Chapitre 11
Point de vue de Lévy
Dayan était parti et je ne le revis plus trois jours durant. Quant au prince, il ne paru que le lendemain, dans la soirée, enfin dans la nuit.
J'avais donc du passer une nuit de plus toute seule et... C'était bête à dire mais... cette grande chambre à couché manquait cruellement de celui à qui elle appartenait.
Alors que la nuit était bien avancé, je cogitais encore sur tout un tas de choses, sur Dayan, sur moi-même et surtout sur le prince. Je tournais dans le lit, encore et encore, sans trouver le sommeil. C'était étrange mais... L'absence de l'héritier me pesait. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il me manquait mais... Le sentiment que j'éprouvais s'y apparentait énormément. Non, enfaîte c'était ça.
Je savais bien que ressentir ce manque faisait de moi une personne horrible... pleine de vices, sans aucun bon sens. Mais malgré cette culpabilité... C'était plus fort que moi. J'avais beau me dire que c'était excessivement mal saint ; je ne parvenais tout de même pas à me le sortir de la tête. Enfin ses délicates attentions, sa façon de me tenir dans ses bras, sa voix rassurante, mais surtout son regard si particulier. Oui... Ce prince là, si doux et plein d'égard pour moi, me manquait... J'aurais voulu un peu lui parler, plutôt que de, seule, faire face à mes pensées, dans l'obscurité profonde de la nuit.
L'ironie du sort voulait que je sache que dans ses bras, je n'aurais eu aucun mal à trouver le sommeil.
Moi:-《 *soupire* Prince Gajeel... 》
Quand je pense que j'en arrivais à avoir ce genre de pensées à son sujet...
Connaissant le personnage, il aurait été légitime de penser que cet aspect délicat et bienveillant de sa personne n'était qu'un pure mensonge. Il est vrai que le brun était tout à fait capable de créé de toute pièce ce personnage, afin de me tromper et mieux me blesser dans mes sentiments. C'était d'ailleurs ce à quoi j'avais longuement crû.
Cependant...
Cependant ce sentiment c'était, peu à peu, estompé pour entièrement se dissiper. Bien que ma tête me hurlait de rester sur mes gardes ; mon cœur lui me poussait à faire le contraire... Je ne pouvais faire autrement, ça venait du fond de mes entrailles. Tout un tas de petits détails me confortait en plus de cela. Rien que tout à l'heure avec Dayan.
Il me suffisait de fermer les yeux et je me souvenais parfaitement des paroles que Gajeel avait eu pour moi aujourd'hui, de la façon dont il les avait dit, de son timbre de voix, de sa posture, de son language non-verbal aussi...
Il n'avait pas pu tout inventé, si ?...
Sur le moment, j'avais été si troublé par l'attitude de Dayan que je ne fis pas le lien. Après tout, il y avait certaines choses que même avec beaucoup de volonté, il était impossible de fabriquer ou effacer. Père disait que les yeux ne mentaient jamais. Et Vitre, qu'ils étaient la fenêtre de l'âme. J'étais entièrement du même avis qu'eux. La bouche et le corps peuvaient mentir et tromper ; le regard, lui, était toujours honnête. Même si parfois ça ne l'était qu'au travers d'une petite micro-expression, le regard ne pouvait cacher indéfiniment la vérité ; au contraire ! Il la révélait.
Tout ça pour dire, qu'à mes yeux, le prince Gajeel ne jouait aucun rôle.
Puis à présent, j'en étais certaine. Le prince était celui qui avait pris soin de moi lorsque j'étais tombée malade. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il l'avait fait par charité. Cependant, il fallait avouer qu'il avait fait preuve de beaucoup d'égard envers moi. Peut-être qu'il s'en était voulu d'être en cause ? Bon peut-être pas... Mais qu'on le veuille ou non ; le prince était une personne entière. Comme Thomass, lorsqu'il faisait quelque chose, il ne le faisait pas à demi-mesure. Que ce soit dans le mal, la violence, le sadisme mais aussi dans tout le reste. D'où la façon dont il avait pris soin de moi. D'où aussi l'intensité de ses regards, bons ou mauvais, qu'il me lançait. Et d'où la dimension si particulière de... De ses baisers...
...
Ses baisers...
Parlons-en.
