Quelle plaie ! Pourquoi ressentais-je ce que je ressentais pour elle ?! Pourquoi avait-il fallu que ça m'arrive à moi ? Moi, Gajeel Redfox, l'homme sans cœur, ni état d'âme que j'étais, le parfait candidat au trône du plus grand conquérant.
Bon sang...
C'était si perturbant...
Si troublant de réaliser que-...
Mon cœur se mit à battre la chamade à cette pensée tabou. Rah ! Cette satanée princesse me rendait fou ! Carrément fou et tout... Tout chose.
Putain quel enfer !
Jusqu'à présent, j'étais en paix avec moi-même, avec qui j'étais et ce que je faisais. J'avais finis par accepter que j'étais devenu un monstre, de la pire espèce et ça me convenait parfaitement. J'en étais même fier ; car cela entrait en parfaite adéquation avec mon enseignement de phantom lord. Je m'orgueillissais de ce que j'étais devenu le plus violent et sanguinaire d'entre eux tous.
L'environnement dans lequel j'avais évolué avait finit par faire partie de moi et c'était très bien ainsi. Il me fallait au moins ça, pour devenir l'homme craint et respecter que j'étais aujourd'hui. Mais voilà... À cause de ce point précis, à cause de celui que j'étais, je risquais de commettre inéluctablement l'impardonable.
Je me voyais déjà commettre l'impensable. Mon cœur battait douloureuse dans ma poitrine, alors que je me voyais frappant Lévy dans un excès de colère et jalousie. Je me vis ensuite l'immobilier, pour mieux profiter d'elle ; la forçant à avoir un rapport sexuel avec moi. Elle pleurait à chaudes larmes, me suppliant d'arrêter. Tandis que je percistais à faire mes vas et viens, malgré le sang et ses cris de douleurs.
...
Bon sang...
Bien que tout cela n'était qu'en pensée et entièrement fictif, je me sentais véritablement mal pour ces actions, pour mon attitude. Ma poitrine me brûlait ; j'avais l'impression que mon cœur allait explorer. C'était atroce. C'était beaucoup trop intense pour moi. Si j'avais pu fuir de mon propre corps afin de ne plus ressentir cela ; je l'aurais fait sans hésiter.
Je me sentais nauséeux, ma gorge était nouée et mon estomac l'était tout autant. Je me sentais si mal à l'intérieur de moi. Je voulais que ça s'arrête. Vraiment... Je ne voulais pas me sentir comme ça, me sentir aussi sensible, aussi faible, aussi vulnérable...
Si seulement je savais comment faire taire ce mal-être intense et profond, ce mal-être qui prenait de plus en plus de place au-dedans de moi, au fil des secondes... Si seulement je pouvais annuler mes sentiments, ou remonter le temps pour n'avoir jamais rencontré la source de tout ça... Si seulement...
Si seulement...
Ma respiration s'emballa. J'étais pris dans mon angoisse. Qu'est-ce que je devais faire ? Puis je pouvais lui faire hypothétiquement tellement de mauvaises choses... Tellement de mal...
Cette pensée me tourmentait de plus en plus. J'étais si inquiet, si irrationnellement soucieux à ce sujet... D'autant plus, que j'étais passé maître dans l'art de ne plus savoir me contrôler, ou pouvoir intérioriser et garder sous scellé ce qui se passait à l'intérieur de moi. Que ce soit pour mon énervement, ma tristesse, ma frustration, ou mon désire pour elle ; Lévy risquait d'en pâtir.
J'étais comme un enfant. Et me connaissant, je finirais, tôt ou tard, par perdre toute lucidité et la faire énormément souffrir. Enfin... Plus que ce que je lui avais déjà fait subir... C'était, là, d'ailleurs la seule chose que je savais faire la concernant.
Alors comment ne pas redouter cet instant ?
...
Je m'effrayais moi-même. Je me dégoûtais aussi. Tout était embrouillé dans ma tête. Tout était si... Trouble. Je n'étais plus sûr des choses évidentes. Je ne savais plus... Qu'était-il bon de faire, déjà ? De quoi devais-je me réjouir ?
Faire preuve de violence par exemple ; pourquoi ne trouvais-je plus cela aussi exaltant, avec le recule ? Enfin... Ça avait perdu de son intérêt. Pourtant... C'était ce que je préférais, non ? Maltraiter et humilier, n'était-ce pas là ce que j'aimais faire par déçu tout, non ? Moi le prince sanglant, connu et craint par delà même les frontières du royaume. Alors pourquoi ?
Pourquoi avais-je l'impression de parler d'un autre ? Pourquoi je ne me reconnais plus dans ces descriptions ?...
Bon sang... Quand je pense qu'il ne m'avait fallu qu'une soirée pour en arriver là...
C'était tellement singulier.
Ma tête avait parfaitement conscience de qui j'étais mais... Je ne me retrouvais pas dans ces descriptions, qui sortait pourtant de ma propre bouche. C'était si étrange. Un peu comme si... j'essayais de m'auto-persuader d'être celui que je décrivais ? Cette sensation étrange était, curieument, très persistante. Je ne parvenais pas à m'en détacher. Ce qui n'avait aucun sens car j'étais déjà cet homme. J'étais le prince Gajeel, l'impitoyable prince guerrier. Je l'avais prouvé à maintes reprises par mes actions et mes choix. Et je le prouverais encore longtemps car j'étais cet homme.
