Chapitre 15
Point de vue de Gajeel
Nous rentrions au daumaine aux alentours du midi. Tout au long du voyage, je ne m'étais pas soucier de si Juvia et sa monture parvenait à suivre la cadence. Pas une fois, je ne m'étais retourné pour voir où elle en était. Cependant, la gamine assise dernière moi n'avait cessé, tout du long, de me demander de ralentir. Elle incista aussi pour éviter que j'emprunte les raccourcis que j'avais pris en venant. Elle n'arrêtait pas de pleurnicher et de se plaindre de la façon dont je guidais mon cheval. C'était très irritant. À cause d'elle, j'avais pris près d'une heure supplémentaire pour arriver.
Suite à ce voyage, je ne la percevais plus que comme une enfant pleunicharde et embêtante qui n'avait absolument rien de plus qu'une autre. Cependant, je me fis violence pour au moins lui laisser la possibilité de me démontrer le contraire. Là encore, ce n'était pas dans mes habitudes d'agir de la sorte. Mais de toute manière, si elle échouait à me prouver quoique ce soit et qu'il s'avérait qu'elle m'avait menti sur sa capacité à pouvoir soigner Lévy ; je la tuerai sur le champ. Et ce, que Juvia s'interpose ou non. Puis j'irai trouver ce sal nain de Makarof pour lui faire la peau. Son châtiment à lui sera bien pire que la mort pour m'avoir berné et fait perdre mon temps.
Le visage renfrogné, je descendais de ma monture. Bien évidemment, je dus prêter main forte à l'autre gamine qui ne parvenait pas à descendre seule. Mais lorsque je me décidai à enfin lui venir en aide, mon chemin croisa celui de Juvia. Elle me barra la roue pour proposer son aide à la gamine avant que je ne le fasse. Instentament, mon corps se tendit et j'en fus très fortement irrité. Non pas parce qu'elle venait de faire ce que je m'apprêtais à faire mais parce qu'elle m'avait imposé sa présence. Se rendant compte de cela, elle me souria pour très clairement attiser mon ressentiment.
Tss...
À la moindre occasion, je la renverrai chez son putain de nouveau maître. Je ne voulais pas de cette enfoirée de traîtresse dans ma demeure. Makarof l'avait choisi en toute connaissance de cause. Il l'avait fait en sachant parfaitement le sort réservé au traîtres. Quand je pense qu'il avait osé prétendre ne jamais laisser ses "enfants" se mettre dans une position dangereuse. Tss, quel enfoiré ; ses grands discours, il pouvait se les mettre là où je le pensais putain.
Je n'étais pas le seul phantom lord habilité à tuer Juvia. Nous l'étions tous. Sous mon toit, elle n'était pas seulement exposer à un danger potentiel. Il était bel et bien réel pour elle et permanent. Au moins, elle avait eu l'intelligence de se déguiser. Et heureusement pour elle ; elle n'était plus reconnaissable.
En tout cas, qu'elle le soit ou non, je n'allais pas l'aider à faire quoi que ce soit. Elle se débrouillerait seule. Toutefois, je n'allais pas non plus la dénoncer ou profiter de la situation pour essayer de la tuer. Pourquoi ? Par simple soucis de bon sens. Makarof s'attendait surment à ce que je le fasse donc je n'allais pas le faire. J'allais me contenter de l'ignorer et faire comme si elle n'existait pas. Ainsi, sa survie ne dépendrait que d'elle. Et si elle venait à se faire démasquer ? Eh bien, elle mourait de la main du phantom qui l'aura percé à jour, sous mon regard spectateur.
Elle était plutôt chanceuse. Le maître vivait au près du roi à la capitale avec la plupart des membres de la guilde. Et Dayan était visiblement parti en mission. Cependant, il y avait toujours une bonne certaine de membres qui vivaient sur mon domaine. Donc comme je le disais, tout dépendait de sa capacité à se fondre dans la masse et n'éveiller aucun soupçon.
Quoi qu'il en était, j'avais ignoré son sourire provocateur et n'avais fait cas de son insolance pour directement m'adresser à la gamine, lui indiquant le chemin jusqu'à mes appartements, là où elle trouverait Lévy, sa patiente.
Dés lors, je n'eus de cesse d'ignorer mon ancienne acolyte. Comme convenu, je fis comme si elle existait pas, ne lui adressant ni la parole ni un regard.
De retour, je pus libérer Ylda qui avait veillé sur Lévy durant mon absence, sans baisser sa garde. Elle n'avait pas fermé l'œil et était restée attentive à l'état de cette dernière. L'intendante en chef n'eut donc aucun soucis à répondre aux questions posées par la gamine lors de la transmission du cas, si je puis dire cela ainsi.
En tout cas, la petite avait l'air de savoir ce qu'elle faisait. La simple initiative de poser des questions, avant de prendre en charge le cas de Lévy, était déjà une bonne chose. De plus, ses questions étaient toutes très pertinentes à mon sens. Toutefois, il était encore trop tôt pour se réjouir ou la considérer apte pour la tâche. Je me répétais, une fois de plus, au fond de moi que si elle n'était pas qualifiée, je la tuerai.
Ylda quant à elle, fut d'abord soulagée de me voir revenir accompagné. Cependant, elle cacha assez maladroitement sa surprise, en apprenant que le docteur n'était pas Juvia déguisée ; qu'elle n'avait d'ailleurs pas reconnu, mais bien la petite fille avec nous. Dès lors, la gamine tanta de convaincre ma servante de son habilitation. Cette dernière me lança un regard puis salua la petite avec les formes.
Dernière le visage impassible qu'elle arborait, je pus déceler une certaine nervosité. Ylda n'avait omis aucune objection car j'avais moi-même décidé de laisser une chance à cette enfant. Bien que rien n'avait été dit, je pouvais lire en elle très aisément.
La doyenne se retira suite à l'interrogatoire que lui avait fait passer la gamine. La pauvre semblait très fatiguée. Elle avait pris sur son sommeil et même sur ses repas. Ce n'était pas bon pour son âge de faire ce genre de choses. Je lui étais très reconnaissant de ne pas avoir hésité à le faire... Malgré tout, même si c'était monstrueusement égoïste de ma part ; si c'était à refaire je le referais sans hésiter. C'est à elle et personne d'autre que je confirais de nouveau cette tâche difficile.
Lorsqu'Ylda quitta la pièce, je me devais de la suivre pour la remercier, de l'excellence de son service et la pureté de sa dévotion.
Ylda:-《 A- allons jeune maître, redressez vous ; ce n'est pas raisonnable de vous prosterner ainsi devant une servante... Vous me gênez... *sourit tendrement* Vous savez, j'ai simplement accompli mon devoir envers vous. Et sachez que je suis heureuse et comblée d'avoir pu vous être d'une quelconque utilité. 》
Franchement, je ne savais pas pourquoi Ylda était ainsi avec moi. Je n'avais jamais rien fait pour. Et combien même elle avait toujours été présente, je ne me rendais réellement compte de la chance que j'avais qu'elle soit à mon service que maintenant. J'étais si reconnaissant qu'elle soit là... Je n'aurais pas pu désirer meilleure personne à mon service.
Bien qu'elle disait n'avoir besoin de rien, j'étais obligé de trouver une récompense à la hauteur de son travail. Je n'avais pas encore d'idée mais j'allais bien finir par trouver. Pour l'heure, je lui avais demandé de déléguer ses tâches de la semaine et de se reposer en compensation de l'effort qu'elle avait fourni.
Elle avait eu l'air surprise par mon ordre mais ravie de pourvoir le mettre à exécution. Une fois de plus, elle m'avait sourit chaleureusement puis s'en était allée en déclarant qu'au besoin, je pouvais toujours faire appel à elle.
De toute ma vie, pas une fois je ne l'avais vu prendre de repos. Depuis que je la connaissais, Ylda avait toujours travaillé sans rater la moindre journée. Elle avait aussi toujours témoigné de l'inquiétude pour moi, aussi une fierté ainsi qu'une joie profonde d'être à mon service. Ylda était et avait toujours été là. Maintenant que j'y pensais, sa loyauté était immuable et manifeste. Et de ce faite, remarquable et poignante. Surtout lorsqu'on savait que je ne l'avais pas toujours respecté et considéré. Notamment durant mon adolescence.
Je me souvenais ne pas supporter sa façon de ne jamais remettre en question mes ordres. À cette effet, j'avais tenté de la pousser à bout mais pas une fois elle n'avait refusé de faire ce que je lui demandais, peu importe l'heure ou l'intensité de la tâche. Son influence sur les autres domestiques avait d'ailleurs beaucoup contribué à la façon dont ils travaillaient pour moi aujourd'hui. Et ce, malgré mon caractère exécrable je le reconnais.
Ylda était vraiment une femme remarquable. Dans un sens, je trouvais cela dommage qu'elle n'eut pas fondée de famille. Elle aurait été, sans nul doute, une mère et une épouse formidable. C'était... Du gâchis. Après... Je n'allais pas m'en plaindre car ça m'avait été plus qu'avantageux que ne le fasse pas.
Je soupirais longuement.
Là encore, ce n'était pas mon genre de penser ainsi. Mais franchement... je n'y pouvais rien.
Cela ne me surprenait même plus de m'apercevoir de ce genre de changement chez moi. Une part de moi avait abandonné le combat. De toute manière, je n'avais ni la force, ni les armes pour pouvoir y changer quoique ce soit. Je l'avais appris à mes dépens. Le mieux que je pouvais faire était de me familiariser avec l'idée d'être un condamné en sursis. Je devais continuer d'essayer de préserver les apparences.
???:-《 Qui aurait cru que, un jour, je t'aurais vu t'incliner devant quelqu'un ? Une servante en plus de ça. Toi le grand Gajeel Redfox~ 》
C'était Juvia.
Juvia:-《 *sourit* Dommage que je ne puisse pas immortaliser ce genre de moment. Les savants devraient créer un engin qui puisse le permettre. 》
Je soupirais d'agacement et l'ignorai pour rejoindre la petite. Mais évidemment, elle ne me laissa pas faire et me bloqua le passage.
Moi:-《 Dégage. 》
Elle défia mon regard.
Juvia:-《 Tu vas continuer de dire que cette princesse n'y est pour rien ? Ce changement dans ton comportement. Il faudrait être aveugle pour ne rien voir. 》
Moi:-《 Ou paranoïaque pour trouver un changement là où il n'y en a pas. Quoi qu'il en soit dégage de mon chemin. Dernière fois. 》
Elle voulu me répondre mais je ne lui plaissai pas d'autre choix que de m'écouter et s'exécuter.
Moi:-《 La ferme, je ne veux pas entendre tes croyances et discours pro-Fairy Tail. Ne t'avises même pas d'essayer de continuer, et encore moins de recommencer. Garde en tête que je peux me souvenir, à tout moment, de la condamnation à mort qui pèse sur ta tête. Vois-tu, je ne tolérerai ta présence ici qu'à condition que tu fasses en sorte que j'oublie ton existence. Je ne veux pas t'entendre ni te voir ; devient invisible. Fais ce que tu as à faire mais fais-le discrètement sans m'y impliquer de près ou de loin. Ce serait bête de mourir par manque de vigilance. 》
Face à mon hostilité apparente, elle ravala ses paroles. Elle n'eut pas l'air effrayé par mes propres mais s'exécuta tout de même. Avant de s'évaporer et disparaître comme on le lui avait appris, elle déposa quelque chose à mes pieds. Et le temps de réaliser ce que c'était ; il était déjà trop tard.
Moi:-《 Putain de- ! Reviens là, ne laisse pas cette chose ici ! 》
Rien.
Peu importe à quel point de lui avait hurler, elle ne réapparut point. Cette garce était partie en me laissant un animal sur les bras. Plus précisément, l'imbécile de chaton mourant de ce matin.
Je ne savais pas comment elle l'avait obtenu et encore moins pourquoi elle me l'avait laissé mais il allait encore plus mal que lorsque je l'avais rencontré. Il n'avait même plus la force de tenir sur ses pâtes.
Ma première réaction fut de lui tourner dos et de reprendre mon chemin. J'allais tranquillement retourner vaquer à mes occupations. C'était ce que j'aurais fait en temps normal, sans le moindre scrupule. Mais au moment de passer le pas de la porte de ma chambre, un sentiment désagréable et particulièrement persistant se manifesta dans ma poitrine ; la pitié.
Moi:-《 Putain fait pas chier Gajeel... Qu'est ce que t'en a barre qu'il crève ?! Tu ne le connais pas et c'est l'autre garce qui la amené. T'as vraiment rien à voir avec tout ça. Passe ton chemin. 》
J'avais trouvé les mots justes pour me raisonner. Mais soudain, la pensée de ce que Lévy penserait en me voyant me détrouner de cette bête, au porte de la mort, s'immisça dans mon esprit. Elle balaya ma conviction avec une facilité déconcertante et fit pencher la balance à son inverse.
Mécontent, je jurais copieusement en retournant sur mes pas, pour recueillir l'animal dans mes bras. Suite à quoi, j'entrais dans ma chambre et retrouvais la gamine, pour lui demander de m'indiquer ce que je pouvais faire pour lui sauver la vie. Et sous sa supervision, je pus faire éviter la mort à ce chaton. Au bout de quelques jours, il était de nouveau sur pieds et sautillait à nouveau de partout en me suivant comme mon ombre. Son pelage devint d'ailleurs plus foncé et en à peine quelques semaines, il doubla puis tripla de volume.
Sa courbe de croissance était anormalement exponentielle pour un chaton. La jeune doctoresse émit l'hypothèse qu'il s'agissait peut-être d'un félin autre qu'un chat. Et assez vite nous pûmes l'identiter comme étant une panthère noir du sous-continent. Surment né prématurément, il avait dû développer un important retard de croissance. D'ailleurs, sa présence sur nos terres indiquait qu'il était le produit du braconnage. Du moins que sa mère l'était. Et cette dernière était aussi surment morte, en vu de l'état dans lequel il avait été retrouvé.
En tout cas, c'était une sacrée histoire. Une histoire qui m'avait permis d'un peu m'occuper l'esprit, au lieu de seulement me ronger les sangs. Car à côté, Lévy ne manifaistait aucun signe de rétablissement. Hormis le faite qu'il lui arrivait d'ouvrir les yeux quelques fois. Mais même là, c'était extrêmement rare. J'étais vraiment frustré et inquiet. La gamine, elle, restait pourtant anormalement optimiste. Je commençais à croire qu'elle n'était pas cable de prendre soins de Lévy. Heureusement, Ylda était là pour atténuer les tensions entre nous.
D'ailleurs sans son intervention, je ne serais pas retourner à mes obligations, préférant surveiller la gamine et rester aux côtés de Lévy. Ylda trouva les mots justes pour me faire entendre raison. Il n'y avait rien de saint dans mon attitude. Je n'étais plus omnibuler que par Lévy. Je dormais à peine et niveau alimentation ce n'était guère mieux. Ce n'était clairement pas ainsi que j'allais arranger les choses. Alors oui, me faire sermonner par Ylda, pour la première fois de ma vie, était ce qu'il me fallait. Le choque m'ouvit les yeux ; je fus bien plus productif et équilibré suite à cela.
Le mois touchait à sa fin et ma pauvre Lévy ne manifaistait toujours aucun signe de rétablissement. Je pensais que peut-être était-ce dû au lieu de sa convalescence. Après tout, comment pouvait-elle se rétablir à l'endroit même où elle avait été abusé. C'était un non sens !
Je pris alors l'initiative de faire aménager une chambre pour elle. Un endroit grand et spacieux, éloigné de mes quartiers mais pas trop non plus, avec une bibliothèque aussi imposante que la mienne, agrémentée d'un coin lecture où elle pourrait y lire paisiblement. Une pièce avec une salle d'eau rattachée et des sanitaires à disposition.
Bien évidemment, j'avais confié la réalisation de ce projet à Ylda. Qui d'autre qu'elle était en mesure de le faire en moins de deux semaines, sans bâcler le travail ?
Oui, très exactement.
Personne.