Chaque fois que je pensais à ces derniers, je ne pouvais m'empêcher de rougir. Et mes lèvres finissaient, tôt ou tard, par légèrement me picoter, comme attristées de ne pas être rejointes par les siennes... Je ne savais pas s'il était correcte de les comparer mais... Ceux du prince étaient bien plus "impactants" et agréables que celui que Dayan avait pu me donner. Oui, ceux du prince avaient bien plus l'allure des baisers décrits dans mes livres, que j'avais longtemps espérée partager avec l'élu de mon cœur. Le faite que le prince soit aussi entier dans son désir mais aussi dans sa délicatesse avait, je pense, beaucoup contribué à créer cette attirance tabou entre nous.
...
Bravo Lévy...
Non vraiment, c'était très bien joué. Tu ne pouvais pas mieux t'en sortir. Au lieu de t'endormir, tu te rendais plus confuse dans tes émotions, en définissant CLAIREMENT ce qu'il t'attirait chez ton geôlier. Quelle merveille idée de rendre les choses plus difficiles et étranges qu'elles ne l'étaient déjà !...
Toute mes félicitations. Tu es officiellement devenue folle.
Moi:-《 Mon Dieu... *soupire* 》
Faire preuve de sarcasme ne m'avait pas franchement aidé... Ça n'avait absolument pas fonctionné. Pire encore, ça avait activé ma mémoire. Voilà que chaque petits détails, que je m'étais surprise à apprécier chez le prince, me revenaient en plein face. Et même ceux dont je n'avais pas pris conscience devenaient soudainement clairs et limpides. J'avais été trahi par ma propre mémoire. Mon incapacité à oublier quoique ce soit se retournait contre moi. Je me retrouvais noyée sous les détails embrassants et moments que... Que je n'avais pas détesté passer avec le prince disons...
Alors que je rougissais d'embarras, mon dernier cauchemar en date me revint. Il ne me fallu pas longtemps pour me sentir accusée par ma conscience. Pour me sentir carrément écrassée par le poids de cette dernière. J'essayais alors de ne plus penser au brun. Ça allait quelques secondes mais ça repartait aussitôt. Alors j'insistais. C'était comme un cercle sans fin, comme un mouvement perpétuel. Je me souvenais malgré moi de l'apaisement que j'avais pu ressentir dans les bras de mon ravieusseur. Je me remémorais toute ces fois où j'avais eu l'impression d'être avec un autre. Puis j'essayais de ne plus y penser car je me sentais trop mal.
Encore et toujours.
De ce faite, au court de cette nuit, ma façon de faire face à ces pensées avait beaucoup évoluée. J'avais, jusque là, eu pour habitude de culpabiliser puis rejeter ces pensées avec virulence. Mais peu à peu une nouvelle perspective se dévoila à moi.
Peut-être était-ce là les divagations d'une jeune femme désespérée, dont la lucidité faisait défaut, tant les derniers mois avait été difficile sur le plan psychologique ?
Peut-être bien.
Mais...
Penser à tour de rôle, puis, simultanément aux bons et mauvais moments avec le prince ; avait finit par me convaincre que ce dernier avait vraiment changé d'attitude envers moi, et que de ce faite... Ce n'était pas une si mauvaise chose que de commencer à le voir... Différemment ? Si je pouvais dire cela ainsi...
Au départ, il était irrespectueux et très violent. Il ne manquait aucune occasion pour s'en prendre à moi. Et le faisait avec le sourire. Sans oublier la manie qu'il avait de tout ramener à un possible viol. Il me menaçait beaucoup. Il disait qu'il finirait par abuser de moi de la pire des manières. Et il instaura donc "les dilemmes". Il me laissait le choix entre l'humiliation accompagné de violence ou le viol. Puis peu à peu, il ne fit plus aucune allusions au sexe. Il devint d'ailleurs de moins en moins brutal et finit par ne plus lever la main sur moi, ou me menacer corporellement. Après ça, il commença à de moins en moins me priver. Il me donnait des repas de plus en plus correctes et délicieux, en échange de travaux simples comme lui forter le dos dans son bain, lui apporter un livre de sa bibliothèque, ou même l'aider à porter ou retirer tels ou tels vêtements. Puis je n'eus plus rien à faire pour manger à ma faim.