Alors bon... il ne servait à rien de se prendre la tête pour cela, n'est-ce pas ? Cette étrange sensation finirait par se dissiper et me passer.
En revanche, je devais trouver une solution. Je ne voulais pas perdre le contrôle. Ça ne devait, sous aucun prétexte, arriver. Je ne voulais plus faire de mal à Lévy. Plus jamais... Je lui en avait déjà bien assez fait. Je ne voulais pas non plus décevoir le maître. Hélas, mes deux désirs entrait en contradiction. Je m'exasperais moi-même d'être incapable de me prononcer et choisir. Naturellement, je voulais me ranger du côté de mon maître mais mes sentiments me trahissaient et m'en empêchaient.
Mais voilà, si je ne faisais rien ; je décevrai assurément mon maître, en plus de faire souffrir Lévy. Le temps où je me retournerai contre elle, limite pour la faire mourir ; afin de rester juste aux yeux de la guilde, arriverait sans aucun doute si la nature de mes sentiments était découverte.
Lévy devra alors mourir ; elle qui mettait toute mon existence en péril et me faisait me sentir si mal, si en colère, si jaloux et envieux, moi le prince élu, le futur empereur de ce monde.
Je me savais incapable de lutter contre ce monstre à l'intérieur de moi. J'étais déjà épuisé de devoir le contenir, depuis quelques temps. Alors de là à l'éliminer...
Prétendre pouvoir y parvenir relevait de la présomption. Je dirais même de la folie. J'avais beau être arrogant et orgueilleux, je n'étais pas présomptueux, ni fou.
Toutefois, je n'abandonnais pas le combat. Cependant, il ne servait à rien de se fatiguer à mener une bataille perdue d'avance. Il valait mieux s'employer à trouver une alternative de combat viable, pour se donner une chance d'inverser la tendance. C'était le beaba de la stratégie guerrière et elle s'appliquait parfaitement à la situation.
Après mûre réflexion ; l'alternative que je cherchais tant s'imposa à moi, d'elle-même.
Il était dans mon intérêt de côtoyer d'autres femmes. Mieux encore, il était dans mon intérêt d'utiliser chacune d'entre elles pour atténuer les effets de la jalousie. L'amour du sexe n'était pas vraiment ce qui m'animait mais combiné à ma passion de l'entraînement ; il allait devenir mon plus proche allié dans cette démarche de survie. Et avec un peu de chance, je parviendrais peut-être à noyer mes sentiments, voir même les oublier. Et Dayan me lâcherait la grappe.
Bon, peut-être pas les oublier.
Mais les atténuer, ne serait-ce qu'un peu, serait déjà une grande avancée. Bien que l'idée de me rapprocher d'une autre me débectait ; il s'agissait pourtant de la meilleure alternative qui s'offrait à moi.
Assis au bort du lit, j'étais plongé dans une réflexion intense. Je me demandais comment allais-je procéder, avec qui, pendant combien de temps, et j'en passe. Par ailleurs, je n'entendis point l'arrivée du maître José dans mes appartements. Bien heureusement, je pensais dans ma tête. Sans cela, il aurait tout su ! Imaginez seulement.
Le maître:-《 Eh bien, à quoi penses-tu si fortement ? 》
J'eus un léger sursaut en l'appercevant. Sursaut que je fis passer pour un étirement.
Moi:-《 Ça fait longtemps que vous êtes là, à m'observer ? 》
Le maître:-《 Eh bien... je le suis depuis bien assez de temps pour dire que quelque chose te préoccupe. 》
Il vint s'assoir près de moi.
Le maître:-《 Dit moi donc ce qui te tracasse Gajeel ? 》
Le regard qu'il m'adressait avait quelque chose de... vicieux ? Je dirais même presque malvaillant... C'était bien la première fois que je le percevais de la sorte.
Moi:-《 Euh- Eh bien... 》
La possibilité de lui dire la vérité s'offrait à moi. Mais... Chaque parcelle de mon corps me hurlait de ne pas le faire. De tout façon, je lui avais déjà menti... Le point de non retour avait déjà été franchit. Tout lui avouer maintenant n'était, en réalité, même plus envisageable.
Le maître:-《 Oui ? 》
Moi:-《 Eh bien je me demandais comment allons-y nous prendre les terres les plus à l'Est. Leur armée est très puissante et prend la tête de leur roi, je ne le craint, ne sera pas chose aisé. 》
Il éclata de rire, en me tapant l'épaule vigoureusement.
Le maître:-《 Ce genre de réflexions te ressemble bien. *sourit* Et c'est pour cette raison que tu deviendra le premier empereur de ce continent ! 》
Je me forçai à lui sourire.
Moi:-《 Oui, avec vous à mes côtés ; le monde n'aura pas d'autre choix que de s'incliner devant moi. 》
J'avais prononcé ces mots en même temps que le maître. Et au lieu de renforcer ma détermination, comme à chaque fois, pour attendre cet objectif ; c'est ce malaise envers mon mentor qui en fut renforcé.
Avait-il toujours semblé aussi... duplice ?
Non- !
Bien-sûr que non...
À quoi pensais-je ?...
Par tout les dieux, que m'arrivait-il bon sang... Je n'étais tout de même pas entrain de me méfier de lui, si ?
Non, bien-sûr que non.