Aussi, j'avais demandé à ce que les tenues que je voulais offrir à Lévy, ainsi que les bijoux et ornements soient mis à sa disposition et ranger dans les placards. Il était inutile de préciser que chaque meuble et éléments de cette dernière devaient être réalisés par les meilleurs artisans que nous possédions et composés des meilleurs matériaux possible.
Mais à vrai dire, j'étais loin d'imaginer l'excellent travail que ma plus fidèle servante produirait. Il n'y avait décidément rien qui ne lui était impossible. J'étais vraiment très impressionné et satisfait de ce qu'elle avait fait. Une fois encore, je n'aurais pas pu mieux espérer de sa part.
L'endroit était juste...
Parfait.
Je n'eus pas voulu croire ce que mes yeux voyaient lorsque les portes s'ouvrirent. Cette pièce était toute bonnement somptueuse !
Elle était naturellement lumineuse et parfaitement bien agencée. Pas un détail de ma liste ne manquait. Ylda avait fait attention au moindre d'entre eux et s'était appliquée à perfectionner le tout. Les couleurs qu'elle avait choisi me rappelaient Lévy elle même. C'était fabuleux. Il y avait des ornements juste au plafond. D'ailleurs ce dernier l'était aussi, en plus de soutenir un grand et majestueux lustre. L'ambiance était très différente de ma chambre ; ça n'avait même rien à voir. Le défi avait été relevé avec brio. Ici, Lévy ne pourrait que se porter mieux.
J'étais si heureux que j'en pris Ylda dans mes bras pour la faire tournoyer dans les airs et la couvrir de baisers.
Ma réaction, jusqu'à lors inédite, lui décrocha maintes sourires et rires, en plus d'une grande satisfaction.
Ylda:-《 Je suis heureuse de constater que cela vous plaît, jeune maître. 》
Moi:-《 Tu plaisantes ?! Me plaire est un bien faible mot ! Ylda tu es vraiment la meilleure ; tu es juste prodigieuse ! 》
Je la couvris de compliments et l'enlaça une dernière fois, avant de me rendre dans mes quartiers au pas de couse. J'étais impatient. Plus que ça, j'étais carrément surexcité ; un peu comme lorsque j'étais enfant, à l'approche de la fête de célébration de la vie de ma mère. Même si ce n'était jamais grand chose, j'étais toujours très impatience de voir mère déballer le cadeau que je lui offrais. Je voulais que Lévy puisse découvrir cette pièce au plus vite. Et ce, même si elle restait incontinente durant l'inauguration des lieux. C'était comme si mon cœur frémissait de joie à l'idée de pouvoir lui offrir.
Du haut de ses deux pieds d'envergure, Lily montait la garde devant ma chambre. En l'adoptant finalement après l'avoir recueilli, c'était ainsi que j'avais nommé le jeune mâle panthère. Ce nom était exclusivement féminin. Je l'avais choisi et lui avais donné en toute connaissance de cause, pour exprimer mon avertion envers cet animal. En ce temps là, je n'avais pas encore envisager l'adoption.
Au bout du compte, cet idiot affectionnait tant cette appellation que je ne pus en charger par la suite. C'était d'ailleurs après avoir commencé à utiliser un nom pour lui que les choses changèrent entre nous. Avant cela, il ne m'écoutait pas et passait le clair de son temps à me suivre et me traîner dans les pattes, avec flegme en plus. Il était très agaçant. À cet effet, lorsque je perdais mon sang froid en vers lui, il prenait instantanément une mine de chien battu jusqu'à ce que mon agacement disparaisse. À croire qu'il le faisait exprès ! Ça avait fini par m'interpeller et poussé à me questionner sur son intelligence concernant sa compréhension des choses qui l'entourait.
*soupire*
Et devinez quoi ? Il était très conscience des choses. D'accord irrité de constater qu'il faisait exprès de se comporter comme il le faisait, j'y ai ensuite vu une opportunité inespérée. J'y avais vu la possibilité de l'éduquer et le dresser selon ma convenance. Et ça n'avait pas manqué. Il pouvait déjà monter la garde durant plusieurs heures consécutives. Si dans la finalité, il s'avérait être aussi prometteur et obéissant que prévu alors Lily pourrait bien devenir redoutable, et même capable de combattre à mes côtés. Je n'aurais pas pensé qu'il pouvait m'être aussi utile ; c'était une chance que je ne l'avais pas laissé mourir.
Lorsque je pris Lévy dans mes bars pour la transporter jusqu'à son nouveau lieu de vie ; Lily me suivit de près. Et contrairement à dans mes quartiers, il entra et l'allongea directement et instinctivement au pied du lit, après que j'eus délicatement déposé Lévy dedans.
Moi:-《 C'est bien Lily, reste là et garde un œil sur elle. 》
Je souriais doucement après avoir gratifié mon animal de caresses. Puis tournant mon attention vers ma belle endormie, je l'observais quelques secondes, d'un regard doux mais ô combien empreint d'inquiétudes et de tourments.
Moi:-《 J'espère que tu te rétabliras plus vite maintenant... 》
Mon euphorie était retombée comme le moral d'une troupe ayant perdue son général. Je détaillais tristement son visage.
Moi:-《 Tu as intérêt à vite te rétablir. Ou sinon ! Ou sinon... Ou sinon, je te juge d'ignorer cette voix qui me répète, tout le temps, de faire en sorte que mes actions soient conformes à ce que tu appouverais. Je deviendrai pire qu'avant si tu ne portes pas mieux alors... Alors si tu ne veux pas que ça arrive rempli ta part du contrat. 》
Mon cœur se serra dans ma poitrine, en la voyant ainsi toujours allongé, aussi faible et immobile.
Moi:-《 Ne... Ne me dis pas que tu as abandonné ou oublié... Tu as dit que rien ni personne ne t'empêcherai de regagner ta liberté. Comment es-tu sensée la regagner dans cette état ? C'est juste impossible... 》
Il serrait si fort que j'avais l'impression d'avoir une plaie béante à la place du cœur.
Moi:-《 Aller s'il te plaît... Ouvre les yeux... Si tu les ouvres maintenant, je te promets de t'accorder n'importe quel vœu... Peut importe le quel, je le réaliserai. 》
Sans surprise...
Sans surprise, elle n'ouvrit point les yeux. Abattu dans mon âme, j'avais préféré sortir plutôt que de continuer à l'observer ainsi. Je ne m'attendais à être cueilli à la sortie.
La gamine:-《 Vous ! Vous êtes complètement incontinent ma parole ! On ne déplace pas une personne dans l'état de mademoiselle comme ça ! 》
Oula...
Visiblement, la petite était sacrément remontée. Ce n'était que maintenant, en la voyant, que je me souvenais l'avoir tenu à l'écart de tout, sans même l'avertir de mon intention ou initiative.
La gamine:-《 À quoi pensiez-vous au juste ?! C'est la goutte de trop. Tout ceci n'est pas un jeu. Vous ne pouvez pas faire n'importe quoi, ou ce que vous voulez, sans me tenir au courant. Cette jeune femme est ma patiente. Vous avez beau être le prince ; JE suis celle qui prendre les décisions la concernant. Et si vous ne voulez pas le comprends, alors il ne sert à rien que je reste ici plus longtemps. 》
Habituellement, elle avait la fâcheuse tendance à dire ce qu'elle pensait à demi-mot. D'ailleurs, son regard éviter toujours très soigneusement le mien. Mais voici qu'elle faisait soudainement tout le contraire. Je devais avouer que cela me surprenait beaucoup venant de la part de cette demi-portion.
La gamine:-《 Vous êtes constamment derrière moi. À m'interrompre et me dicter mon travail. Si vous ne me pensez pas à la hauteur, laissez moi retourner au près de mes autres patiences. Comme vous semblez mieux savoir ce qui est bon ; je suis inutile ici. 》
Son ton était ferme. Elle faisait preuve d'un caractère que je ne lui savais pas. Sans craindre mes réactions, elle continua de me mettre face aux attitudes intolérables que j'avais pu tenir à son encontre.
Il était vrai que jusqu'à maintenant, je ne la considérais pas vraiment comme une experte dans son domaine. Je ne lui témoignais d'ailleurs pas le respect qui lui était dû. Car à mes yeux, elle ne restait qu'une enfant. Pourtant, j'avais bel et bien droit aux remontrances d'un médecin aguerri. Oui, c'était définitivement l'exterte qu'elle était qui s'adressait à moi aussi sévèrement. Et fallait avouer que ça avait eu le mérite d'ouvrir mon entendement.
La Docteur:-《 Voilà, j'ai finis. Je m'en vais à présent. 》
Alors qu'elle faisait demi-tour, je tendis la main instinctivement, pour agripper fermement son bras.
Moi:-《 Non reste. Enfin je veux dire restez. 》
Je le comprenais à présent,
Elle ne devait pas partir.
Sous aucun prétexte.
Moi:-《 Depuis que vous êtes arrivé, son état n'a pas empiré. Et la dernière fois qu'elle a ouvert les yeux, j'ai pu voir des améliorations notables. Je suis désolé pour l'attitude, les remarques et propos que j'ai pu tenir à votre égard. Je me fiche de votre âge ; vous êtes visiblement qualifiée alors restez. 》
Étrangement, elle sembla gênée et embarrassée que je reconnaisse mes fautes et commence à soudainement la vouvoyer. Mais peu m'importait ; le plus important était que j'étais parvenu à la dissuader de s'en aller. Ou du moins j'étais sur le point d'y arriver.
Moi:-《 Et pour vous répondre, ce n'est pas un jeu pour moi. C'est même tout le contraire. Si je l'ai déplacé ; c'était par soucis de son état. J'ai fait très attention durant le voyage d'ailleurs. Je ne pensais pas à mal. J'ai pensé que peut-être se trouver dans ma chambre pouvait lui rappeler de mauvais souvenir, même en étant inconsciente et donc entraver son processus de rétablissement. 》
La petite retrouva son air sérieux et ferme. Elle s'extirpa de mon emprise, tout en ayant l'air de réfléchir activement. Puis après un silence, elle se décida à prendre la parole.
Docteur:-《 À ce sujet, il serait peut-être temps de me dire ce qui lui est arrivé. Et sachez qu'en fonction de votre réponse, je déciderai de quitter ou non le château. 》
Son regard était planté dans le mien, il ne flanchait point. Ses conditions et ses intentions étaient plus que limpide. Pourtant... Je n'ouvris pas la bouche. Ce n'était pas que je ne le voulais pas mais comme avec Makarof, quelques semaines auparavant ; ma gorge s'était nouée et aucun son ne put en sortir.
Docteur:-《 Très bien, c'est vous qui voyiez. Quand vous vous serez décidé à me prendre au sérieux, vous reviendrez vers moi. Votre temps est précieux ? Eh bien figurez vous que le miens aussi. 》
Elle secoua la poussière de sur ses vêtements et tourna les talons sans demander son reste. Acculé, et comprenant l'urgence de la situation, je forçai sur ma voix pour en faire sortir la vérité.
Moi:-《 Elle a été agressé sexuellement ! Elle a été agressé sexuellement... Je... Je ne sais pas encore ce qui s'est exactement passé ni avec qui mais je le découvrirai. 》
Elle s'arrêta, se retourna et revint vers moi pour me faire face.
Docteur:-《 Je ne suis pas dupe ; je l'avais bien compris. Ce que je voulais savoir c'était si vous aviez une implication direct dans cette agression. Mais si j'ai bien saisi ; il semblerait que non. 》
Moi:-《 Bien-sûr que non ! Comment aurais-je pu lui faire quoique ce soit du genre ! 》
Très vite mon énervement se décupla. Piqué dans mon amour propre, je serrai les poings. J'étais furieux qu'elle puisse penser une telle chose. Je ne contenais que trop difficilement mon énervement, ainsi que les mots qui me venaient à l'esprit, la concernant.
Docteur:-《 Calmez vous. Je ne connais pas la situation. Jusqu'à maintenant, vous ne m'avez donner aucune explication claire. Et au dernier nouvelle, vous êtes un homme en capacité de la mettre dans cet état. Vous possédez la force et l'appareil reproducteur pour. En plus d'entretenir officiellement une relation de maître à esclave avec elle. Sans oublier votre réputation. Ma question était tout à fait légitime et plus que pertinente. 》
Peut-être,
Mais ça ne retirait en rien mon énervement.
Docteur:-《 Je devais poser la question afin de savoir au mieux comment opérer. D'ailleurs, si son cas vous préoccupe réellement, je vous encourage à répondre sincèrement à toute les questions que je pourrais vous soumettre. Étant donné que la majeure partie de ses blessures et hématomes sont en voie de disparition. Nous alors pouvoir nous pencher plus sérieusement sur ses blessures intérieures. 》
Ses blessures intérieures, celles que l'on ne voit pas à l'œil nu, hein ?
Sur le moment, je ne compris pas vraiment ce qu'elle voulait dire, même si c'était plus qu'explicite. Peut-être parce que reconnaître l'existence de ce genre de blessures imppliqué que j'en étais peut-être moi-même atteint.
Quoi qu'il en soit, je ne pus m'empêcher de la dévisager, le regard mauvais. Mon envie de lui faire du mal continuait de se diffuser dans le couloir de façon claire et palpable. Pourtant, elle n'en avait que faire ; elle restait imperturbable.
Docteur:-《 Donc si je comprends bien. L'agression à eu lieux dans la pièce où ma patiente était jusqu'à présent ? 》
J'essayais de rester lucide et ne pas céder à mon impulsivité. De ce qu'elle avait dit, lui répondre pouvait permettre de mieux aider Lévy alors je ravalais mon amertume.
Moi:-《 Oui c'est ça. Elle n'a pas quitté la pièce donc en toute logique oui. 》
Elle sortit un petit morceau de papier de sa blouse et en pris note. Elle enchaîna les questions contrariantes à la suite de cela. Je fis mon possible pour y répondre fidèlement. Après quoi, elle me remercia pour ma coopération. Elle eut l'air satisfait et m'accorda même le bénéfice du doute. À la fin de la discussion, elle déclara penser ne pas se tromper en coyant que je n'avais, effectivement, pas été l'auteur du crime commis à l'encontre de Lévy. Elle entra ensuite dans la chambre pour s'assurer de la conditions de sa patiente, après le changement de lieu fait en son absence.
Médusée, elle observait les lieux d'un œil attentif puis se trouna vers moi en souriant.
Docteur:-《 Je ne m'attendais pas à cela. Je vous tire mon chapeau prince Gajeel. Changer d'environnement et de climat n'était pas si inconsidéré de votre part. Vous y avait mis du cœur ; ça se ressent. 》
Je l'avais laissé parlé. Elle pouvait bien dire tout ce qu'elle voulait. Ce que moi je retenais, c'était qu'elle restait.
À la suite de cet événement, mes rapports avec la petite Wendy s'améliorèrent considérablement.
D'un commun accord, nous avions décidé que je n'empièterais plus sur ces plates-bandes. Et débarrassée de ma présence, elle put administrer et adapter plus efficacement les traitements pour Lévy. Ce qui avait eu une influence significativement positive sur sa patience. Elle avait aussi tout un plan d'action, déjà établi, pour lorsque cette dernière sortirait de sa phase de sommeil prolongé slash inconscience comateuse. Et ça, ça me plaisait beaucoup. Wendy me donnait des résultats, elle prenait très au sérieux sa tâche, elle faisait du bon travail ; j'étais satisfait. Donc naturellement, une relation de confiance et de respect mutuelle s'était vite installée entre nous. Je pouvais dire que apprécier ceux qui faisaient du bien à Lévy était devenu une spécialité chez moi. C'était plus fort que moi. Heureusement, ils n'étaient pas nombreux.
Enfin bon, passons,
Les périodes de sommeil de Lévy retrouvèrent, peu à peu, une allure correctes puis normales. Cependant... Comment dire ?...
Elle n'était plus vraiment elle même ? Et c'était tout à fait naruel et compréhensible ! Je ne soutenais pas le contraire... Mais... à cet effet... Comment dire ?...
À cet effet, disons que cette période réunissait, à elle seule, la majorité des pires moments de ma vie. Et je pesais franchement mes mots en disant cela. Cette période fut très difficile à vivre pour moi.