En parallèle, il faisait preuve de plus en plus de délicatesse envers moi. Il avait commencé par se montrer doux la nuit et être tout l'inverse la journée. Mais là encore, ça avait peu à peu changé. Et voici qu'aujourd'hui il était à des années lumières de son comportement de base. Je n'étais plus molestée ou brimée. Je mangais à ma faim. Je ne me couchais plus en larmes. Il y avait vraiment un grand fossé entre le avant et maintenant.
Ceci s'étant fait lentement, peu à peu, je réalisais que je ne m'étais pas vraiment rendu compte de cela. Je continuais de fonctionner comme s'il était encore exactement le même homme des premiers jours. Comme s'il était toujours cet homme qui se foutait éperdument de mon état de santé. Comme s'il était toujours cet homme qui me forçait à participer à ses jeux purement sadiques et qui continuait de prendre plaisir à me voir craquer et le supplier d'arrêter. Je continuais de fonctionner comme s'il m'attachait toujours à une chaîne si fortement que j'en perdais connaissance et qu'il attendait mon réveil pour me balader dans les couloirs du château à quatre pattes, en me forçant à aboyer ou miauler selon son envie. Comme s'il continuait à me faire manger ses restes ou des choses invariées, à même le sol. Comme s'il continuait de s'amuser à me tourmenter jours et nuits. Oui, je continuais de fonctionner comme s'il était toujours cet homme qui m'avait forcé à le regard souiller et détruire ce qu'il restait de la tête de mon père en m'interdisant de verser une larme, sous peine d'être battue puis violée. Comme s'il avait toujours les yeux, le sourire, les gestes et les paroles de cet homme plein de colère et d'amertume, déterminé à me faire payer les actes de mes pères. Cet homme qui m'a humilié un nombre incalculable de fois sans jamais se lasser.
Mais... À bien y réfléchir, il ne faisait plus ce genre de choses. C'était même tout le contraire.
Je n'oubliais rien de ce qu'il avait pu me faire subir. Pas une parole, pas un coups, pas une humiliation mais cela ne créait aucune rancœur en moi. J'avais pris la décision de ne pas seulement m'en tenir là avec lui et ça avait payé. Le prince avait changé et en mieux. Aujourd'hui, j'avais même appris qu'il était parvenu à conquérir différemment, sans tout détruire ; qu'il avait épargné mon peuple. J'étais certaine qu'il ne pouvait aller qu'en progressant.
J'avais choisi de libérer le pardon et cela avait permis le changement d'attitude d'une "cause perdue". Je n'aurais pas pu rêver mieux. Contrairement à Dayan, la petite voix qui me répétait "Et si" ne se manifesta pas. Le changement du prince était une certitude parfaite dans mon esprit, à présent.
Maintenant que j'y repensais, une partie de la personnalité de Dayan m'échappait. Je m'en étais bien rendue compte aujourd'hui. Pourtant... Malgré tout, j'étais aussi certaine qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais. Le prince ne serait pas attaché à lui autrement. J'étais intimement convaincue qu'une amitié comme la leur n'était pas bâti sur une grosse erreur de judgement. En discutant avec Dayan, il m'avait confié que bien qu'ils étaient tout deux très différents ; il se retrouvait dans énormément de points avec son cousin. Puis moi même, j'avais pu voir à quel point le châtain pouvait se montrer bienveillant.
Quoi qu'il en soit,
Comprendre toutes ces choses avait été une longue démarche laborieuse de raisonnements et réflections poussés. Dans les grandes lignes, mon insomnie m'avait été bénéfique. Sans oublier que... J'avais peur toute seule... Depuis que j'étais ici, dormir en solitaire était devenue un véritable challenge et malheureusement pour moi, chaque nuit était pire que la précédente.
Enfin bon,
Après cette nuit horrible, je m'étais rendue de bon matin dans le jardin secret, en espérant y trouver le prince. J'y avais passé la journée. Et j'avais été déçu qu'il n'y soit pas. En revenant dans les quartiers de ce dernier, j'apperçu la servante en chef, au loin. Elle se tenait près de la porte, de son air stricte et exigeant, attendant visiblement depuis un moment. J'étais à deux doigts de m'arrêter et faire demi tour.