Le maître était la personne la plus fiable que je pouvais trouver, dans tout le royaume. La douceur ne faisait pas partie de ses qualités, certes, mais la loyauté elle si. Il s'agissait même de sa plus grande valeur. Le maître était un homme entièrement dévoué à sa patrie. Il était prêt à tout pour elle et avait déjà fait énormément de sacrifices, pour préserver la paix et assurer la prospérité de cette dernière.
Puis même sans cela, je lui devais tout. Il m'avait élevé. Si j'étais celui que j'étais aujourd'hui ; c'était uniquement grâce à lui. Sans son intervention, mes détraqueurs auraient eu raison de moi, dès l'enfance. Je ne serais sûrement même plus en vie à l'heure qu'il est.
L'éventualité qu'il soit malintentionné ou malveillant était totalement absurde. J'avais une confiance et une loyauté aveugle envers lui. En plus d'une dette de reconnaissance de vie, éternelle. C'était ainsi et ça le restera toujours. Il était hors de question que la confusion, du à mes sentiments, affecte cela ! Malédiction ou non ; j'étais un phantom lord, merde !
...
Du calme.
Nul besoin de perdre son sang froid. Ce malaise pouvait s'expliquer très simplement. Il me fallait juste un peu réfléchir pour cela.
Je devais être méthodique.
La présence du maître créait un malaise chez moi. Mais ce dernier n'était aucunement une menace et ne le sera jamais. Alors ce malaise venait logiquement de...? De...?
Rah ! Mais d'où ?! Qu'est-ce que ça pourrait bien être ?...
Le maître:-《 Gajeel tu m'écoutes ? Tu reverra les stratégies de guerres plus tard ! Dis moi où se trouve cette misérable esclave ? 》
Misérable esclave ?
Moi:-《 Vous voulez dire- *panique* ma prostitué ? 》
Je déglutissais, en soupirant intérieurement de soulagement ; tandis que le maître riait aux éclats. Quel abrutis je faisais... J'avais failli reprendre le maître dans sa façon de nommé Lévy. Une chance que je sus me rattraper sans interpeller son attention. Je venais d'éviter, de justesse, un scénario catastrophe.
Après avoir repris son souffle, il formula à nouveau sa question, en insistant bien étrangement. Il était décidément bien déterminé à obtenir une réponse.
Moi:-《 Avec Dayan. 》
Une réponse courte était synonyme de sécurité. Je ne risquais pas de trop en dire ainsi ou dévoiler quoi que ce soit.
Le maître:-《 Avec Dayan ? *sourit* Je vois. 》
C'était quoi cette réponse ? Et ce sourire ? Bon sang... voilà que ce malaise envers le maître revenait au galop-
Un instant.
Ah... C'était donc ça !
Je comprenais mieux à présent. La raison pour laquelle je me sentais ainsi était dû au rapport qu'avait le maître vis-à-vis de la crevette.
C'était lui qui avait envoyé Dayan pour la séduire. C'était lui qui était à l'origine du ressentiment, nouvellement éprouvé, envers mon ami d'enfance, si cher à mon cœur. Il était à l'origine de cette fissure probablement irréversible dans notre amitié. Et enfin, il n'avait aucun égard pour la femme que j'affectionnais. Il la voyait comme une moins que rien. Une simple chose destinée à être utilisée jusqu'à l'épuisement.
Je ne m'étais pas penché sur la question mais le résultat était là. Cela me dérangeait bien plus que je ne l'aurais imaginé. Apparemment, au point de créer ce malaise récurant, en sa présence.
*soupire*
Quel galère...
Rien n'allait. Entre mentir à l'homme que j'estimais le plus et blesser mes sentiments pour essayer de garder la face... C'était encore et toujours la même rengaine. La culpabilité me bouffait à petit feu. Cette situation se dégradait et perdurait depuis bien trop longtemps ; elle ne pouvait continuer ainsi indéfiniment. Une fois encore, j'en arrivais à la même conclusion ; je devais trouver une solution. L'urgence de la tâche se faisait sentir.
Le maître:-《 Bien, entrons dans le vif du sujet. Si je suis venu, c'est pour te confier une mission. Cette mission est capitale et impératif. 》
Je me demandais que pouvait bien être cette mission. En vu des mots codés utilisés, rares étaient les fois où le maître était si catégorique au sujet de la réussite d'une mission. Lorsque ces dernières étaient si importantes, il préférait s'en occuper personnellement ; pour s'assurer de leurs réussites. Le maître était un grand adeptes du "On n'est jamais mieux servi que par soi-même".
Le maître:-《 L'objectif est Yovann Forger. Ta cible sera donc Victoria Forger, plus connue sous le nom de La Duchesse pourpre. Il s'agit de l'enfant unique de notre homme. 》
Tiens tiens, quelle surprise ~
Je ne savais pas qu'il avait une fille, ou devrais-je dire un talon d'Achille.
Yovann Forger était l'un des hommes les plus influant de ce siècle. Il avait la main mise sur l'entièreté du petit peuple ; en plus de contrôler une bonne partie des trafics illégaux qui avaient lui sur le continent. La plupart des sujets ne se doutaient même pas de quelles genres d'atrocités il orchestrait dans l'ombre. Braconnage, trafic d'humain, vente d'organes, prostitution, meurtre, enlèvement, combat clandestins, vole, arnaques ; il touchait à tout. Pourtant, il s'agissait d'un héro aux yeux de tous ; un homme très charitable et aimable. Rare étaient ceux qui connaissaient la vérité à son propos. Le souverain même l'ignorait jusqu'à récemment. Mais une chose était sûre Makarof, lui, le savait bien avant que cela ne s'apprenne.