Lévy faisait des rêves terribles. Et lorsqu'elle était éveillée, elle voyait, entendait et sentait des choses guère plus réjouissantes. Le deux tiers du mois qui suivit, elle se réveillait toute les nuits en hurlant. Elle semblait terrorisée et terrifiée. Elle pleurait comme on pleurait un mort. Elle avait aussi très peur. Puis, elle entrait subitement dans une sorte de colère intense. Dans ces moments là, il fallait à tout pris l'empêcher de se faire du mal. Car pour elle, c'était l'objectif. Tout devenait une arme qu'elle cherchait à retourner contre elle. Ses mouvements étaient francs et elle n'hésitait jamais ; alors la manœuvre d'évitement et le délai de réaction restaient relativement limité et court.
Lévy agissait comme si elle était atteinte de folie. Je ne sais pas... Je ne saurais correctement vous décrire son état avec de simples mots. Mais c'était très difficile de la voir ainsi. Wendy appelait cela "un choque post-traumatique". Elle m'avait tenu de m'attendre au pire, m'avertissant car Lévy en était atteinte, à un degrés relativement intense.
Et elle avait bien fait, même si je n'aurais jamais imaginé cela et encore moins pus l'assimiler. Ça avait, tout de même, eu le mérite de me sensibilité à ce qui nous attendait.
Ces semaines étaient pour moi les pires jamais vécus. Je me répétais mais... Entre l'angoisse de la voir ou savoir ainsi, le soucis d'adopter les bons gestes afin de ne pas aggraver les choses, sans jamais vraiment pourvoir lui étre utile et la douleur de la culpabilité ; j'avais bien failli m'effondrer moralement et émotionnellement. Et ce, plus d'une fois. Heureusement, Ylda et Wendy avait toujours le mot pour me permettre de tenir le coup.
À mes yeux, même la plus violente et impitoyable des guerres était moins épouvante que cette situation. Mais notre persévérance porta ses fruits. Lévy commença à faire de moins en moins de ces crises.
En revanche, elle restait recroquevillée assise ou allongée dans son lit, sans ouvrir la bouche, en laissant ses larmes couler des heures durant. Là encore, ce n'était pas évident ; ça me faisait mal de l'avoir ainsi. Mais une part de moi était plus que soulagée de la savoir plus lucide.
Elle ne parlait plus et mangeait le stricte minimum pour survivre. Même les pâtisseries, dont elle raffolait tant, ne lui disaient plus rien. Et il fallait toujours être derrière elle et la pousser pour qu'elle se nourrisse ; autrement, elle ne le faisait guère. La pauvre était comme un malheur oiseau en cage qui se laissait dépérir mais dont le propriétaire s'efforçait de maintenir en vie. Je me sentais comme la pire des ordures de l'avoir contraint à une telle existance... Me supporter moi-même restait aussi pénible, désagréable qu'épouvant... Mais je tenais bon, il le fallait. De toute façon, c'était le châtiment des dieux pour ma vie après tout, donc... Haha... Je devais continuer d'avancer et serrer les dents.
Sous les conseils avisés de Wendy, j'avais maintenu le nombre de personnes pouvant l'approcher à quatre. Ylda, la petite Wendy, une servante choisit par Ylda, du nom de Lucie, et moi-même. J'avais interdit l'accès de l'entièreté de l'aile du bâtiment, où se trouvait sa chambre, au reste. Des gardes d'élites, sélectionnés par mes soins, surveillaient jour et nuit chaque entrée et sortie de la zone. Lily quant à lui servait de dernier rempart. Il était posté, la plupart du temps, au chevet du lit ; au plus proche de celle qui était devenue la prunelle de mes yeux.
Lorsque mon emploi du temps me le permettait, j'accourais à elle. Je me tenais toujours à distance et ne restais jamais bien longtemps dans la pièce avec elle, mais lui rendre visite me suffisait.
Wendy avait limité mon nombre de visite à trois par semaine, en plus de toute les autres restrictions et préconisons. Elle essayait vraiment de me séparer le plus possible de Lévy. J'avais eu beaucoup du mal avec cette décision mais je suivis à la lettre les prescriptions du docteur, sans émettre la moindre objection. Je me pliais fidèlement aux mesures pour Lévy, cette nouvelle restriction n'y échappant pas. Contre toute attente, Wendy m'avoura, peu après, l'avoir prise autant pour sa patiente que pour moi.
Oui, moi.
Sa révélation m'avait vraiment interpellé. D'autant plus que Wendy l'avait en partie justifié par "un caractère héréditaire". Elle m'avait expliqué que nos parents ne nous transmettaient pas seulement leurs traits physiques. Il s'avérait que les disciples du culte du dragon céleste, avaient attabli qu'il existait une transmission des traits comportementaux des parents à l'enfant. En clair, j'étais prédisposé à réagir comme mes parents avant moi, qui eux étaient prédisposés à réagir comme leurs parents avant eux et ainsi de suite. Prédisposé ne voulait pas dire prédestiné, ce n'était pas inévitable. D'ailleurs, elle ajouta elle-même que ce n'était pas systématique, ni en tout et pour tout et que la personnalité n'y était pour rien, n'étant pas impliqué dans le phénomène.
Tout ça pour dire qu'ayant eu mon père pour patient, elle avait peut-être décelé en moi un point à ne pas négliger. Et même sans cela, mon implication pour Lévy redevenait obsessionnelle. Je devais donc limité mon temps avec elle.
Je reconnaissais que Wendy avait un œil avisé et qu'elle était très douée dans son domaine. Par contre, j'avais du mal à croire qu'elle avait sous-entendu que le roi avait perdu pied après le décès de la reine et de sa fille aînée. Je n'étais en rien semblable à cet homme. En rien putain ! Irrité, j'étais, tout de même, parvenu à garder mon énervement pour moi, sans relever la grosse erreur.
Malgré l'inexactitude de son diagnostique, ma conviction la conservant ne changea pas. La petit Wendy savait ce qu'elle faisait. Et moi, je devais, effectivement, rester concentré. Donc garder un équilibre entre Lévy et le reste. Car le roi venait justement d'émettre le désir de transmettre la couronne.
Il l'avait fait officieusement, très peu avaient l'information. D'ailleurs, il n'officialisera les choses que six mois après. En attendant, je ne devais pas relâcher mes efforts. Je devais continuer de faire mes preuves et démonter mon habilité à pouvoir diriger un royaume entier. Je touchais enfin au but. Encore six longs mois, ou peut-être sept ou huit, voir neuf ou dix. Seulement dix petits mois. C'était encore loin mais relativement déjà proche.
Et donc, il me fallut mettre les bouchées doubles pour garantir ma succession au trône. Je n'eus d'autres choix que de quitter le château pour des affaires importantes ; notamment rendre visite aux nobles suseptibles de soutenir ma candidature au près du roi, le moment venu.
Ainsi, je devais laisser Lévy et partir...
Et ça, c'était beaucoup me demander.
Voyez-vous, m'absenter pour quelques jours n'était plus vraiment un problème sur le plan technique. J'étais bien plus serein à l'idée de quitter ma demeure. Avec toutes les mesures de sécurité prises, Lévy ne craignait plus rien en mon absence.
J'avais pris des dispositions si radicales que pas une fourmi n'aurait pu se faufiler, sans être repérer et anéantie. Mon soucis se trouvait dans la difficulté de me résoudre à partir. Car je n'en avais pas envie. Quitter ma chère Lévy, pour aller brosser dans le sens du poile certains, ou menacer d'autres, était vraiment la dernière chose dont j'avais envie. Mais hélas, c'était une étape essentielle et obligatoire à mon ascension au trône du royaume d'acier.
Même si ce n'était que l'histoire de deux ou trois jours, me savoir loin de la femme que j'aimais me rendait morose et mollasson. Alors c'était toujours un plaisir de revenir après chaque excursion.
Je revenais justement d'un voyage de trois jours, presque quatre d'ailleurs. En sortant de l'écurie, je n'avais qu'une idée en tête ; rendre visite à la plus belle femme du monde et lui offrir les fleurs sauvages que j'avais cueilli sur le bord du chemin, au retour.
Lévy n'avait toujours pas retrouvé la parole. Elle n'interagissait non plus avec personne. Malgré tout, cela me faisait extrêmement plaisir de pouvoir lui offrir des fleurs, chaque fois que je revenais de voyage.
Après avoir passé les trois niveau de sécurité, j'arrivais devant la porte de ses appartements. Bouquet à la main, je frappais doucement à la porte, avant d'ouvrir en m'annonçant assez fort et clairement pour ne pas la surprendre. Même si elle ne réagissait pas et igonait nos faits et gestes, il fallait tout de même le faire.
Et voici, l'appréhension, mêlée à l'exaltation du contentement de la revoir, disparue à la seconde où je mis les pieds à l'intérieur.
Lévy:-《 Non... Non au secours, il va revenir... *pleure* je ne veux pas qu'il revienne... je ne veux pas qu'il me touche et me fasse ces choses...aidez moi... Que quelqu'un vienne ! *pleure* Je... Je vous en prie... Par pitié ne le laissez pas- *pleure* Par pitié... 》
Recroquevillée sur elle-même, elle se balançait d'avant en arrière, en disant toute sorte de choses dans sa langue maternelle. Mon cœur se serra fortement en la voyant ainsi. Et sans réfléchir, je m'étais précipité vers elle, en laissant tomber le bouquet de fleurs que je tenais.
Moi:-《 Lévy ! Lévy tu m'entends ? Je suis là, je suis là d'accord ? Je ne le laisserai pas te faire du mal. Personne ne viendra t'en faire, je te le promet. Tout ira bien, c'est promis... Ça va aller... Je suis là... 》
Mon corps avait réagit tout seul. Je m'étais élancé dans sa direction et l'avais pris dans mes bras. Je l'avais touchait. Depuis l'incident, je ne l'avais plus fait, hormis une fois pour la changer de chambre. Lorsqu'il le fallait, c'était toujours Wendy, Ylda ou Lucie qui le faisait. Entant qu'homme j'en avais perdu le droit.
D'ailleurs, l'autorisation de lui rendre visite était à condition de rester à distance et de ne la touche sous aucun prétexte. À cette effet, si j'étais témoin d'une crise, alors que nous étions seuls ; je devais immédiatement aller trouver l'une des trois. La petite Wendy de préférence, en évitant tout contact, sous peine de voir potentiellement l'état de Lévy se dégrader.
J'avais vraiment merdé sur ce coup, putain !
Je fis un bond magistral en réalisant ma bêtise. "Oh non, qu'ai-je fait ?!" avais-je pensé à haute voix.
Moi:-《 Par- pardon ! Je suis vraiment désolé ; je- je ne voulais pas ! 》
J'étais un putain d'abruti fini. Comment avais-je pu oublier ce point si important ?...
Paniqué, je m'éloignais d'elle avec tant de précipitation que j'avais manqué de tribucher.
Moi:-《 Je-... je- Je vais aller trouver quelqu'un ! Je reviens vite avec quelqu'un qui pourra t'aide ! 》
Alors que je courais vers la sortie pour quitter la pièce, je ne pus passer le pas de la porte. Figé, le regard ahuri, mes yeux s'étaient posés sur Lévy, enfonçant ses ongles dans sa chair. Elle appuyait si fort qu'elle laissait des traces de sang dans son sillage.
Je poussais un son d'effroi en me précipitant de nouveau vers elle pour la retenir. Je tombais à son chevet en la suppliant de ne pas se faire de mal. Craignant d'aggraver les choses, j'avais hésité, un court instant, avant d'intervenir physiquement. Mais je devrais agir, l'urgence de la situation ne me laissait pas d'autre alternative, ni le luxe de réfléchir posément. J'avais fini par saisir maladroitement ses poignées, en essayant de les maintenir à distance du reste de son corps. Je faissais mon possible pour ne pas lui causer de douleur. Mais Lévy ne me facilitait pas la tâche. Elle continuait obstinément d'essayer de se blesser. J'avais vraiment très peur de lui faire mal, en serrant trop fortement ma prise à ses poignées. Mais je ne pouvais pas relâcher la pression, au risque qu'elle parvienne à ses fins. Sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas contrôler ses pulsations autodestructrices, je devrais trouver une solution.
C'était ainsi que spontanément, je lui offris mon corps en alternative ; préférant largement que ce soit lui qui subisse la douleur plutôt que de la voir, impuissant, s'en prendre au sien.
Moi:-《 Vas-y. Vas-y enfonce tes ongles aussi profondément que tu le souhaites et en a besoin. Je suis là, vas-y, je serais le supporter mais s'il te plaît. S'il te plaît ne te fais pas de mal. Je t'en pris Lévy. Ne fait pas ça... 》
La pauvre continuait de hurler, en pleurant à chaudes larmes. J'avais répété ma proposition en plaçant ses mains sur mon torse, puis mes avant-bras.
Me plongeant dans les bars, elle enfonça alors ses ongles sous ma peau, en s'agrippant à moi avec désespérance. Ses plaintes me déchiraient le cœur, elles le brisaient en morceaux. Je me sentais si mal pour elle, au point de me retrouver au bord des larmes.
Alors, je la serrais dans mes bras avec tout l'amour que j'avais pour elle. Je la serrais contre moi en espérant de tout mon cœur qu'elle aille mieux. J'avais tellement mal... J'aurais tellement voulu pouvoir lui être utile. J'aurais voulu prendre sa douleur, la resentir à sa place pour la soulager un peu. Je retenais de toute mes forces mes larmes, alors qu'une prière s'élevait, du plus profond de mon âme, s'adressant à n'importe quel être capable de lui venir en aide.
Moi:-《 Je suis là Lévy, il ne t'arrivera rien. Je- *se retient* Je te protégerai. Tu es en sécurité ; ça va aller. 》
J'essayais de la rassurer comme je pouvais. Je faisais vraiment mon possible pour appliquer ce que j'avais vu de Wendy. Ce que je l'avais vu faire dans ces moments, sans me laisser submerger par mes émotions.
Et peu à peu, oui tout doucement, ma battante de princesse crevette parvint à retrouver son calme. Environ une demi heure après, elle avait repris ses esprits et semblait prête à pouvoir se détacher de moi.
C'est lentement que je m'étais progressivement éloigné d'elle.
Moi:-《 Bon... Je... Je vais aller chercher le médecin maintenant... 》
La pièce était redevenue silencieuse. Et même si la pression était retombée, la tention, elle, était toujours belle et bien là. Je sentais mon cœur battre avec lourdeurs dans ma poitrine, tendit que je me redressais doucement.
Depuis que j'avais pris la parole, Lévy alternait les regardes entre ses mains et ma direction. Assez gêné, je posais moi aussi les yeux sur ses petites mains. Le dessous de ses ongles avait été sali par le sang et les fragments de peaux arrachés. Lévy semblait dérangée par l'aspect de ses doigts. Elle s'empressa, d'ailleurs, de "discrètement" les cacher en s'apperçevant que je les avais vu. Elle avait l'air très embarrassée et gênée par cela. Alors je m'étais à nouveau accroupi près d'elle et lui avait tendu la main.
Confuse par mon geste, elle releva la tête pour croiser mon regard.
Moi:-《 *sourit tendrement* Donne moi tes mains, je vais les essuyer pour toi. 》
Surprise, elle remua d'abord vigoureusement la tête. Puis, cacha maladroitement ses mains dans son dos en rougissant promptement.
Moi:-《 Mais si, ne soit pas timide... *sourit* Ça ne me dérange pas tu sais ? 》
Elle me fixa un moment avec ses grands yeux, en hésitant longuement. Cependant, elle finit par lentement poser sa main dans la mienne, qui attendait patiemment qu'elle fasse le premier pas vers elle.
Argh... Elle était si mignonne et adorable ! C'était trop pour mon pauvre cœur...
Je n'avais pu retenir un sourire de contentement alors que je saisissais le bord de mon vêtements pour nettoyer ses doigts. J'essayais d'être le plus délicat possible. Et j'avoue avoir fait un peu durer les choses, pour rester près d'elle quelques secondes supplémentaires.
Losque j'eus fini, elle me souria et me remercia d'une petite voix. Là encore, mon cœur fut mener à rude épreuve mais je sus surmonter cela et lui répondre.