Mais ce serait trop suspect n'est-ce pas ?...
Comment dire qu'elle me faisait sacrément peur. Les derniers pas vers l'accès à la chambre avaient été partiellement long. J'appréhendais. Je m'inquiétais de ce qu'elle était venue me partager. Car oui, elle semblait clairement être là pour moi, à en juger au regard qu'elle me lançait depuis qu'elle m'avait aperçu. J'aurais préféré qu'elle m'ignore comme le reste des serviteurs.
Au secours mère...
Que j'ai peur...
Servante en chef:-《 Vous venir enfin. 》
J'avais été surpris de l'entendre parler mon dialecte natale. Elle avait un accident très prononcée, elle roulait les «r», parlait d'une voix forte, austère et antipathique. Puis... J'étais presque sûre qu'elle n'avait pas conjugué le verbe.
Moi:-《 Oh... Vous m'attendiez ? Je n'en savais rien... Navrée de ne paraître que maintenant. 》
Elle hocha la tête.
Servante en chef:-《 Da, ce n'est rien. Je vous attendre pas beaucoup longtemps. 》
Moi:-《 Vous savez... Nous pouvons poursuivre cette discussion dans votre langue ; je l'ai apprise pour que ce soit plus simple d'interagir avec moi. *sourit* 》
Je lui avais dit cela dans son dialecte.
J'essayais de garder un sourire sans avoir l'air crispé, tandis qu'elle me fixait silencieusement. Plusieurs secondes passèrent. Elle me dévisageait en fronçant les sourcils d'un air mauvais puis... son visage se détendit comme par enchantement.
Servente en chef:-《 En cinquante ans de service, c'est bien la première fois que je rencontre une esclave telle que vous. 》
Était-ce... Une bonne chose ?
J'avais du mal à déterminer si c'était un compliment ou non.
Moi:-《 Je... Je veux bien vous croire... Haha... 》
Il eut à nouveau un long silence malaisant.
Au secours... Mère...
Moi:-《 D-dites... Dites moi... *hésite* pour... Pour quelle raison êtes vous venue me trouver madame la Servente en chef ? 》
Elle eut un léger sourire qu'elle fit rapidement disparaître.
Servente en chef :-《 Ylda. Appelez moi Ylda. Et pour répondre à votre question, je suis venue m'assurer, à la demande du prince, que vous ne vous couchiez pas le ventre vide. 》
À le demande du prince ?
Pas celle de Dayan ?
Moi:-《 Oh je vois.... Merci beaucoup alors. 》
Je n'avais pas mangé de la journée. Et.. Je ne l'aurais sûrement pas fait si elle n'était pas venue me trouver. J'avais eu faim dans l'après-midi mais... Je n'avais pas osé demander quoi que ce soit aux domestiques ; étant donné que ni Dayan, ni le prince n'était présent. Je pensais alors dormir le ventre vide aujourd'hui. Quel soulagement.
Ylda:-《 C'est son altesse le prince qu'il vous faudra remercier. 》
Je baissais la tête en rougissant, alors que je pensais à la meilleure façon de le remercier. Ma première pensée fut de lui offrir un baiser aussi osé que ceux qu'il pouvait me donner. J'eus immédiatement honte et je fûs embarrassée par cette pensée déplacée. Comment pouvais-je, en premier lieu, penser à ce genre de chose ?! J'étais définitivement devenue folle...
Moi:-《 Je-... Je n'y manquerai pas... Si... *se raclette la gorge* Si j'en ai l'occasion. 》
À quoi penses-tu Lévy ?! Reprend toi !!!
Ylda:-《 L'occasion se présentera assurément. Bien. Entrez donc vous installer, je vous apporte votre repas. 》
Je fis assidûment ce qu'elle me prescrivait. Elle s'absenta alors une dizaine de minutes et revint en poussant un chariot. Il était sur deux étages, remplit de bonnes choses à manger. Il y avait autant d'assiette que hier avec Dayan. Tout était aussi bien présenté, sentait aussi bon et semblait aussi délicieux. À vrai dire, je ne m'attendais pas à autant de nourriture et encore moin de cette qualité. Moi qui pensais avoir droit à une simple assiette basique ; j'étais servie.