Bien qu'il n'eut été né noble ; le roi, poussé par un conseiller, qui était sûrement Makarof, l'avait anobli afin d'espérer entretenir une bonne entente avec lui. Le nombre d'adeptes que comptait la maison Forger était trois fois supérieur au deux principales, Phantom Lord et Fairy Tail. Bien qu'essentiellement composée de roturiers et de simples d'esprits, illettrés refusants toutes formes d'éducations ; ses adeptes lui étaient plus fidèles encore que le serait la garde royale au roi.
C'était pour dire...
Ils ne juraient littéralement que par lui. À lui seul, Yovann Forger, pouvait déclencher un soulèvement de l'ordre établi, d'une seule parole. À mes yeux, il n'y avait pas plus dangereux pour la couronne que ce genre d'individu. Néanmoins, aucune mesure n'avait été prise par le roi.
À vrai dire, je trouvais mon géniteur complètement inconscient. Il était clair que cet homme devait mourir. Oui, lui et ses plus fidèles adeptes, ainsi que tout leurs proches. Autrement, le royaume continuerait d'être en péril. Ce dernier l'était tant qu'ils étaient encore tous en vie et le restera jusqu'au jour de leurs morts.
Mais bien évidemment, Makarof était parvenu à dissuader le roi d'organiser leurs assassinats. Le comble était qu'il avait encouragé à l'anoblissement cet homme et que le souverain le fit sans plus s'en inquiéter. Ils lui donnèrent un titre de noblesse, des terres et même la possibilité de s'exprimer à la cour. Le plan de ce vieux perfide allait de bon train, mais heureusement le maître était là pour lui tenir tête.
Par peur des représailles, le roi avait préféré brosser Forger dans le sens du poil. Et maintenant que ses resources étaient plus importantes, grâce à l'intervention de Makarof ; ce dernier pouvait plus facilement encore mener une révolte. La bêtise du roi nous avait conduit à une situation bien délicate. Le pire était qu'il ne le voyait même pas. Makarof le manipulait à sa guise. C'était si affligeant... Ce veinard de nain me dégoûtait. Quant à mon géniteur... Je n'avais même pas les mots pour exprimer l'aberrance de ma déception.
Si avoir donné plus de pouvoir à Forger n'était pas de l'inconscient totale, doublé de bêtises pur, triplé d'une incompétence flagrante à diriger correctement ; alors moi je ne ressentais rien pour cette crevette de princesse.
Tss...
Quelle plaie ce roi.
Vivement le jour de mon couronnement. Je reprendrais ce royaume d'une main de fer. Ce genre d'impaire ne se reproduira plus sous mon règne. Et le peuple tout entier n'obeira qu'à moi, sans aucune distinction ou exception.
Moi:-《 Nous allons enfin nous occuper du cas de Forger et l'éliminer pour de bon ? 》
Le maître:-《 Oui. *sourit* Il est grand temps d'écarter toute menace. 》
À cet instant, j'oubliais mes luttes intérieures ; pour entièrement me focaliser sur cette mission de la plus haute importance. Je ne savais pas encore comment nous allions procéder mais une chose était certaine ; le royaume serait hors de danger à la fin de tout cela.
Moi:-《 Dites et j'accomplirai la tâche qui me sera assignée maître. 》
C'est au garde-à-vous et avec le plus grand sérieux que j'avais dit cela.
Moi:-《 Gloire au royaume d'acier ! 》
Maître José me souria.
Le Maître:-《 Nous allons utiliser sa fille pour l'atteindre lui. 》
Moi:-《 Bien. 》
Autrement dit : nous allions l'enlever, pour ensuite la torturer et enfin la tuer, une fois que nous aurions obtenu ce que nous voulions.
Il s'agissait d'un principe de base, cruel mais très efficace. Cette jeune femme n'avait rien faire mais elle était sur le point de vivre un enfer, pour que nous puissions atteindre son père. Et honnêtement, cela m'était complètement égal qu'elle doive passer par là. Franchement, cela me rassurait grandement ; la malédiction avait ses limites. Elle ne pouvait pas me forcer à trahir le maître, plus que je ne l'avais déjà fait avec mes mensonges. Mon devoir de Phantom lord n'allait pas être affecté. Quel soulagement.
Le maître:-《 C'est pour quoi tu vas l'épouser. 》
Je loupai un bâtiment de cœur.
Moi:-《 Pardon ?! 》
J'avais forcément mal entendu.
Le maître:-《 Tu m'as très bien compris. 》
Moi:-《 Mais pourquoi devrais-je ?! 》
Il soupira en remuant la tête.
Le maître:-《 Gajeel, Gajeel, Gajeel... Calme toi un peu... 》
Moi:-《 Mais comment puis-je lorsque vous me demandez d'épouser la fille de cet homme ? Ou juste d'épouser quelqu'un après m'avoir dit de rejeter toutes les prétendentes qui me seraient présentées ?! 》
J'étais dans l'incompréhension la plus totale. Ça s'entendait dans ma voix. Et se voyait très probablement aussi. Tandis que je cherchais frénétiquement une explication à tout cela, les mots que Dayan avait prononcé, hier soir, me revinrent en tête comme un éclair. Aussitôt, j'eus un long soupire suivi d'un juron.