Moi:-《 Je t'en prie princesse. 》
J'avais quitté la pièce, après l'échange d'un dernière sourire, et étais parti trouver Wendy. Malheureusement, mon chemin croisa celui de la servante en chef, qui m'annonça l'arrivée surprise de Victoria. Immédiatement, le petit nuage sur lequel je frottais se dissipa.
J'étais dégouté. Et même agacé de devoir renoncer à un temps avec Lévy. J'avais l'intention de retourner au près d'elle après la visite de son docteur. D'ailleurs, j'étais heureux et même impatient de pouvoir détailler à Wendy ce qui s'était passé. J'avais hâte de lui décrire comment Lévy m'avait souri et avait accepté que je la touche. Mais tout cela tombait à l'eau ; cause de la présence de cette épine dans mon pied. Tss... Victoria avait vraiment l'art et la manière de choisir ses moments pour apparaître.
Déjà que depuis l'incident avec Lévy je refusais de la voir... J'allais vraiment avoir du mal à feindre la joie en sa compagnie. Bien évidemment, ça n'avait pas loupé.
J'avais lamentablement échoué à faire semblant. Je revenais de voyage, et surtout, j'aurais préféré être ailleurs alors ça s'était senti.
Le maître devait bien avoir un plan de secours. Il le fallait. Parce que plus ça allait et plus je me disais que la mission concernant Victoria était au-dessus de mes forces. Je refusais de me lier à elle et encore moins d'aller jusqu'au mariage.
Victoria:-《 Quelque-chose ne va pas ? Vous avez l'air ailleurs... Haha, si je vous ennuie, dites le ; je rentrerai peut-être~ 》
Moi:-《 Tu m'ennuies. 》
Son regard s'écarquilla, faisant disparaître son air réjouis. Puis elle fronça les sourcils, confuse.
Victoria:-《 Votre... Votre plaisanterie à bien failli m'avoir. 》
Moi:-《 Ce n'en était pas une. Ta présence me fait franchement chier ; tu m'emmerde. En quel langue dois-je le dire ? 》
Sans voix, elle me fixait abasourdie.
Il lui fallut quelques instants pour assimiler ce que je disais et réaliser que j'étais sérieux dans mes propos.
Je reconnaissais avoir manqué de tact mais c'était sortie tout seul. Je n'avais pas vraiment réfléchi avant de lui répondre. Si ça avait été le cas, j'aurais fait l'effort de au moins y mettre les formes.
Victoria:-《 *choquée* Co-Comment osez vous ?!... 》
Mais enfin bon, tant pis.
Le mal était déjà fait.
Moi:-《 *lasse* Eh bien quoi ? C'est toi qui a demandé. 》
Victoria:-《 Oui mais-... Rah! Quel est votre soucis au juste ?! 》
Elle serra fermement le pan de sa robe en me fusillant du regard.
Victoria:-《 C'est vrai quoi... Vous êtes le première à m'envoyer des lettres embrasées, saturées d'amour et d'intéressant mais une fois que je suis devant vous ; plus rien ? Pourquoi vous faites ça ?! Ça vous amuse de jouer avec moi et me faire perdre mon temps ? 》
Pas une seule des lettres qu'elle avait reçu ne venait de moi. Je n'aurais jamais perdu mon temps à lui écrire. Maître José le savait parfaitement ; c'était pour cela qu'il le faisant à ma place. Si seulement elle savait...
Moi:-《 Et si la réponse était oui ; qu'est-ce ça changerait ? De toute façon, ça te plairait bien de devenir reine non ? Donc peu importe mon attitude tant qu'on est vu ensemble et que je finis par te faire une demande de fiançailles officielle. 》
Victoria:-《 Vous vous trompez ! 》
Moi:-《 Oh vraiment ?~ Si tu n'es pas une marionnettiste convoitant le trône, eh bien, je t'en prie ; pars. Va t'en sans te retourner. Je ne te retiendrai pas. 》
Victoria:-《 *rougit* Gou- goujat ! Je ne vous permet pas de me parler ainsi ! 》
Moi:-《 Je te parle comme j'en ai envie. D'ailleurs, il semblerait que j'ai bien fait car tu es toujours là, planté devant moi. 》
Silencieuse, la tête baissé, elle pris un air abattu et blessé.
Victoria:-《 Pourquoi vous-... *larmoyante* Pourquoi vous vous montez soudainement aussi odieux avec moi ? Je ne comprends pas... Qu'est-ce que- qu'est ce que j'ai fait de mal ?... 》
Elle rassembla ses forces pour retenir ses sanglots.
Victoria:-《 J'ai été vrai avec vous ; sans artifice, sans manipulation ou mensonges. Je peux dire que aucun autre homme avant vous n'avait eu ce privilège. Et c'est ainsi que vous osez me traiter ? Quel-*se retient*. 》
Rapidement, sa colère pris le dessus sur tout le reste.
Victoria:-《 Quelle saute je fais ! Père avait raison à votre sujet. Je aurais dû me méfier de vous ! Je n'aurais jamais dû me réjouir d'avoir enfin pu attirer votre attention ! Qu'est-ce que j'espérais ?! Il ne fait aucun doute que les choses auraient évolué ainsi ! Mais vous savez quoi prince Gajeel ? J'ai encore assez d'amour-propre pour m'en aller. Je n'ai pas à subir ça ! 》
Elle était partie après m'avoir hurler ces choses.
...
Elle...
Elle se foutait de moi ?
C'était une facre de mauvais goût. Ou alors c'était dans ma tête mais elle ne pouvait, tout de même pas, être sincèrement...-
Si ?
Non...
Haha bien-sûr que non...
...
*soupir*
Arrête de faire l'aveugle ; tu n'as rien imaginé, ça n'avait rien d'une farce. T'as tout bien vu, entendu et interprété. Tu ne rêvais pas ; elle avait l'air contrarié et blessé parce qu'elle l'était vraiment.
Oui.
Visiblement, elle l'était de ce que l'attention que je lui accordais "enfin" n'était pas ce qu'elle croyait être.
Logiquement, ça voulait dire qu'elle-...
Oh putain... La galère sans nom !...
*soupir*
...
Donc, si je récapitulais bien, Victoria pensait que j'étais sincère dans ma démarche avec elle. Et elle souffrait véritablement de ce que ça n'était pas le cas.
Bon sang...
Merde.
Merde, merde, merde, merde ! Merde...
Maintenant que j'étais au courant, les choses se corsaient. Qu'elle disait vrai ou non, je ne pouvais pas ignorer ce qu'elle avait laissé sous-entendre. Coûte que coûte, je devais en tenir compte et même en tirer avantage pour accomplir mon objectif initial la concernant. Je devais mener à bien ma mission. Renoncer ou échouer dans cette dernière, c'était condamner le royaume d'acier. Forger n'était pas une menace minim ; nous devions l'éliminer avant qu'il ne se décide à agir. C'était mon devoir.
Ce que sa fille semblait resentir était inespéré. Si je la rattrapais, là, maintenant ; c'était gagné. Je deviendrais, assurément, le roi que j'avais toujours imaginé être, le héro de la nation et la grande fierté de mon mentor.
J'avais fini de rallier les nobles à ma cause et dissuader les impudents. Ou du moins j'étais sur le point de finir. Il ne restait plus que le cas de Foger. Et là, c'était justement ce qu'il me fallait pour régler ce problème.
Mais alors que la réussite m'était servie sur un plateau d'argent, je repensais à Lévy et mes sentiments pour elle.
Je restais figé en regardant Victoria s'éloigner.
Lévy venait tout juste de montrer des signes considérables d'amélioration et je devais renoncer à être avec elle ?...
...
Putain Gajeel, pourquoi tu te poses la question ; tu connais la réponse, elle est plus qu'évidente !
Oui, c'était évident. J'étais le prince. Je savais ce qu'il me restait à faire.
Il n'était seulement question de moi. Je devais remplir mon devoir d'héritier. Les devoirs qui m'incombaient n'étaient pas ceux d'un homme ordinaire. Alors les répercussions ne l'étaient pas non plus. J'étais le futur roi, je devrais agir comme tel. Je ne pouvais pas risquer de sacrifier et condamner mon royaume, par égoïsme et bêtise. Alors pourquoi hésitais-je encore putain ?! Pour j'essayais de me convaincre avec ses mots ?...
C'était Victoria que je devais choisir.
C'était elle mon avenir. Que je le veuille ou non. Je-... Je ne devais pas l'a laisse pas partir ! Je devais la rattraper. Je devais m'efforcer de la faire, pousser mes jambes à aller vers elle.
Du nerf !
Ce n'était pas moi qui décidait. C'était pour l'intérêt commun, pour mon futur. Je n'avais pas le choix... C'était une question de vie ou de mort. Je devrais me rappeler de ce qu'était le devoir du sacrifice, me souvenir de son sens et de sa portée. Les intérêts du trône passaient avant tout. Donc oui, je devais m'efforcer de faire fonctionner les choses avec Victoria. Oui faire fonctionner les choses avec elle et renoncer à Lévy.
Qu'est-ce que t'attends ? La chute du royaume ? Bouge toi !
Le cœur serré et la tête pleine d'encouragement, je m'étais élancé dans les couloirs pour rattraper la rousse.
Le regard plein d'espoir, elle s'était arrêté, me demandant ce que je faisais. Je l'avais dévisagé encore quelques secondes avant de me décider à ouvrir la bouche. Puis... Puis je m'excusais de mon comportement à l'instant à son égard. J'avais justifié les choses en feintant des sentiments naissants, difficilement contrôlables, ainsi qu'une peur irrationnelle d'être trompé et utilisé. Je lui avais "confié" un ramassi de conneries, qu'elle avait malheureusement choisi de croire. Et à la suite de ça, elle mettait tombé dans les bras en essayant ses larmes, se réjouissant d'apprendre la fausse réciprocité de ses sentiments.
Elle me faisait pitiée.
C'était vraiment dommage pour elle que la nature de ce qu'elle éprouvait était à sens unique. Mais je ne pouvais pas faire disparaître mes sentiments pour Lévy.
Sinon, je devais avouer que j'avais du mal à totalement croire que Victoria était sincère. Elle sortait de nul part et soutenait être amoureuse. Homis mon physique, et encore, je ne comprenais pas ce qu'elle me trouvait. Après, il s'agissait de la fille de Foger. Peut-être qu'elle était aussi folle et détraquée que son père. À mes yeux, ça expliquerait pourquoi elle semblait tant m'apprécie, moi qui était connu pour mes excès de colère et violence inouïes.
Cela dit, elle n'avait pas l'air d'avoir une attirance prononcer pour les choses sanglantes ou morbides. Elle n'avait pas non plus manifesté de signe de folie ou de troubles du comportement. Elle était une jeune femme noble, belle et cultivée, de tout ce qu'il y avait de plus banale. Elle semblait, toutefois, avoir un penchant pour les sujets intellectuels et complexes. De façon globe, Victoira était parfaite pour le rôle d'impreratice, bien elle manquait cruellement de modestie. Là où Lévy, elle, l'était naturellement.
Lévy...
Tout me ramenait toujours à elle. Elle me manquait terriblement. Ça ne faisait pourtant pas longtemps que j'avais arrêté de lui rendre visite.
À cause de Victoria, j'avais dû renoncer à la voir mais je n'en pouvais plus ! Je devais au moins la voir une fois dans la semaine. C'est vrai quoi, on ne pouvait pas guérir d'une addiction comme ça. Le mieux était de diminuer progressivement les doses ; pas de tout arrêter du jour au lendemain !
Alors voilà, je m'efforçais de faire fonctionner les choses avec Victoria, sans totalement me passer de Lévy. Et franchement, les quelques minutes que je passais avec cette dernière était du pain béni pour tout le reste la semaine. Si bien que je pus, sans mal, tenir le rythme un certain temps à jongler habilement entre les deux. En claire, Victoria ne se doutait de rien et était heureuse de m'avoir tout le reste du temps.
Bien que je me contentais de tenir compagnie à l'une et survivre à la présence de l'autre ; je me sentais un peu comme un homme adultère. C'était surment à cause de mes sentiments pour l'une et le faite de devoir faire semblant d'en avoir pour l'autre. Après je ne faisais rien de mal. Sauf peut-être enjoliver mes rapports avec Victoria. Mais... ça n'avait jamais été un crime pour un member de la famille royale de fréquenter une personne par intérêt. Toutes les unions importantes étaient faites sans amour car le mariage était un devoir et non un droit pour nous les gens de la haute. Les puissants se mariaient par intérêt ; les autres par amour, et encore...
Bref, chacun des deux parties y trouvait son compte. Je dirais même des trois parties. Tout se déroulait affreusement bien. Je restais équilibré dans la mesure de mes choix. Et ce fut ainsi jusqu'au jour où Lévy me questionna sur la nature de la relation qu'elle et moi entretenions.
Lévy:-《 Losque je l'ai questionné, la doctoresse m'a dit que nous avons une relation spéciale et atypique mais elle ne s'est pas étendue sur le sujet. Elle n'avait pas l'air de vouloir le faire. Alors j'ai pensé que si j'en avais occasion ; je vous demanderais directement. 》
Quelque jour auparavant, Wendy était venu me trouver tard dans la soirée. Elle était venu me rapporter les avancées au sujet de Lévy. Wendy m'avait avoué être partager dans sa conclusion car, malgré le recouvrement de la parole ; tout portait à croire que Lévy était atteinte d'une perte de mémoire partielle. Le petit Wendy me confia ne pas encore connaître la portée de cette amnésie, ni si il était bon que je reste en contacte avec sa patient.
Mais voilà, contre toute attente, Lévy avait demandé à me voir. Plus que ça, elle n'avait de cessé de sommer Wendy de questions à mon sujet. Et connaissant mon désir de passer du temps avec sa patient, même aussi infime soit-il ; Wendy m'accorda une visite. Elle avait insisté sur le faite qu'il ne fallait pas brusqué les choses avec Lévy, sans pour autant chercher à lui mentir.
Lévy:-《 Alors voilà, pouvez-vous me dire qui je suis pour vous et quelle genre de relation entretenions nous avant mon amnésie ? 》
Comment dire que je ne sus quoi lui répondre.
Lévy:-《 *gênée* J'imagine que... J'imagine que nous étions prochaine non ?... À vrai dire, je ne sais pas trop mais vu la façon dont vous vous êtes comporté avec moi la dernière fois je... Enfin j'ai pensé que nous devions l'être... 》
Qu'est-ce que je devais lui répondre ?!... "Non pas vraiment, j'étais juste le type qui te maltraitait".
Lévy:-《 Les choses restent encore très flou pour moi... Je me souviens que j'étais avec ma famille puis que notre demeure a été attaqué... Je crois... Je crois avoir été la seule survivante puis c'est le noir complet jusqu'à il y a quelque jours, où vous êtes venu à mon secours... 》
Le stresse et l'angoisse s'emparèrent de moi. Je réalisais qu'elle avait oublié son agression, mais aussi tout les mauvaises traitements que je lui avais fait subir.
Lévy:-《 Le sujet à l'air de vous mettre mal à l'aise... Si vous n'êtes pas à l'aise, nous pouvons simple prendre le thé en faisant une partie d'échec ; quand dit vous ? Rien ne presse, je peux toujours attendre et vous laisser un peu de temps. 》
À compté de ce jour, à l'instant où elle prononça ces mots, mon obsession pour elle reprit le dessus. Ou plutôt, l'équilibre que j'étais parvenu à instaurer s'écroula.
Lévy n'avait absolument aucune méfiance à mon égard. Elle me souriait et me parlait comme à un ami. Elle se confier même en moi, me faisant part de ses peurs, de ses angoisses, et de tout le reste. Avec moi, elle était très explicite sur ce qu'elle pouvait ressentir. Je pouvais dire que je tenais enfin cette place que j'avais secrètement désiré avec tant d'ardeur. Cette place que je n'aurais jamais osé imaginé occuper à cause de nos antécédents.