Ylda:-《 Mangez autant qu'il vous fera plaisir. 》
Elle me tendit un plat, après avoir posé une serviette sur mes genoux. Je fus interloquée par son geste. Et elle poursuivit sur sa lancée, sans prendre cas des mon état de choque et de confusion. Elle me traita avec beaucoup de distinction ; comme appartenant au rang le plus élevé. J'avais eu l'occasion de la observer faire ; c'était ainsi qu'elle traitait le prince lui-même. Je ne m'attendais vraiment pas à être survie et assisté de la sorte.
Ma poitrine se sera légèrement, un court instant. Je ne souvenais de ma vie de princesse, dans le magnifique palais de mon père... Puis je me souvins qu'il n'en était plus rien à présent. Ici, entre ces murs, ma vie passée ne valait plus rien.
Bien que cela m'avait un peu attristé, je ne me laissais pas abattre. Peu importe la vie que j'avais pu menais jusqu'ici ; c'était le présent qui comptait. Et présentement, j'étais sur le point de manger à ma faim !
Alors que je me délectais olfactivement et visuellement du repas qui m'avait été offert, avant de me jeter dessus avec appétit ; je pris l'initiative d'inviter celle par qui cette bénédiction m'étais parvenue.
Moi:-《 Dame- Ylda, est-ce que cela vous dérangez de... Partager ce repas avec moi ? 》
Elle se figea en me fixant de son air austère.
Moi:-《 Il-... Il y en a beaucoup trop pour une seule personne ! Et... et je n'ai pas vraiment l'habitude de manger seule... *rire nerveux* Puis je m'en voudrais de manger devant vous sans partager... Vu l'heure... Je vous prend sur votre temps de repas alors... 》
Ylda:-《 Ce n'est pas convenable. 》
Elle m'avait répondu sèchement. Je fus quelque peu confuse. Pourquoi n'était-ce pas convenable ? Où était le mal à- Ah... mais oui...
J'oubliais...
Je n'étais plus une personne à part entière mais une esclave... Et... et il n'était pas d'usage de partager quoi que ce soit avec quelqu'un de ma condition, même en tenant serviteur...
J'avais encore agit sans réfléchir... Quelle idiote !
Une sueur froid coula le long de mon front. J'espérais ne pas l'avoir froissée en lui faisant l'affront de lui demander de s'abaisser à mon niveau. Ce n'était pas le but, je voulais simplement la remercier mais elle pouvait mal le prendre. Au quel cas, je l'avais cherché. Il était donc naturel d'en assumer les conséquences...
À force d'être avec Dayan, j'avais perdu mes automatismes.
Moi:-《 Par-pardon... J'oubliais où ma place... 》
Elle n'eût aucune réaction immédiate. Le regard orienté vers le sol, j'attendais avec appréhension la sentence qui allait tomber incessamment sous peu. J'essayais de ne pas trop paraître apeurée, car de souvenir le prince détestait ça, ça l'irritait davantage et le rendait plus violent.
Mais après un long moment, Dame Ylda se contenta de soupirer bruyamment.
Ylda:-《 Bien. Je vais me joindre à vous et partager ce repas avec vous. 》
Quoi ?
Moi:-《 Mais-》
Ylda:-《 Il m'a été commandé de vous traiter comme je traiterai le jeune maître, lui-même. Bien qu'il ne soit pas convenable pour une servante de s'attabler avec son maître, si ce dernier en fait la demande alors cette dernière ne peut qu'accepter cet honneur. 》
Un honneur ?
De manger avec moi ?
Moi:-《 C'est moi qui suis honorée de ce que vous acceptiez de partager ce repas avec moi ! Je ne suis que l'esclave de votre maître alors... Vous auriez pu facilement contourner l'ordre qui vous a été donné... Merci de ne pas l'avoir fait. 》
Au milieu du silence, je crue l'entendre doucement souffler du nez en souriant. Mais lorsque que je redressai la tête ; elle avait son air sévère.
Ylda:-《 Sans surprise, vous êtes plutôt consciente des choses. Je comprends pourquoi le jeune maître n'a pas cherché à se séparer de vous. 》
Dit de la sorte...