Dayan n'avait donc pas dit cela pour simplement me déstabiliser et me forcer à réagir ; le maître m'avait, bel et bien, choisi une partenaire.
...
Ça me la foutait mal. J'en étais carrément révolté, d'autant plus que je n'avais pas d'autre choix que d'accepter. On parlait de Forger. C'était une mission d'une importance capitale.
*soupire*
Bordel mais il n'y avait pas d'autres solutions ?! En quoi épouser la fille de ce type allait nous aider à l'éliminer ?!
Putain mais pourquoi le maître me confiait une mission du genre ?! D'ailleurs depuis quand il était devenu conseiller matrimonial ?!
...
Bon...
Calmons nous...
Je devais me faire à l'évidence ; avant Lévy, ça ne m'aurait posé aucun problème de devoir épouser une femme en particulier à la demande du maître. Je le savais au fond de moi. Si j'étais si surpris, embêté et révolté ; c'était à cause de ce que je ressentais pour elle.
Fait chier !
Finalement... Finalement la malédiction avait plus d'ampleur sur moi que je ne l'imaginais. Elle pouvait affecter mon devoir de Phantom Lord, aussi important soit il. Bon sang...
C'était le début de la fin pour moi.
Je devais ce loup, incapable de faire ce pour quoi il était né. C'était exactement comme dans l'histoire...
Moi:-《 Sauf votre respect maître, je n'épouserai pas cette femme ; je refuse de- 》
Le maître:-《 Réfléchis bien à deux fois avant de prononcer ces mots. 》
Il m'avait coupé pour me mettre en garde d'une voix glaciale. Il me fusillait du regard. Il n'avait pas haussé le ton. Et le connaissant, c'était très mauvais signe. J'eus alors une grande sueur froide, craignant de poursuive.
Le maître:-《 Eh bien, qu'attends-tu pour répondre Gajeel ? 》
Je serrai la mâchoire tandis que le stresse m'envahissait.
Moi:-《 C'est-... C'est au-dessus de mes forces... Je ne peux pas. 》
J'étais parvenu à le dire. Mais franchement, j'évitais soignement le regard de mon interlocuteur car bien trop mal à l'aise et honteux de ma personne.
Le maître:-《 Ai-je bien entendu ? Et pourquoi donc ? 》
Moi:-《 Parce que- 》
"Mon cœur bat pour cette fille sensée être mon esclave" pensais-je, en baissant la tête toujours si peu fier.
Moi:-《 Parce que si j'épouse quelqu'un maintenant ; je ne pourrais plus aller vers aucune autre. 》
Je ne lui avais pas donné la vraie raison. Mais c'était bien assez suffisant pour enflammer sa colère. Pourtant, à ma grande surprise, le maître éclata de rire. Il ria jusqu'au larmes. Je le regardais incrédule, sans comprendre sa réaction. J'étais si étonné par cette dernière. Je m'attendais plutôt à un sermon ou à une raclée. Enfin plus à un mélange des deux mais absolument pas à... Ça ?
Le maître:-《 Il t'arrive encore d'être si candide par moment ! Ton problème n'en est pas un, petit. Tu pourras toujours coucher avec qui tu veux. Il te suffira de faire en sorte qu'elle ne s'en rende pas compte. 》
Je relevais la tête confus.
Moi:-《 Mais- 》
Le maître:-《 Tout ce que je te demande c'est de la fréquenter un moment. Puis, de la demande en marriage. Je me fou du reste. Je ne te demande pas de faire vœux de chasteté. Seulement, arrange toi pour qu'elle ne s'aperçoive de rien. Séduire Victoria Forger et l'épouser ; tel est ta mission, point. C'est l'avenir du royaume qui en dépend. 》
Moi:-《 J'entends bien mais si c'est son père que nous voulons pourquoi-... Je ne comprends pas, pourquoi nous ne faisons pas comme d'habitude ? Pourquoi me demander de l'épouser ?! 》
Le maître:-《 Tout simplement parce ce qu'ils nous démarsqueraient trop facilement. Puis son père n'est pas comme les autres. Nous devons prendre nos précautions et n'éveiller aucun soupçon. 》
Il fronça les sourcils.
Le maître:-《 Douterais-tu de moi Gajeel ? 》
La pression de cette question me pesa sur mes épaules.
Moi:-《 Non maître... Jamais je ne douterais de vous. 》
Suite à ma réponse, il souria promptement et me tapota l'épaule.
Le maître:-《 Bien, je compte sur toi Gajeel. Cette mission est cruciale pour nous tous. Je te le répète, l'avenir du royaume, ton avenir, en dépend. 》
Sans plus tarder, il m'exposa les différentes parties de son plan, en détail. Il était assez bien structuré et crédible. L'objectif était de gagner la confiance de Yovann Forger. L'approcher pour mieux l'éliminer.
Bien que le plan d'action du maître fut bien ficelé ; j'éprouvais un sérieux malaise à son sujet. Pourtant, je comprenais bien que l'on ne pouvait pas se contenter d'assassiner tout ceux qui posaient problème, puis se créer des alibis pour éloigner tout soupçon ; cette fois-ci, c'était bien plus délicat.
Mais tout de même...
De là à faire de sa fille la future reine...