Bien évidemment, avant que Lévy ne s'ouvre à moi de sorte, nous avions de nouveau eu la fameuse discussion fatidique sur... Ce que nous étions. Et... J'avais été plus que tenté de lui mentir. Sans aller jusqu'à lui dire que c'était le grand amour entre nous, j'avais été tenté de lui dire que vous entretenions de bon rapport ensemble. Heureusement, je ne l'avais finalement pas fait. Mais au final, ce que j'avais décidé de lui dire n'était guère mieux...
« Le prince du royaume d'acier est l'homme qui a attaqué ta famille ce jour là et tu es effectivement la seule qu'il reste. Pour être plus excte, ces gens étaient à ton service et sont mort en essayant de te protéger. Le prince du royaume d'acier t'a ensuite enlevé pour faire de toi son esclave. Il t'a maltraité. Il a été vraiment infâme et odieux avec toi. Puis... »
J'avais tellement hésité à poursuivre.
« Puis.... puis disons que... Que je suis arrivé. Je ne pouvais plus me cacher et supporter qu'il te traite aussi mal et méchamment alors... Alors nous nous sommes en quelque sorte battus et j'ai fini par l'emporter... »
J'avais baisser la tête honteusement. Mes paroles étaient sujettes à interprétation et je le savais. Jusqu'au dernier moment, je n'avais aucune idée de ce que j'allais lui dire. Mais une fois encore, j'avais été lâche face à elle.
« J'ai vraiment rien d'un héro... Ne pense même pas que tu as été sauvé par quelqu'un. Tu t'es sortie toute seule de la situation avec le prince. Moi je... Je n'y ai joué aucun rôle. »
Elle avait rit en me disant être sûre que je me trompais. Je ne lui avait rien répondu, en continuant de prier au fond de moi pour qu'elle ne se souvienne pas que j'étais ce fameux prince. Je jurais aussi intérieurement de lui avouer toute la vérité le jour de l'officialisation de mon couronnement. Si, bien sûr, je ne l'avais pas fait avant. Dans la mesure où elle me soupçonnerai. Si elle venait à me demander si j'étais le prince avant cette date butoir, je ne chercherais plus à me dérober et lui avouerais clairement. C'était ce que j'avais décidé. Me pas mentir mais... Ne pas non plus dévoiler toute la vérité.
C'est ainsi que tout débuta. Lévy avait décidé que je ne n'étais pas le prince du royaume d'acier et cela me convenait. Même si je n'étais pas totalement à l'aise, quand nous étions ensemble, je finissais toujours par simple profiter de l'instant. Lévy faisait tout pour que ce soit toujours le cas.
Sans surprise, ce manque d'honnêteté me pesait beaucoup, au point de commener à avoir de lourdes répercutions sur le reste. Victoria fut la première à en partir. Je n'avais plus aucune patience avec elle, ce qui engandra de nombreuses disputes. Je ne parvenais plus à faire semblant et elle l'avait bien compris. D'ailleurs, elle ne questionna au sujet de mon "esclave". Et sans que je n'eus à m'exprimer, elle compris parfaitement ce qui en était. Elle compris ce que j'éprouvais pour cette femme étrangère. Ce qui bien-sûr ne fit qu'ajouter de huile sur le feu.
Le climat entre nous était devenu plus qu'électrique. Et paradoxalement c'était tout le contraire avec Lévy. Malgré tout, Victoria ne voulait pas lâcher l'affaire. Et même si ça ne m'enchantait pas, j'avais toujours résolu de la prendre pour épouse, une fois le moment venu.
À côté, je continuais de chercher le coupable de l'agression de Lévy. Mais les recherches battaient de l'aile. Enfaîte, depuis le début, il n'y avait rien. C'était comme si tout les indices avaient été effacé et que les témoins avaient été réduit au silencieux. J'avais eu beau comparer la séance de l'homme qui l'avait agressé à toutes celles des hommes du château, cela ne mena à rien. J'avais même étendu le teste à tout les hommes présent dans la ville qui bordait le château et au jeunes gens pouvant physiquement réaliser cette agression, mais les recherches restaient infructueuses. De plus, Dayan avait disparu et restait introuvable. C'était le seul qu'il restait.
Dayan était devenu mon principal suspect à cause de sa disparition soudaine et prolongée. Cependant, il était peut-être instable et très porté sur le sexe mais je le voyais mal agresser Lévy. En tout cas, j'espérais vraiment me tromper en le suspectant. Et si il s'avérait qu'il en était l'auteur, il pouvait être sûr de mourir du tranchant de mon épée. Je ne lui ferait aucun cadeau.
Alors que j'étais profondément plongé dans mes pensées, me turlupinant au sujet de l'agression de Lévy, une présence apparu subitement dernière moi. Je reconnus immédiatement Juvia.
Depuis le jour de son arrivée, elle s'était faite oublié. Pas une fois, elle ne s'était montrée et voilà qu'elle réapparaîssait tout à coup. Je me demandais bien pourquoi.
Si seulement j'avais su...
Juvia:-《 Je me suis montrée très patiente avec toi petit frère, mais franchement, il est temps de te bousculer un peu. 》
Elle me ressortie le même discours pro-fairy tail, anti-maître José de la dernière. En plus de me titiller sur mes sentiments et mon refus de les assumer pleinement. Naturellement, j'en fus très agacé et irrité.
Moi:-《 Je croyais avoir été claire sur le faite de ne pas te montrer ou m'adresser la parole. 》
Elle ignora ma remarque et rétorqua avec une provocation. Bien évidemment, elle ne s'arrêta pas là et fit des allusions très explicites sur des moments que j'avais partager avec Lévy. Des moments que je pensée avoir partager avec elle en étant seul.
Juvia:-《 Non vraiment, c'est adorable les petits surnoms que tu lui donnes. Surtout que c'est pas ton genre. J'aime aussi beaucoup ta façon de la regarder et ton sourire avec elle. Après c'est dommage que Victoria n'est pas le droit au même traitement de faveur *se moque* 》
Moi:-《 Ferme la ! 》
J'avais tenté de la saisir en même temps mais elle m'avait vu venir et avait esquivé.
Juvia:-《 *rit* Victoria... puis la petite Lévy et rebelot ~ Tu crois pouvoir tenir comme ça encore combien de temps ? 》
J'en sais rien, autant de temps qu'il le faudra.
Moi:-《 Ferme la putain... 》
Juvia:-《 *rit* Je doute que Victoria conçoive que tu passes des moments aussi qualitatifs avec "ta prisonnière" et qu'avec elle ce soit... Aussi monotone et horrible et fade et sans amour. 》
Elle continuait de rire.
Juvia:-《 Je ne te comprends pas petite frère. Tu es si têtu... C'est littéralement écrit dans tes yeux que tu as des sentiments. Il faudrait être aveugle pour ne le comprendre. Pourtant, tu continues de nier. Il me semble que l'une des caractéristiques d'un roi est de savoir regarder les faits en face. Tu devrais t'entraîner à l'exertion de tes futurs fonctions, si tu veux mon avis. 》
Alors elle savait aussi pour la succession au trône ? Tss... Ça ne m'étonnait même pas.
Moi:-《 Garde tes conseils pour toi. 》
Juvia:-《 Mmh... C'est bien ce qu'il me semblait. Tu n'as pas ce qu'il faut pour gouverner petit frère. Si tu n'es même pas capable d'être honnête sur ça... Laisse tomber le trône. 》
Laisse tomber le trône ?
Laisse tomber le trône ?!
Je serrais les dents de rage.
Moi:-《 Qu'est-ce que tu voudrais que je te dise ?! Tu veux des faits ?! D'accord, je vais te donner des faits ! Je l'aime ! T'as raison depuis le début ; je l'aime ! Je l'aime plus qu'il est permis d'aimer une personne, en restant sain d'esprit. J'aime Lévy de tout mon être ! J'en suis tombé fou amoureux. 》
Juvia:-《 Alors quoi ?! Je veux te l'entendre dire ! Tu l'aime et puis quoi ?! 》
Voyant que la vérité me restait dans la gorge, elle continua d'insister pour me forcer à lui avouer.
Juvia:-《 Et puis quoi bon sang ! Dit le ! 》
Moi:-《 Et ça... - ça me fait peur ! Ça me terrifie même... Comment je suis sensé gérer ça ? Comment je dois faire ? Ce n'est pas aussi simple et intuitif que de manier une épée ! 》
Je me déchargeais enfin de tout ce que j'avais essayé de contenir et dissimuler depuis tout ce temps...
Moi:-《 Quand elle se sens bien, ça va. Tout est super. Mais lorsque des larmes de tristesse ou de douleur coulent le long de ses joues, mon cœur se serre. Ça me pénétre au plus profond de mon être. C'est si douloureux, ça devient vite insupportable. J'essaie de prendre sur moi mais ça me bouffe de ne rien pouvoir lui apporter. J'ai l'impression de n'avoir aucun contrôle. Je ne sais même si c'est normal de autant resentir les choses... 》
Je posais la main contre ma poitrine en serrant mon vêtements.
Moi:-《 J'aime cette femme, je l'aime tellement. Je ne veux plus la voir souffrir ! Je ne veux plus la faire souffrir... C'est au dessus de mes forces et je sais parfaitement que ça va en contradiction avec les enseignements du maître ! Je le sais très bien... 》
Je laissais mon bras retomber le long de mon corps.
Moi:-《 Je sais aussi que je veux devenir un roi digne de marquer l'histoire. C'est ça mon but à la base. Jusqu'ici, j'ai vécu uniquement pour ça. Pour ça et rien d'autre. 》
La gorge nouée, un goût amère se propagea dans ma bouche.
Moi:-《 J'ai l'impression que depuis que j'ai attaqué son royaume, tout va de travers. Les sujets vont de travers, les soldats vont de travers, JE vais de travers ! Mes émotions font n'importe quoi, mes pensées font aussi n'importe quoi, mes objectifs se mélangent et je me retrouve à la mettre au centre. Petit à petit, de plus en plus, pour entièrement tourner autour d'elle. 》
Je marquais un temps de pause, alors que je me revoyais me comporter comme un gamin mal luné avec Victoria et désobéir sciemment aux ordres.
Moi:-《 Et tu sais quoi ? Je crois que... Je crois que ça me plaît vraiment qu'elle soit au centre. Mais je ne peux pas m'empêcher de me rappeler que ça ne devrait pas être le cas. J'ai beau faire tout les efforts du monde, je n'y arrive pas... Je ne peux pas trancher. Je ne veux pas devenir ce fichu loup incapable de remplir son rôle bon sang ! Pourtant c'est bel et bien ce qui arrive... 》
Je relevais la tête pour lancer un regard de détresse à mon interlocutrice.
Moi:-《 Je sais bien que je ne suis plus celui que j'étais. Et si je ne suis plus un phantom lord ; qu'est-ce que je suis alors ? Qu'est-ce que je suis ? Qu'est-ce que je suis entrain de devenir putain ?! En quoi je me suis changé ?! C'est quoi cette merde ! 》
Alors que j'exigais des réponses, Juvia me regardait comme on regardait une personne gravement malade, sur le point de mourir. Qui aurait pu croire que je lirais un jour de la compation sur son visage ? Et pour ma personne qui plus est !
Haha...
Pas moi.
Ça me faisait doucement rire. Quel ironie du sort. Quelle situation merdique aussi.
Je voyais bien que je n'avais plus de contrôle sur rien. Ni sur ce que je ressentais, ni sur mes pensées, ni sur ce que je voulais. Et maintenant que c'était dis, ça devenait vraiment réel.
Haha...
Ça craignait vraiment. Comment pouvais-je me retrouver dans un tel état ?... J'avais passé l'âge de la crise existentielle et de la remise en question de soit pourtant...
*soupire*
J'étais fatigué.
J'étais même épuisé de tout ça.
Moi:-《 Mais dis... Dis et pense ce que tu veux de tout ça Juvia... Mais moi... Moi ? Moi, je vais continuer de faire ce que le maître me demandera. 》
Je me forçais à sourire.
Moi:-《 Tu peux dire ce que tu veux accompagnée des autres. Mais ça ne change pas que je ne suis pas un pantin qu'il manipule. Je sais pourquoi je lui suis fidèle. Je sais pourquoi je lui ai juré allégeance jusqu'à la fin. Il ne m'y a pas contraint, j'ai choix de le faire. Pourquoi ? Simplement parce que je lui dois tout. Ce que je suis, tout ce que j'ai accompli ; c'est à lui que je le dois. À lui et personne d'autre. Il n'est pas parfait, certes, mais qui à la prétention de l'être bordel ? 》
Juvia:-《 À vous voir ensemble, la princesse Lévy, je dirais. 》
Je me crispais. Elle avait toujours le mot pour me fâcher.
Moi:-《 Ça n'a rien à voir. 》
Juvia:-《 Si, ça a tout à voir ! Pourquoi t'es prêt à tout pour quelqu'un d'imparfait. Sans être foutu d'essayer d'en faire autant pour quelqu'un qui l'est à tes yeux ? De quoi t'as peur Gajeel ? Pourquoi tu t'enferme comme ça ? Qu'est ce qui te retient ?! Qu'est-ce qui t'effraye autant, bon sang ?! 》
Une fois encore, ma bouche se ferma. Et c'est sous l'injonction de ma confidente, poussé par la pression que je lui disais tout.
Moi:-《 J'ai peur de me tromper et d'échouer ! J'ai peur d'échouer ok ?... 》
Déconcertée par mon aveu, Juvia répéta machinalement après moi. C'était comme si elle ne parvenait pas à croire que moi, Gajeel, avait prononcé de tels mots.
Juvia:-《 Comment... Comment ça peur d'échouer ?... 》
Moi:-《 Être un phantom lord, je sais faire. Mais être là pour les gens que j'affectionne, j'ai toujours échoué jusqu'à maintenant. Ma mère, ma sœur, mon père, Ylda, toi, Dayan et même le maître ; j'ai toujours échoué. 》
Oui toujours...
J'étais incapable de prendre soin de qui que ce soit...
Moi:-《 Sans parler de mon incapacité à protéger ma mère et ma sœur ; j'ai laissé le roi s'enfermer dans sa dépression, sans essayer une seule fois de lui tendre la main. J'ai plus d'une fois été volontairement blessant dans mes paroles avec Ylda, pour la forcer à partir. En sachant que tout ce qu'elle avait toujours voulu était de simplement pouvoir m'aimer comme une mère, sans même chercher à prendre la place de celle que j'avais perdu. J'ai rien pu faire pour t'empêcher de quitter la faction ; je savais pourtant à quel point tu vivais mal la vie de soldat, entant que femme. 》
Je respirais à peine entre mes phrases.
Moi:-《 Je savais que tu aspirais à tout autre chose mais j'ai préféré ignorer tes signaux. Et maintenant que tu as trouvé ce que tu cherchais ; j'ai choisi de te renier alors que je sais parfaitement, au fond de moi, que tu t'épanouis enfin. J'ai aussi préféré ignorer les signaux de Dayan. Il avait pourtant clairement besoin d'aide à l'époque. Si j'avais fait quelque chose... Ou simplement dit quelque chose, il n'aurait peut-être pas sombré. Regarde comme aujourd'hui il n'est plus que des fragments de celui qu'il était. 》
Mon cœur se serrait. Ça me faisait mal de dire ces choses. Les dires c'était enfin les reconnaître comme étant des problèmes et arrêter de se leurrer.
Moi:-《 Le maître, quant à lui, souffre en silence depuis des années, il ne s'est jamais remis de la parte de sa femme. Il ne s'est jamais remis d'avoir dû lui-même lui ôter la vie. Et ça le bouffe petit à petit ; alors il se réfugit dans des forteresses de pensée, imprenables et insondables. 》
Les reconnaître comme étant des problèmes c'était accepter l'impact qu'ils avaient sur moi, les laisser m'atteindre...
Moi:-《 Pour vous tous... Vous tous... J'ai fait comme si de rien était et ai continué de faire semblant de ne rien voir. J'ai continuais de me convaincre qu'il n'y avait aucun problème. Que tout fonctionnait comme ça le devait, en me disant que c'était difficile pour tout le monde. Me persuadant qu'il fallait être capable de s'en sortir sans personne. Me persuadant que c'était tout à fait acceptable de vivre ainsi. 》
Tout ce temps... Dans un sens, j'avais été si lâche...
Moi:-《 Lorsque ça n'allait pas ou que je commençais à me sentir mal à cause de la vie que j'avais choisi de mener, je me refugeais dans ma colère. Depuis la mort de ma mère c'était ainsi et ce n'était pas prêt de changer. Mais voilà, à son contact, au contact de Lévy j'ai été mit à nu. Non seulement, elle m'a donné envie de vivre autrement. Mais de ce faite, m'a ouvert les yeux sur ces choses. 》
Pourtant, elle ne m'avait jamais fait de sermon à ce sujet. Nous n'avions même jamais eu de discutions traitant de cela.
Moi:-《 Elle m'a comme forcé à me regarder en face. Enfaîte elle m'a donné de m'observer sous un angle complètement différent et nouveau. Parce qu'avant son arrivée, j'étais en paix et en parfait alignement avec moi-même. Mes actes, mes pensées, mes choix, mes objectifs ; tout ! Il n'y avait rien à changer. Puis je ne sais trop comment, elle m'a amené à adopter un autre point de vue sur cet emsemble, sur ma personne. Et dès lors, plus rien n'allait. 》
Je ne comprenais toujours pas comment elle avait fait ça... Elle m'avait littéralement ensorcelé, piégé avec une force qui dépassait mon entendement.
Moi:-《 Mais voilà, comment changer ce que j'ai toujours été ? Comment un homme tel que moi pourrait devenir quelqu'un de bien ? Par où devais-je commencer ? Était-ce même possible ? Après tout, le passé ne s'effaçait pas alors à quoi bon ? Lévy porterait pour toujours les marques que JE lui avais faite. À l'instant où elle retrouvera la mémoire ; tout s'écroulera pour moi. De toute façon, il était impossible aux gens comme moi de vraiment changé, n'est-ce pas ? Et si j'étais juste condamné à rester dans cet entre-deux précaire. Bloqué entre ne plus vraiment être celui que j'étais mais ne jamais vraiment améliorer quoi que ce soit. Et tu me demandes ce qui m'effraie ? Ou pourquoi le maître et pas elle ? Soit un peu réalise. Je-... Je-... Je ne peux pas devenir quelqu'un de bien. 》
Ça y est... Je l'avais admis...
Je venais de le reconnaître et par la même occasion interrompre brutalement le beau et doux rêve que je m'étais accordé.
L'illusion était rompu. Les douze coups de minuit venaient de retentir. Je redevenais pleinement le prince un royaume d'acier ; un barbare sanguinaire, l'homme qui avait pris plaisir à détruire la vie de la jeune femme qui résidait dans la chambre juste là. Je n'étais personne d'autre. Je n'étais pas un homme gentil ou bienveillant. Je n'étais pas son ami ni une sorte de protecteur, au contraire. Rien de tout ce qu'elle pouvait penser de moi n'était vrai. Et il était temps d'arrêter de le cacher.
Moi:-《 Je ne le peux pas, c'est ainsi. Alors pourquoi je devrais me remplir la tête d'illusions et abandonner tout ce que j'ai toujours été ? Ces moments avec Lévy... *sourit tristement* Ces merveilleux moments ne sont que des illusions. Elle l'a peut-être oublier mais la vérité est qu'elle n'a pas le choix d'être ici, avec moi. Nous savons qu'une personne détenu contre sa volonté ne se lira jamais avec son séquestreur. Même si c'est devenu incontinent à cause de son amnésie, elle se contente de ne pas mal réagir. 》
Il eut un longue silence.
J'avais fini de débiter, mon sac était entièrement vide à présent. Je lui avais tout dit.
Abattu, je ne pus empêcher mes pensées de se trouner vers la douleur intérieur qui résultera de la séparation avec Lévy. Car, je sentais bien que le moments était proche...
Jusqu'à lors silencieuse, Juvia pris la parole.
Juvia:-《 Tu as tout à fait raison. 》
...
Juvia:-《 Comme tu as peut-être totalement tort. 》
Comment ça ?
Je la regardais confus.
Juvia:-《 C'est vrai, la petite Lévy se contente peut-être de ne pas mal réagir. Mais aussi, peut-être qu'avant même sa perte de mémoire, elle avait vu quelque chose en toi d'insoupçonné. Quelque chose qui ne te condamne pas entièrement. Pile de quoi t'engoufer dans la brèche du changement et entamer ta métamorphose en quelqu'un de bien ? Ou du moins, en quelqu'un de meilleur ? Une personne qui avec le filtre que tu as aujourd'hui soit acceptable. 》
Elle prit une grande inspiration.
Juvia:-《 Et pour le reste, si on suit ton raisonnement alors... Alors je suis tout aussi coupable que toi. J'étais là quand Dayan a commencé à aller mal. Je t'ai aussi regarde lutter avec ton mal-être au point de devenir quelqu'un d'autre. Et bien évidemment, après avoir rejoint Fairy tail, j'ai préféré renier le maître plutôt que d'essayer de le raisonner. Parce que c'était plus simple. Ouais... C'était plus simple comme ça. Mais qui m'en voudrait ? Qui me jetterais la pierre ? 》
Elle marqua une courte pose, cherchant à établir le contact visuel avec moi pour le maintenir.
Juvia:-《 Il faut que tu puisses faire la part des choses Gajeel. Tu n'es pas le vilain petit canard de cette histoire. Chacun peut endosser ce rôle tu sais... Moi, Dayan, le maître, le roi, Ylda ? On a tous de grosses fautes à se reprocher. 》
Elle grimaça.
Juvia:-《 Malgré l'attachement, nos relations les uns avec les autres n'étaient pas ce qu'il y avait de plus saint. Et tu as entièrement raison en disant qu'on n'efface pas le passé. Les personnes qu'on a tué ne reviendront pas miraculeusement à la vie par exemple. Mais... Ne vis pas pour autant dans le passé et la condamnation permanente. Comprends ce que je veux dire. Il ne suffit pas de claquer des doigts et dire que tout ça ne s'est jamais passé. 》
Elle eut une léger sourire, un peu maladroit.
Juvia:-《 Ce que je veux dire c'est que les gens peuvent vraiment changer. Ce n'est pas facile, il y aura toujours quelque chose qui te ramènera à ton passé. Mais... je ne saurais que trop bien te conseiller de trouver quelque chose qui te rattachera et te rappellera toujours le présent et tes décisions le consternant. Hormis toi-même, personne ne peut décider pour toi et personne ne peut s'y tenir à ta place, non-plus. Certains reconnaîtront en toi un changement et d'autres feront tout le contraire. Le passé ne s'efface pas et les conséquences non plus. Mais tant que ça dépend de toi, fais ton possible pour te tenir à tes nouveaux principes. 》
Elle prit un air attristé.
Juvia:-《 Je peux aussi te dire que malgré tes sentiments et tout les efforts, ta princesse choisira peut-être de faire sans toi. Elle choisira peut-être de t'oublier ou de t'écarter de son futur. Mais ne réfléchis pas trop à ça. Cela ne doit pas t'empêcher de faire les bons choix. Comme lui laissé la possibilité de retourner parmis les siens par exemple. 》
Je l'écoutais attentivement en réfléchissant aux arguments qu'elle avançait.
Juvia:-《 Je terminerais en te disant que visiblement, tu as déjà commencé à changer ; alors, au lieu de lutter, fait le pleinement. C'est le meilleur conseil que je puisse te donner petit frère. Haha eh oui... Maintenant, je conseille les gens ! Et sache que je ne me contenterai plus de seulement t'observer silencieusement. Et ce, que tu le veille ou non, que tu décides de vouloir me tuer ou non. 》
Le sourire aux lèvres, elle me lança un regard empreint de détermination et challenge.
Juvia:-《 En tout cas, cette discussion m'a fait beaucoup de bien. Merci frangin. 》
Il eut à nouveau un silence et alors que je pensais qu'elle se retirerait, elle me demanda des nouvelles de Dayan. Malgré tout ce qu'on venait de partageais, j'hésitai à lui répondre. Mais alors que je m'apprêtais à le faire, le principal consterné sorti de l'ombre.
Dayan:-《 On parle de moi ? ~ 》
Contrairement à notre sœur, qui avait la fâcheuse tendance à se déclarer après avoir longtemps observé, Dayan semblait arriver tout juste. D'ailleurs, il n'était pas vraiment caché. Si nous avions manqué son arrivée c'était simplement parce que nous n'avions pas fait attention à ce qui se passait autour de nous. En rechange, sans que nous ne puissions y faire quoique ce soit, il avait fondu sur Juvia et s'était placé derrière elle, en lui faisant glisser une lame sous la gorge.
Dayan:-《 Si j'avais su qu'il y avait une réunion d'anciens élèves, je me serais mieux âpreté~ 》
Mon cœur loupa un battement en voyant le visage du chatin.
Moi:-《 Mais- Tes yeux Dayan ! Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?! 》
J'avais crié ça mais ce n'était pas la seule chose qui n'allait pas. Dayan avait l'allure d'un messager des abîmes. Il était très maigre, si maigre qu'il semblait prêt à s'écrouler à tout moment. Un sourire avait été tailler sur son visage. La lacération avait été faite au couteau. Quant à ses yeux... J'avais peur qu'ils ne soient crevé...
J'avais été pétrifié devant cette vision d'horreur.
Dayan:-《 Oh ça ? Ce n'est rien~ *rit* Quand le maître m'a dit ce qu'il avait fait. J'ai pleurer des jours durant... *rit* Des jours et des nuits ! *rit* J'avais tellement mal au cœur... *rit* Alors je l'ai enlevé ! Et BOOM ! PLUS RIEN ! *rit* J'étais guéri ! 》
Confus et perplexe je lançais un regard à Juvia. Je ne comprenais rien à ce qu'il disait mais le plus important était de lui retirer l'arme qu'il tenait. Aussitôt pensé, Juvia profita de son inattention pour le désarmer et l'immobiliser au sol. En réponse, il se mit à chantantoner.
Dayan:-《 Mon cœur ne saigne pluuus ~ *rit* Mes yeux ne pleurent pluuus~ *fredonne* Et le monstre ! Le monstre n'est pluuus~ 》
Il éclata de rire. Son rire devint vite incontrôlable. Puis soudain, il se tut et il se mit à pleurer. Il pleurait sans faire semblant bien qu'il riait en même temps. Ses larmes se mêlèrent au sang de ses yeux. Je n'osais imaginer la douleur. Il continua à se montrer imprévisible et se mit à hurler sa douleur, en se frappant la tête contre le sol. Juvia et moi, nous nous précipitâmes alors pour le retenir et protéger son crâne de tout choque irréversible. Car il ne fit pas non plus semblait en se cognant.
Ainsi, nous nous aperçûmes qu'il avait déjà plusieurs sérieuses commotions à la tête.
Perplexe et très inquiétée, Juvia me lança un long regard, qui franchement en disait long sur sa pensée. Je lui chuchotai alors de ne pas céder à la panique, d'aller trouver Wendy et lui expliquer la situation le plus clairement possible. Me désignant ensuite pour veiller sur notre grand frère et l'empêcher de se faire du mal. Je lui disais de ne pas trop s'en faire car, je saurais gérer. Par tout, comme elle le savait déjà surment, j'avais eu l'occasion de "m'exercer" avec Lévy. Alors rassurée, Juvia acquiesça et partit aussitôt.
Moi:-《 Da-... Dayan ! Tu m'entends ? 》
Il continuait de pleurer en répétant que le monstre n'était plus. Il avait l'air complètement ailleurs, son état m'inquiétais vraiment beaucoup.
Moi:-《 Qui-... Qui est le monstre ? Qui est le monstre dont tu parles Dayan ? Tu m'entends ? Parle moi... 》
Il se calma brusquement et tourna la tête vers moi.
Dayan:-《 Le monstre à fait des choses atroces. Vraiment pas bien du tout ~ Mais on lui a toujours pardonné. Je lui ai toujours pardonné... Mais c'était pas de ma faute. C'est lui qui m'a obligé... Je n'avais pas le choix... 》
Il refondit en larmes.
Je ne comprenais rien. Son discours était si décousu... Maintenant que j'y pense, je n'aurais jamais pu comprendre ce qu'il voulait me dire. Car je ne l'aurais jamais envisagé ou soupçonné.
Juvia revint assez rapidement avec Wendy. La jeune doctoresse le prit en charge et nous indiqua comment nous pouvions lui facilité les choses, pour une meilleure efficacité.
Puis peu après...
La vérité ne tarda pas à éclater et se faire savoir.
La vérité était que Dayan avait perdu la tête.
Il avait tuer son père et c'était lui même crevé les yeux et taillé ce sourire. Oui. Il avait tué celui que nous appelions maître José, son père.
Lorsque j'appris cela, je n'eus pas voulu y croire. C'était comme apprendre le décès de mon propre père. Une part de moi se brisa. Et sans l'intervention de Juvia, j'aurais sur le champ tué Dayan à mon tour.
Pour me retenir et m'empêcher de commettre ce massacre, Juvia avait dû aller jusqu'à me déboîter l'épaule et menacer de disloquer l'autre, tout en me maintenant au sol à l'aide d'une prise de soumission parfaitement exécutée.
J'étais dans une telle rage, une telle colère ! J'aurais voulu tout saccager, tout casser sans me retenir de rien !
Sérieusement amoché par Juvia, j'étais sorti de la pièce en jurant que je ferais payer à Dayan ce qu'il avait osé faire. Je ne lui pardonnerais jamais ! Jamais ! Et ce même après l'avoir crevé. C'était ce que je ne cessais de lui hurler. Mon ressentiment ne voulait pas redescendre et s'était franchement le cadet de mes sousis.
Qui aurait pensé que le monde s'effondrerait sous mes pieds une fois que je passerais à l'action.
Je ne pouvais vraiment pas croire que ce connard avait ôté la vie au maître. Et malheureusement pour moi, je n'étais pas au bout de mes peines. L'annonce de cet assassinat n'était rien face aux révélations qui suivirent.
Je continuais de ruminer ma vengeance, attendant sagement que le chatin se retrouve seul et sans défense.
Sérieusement putain ! Comment Dayan avait-il osé faire ça ?! Comment- C'ÉTAIT SON PROPRE PÈRE BORDEL !
Il me fallut un long moment avant de réellement assimiler l'information. Je ne réalisais pas que le maître était mort. Je ne pouvais pas concevoir qu'il avait perdu la vie aussi soudainement et que c'était Dayan qui y avait mis un terme. Je ne pouvais pas concevoir que ça s'était passé ainsi. Et voici, une fois la nuit tombée, j'étais retourné au près du châtain pour exécuter ma menace.
Dayan m'attendait. Bien que conscience de tout ce que je pouvais lui faire avant d'être rejoint par Wendy ou Juvia, il n'était pas dans la peur. Il était résilier à subir mon couru. Avant, il tenu cependant à m'avouer la raison de son acte.
Et...
...
Comment dire...
...
Il aurait carrément fallu inventer un mot pour ça.
Quoi qu'il en était, si il avait commis ce parricide s'était parce que son père lui avait avouer être l'auteur du viol de Lévy. Oui, vous m'aviez bien entendu. Maître José avait confessé à son fils être l'enfoiré que je recherchais pour avoir agressé Lévy. Dayan m'expliqua avoir eu une prise de conscience en apprenant cela. Ou plutôt, une perte de conscience.
Pour tout vous dire, c'était moi qui perdais conscience en attendant ça.
Alors que le châtain s'évertuait à m'expliquer plus en détail les choses, je me sentais partir. Il disait savoir être sujet à des crises mais que celle qui se déclencha après cette révélation n'avait vraiment rien avoir avec les précédents. Il m'expliquait avoir perdu toute lucidité, exetera, en entrant plus dans les détails de son état à ce moment là mais je n'entendais rien. Un son parasite se déclara à ses oreilles et prit toute la place.
Le maître... Il venait de dire que le maître était celui qui avait abusé de Lévy ?...
Soudain, j'eus du mal à respirer. La pièce se mit à tourner alors que j'entendais en fond la voix du châtain se déformer.
Non...
Non ce n'était pas possible...
Il se foutait de moi !
Il se foutait forcément de moi...