Je me demandais si ce n'était pas trop gros pour fonctionner. Cela dit, rien ne démontrait le contraire. Feinter le au grand amour suffirait à duper toute la nation ; le roi avec, et par extension notre cible, Yovann Forger.
J'étais le prince après tout et il m'avait été prescrit d'épouser celle qui me plairait. Comme il n'était pas envisageable que ce soit cette idiote de princesse ; autant rendre mon union utile.
À vrai dire, je n'étais absolument pas emballé par cette histoire. Mais d'un autre côté, cette mission me permettrai d'oublier Lévy, mes doutes et ma confusion.
Je n'avais aucune envie de décevoir le maître. Ça, ça ne bougeait pas. Puis, je comprenais l'importance de la mission. Même sous le joug de la malédiction, mon sens du devoir était toujours fonctionnel. Je préférais écouter ma tête, plutôt que mon cœur. Mon intelligence était très satisfaite par cette arrangement, mes sentiments eux ne l'étaient en rien. Mais cela importait peu.
Je devais faire ce qui était juste et prendre une décision favorable à l'avenir de mon royaume. Alors j'acceptai cette tâche qui incombait le prince que j'étais. Je fis serment, dans le secret, devant le maître de tout mettre en œuvre, pour que la mission soit un succès. C'était un honneur. Pourtant, je sentais mon cœur s'alourdir à chaque mot qui sortait de ma bouche.
J'ignorais encore que je venais de plonger, tête la première, dans un océan de nœuds.
Le maître:-《 Je place toute ma confiance en toi. Tu vas séduire cette jeune femme et l'épouser. Il est très important que tu le fasses par amour, à ses yeux et aux yeux de tous. Nous serons les seuls à connaître la vérité. Et seulement après cela nous pourrons entamer la seconde phase du plan. 》
Le maître m'exhorta à prendre contact avec Victoria. Il me confia quelques détails sur ses préférences, intolérances et toutes autres choses qui pouvaient mettre utile, et dont je pouvais avoir besoin pour ma mission. Il prit ensuite congé en m'encouragent une fois de plus. Je ne l'avais jamais vu aussi enthousiaste et avenant.
Et voici je me trouvais à nouveau seul.
Mon premier reflex fût de soupirer en prenant ma tête dans mes mains. C'est alors que je sentis une présence émerger lentement et surtout silencieusement de dernière moi.
"Un assassin" pensais-je immédiatement.
Je fis comme si de rien était et lorsque que cette dernière fût assez proche ; je me retournai avec vivacité pour immobiliser mon agresseur. Malheureusement, ce dernier m'échappa, en parant ma prise de soumission. Tout allait très vite. Je lui arrachais alors le poignard qui tenait de la main droite, pour tenter de le blesser avec. Mais là encore, il esquiva de justesse. Il recula ensuite, de plusieurs mètres. Je pus alors l'observer plus en détail. Il était agile, avec de très bons réflexes.
Même pour un assassin, je le trouvais particulièrement couvet. Il était petit et athletic ; son gabarit était ridicule face au miens. Et pourtant, il était parvenu à se défaire de ma première attaque ; le sous-estimer serait une très grave erreur.
Ce fumier était bien plus fort qu'en apparence. Il cachait sa véritable force aussi, ou du moins un atout non négligeable. Le plus contraignant était qu'il semblait savoir ce que j'allais faire, avant même que je ne le fasse. C'était cette faculté qui lui avait permis de s'en sortir, jusqu'ici. Mais d'après mes estimations, je le surclassais tout de même. Bien que remarquablement entraîné cela n'allait pas suffira face à moi ; cet inconscient était sur le point de mourir.
Moi:-《 Eh bien pour un assassin insensé, tu n'es pas si incompétant qu'on pourrait l'imaginer. 》
Sous sa capuche, il me souria avec amusement. Je fis de même avant de lui faire glisser le couteau que je lui avais ôté des mains. Qu'il soit armé ou non ; cela ne changerait pas son destin. Je me mis en position de combat. Mais contrairement à ce que je pensais ; il préféra ignorer ma faveur, pour lui aussi se mettre en position de combat à main nue.
Je ne pus retenir un rire d'exaltation.
Moi:-《 Lorsque je briserai le cou de ton employeur après l'avoir retrouvé ; je lui dirai que tu es mort avec honneur. 》
L'assassin:-《 Mais qui te dit que je suis venue pour t'éliminer ? 》
Surpris, je baissai ma garde.
Moi:-《 Juvia ? 》
Elle sourira à nouveau et retira sa capuche. J'étais complètement abasourdi.
Juvia:-《 Quel perspicacité petit frère. 》
Je fronçais les sourcils.
Moi:-《 Qu'est-ce que tu fais ici ?... Comment oses-tu te pointer après avoir trahi le maître ? 》
Elle resta silencieuse.
Moi:-《 Répond moi ! Tu connaissais mieux que personne les règles alors pourquoi ?! 》
Juvia:-《 Je n'ai rien fait de mal, je suis tout simplement tombée amoureuse. 》
Elle l'avait dit si naturellement et avec tellement d'assurance... Quel horreur ; j'en avais des sueurs froides. Était-ce réellement Juvia face à moi ?
Un rire nerveux m'échappa.