Le maître n'avait pas pu-
non...
Je refusais d'y croire !
La période de déni fut relativement courte dans le temps, bien que ce fut exactement long pour moi. Elle dura le temps que Lévy puisse clairement décrire son agresseur. Et devinait quoi ? Son portait était exactement de celui de mon ancien maître.
Dès lors...
Dès lors, le deni se changea en colère. Il me fallait un coupable à cette situation et à ce que je ressentais. Dayan fut mon premier bouc émissaire. Puis naturellement, je rédigeai cette colère contre Lévy, la plus innocente dans toute cette histoire. Mais...
Elle retrouvait la mémoire et m'avait confronté, me forçant à lui accorder sa liberté. Elle allait partir en me laissant avec se deuille sur les bras. Elle allait partir après avoir rendu mon mentor inhumain et détestable à mes yeux. Elle était arrivé dans ma vie, avait tout foutu en l'air et repartait comme si de rien était.
J'étais révolté contre tout. Lévy, Dayan, moi, les dieux, le maître ! Contre tout...
Dayan avait ôté la vie à son père avant que je ne puisse échanger quoique ce soit avec lui. Il était mort, en emportant dans la tombe tout ce qu'il représentait pour moi. Dayan m'avait arraché l'homme qui me servait de repère. À cause de lui, je l'avais perdu à jamais, sans même avoir pu essayé de comprendre.
Les dieux, eux, c'étaient amusés à mettre en scène cette putain de tragédie, sans se soucier un instant des mortels qui la jouait.
Quant à moi...
Moi, j'étais l'abruti qui avait laissé celle qu'il aimait se faire battre et violer, sans être fou de rendre à son agresseur la monnaie de sa pièce. J'étais l'enfoiré qui ne pouvait pas s'empêcher d'en vouloir au autres pour des choses dont ils n'étaient pas vraiment coupable. J'étais se lâche qui avait tout raté, qui prenait que des décisions merdiques ; complètement incapable de faire face aux choses difficiles. J'étais ce connard, qui se cachait à la moindre occasion.
Avais-je seulement besoin de dire pourquoi j'en voulais à José Pera ?! Avais-je seulement besoin d'énumérer les choses ?...
Non.
Je lui en voulais pour tout.
Pour ce qu'il était et représentait, pour ce qu'il avait fait et dit, pour avoir existait et fait parti de ma vie. Pour être mort et m'inspirer une telle tristesse malgré tout. Je le haïssais pour tout.
Après la colère ce fut le marchandage.
J'avais eu assez mal. J'en avais assez. J'étais épuisé de tout ça. J'étais fatigué de retenir Lévy et m'accrocher à elle, j'étais fatigué d'être amoureux et sentimentalement instable. Il était temps que tout cela cesse définitivement.
Aujourd'hui, j'allais rendre à Lévy sa liberté.
Si je n'essayais plus de la retenir et la laissait s'en allait ; alors peut-être mon mal-être s'en ira-t-il avec elle ? Si je faisais preuve de bonne foi et lui souhaitais sincèrement le meilleur, peut-être, trouverais-je grâce à ses yeux et disparaîtra-t-elle à tout jamais de mes pensées, pour ne plus qu'être un souvenir lointain, avec tout le reste ?
Moi:-《 Je ne plaisenterais jamais avec ça. N'ayant aucun témoin pour en attester ; prend ce recommandé. Je te le remets sans condition. Il prouve que tu es de nouveau une femme libre. Je t'affranchi de ta condition d'esclave. 》
Ne pouvant pas la regarder, je lui avais trouvé le dos.
Moi:-《 Prend cette bourse qui se trouve sur la table, ainsi que toute les affaires qu'il te plaira d'emmener avec toi. J'ai demandé à un chevalier de confiance de te ramener parmi les tiens. C'est une femme. Elle assura ta protection durant le voyage. Elle se nomme Juvia. Tu ne craindra rien avec elle. Elle est devant ta porte. Tu n'auras qu'à sortir pour lui faire savoir que tu es prête à partir. 》
Je faisais de mon mieux pour ne pas céder à mes émotions.
Moi:-《 À... À ce stade, j'imagine que te présenter mes excuses m'aura surment aucune valeur à tes yeux, en plus d'être très déplacer. Mais- 》
Lévy:-《 Vous avez raison. Je n'en veux pas. Je refuse de pardonner quoique ce soit au prince qui m'a fait tant souffrir. 》
Au moins, ça avait le mérite d'être clair...
Lévy:-《 En revanche, si il venait à vraiment changer ; je pourrais reconsidérer la question. Si ce prince m'apporte la preuve formelle qu'il n'a plus rien de l'homme qui s'est rendu coupable au près de moi ; ses excuses aurait du sens et je les accepterai sans doute. 》
Alors que je sortais, elle avait attendu le dernier moment pour me dire cela.
Ce fut ses dernières paroles pour moi.
Elle était partie.
Victoria... Victoria fut plus que ravie d'apprendre la nouvelle. Seulement, elle ne savait pas que parce que José était mort ; je n'avais plus aucune raison d'être avec elle.
D'ailleurs, elle s'opposa catégoriquement et refusa fermement de mettre fin à notre "relation". Elle disait qu'elle se foutait que je ne ressente rien pour elle. Elle soutenait qu'un amour réciproque n'était pas nécessaire, qu'elle saurait l'accepter et vive avec. Alors notre discussion évolua en dispute. La rousse entra dans une colère noir ; elle n'eut rien voulu savoir. Elle était si bornée et têtue que je n'eus d'autre choix que de lui parler très durement. Si durement qu'elle en resta sans voix. Je ne m'étais pas montré grossier, irrespectueux, impulsif ou irrité. Mais les termes avaient été dit.
C'est ainsi que tout comme je m'étais décidé à laisser s'en aller celle que j'aimais ; Victoria se résolu à lâcher prise. Par la suite, elle se retira à la compagne, dans la province de son père. Et je n'eus plus entendu parler d'elle. Du moins, pendant deux bonnes années, avant d'être invité à son mariage. Elle épousa finalement un homme issue du peuple et fonda une belle famille avec lui. Elle avait fini par trouver l'amour.
D'ailleurs, près de nombreuses années de thérapie, Dayan devint professeur dans le même village dans lequel elle s'était réfugiée.
Pour moi, les choses furent plus compliqué. Le chemin vers la joie et la paix intérieure fut plus long et tortueux.
Pour ma part, la séparation avec la rousse signa définitivement l'arrêt d'un chapitre important de ma vie. Après cela, je perdis goût à énormément de choses ; si ce n'est tout. Je me sentais aussi vraiment perdu et en insécurité. Alors naturellement, je m'étais enfermé dans mon château.
Ici, dernière cette vingtaine de couches de pierres ; j'étais protégé des gens et à l'abri du monde extérieur. Et ayant toujours autant de mal avec moi-même et mes pensées, je m'étais concentré et entièrement consacré à résoudre les affaires du royaume, depuis mon bureau. J'étais toujours occupé et, de ce faite, n'avais pas vraiment le temps de penser à moi. C'était pile ce que je cherchais. Je ne valais surtout pas penser à Lévy, José et tout le reste.
Alors bon...
Je m'attelais à faire mon travail. Puis un beau jour, du jour au lendemain, le roi vint me rendre visite dans ma demeure. Cela faisait bien près de dix années que nous ne nous étions pas retrouvés dans la même pièce. Et je vous avoue que je n'aurais pas pensé être aussi ému que cela arrive. Après... c'était comme tout. En l'espace d'une année tout avait drastiquement changé pour moi. Alors forcément...
Mon père avait fait le déplacement pour m'annoncer, lui-même, qu'il était mourant. Et après avoir longuement hésité, il m'avait tristement regardé et s'était excusé de tout ce qu'il n'avait pas fait. Il s'exusa d'énormement de choses mais pas seulement. En tout cas, je pus, grâce à cela, véritablement réaliser à quel point il était loin d'être l'homme que je pensais connaître. Et suite à quoi, il resta toute la mâtinée avec moi. Puis dans l'après midi même, il annonça publiquement la date de mon couronnement.
C'est ainsi que trois mois après, je fus promu entant que roi. Et que mon père s'éteignit sur son lit de mort, en me confiant à l'homme de confiance qu'il lui restait ; Makarof. Oui, l'ironie du sort, avait voulu que cela se passe ainsi.
Le roi avait rendu son dernier souffle de vie et moi j'avais pris sa succession. J'étais devenu Gajeel Redfox, roi du royaume d'acier.
J'avais enfin obtenu cette place de souverain, si chère à mon cœur ; mais cela ne me rendit pas aussi heureux que je l'avais imaginé. Ce fut même tout le contraire. Mon mal-être s'accentua.
Qui aurait pensé que le deuil me suivrait ? Et que je perdrais le peu d'estime qu'il me restait ?
Je ne me sentais pas à la hauteur. Je me sentais incapable d'accomplir quoique ce soit. Et encore moins légitime de posséder le pourvoir d'un roi d'une aussi grande nation qu'était le royaume d'acier. Je me demandais constamment à quoi rimait ma vie. Je me demandais pourquoi avais-je vécu jusqu'à maintenant ? Pourquoi avais-je rencontré les personnes que j'avais rencontré ? Pourquoi ma vie s'était-elle retrouvée impactée de la sorte par ces derniers, mais aussi par autant d'événements tragiques et dramatiques ? Je me demandais quel était le sens de tout ça...
Et aussi surprenant que cela puisse paraître, ce fut Makarof qui m'apporta un semblant de réponse. Il avait raison sur un point. La véritable question à me poser était : Quel sens voulais-je donner à tout ça ?
Il me fallu quelque jours pour y réfléchir. Mais une fois fait, ce fut aussi clair et limpide que les fluctuations de la lumière lorsque d'une nuit boréale.
Tout ceci était arrivé pour faire de moi le plus grand souverain que ce continent eût porté.
Trois ans,
Il me fallut au total trois année à compter de ce jour pour y parvenir. Oui, trois années de dure labeur s'écoulèrent avant que je n'eus achevé ma quête.
Durant cette période, plus d'une fois, j'avais voulu entrer en communication avec Lévy, via des épîtres. Je ne l'avais pas oublié et jamais je ne l'aurais fait. J'avais cependant toujours fini par renoncer à la contacter, ne sachant quoi écrire dans ces lettres. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. Des jours, semaines et même mois durant... Hélas, pas une fois, je ne fus satisfait du rendu ; alors j'avais fini par abandonner l'idée. Et hormis ça... Je n'étais pas certain que ma correspondante apprécierait la démarche.
Au fond, j'avais surtout peur qu'elle ne me réponde pas favorablement, ou qu'elle ne le fasse pas tout court. J'avais peur d'apprendre qu'elle me détestait et qu'après tout ce qu'elle avait vécu à mes côtés ; elle ne voulait plus entendre parler de moi. J'avais peur d'être confronté à son mépris et sa colère. J'avais peur qu'elle me rejette.
Et elle aurait été dans son droit et aurait eu tout à fait raison. Mais je préférais assumer pleinement ce rejet, avec honneur et fierté. Et pour cela, je devais aller jusqu'à elle.
Je savais que me déplacer en personne, aujourd'hui, après avoir accomplie l'impensable ; ne changerait pas les choses. Comme Juvia me l'avait si bien dit, il y a des année de cela ; le passé ne s'effaçait pas et les conséquences de nos choix perduraient. Alors si la reine Lévy avait renoncer à la possibilité que je puisse faire partie de sa vie ; eh bien je n'y pourrais rien, sauf me plier à sa volonté.
À présent, j'en étais capable. J'étais prêt à l'entendre. Oui, j'avais suffisamment mûri ; j'étais prêt à entendre ce qu'elle avait à me dire et respecter son choix. Il y a trois années, c'était loin d'être le cas.
Hormis cela, j'avais eu besoin de m'accrocher à une encre assez solide, pour pourvoir aller de l'avant. De tout ce que je connaissais, elle était pour moi ce qu'il s'en rapprochait le plus. Durant ces trois années, j'avais eu besoin de Lévy. Enfin au moins d'un fragment d'elle. Alors je m'étais rattaché à ce qu'elle avait dit, à ses dernières paroles pour moi. Je m'étais attaché à cette sorte de promesse ; afin de parvenir à puissier, en moi, la détermination nécessaire pour accomplir la prouesse qu'était d'unifier les royaumes du grand continent, de façon pacifique. Et même si ces mots n'était pas vraiment une promesse entre nous, ils m'avaient suffit. Ils étaient devenus une grande espérance dans mon cœur. Ils étaient la source des positions et décisions que j'avais pris entant qu'homme, et tenu entant que roi.
Ce n'était pourtant pas une mince à faire. Voilà conquérir toutes ces terres sans recourir à la guerre et la violence relevait du domaine de la folie.
Comment ne pas me prendre pour un fou lorsqu'on savait que ça faisait déjà plusieurs siècles que le continent était en guerre constante ? Lorsqu'on savait que ses frontières ne cessaient d'être réécrites et qu'aucunes ne pouvaient rester stables plus de six mois ? Lorsqu'on savait que les royaumes s'étaient même mis à se faire la guerre durant les hivers extrêmes ? Que c'était devenu la norme alors qu'auparavant ça aurait été impensable.
Comment ne pas me penser fou, en sachant que j'avais moi-même grandement participé à ce chaos ? Mais voilà, je m'étais repenti. Car tout cela arrivait pour quoi ?...
Tellement de sang était et avait été versé inutilement.
Je reconnaissais qu'il fut un temps où j'affectionnais énormément faire la guerre. Cela reguissait mon cœur plus que toute autre chose. Pourtant, j'étais devenu le précurseur d'une ordre nouveau, qui visait à arrêter cela et j'en étais très heureux.
Il était vrai que la haine et le ressentiment envers l'autre royaume n'avaient pas disparu, du jour au lendemain. Et que les motivations des dirigeants ne s'étaient pas subitement anoblis, mais j'étais parvenu à instaurer une paix qui se voulait durable. Elle avait été mûrement pensée pour tenir les dirigeants et prévenir des conflits. Et chaque royaume y voyant son intérêt, avait finit par y adhérer ; signant la Chartre et les édits d'une coalition militaire et commerciale avec le royaume d'acier et tout ceux qui l'avaient fait avant eux.
Honnêtement ?
Je devais franchement remercier Lévy, de m'avoir inspiré une telle chose. Si je ne l'avais pas fait, un autre en aurait eu l'idée. Et me connaissant, j'aurais refusé catégoriquement de faire partie d'une telle union. Ainsi le royaume d'acier aurait eu à combattre son plus grand ennemis jusqu'à lors.
Nous étions fort, puissant, intelligent et organisé. Nous aurions pu gérer et faire face à deux ou trois royaumes alliés mais certainement pas à tous en même temps. Si cette catastrophe n'avait pas eu lieu en mon temps, un de mes successeurs aurait forcément eu à y faire face. Et qu'on se le dise, rien ne garantissait que l'empire, que je me serais épuisé à construire, aurait tenu après moi. Ni que la coalition de royaumes, nous attaquant, aurait été aussi juste et équilibré que celle que j'avais commencé à mettre en place.
Vraiment... L'avenir du royaume d'acier avait évité le pire. J'étais parvenu à assurer sa prospérité de façon stable et durable. D'ailleurs, c'était pour moi le moment ou jamais d'essayer de réaliser un pari aussi risqué. Car avec la réputation qui était la mienne, ça avait été relativement simple de convaincre les dirigeants, que j'avais sélectionné, de se joindrent à moi.
Après tout, qui aurait refusé être de mon côté ? Qui aurait sciemment refusé d'avoir le royaume d'acier parmi ses alliés. Ceux qui étaient d'abord rétissants avaient vite changé d'avis, en s'apercevant qu'ils étaient seuls et que le nombre d'alliés potentiels qui leurs restaient ne pourrait jamais rivaliser car trop faible, pas assez attrayant et/ ou trop isolé géographiquement. En bref, tout s'était déroulé sans accroc. Il ne nous restait plus qu'à développer, consolider et entretenir de bonnes relations les un avec les autres. Bon peut-être pas sur une base de respect mais plus celle d'un intérêt non négligeable. Mais à force de traiter ensemble les choses se feraient naturellement et les générations futures seront ainsi mieux préservées.
Bref, tout ça pour dire que ce n'était pas avec mon ancienne vison des choses que j'aurais pu accomplir cela. Aujourd'hui, je remerciais les dieux d'avoir mis, sur mon chemin, cette magnifique et sensationnelle jeune femme qui avait ravi mon cœur.
Et voici, le temps de la retrouver était enfin arrivé pour moi.
Officiellement, c'était pour affaire que je me rendais dans le royaume démocratique d'Eden. Et oui ~ Lévy n'avait pas chaumé en trois ans. Elle avait réorganiser et renforcer les défenses de son royaume. Elle avait diversifié et développé ses accords commerciaux. Elle avait aussi booster son système d'apprentissage académique. Et enfin, elle avait instauré le principe de démocratie ouverte au peuple, dans la prise de décision concernant les affaires du royaume.
De toute l'histoire de l'humanité, c'était la première fois qu'un dirigeant d'une société, dite monarchique, décidé, de son plein grés, de partager son pouvoir avec l'entièreté son peuple, sans faire de distinction.
Elle était prodigieuse...
Le temps pouvait passer, moi, je restais toujours autant épris par sa personne. Je l'aimais... Je l'aimais tellement... Je l'aimais toujours autant.
Capitaine:-《 Nous sommes sur le point d'amarrer le navire mon roi. 》
Moi:-《 Bien. Fait vérifier une dernière fois l'état des présents que nous avons apporter. Et assure toi que le cortège soit prêt à me suivre dès l'entrée du navire au port. 》
Capitaine:-《 Oui votre majesté suprême ! Tout sera fait selon votre désir et à votre convenance mon roi ! 》
J'étais anxieux. Si anxieux...
J'essayais de ne pas le laisser paraître mais plus ça allait et pire s'était.
Notre navire fut accueilli par des gardes armés. À juste titre, ils s'assurèrent de la nature de notre cargaison, ainsi que du nombre d'hommes armés, vérifiant qu'il ne surpassait pas la limite autorisée. Ils nous escortèrent ensuite jusqu'à lieux des négociations.
Mon cœur battait si fortement dans ma poitrine.
Après une vingtaine de minutes de marche, nous pénétrions dans le palais qui avait été reconstruit suite à l'incendie que j'avais malheureusement provoquer, il y a quatre ans. Il était encore plus grand que le précédant. À sa vue, ma bouche devint pâteuse, des souvenirs de cette nuit me revinrent.
Je n'y arriverai pas pensais-je. Je voulus immédiatement faire demi-tour et me cacher le plus loin possible. Mais je ne pouvais.
Courage.
Si je m'étais déplacé, c'était pour justement m'éviter de me défiler. C'était une visite officielle alors entant que roi j'avais l'obligation de rester, au moins jusqu'à la fin des négociations.
Nous venions de pénétrer dans le palais.
Bien qu'on pouvait le mettre sur le compte de la grande chaleur, j'étais en sueur.
On nous avait conduit jusqu'à la salle du trône, là où se tiendrait la délibération. Et alors qu'on m'annonçait, je sentis mon cœur s'écrouler sous le poids de la tension.
Ça y est, j'allais la revoir.
Ayant obtenu l'autorisation d'une audience avec la reine, ses conseillés et tous les élus, je pris mon courage entre mes mains et entra dans la pièce. J'étais le premier, ma garde me précédait et elle était suivie d'un cortège apportant des présents en tout genre.
Ces secondes m'avaient semblé durer une éternité. De nombreuses questions se bousculaient dans ma tête alors que j'avançais.
Et si Lévy avait un roi à ses côtés ? Et si elle avait un enfant ou qu'elle était enceinte ? Et si elle avait accepté cette audience pour mieux me rejeter ? Et si-
Tous mes questionnements disparurent à l'instant où je posais les yeux sur la femme qu'était devenue Lévy ; sur la plus belle femme que la Terre eut porté depuis la création. Mon esprit s'était entièrement vidé. Je ne voyais qu'elle. Elle était d'une beauté... D'une prestance... D'une élégance... Elle était tout bonnement simplement magnifique. Encore plus belle que dans mes souvenirs. Vraiment... les mots me manquaient...
Quelle émotion...
Il me fallut un moment avant de me rendre compte que je la fixais l'air embêtait, sans rien dire. L'auditoire avait été confu, de ce que je n'avais toujours pas prononcer la moindre parole. Je me sentais légèrement rougir.
Quel abruti...
Je me raclais la gorge.
Moi:-《 Mes-... mes hommages et mes respects reine Lévy-*surpris*. 》
C'était d'un air complètement ahuri que j'avais vu Lily s'élancer pour se jeter sur Lévy. Son saut magistrale avait arraché un son de stupeur général à toute l'assemblé. Mon cœur s'était coupé net mais j'avais été le premier à réagir, en me précipitant machinalement vers eux.
Lily était devenu un mastodonte adulte d'une centaine de kilos. Je l'avais personnellement l'élevé pour qu'il devienne féroce et redoutable. Cependant, il avait beau être d'ascendance sauvage ; il savait se tenir. Il était intelligent. Jusqu'à maintenant, il ne s'était jamais jeté de la sorte sur une personne ne montrant aucun signe d'hostilité envers lui. Je ne comprenais pas. Et alors que j'imaginais le pire, le rire incontrôlable de sa proie se mit à retentir puissamment dans toute la pièce. Puis... La reine se redressa l'air enjoué, en caressant énergiquement mon animal. Elle se mit ensuite à jouer avec lui et le gratouiller un peu partout. Elle ne montrait aucun signe de blessures.
J'hallucinais.
Nous étions tous sous le choque. Ni les conseillés, ni les élus, ni les gardes ou le cortège, ni moi-même ne pouvions y croire.
Bon sang, j'avais eu si peur !
Nous avions tous eu si peur...
Et ces deux là faisaient leurs affaires comme si de rien était...
Un long soupir de soulagement m'échappa. Je ne fus d'ailleurs pas le seul....
Se souvenant enfin des autres présences, la reine se redressa pour se réasseoir convenablement sur son trône. Son expression disait clairement "Non... Je ne vous avais pas du tout oublié...? Enfin si ! Peut-être un peu... mais chuuuu ne dites rien, personne n'a rien vu. D'ailleurs oubliez tous ce qui c'est pas et reprenons comme si de rien était. "
Oui son regard avait dit tout ces choses. Je vous l'assure.
C'était donc amusé que j'avais rappelé mon animal. Comment vous dire que mon sourire s'était vite dissipé.
Allègrement, ce vendu m'avait désobéi. Il préféra rester auprès de sa "nouvelle maîtresse", s'allongeant confortablement à ses pieds. Quel outrage ! J'étais le seul qui méritait cette marque de considération. Je l'avais hébergé, nourriture, logé, même aimé et c'était ainsi qu'il me remerciait ?! Quel ingrat ! De plus, de toute les personnes qu'il avait pu choix, il avait fallu qu'il décide à me tromper avec elle !
Tss... Vraiment... Quel traître !
Voici ce qu'on gagnait à s'attacher à un aminal. Seulement de l'ingratitude et un grand déshonneur !
Mais au moins, il avait détendu l'atmosphère. En plus de m'assurer un moment avec Lévy après la période de négociation. Car je ne pouvais pas repartir sans lui.
C'est ainsi, qu'après avoir établi un pacte officiel de non-agression entre nos deux nations, nous trouvions un terrain d'entente pour des échanges commerciaux et pas seulement. J'avais profiter de l'occasion pour présenter mes sincères excuses à la reine et son royaume pour l'attaque qui avait été mené contre eux il y'a quatre ans. Je ne m'attendais pas rien de positif en le faisant mais je tenais à le faire de façon officiel.
Étonnement, Lévy en fit autant. Elle s'excusa pour les actes de ses pères et émis le désir de changer les rapports entre nos peuples. Son attention avait vraiment réjouis mon cœur.
Après tout cela, elle et moi nous nous isolâmes du reste. Lévy insista pour qu'aucun garde, des deux camps ne nous suivent. Et malgré la réticence apparente des anciens, elle parvenut à les convaincre que tout irait bien. Car après tout, nos nations venaient d'établir une alliance, elle avait appris à se défendre et n'hésiterait pas à le faire au besoin. Et surtout, entre les murs de ce palais aucune agression à son encontre ne saurait rester impunit. Elle le répétait ; tout irait bien.
Et voici, nous nous éloignions de la foule.
J'étais encore plus nerveux...
Je n'osais même pas la regarder. Heureusement, Lily nous avait suivit. Sa présence me rendait moin tendu. Et... Il était un bon sujet d'entrer en matière, établissant un début de conversation entre Lévy et moi. Seulement... Au bout d'un certain temps, il commença à nous poser sérieusement problème.
Bon sang, qu'est-ce qui lui prenait !
Ce mesquin marchait dans nos pas de sorte à forcer le rapprochement physique entre Lévy et moi. Il s'amusait carrément à nous faire tribuer dans les bras de l'autre.
Sérieusement... Où avait-il appris à faire ça ?! Qui lui avait montré ?!
À tout les coups, Juvia et Ylda y étaient pour quelque chose...
Moi:-《 Ça suffit Lily ! Arrête ça avant que je ne te punisse. 》
Ce comédien alla se réfugier dernière sa nouvelle maîtresse, l'air abattu et triste.
Lévy:-《 Moww... Pauvre chou... Père se montre si sévère avec toi... 》
Elle releva la tête et son regard croisa le mien. Nous échangeâmes alors un long regard. Un regard si intense qu'il était difficilement descriptible. Ce regard allait plus loin qu'un défi et n'avait rien d'un jeu. C'était... C'était comme si nous avions eu toute une conservation. Comme si nous avions débattu, épilogué, démenti et argumenté, le tout à travers nos yeux. Ça n'avait pourtant durée que quelques instants.
Ne m'y attendant pas, je fus quelque peu déstabiliser après cela. Mais lentement, je repris le cours de la discussion orale que nous avions laissé.
Moi:-《 Ne l'encouragez pas dans ses sottises. 》
Je n'étais plus aussi nerveux qu'au départ. Je me disais qu'il arriverait simplement ce qui devait arriver.
Lévy:-《 Difficile à faire lorsqu'il se montre si adorable. 》
Moi:-《 Si adorable ? Généralement, ce n'est pas qu'il inspire aux gens. Après, je peux toujours vous le laisser. Il est bien dressé même si il lui arrive de n'en faire qu'à ce tête et- *sourit* 》
Je n'avais pas finit de le présenter qu'il se redressa subitement pour s'empresser de revenir vers moi.
Lévy:-《 *rit* On dirait qu'il n'est pas pour l'adoption. 》
Moi:-《 En effet, on dirait bien. 》
Amusés, nous reprenions notre balade dans la cour intérieure du palais. Sans que ça ne devienne gênant, nous marchâmes une longue distance, l'un à côté de l'autre, en silence. Nous partîmes chacun le temps de profiter du paysage, en réfléchissant à ce que nous voulions nous dire. C'était un peu comme une trêve, le calme avant la tempête.
Pour ma part, elle m'avait manqué, tellement manqué... Sans calmer mes sentiments, j'aurais aimé lui dire tant de choses. J'aurais voulu lui partager toutes les avancées de ma vie et la remercier pour chaque petite chose. J'aurais aussi voulu lui partager tout mes changements et anecdotes qui y étaient attachées. Mais par-dessus tout, j'aurais voulu lui avouer mes sentiments, ceux que j'assumais enfin pleinement. Oui ça et encore tellement d'autres choses. Mais franchement... Je n'osais pas ouvrir la bouche de peurs de tout gâcher.
Bien que nous sumes que le temps était venu ; aucun de nous ne prit la parole. En ce qui me concernait, je n'allais certainement pas être celui qui baiserait le silence. Moi, je voulais profiter au maximum de ce moment, le faire durer le plus possible. Ce moment silencieux qui seraient peut-être le dernier.
Lévy:-《 J'ai... J'ai entendu dire que vous étiez parvenu à instaurer un traité de paix qui avait été adopté par la majorité du grand continent. Mes Félicitations, je crois que parler de conquête ne serait pas un euphémisme. 》
Nous y étions.
Le grand final.
Moi:-《 Ah, oui haha ... Mer- merci. Mais tout cela n'a été possible que grâce à une personne qui m'a fortement inspiré et motivé. Sans elle, rien n'aurait pu se faire. Enfaîte, c'est surtout pour elle que je me suis efforcé de mené à bien ce projet. 》
Lévy:-《 Ah... Une personne vous dite ? 》
Moi:-《 Oui, une jeune femme pour être honnête. Je... Je voulais être digne de pouvoir me présenter à nouveau devant elle et lui poser une question qui me hantait. 》
Lévy:-《 Je vois... Et... Et alors ? Qu'en était-il ? 》
Moi:-《 Je n'en sais trop rien, à toi de me le dire. Suis-je devenu assez digne ? Suis-je devenu le genre d'homme que tu pourrais épouser ? 》
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~Fin~ ?
M'agresse pas ok ? Même moi j'ai le seum que finir le chap comme ça 🤣😂😂 même si imaginer ta tête me fait rire ! (en vrai tu ne sais pas comment j'ai souffert pour l'écrit et le publier. 😭😭😫)
Le chap est long hein ? Comme j'avais déjà coupé une partie je ne voulais pas encore coupé le truc donc bon 🤷♀️
En tout cas, PLUS JAMAIS je n'utiliserai un téléphone mort pour écrit un chapitre ! Qd je dis que c'était la mort 💀 💀 💀 Je n'exagère rien ok ?!
Mais brefons !
Ça y est en vrai. C'est terminé. Je pourrais rester sur une fin ouvert comme celle-ci, t'en penses quoi ? La vrai question c'est est-ce que Gajeel à gagner le droit d'être avec Lévy ?
Désolée 🤣🤣🤣 Parcontre je meurs en imaginant les réactions de certains. En tout cas no stress ~ Je ne me suis pas vraiment décidé sur alors disons que ça sera la fin jusqu'à ce que je sache quoi faire 👀👀 donc vraiment donne moi ton avis et des idées si t'en as. ( bon déjà un dernier chapitre sur Lévy ? Mais qui se terminerait de la même façon que celui-ci ?)
Quoiiiiiiii ? Moi te forcer à commenter et me parler ? Non pas du tout 😌🙄
Oh et je voulais revenir sur la mort de José. Je pense que c'est important vu que j'ai vu que on pouvait ne pas comprendre mon choix.
Pour faire court ? Je voulais faire passer Gajeel par les 5 étapes du deuils. À cause du choque de la mort de José mais surtout pour symboliser une sorte de mort "officiel" à son ancien lui. Pour mieux renaître. Je c pas trop si c'est clair ?
Je me suis aussi apprercu que faire ça bah... Ça ne laissait aucune possibilité à Gajeel de recourir à la violence au point de prendre le contrôle de lui. (clairement comme ça lui serait arrivé au début de l'histoire). Psk quand je vois Gajeel faire payer à José ? Ça devient vite trop violent pour être décrit.
BREF ! tout ça pour dire qu'en faisant tuer José par un autre avant que Gajeel n'apprenne pour Levy monte que "l'ancien lui ne pouvait rien faire à la situation".
Ya aussi le fait que dans les étapes du deuil, il y a la dépression. Elle survient jute avant la dernière étape, l'acceptation.
Il fallait bien que je trouve qqch d'assez poignant pour que sa dépression soit bien marquée !
😭😭😭 Bref voilà. (peut-être que comme ça, ça allégera un peu le seum et la frustration que j'ai créé XD)
En tout cas, prendre soin de toi et à plus ~
Ou pas ? 😂 😂 😂
Continue de faire attention à toi, c'était un plaisir de partager cette histoire avec toi même si elle n'était pas toujours rose. En tout cas, que ce soit le dernier chapitre ou non j'ai kiffé. Hélas la fin est très proche ou déjà là ? 🤷♀️
PS: J'attends de voir les subjections pour savoir si j'écris ici mon discours émouvant de fin ou pas 🤣 ?
Et merci de m'avoir lui ~
Bisous~
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