Moi:-《 Mais tu t'entends parler ? C'est terrifiant. Qu'est-ce que Makarof t'as fait subir pour que t'en arrives là ? 》
Juvia:-《 Il n'y est pour rien. Et ne fait pas cette tête ; mon discours est tout ce qu'il y a de plus sensé. 》
Moi:-《 Es-tu devenue complètement folle ? Il t'a fait perdre la tête ! 》
Elle soupira.
Juvia:-《 À la demande du maître, je suis allée trouver monsieur Grey pour le faire mourir ; mais j'ai lamentablement failli à ma mission. Je pensais qu'il me tuerai à la suite de cet affrontement. 》
Elle eut un faible sourire.
Juvia:-《 J'ai donc préféré sauter du toit, duquel nous nous battions ; plutôt que de mourir de son épée. Et alors que j'attendais la mort, dans ma chute ; monsieur Grey mit tout en œuvre pour me sauver la vie. Il m'a rattraper alors que j'étais sur le point de m'écraser au sol comme une goutte d'eau. C'est à cet instant là que je suis tombée, éperdument et follement, amoureuse de lui. 》
Je ne pus m'empêcher de penser à Lévy. Dans notre cas, c'était moi qui l'avait rattrapé mais j'étais celui qui tomba sous son charme, ce jour-là. Il aurait fallu me prévenir que sauver quelqu'un de la mort avait ce genre d'effet.
Juvia:-《 Comme tout bon Phantom Lord, j'ai essayé de lutter contre mes sentiments. Mais... l'amour n'a rien avoir avec le reste. Il ne se contrôle pas. Et c'est cet amour envers monsieur Gray qui a brisé l'emprise de maître José. 》
Je la dévisageais avec mépris.
Moi:-《 L'emprise de maître José ? Comment peux-tu encore le nommé ainsi ? Et comment tu peux tenir de tels propos ? Il a... Il a toujours tout fait pour nous ! Et ceux, même si nous n'étions pas ses enfants biologiques. On lui doit tout. Tu serais morte de famine, dans la rue au milieu des chiens galeux sans lui. 》
Juvia:-《 Je le reconnais, c'est vrai. Mais je reconnais aussi avoir été élevé pour devenir un monstre. Il a fait de nous des monstres, dénués de tout bon sens morales et éthiques, des chiens bien dressés ; qu'il envoie faire le sal boulot. 》
Moi:-《 C'est pour le royaume, ça n'a rien du sal boulot ! 》
Juvia:-《 C'est surtout pour lui-même ! 》
S'en était trop.
Je lui agrippais les cheveux tout en le devisageant avec colère.
Moi:-《 Pourquoi es-tu là ? 》
Juvia:-《 Pour t'avertir. Méfis toi du maître, Gajeel. 》
Moi:-《 Tss... Alors, il n'est vraiment plus possible de te raisonner... Tu es définitivement devenue un nuisible. 》
Elle eut un sourire attristé.
Juvia:-《 J'ai pris le risque de venir car je pensais que tu comprendrais. Je t'ai observé. Je sais que tu n'as plus la paix. Et il te faudra choisir entre tes sentiments, pour tu sais qui, et la folie de grandeur de cet homme. J'espère que tu fera le bon choix. 》
Comment ça entre mes sentiments et la folie de cet homme ?
On croirait entendre ce vieillard de nain. Elle parlait comme lui. Confus, je fronçais les sourcils. Elle profita de ce moment d'inattention pour essayer de se dégager. Mais ça ne servit à rien.
Juvia:-《 Ne cherche pas à aller contre ce que tu éprouves. Ne sois pas têtu et assume pleinement ce que tu ressens pour elle. Il n'y a rien de mal à aimer. C'est même tout le contraire. 》
Moi:-《 Je ne vois pas à qui tu fais allusions. Et arrêt ça. Ne m'affilis pas à toi ; je ne suis pas un traître comme toi. 》
Juvia:-《 Je n'ai trahi personne ! Le traître c'est le maître ; ne confonds pas tes ennemis ! 》
Moi:-《 Comment peut-tu dire cela de l'homme qui t'as élevé ?! Sort d'ici où je te tue sur le champ ! 》
Juvia:-《 Je comprends ton ressentiment. Mais crois moi, je pèse mes mots en te disant tout cela. Je suis pourtant si en colère. Le maître t'utilises pour parvenir à ses fins. Il nous a élevé de sorte à ce qu'on ne le remette jamais en cause. Je- 》
Moi:-《 ASSEZ ! Cesse de cracher ton venin sorcière ; ça ne m'atteindra pas ! Je sais que c'est Makarof qui t'envoie. 》
Dans mon énervant, je fus vif et brutal. D'un mouvement rapidement mais précis, je lâchai ses cheveux pour lui saisir le cou. Elle resta relativement calme tandis que je lui broyais la trachée à main nue. Ma poigne était supérieure à sa force mais, pour survivre ; je la savais capable de briser mon emprise afin de se libérer. Mais elle ne fit rien. Pour une raison obscure, Juvia semblait résignée à accepter le châtiment que je lui réservais.
Le doute s'empara alors de moi. Le faite qu'elle ne se défende pas me dérangeait. Je me voyais mal lui briser le cou dans ces conditions. Tout le ressentiment et l'animosité qu'elle avait créé se dissipait devant son pacifisme.
Il s'agissait tout même de Juvia... Que je le veuille ou non, je ne pouvais pas la tuer aussi simplement. Même après tout ce qu'elle avait dit, malgré la colère ; je ne pouvais vraiment pas...
Moi:-《 Et puis merde ! 》
Je la relâchai malgré moi avant l'asphyxie. Elle tomba au sol en toussant. Elle reprenait son souffle comme elle pouvait en me dévisageant.
Moi:-《 En souvenir de notre jeunesse passée ensemble ; je te laisse la vie sauvé, cette fois-ci. Mais sache que la prochaine fois que nos chemins se croiseront ; je te turai de sang froid. 》
Elle me lança un regard au bord des larmes. C'est alors que la double porte de ma chambre s'ouvrit, de extérieur, et que le maître revint de son escapade. Juvia avait déjà disparu. Elle fit bien de fuir aussi rapidement. Le maître, lui, ne lui aurait fait aucune faveur.
Le maitre:-《 Je ne retourne pas voir le roi avant ce soir. Par conséquent, apprête toi ; nous allons chasser l'ours. 》
Moi:-《 Bien. 》
Il ne semblait pas l'avoir vu. J'étais... Soulagé dans un sens. Juvia restait malgré tout cette sœur, un peu trop sérieuse et stoïque, que j'affectionnais tant...
Je la trouvais changé. Son séjour chez Fairy Tail semblait avoir élargit sa palette d'émotions. Dommage que tout cela soit fictif. Et qu'en prime, elle soit devenue l'un des nombreux pantins de cet enfoiré de nain.
Mon ressentiment envers lui ne faisait que croître jour après jour, depuis l'instant où j'avais appris quel genre de plan sournois il mettait en œuvre. Mais aujourd'hui tout particulièrement, ce ressentiment était à son paroxysme. Je n'étais plus sûr de pouvoir attendre de succéder au roi, pour lui faire la peau. Il avait tout de même condamné Juvia à la peine capitale. Tout était de sa faute ; il l'avait piégeait. Je voulais qu'il crève la bouche ouverte pour cela. Le plus tôt possible.
Le maître:-《 Tout va bien morveux ? 》
Non. Ça n'allait pas du tout.
Moi:-《 Oui, très bien. 》
Voilà que je faisais de nouveau usage de mensonges.
Tout cela parce que je pensais à Juvia et à ce qu'elle avait dit, de la façon dont elle l'avait fait aussi. J'étais tellement révolté. Surtout contre Makarof, ce parasite ! Je ne me doutais pas de l'emprise qu'il avait sur elle. Maître José avait raison. Ce fumier était passé expert dans le domaine de la manipulation.
Tss...
L'enfulre !
Le maître:-《 De tout les gibiers, c'est l'ours que tu préfères chasser ; alors pourquoi sembles-tu si... Peu emballé ? 》
Moi:-《 Pour rien de bien important. Allons-y, maître. 》
Il soupira longuement.
Le maître:-《 Ne te prends pas trop la tête gamin. Il n'existe pas un parent qui refuserait que sa fille épouse le roi. 》
Il était tellement loin du compte qu'il me fallut quelques instants pour comprendre de quoi il parlait. Il faisait allusion à ma mission, à Victoria et cette histoire de mariage. Il pensait que c'était ça qui me tracassait. Si seulement...
Moi:-《 Je ne suis que le prince pour le moment. 》
Il me souria sournoisement.
Le maître:-《 Mais tu deviendra roi d'ici peu. 》
En réalité, son sourire n'avait rien de sournois. Il était habituel ; c'était moi qui me faisait des idées. Juvia était parvenue à me troubler. Mais voilà, je savais qu'elle avait tord et qu'elle était manipulée. Je refusais de jouer le jeu de Makarof. Je rejetais donc toute pensée qui allait dans son sens. En faite, je cessais de penser. Il y avait bien trop de sujets que me prenait la tête.
Jusqu'à présent, ça ne me réussissait que trop mal de cogiter. Je pris donc la décision de ne plus pensée à rien. Que ce soit Juvia, Lévy, ou encore Dayan, ou même Foger et sa fille ; je fis tout taire à leurs sujets. J'allais me contanter de faire ce que le maître attendait de moi, sans me prendre la tête.
Après m'être préparé, je rejoignis le maître pour chasser l'ours. Le plus féroce des gibiers ; ma proie favorite.
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Voilà pour ce chapitre, j'espère que... Il n'était pas trop nul XD Ça fait un moment que j'ai fini de l'écrire mais je n'en suis pas satisfaite. Je me dis que je dois quand même le publier pour pouvoir publier le suivant, qui sera plus intéressant je pense. Enfin bon... ( D'ailleurs je l'ai un peu modifié après publication psk je ne pouvais plus me le voir. Il est un peu mieux maintenant ) bref !
Merci d'avoir lu et prend soin toi jusqu'au prochain chapitre.
PS: Je suis navrée pour ceux qui attendent les chapitres. J'ai beau avoir le plan de la fin de l'histoire ; j'ai vraiment du mal à l'écrire. Mais merci de rester patient. No stress, no panic ; je finirais d'écrire cette histoire. Tel est mon nindo !
Oh et merci aussi à tous ceux qui laissent des votes et commentaire ; ça fait plaisir et ça me rebooste quand je manque de motivation ! D'ailleurs il m'arrive aussi d'oublier que je publie une histoire alors les notifications me le rappel donc merci pour les autres lecteurs qui attendent 🤣😂😂
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