Moi:-《 À vous entendre vous... Vous avez l'air de bien le connaître. En cinquante années de services vous avez dû avoir le temps d'observer le prince grandir. Peut-être même vous êtes vous personnellement occupée de lui depuis sa jeunesse ? Un peu comme une mère haha 》
Ylda:-《 Non car ce n'est pas le rôle d'une servante. Sachez qu'il ne met pas permise d'outre-passer ma position. Et combien même ça avait été le cas, il m'aurait été impossible d'en parler à qui que ce soit. Une servante n'est pas habilité à éprouver ce genre de sentiment ; elle fait son travail. Rien de plus. 》
Moi:-《 Ah-... je vois... 》
Elle avait limite récité ces mots comme un soldat qu'on aurait interrogé. Sa voix ne véhiculait aucune émotion et les avoir prononcé machinalement ; on aurait vraiment dit un soldat...
À priorie, si je voulais en apprendre plus sur Gajeel Redfox, de sa bouche ; je devais changer d'approche.
Moi:-《 Cela... Cela fait longtemps que vous servez le prince ? J'ai cru comprendre que le roi ne vivait pas ici. Peut-être serviez vous le roi avant d'être envoyé ici ? 》
Elle resta silencieuse en me dévisageant un moment. Elle m'observait beaucoup et faisait tout autant silence. C'était un peu déstabilisant...
Ylda:-《 Peut-être bien. Tout est relatif. 》
Moi:-《 Ah je vois... 》
Elle n'avait clairement pas l'intention de me livrer quoi que ce soit. Il valait peut-être mieux abandonner l'idée de "lui soutirer des informations".
Il eut à nouveau un silence.
Ylda:-《 Dites moi mademoiselle, pourquoi semblez-vous si déçue ? Manger avec moi ne vous suffirait pas ? 》
Oh non, elle pensait que je l'ai inventé en ayant une idée derrière la tête !
Moi:-《 Si si ! D'ailleurs, nous devrions commencer à manger, la nourriture va finir par refroidir. 》
Ylda:-《 Si ? Pourtant, vos questions n'étaient pas anodines. Je me trompe ? 》
Elle semblait de plus en plus suspicieuse. Alors j'hésitais à lui avouer mais c'était inutile d'essayer de mentir. Elle s'en était déjà rendue compte. Nier l'irriterait plus qu'autre chose je pense.
Moi:-《 Eh bien... Oui. Pour être tout à fait honnête... J'espérais que vous pourriez m'en apprendre plus sur le prince... 》
Ylda:-《 Tiens donc, et pourquoi ça ? 》
Oui pourquoi ?
Moi:-《 Euh... 》
Je ne sus quoi répondre.
Ylda:-《 Pour quelle raison cherchez vous à en apprendre plus sur lui ? Enfin... je devrais plutôt vous demander pour quelle raison une esclave voudrait mieux connaître son geôlier ? 》
Son regard était intense et son ton particulièrement ferme. Elle répéta une seconde fois sa question reformulée. Puis une troisième fois. Et une quatrième. Je n'avais que quelques secondes pour réagir à chaque fois mais aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. La tournure des événements m'avait pris de court et dame Ylda semblait perdre de plus en plus patience.
Ylda:-《 Votre misérable silence en dit long sur vos intentions cachés. 》
Moi:-《 Quoi?! Non ce n'est pa-》
Ylda:-《 Bien-sûr que si. Vous vouliez des informations afin de mieux pouvoir attenter à la vie de son altesse. 》
Elle saisissa un couteau de sur le présentoir pour le porter à ma gorge. Avant même que je n'eus ouvert la bouche pour tenter de m'innocenter, une lame avait été posée sous ma gorge. Cette femme d'âge mûre avait fait preuve d'une grande rapidité d'exécution et d'une agilité anormalement élevée pour sa condition. Un assassin n'aurait pas mieux fait.
Ylda:-《 Sachez que je vous ôterai la vie bien avant que vous n'ayant tanter quoi que ce soit. 》
J'étais sur le point mourir ?
Moi:-《 Mais-Qu- quoi ?! Non ! Non non non ! Jamais je ne ferais une telle chose ! Vous vous méprenez ! Je n'ai jamais envisagé de tuer qui que ce soit. Par pitié, reposez ce couteau ! 》
Elle rapprocha la lame, qui s'enfonça légèrement dans ma chair. Je sentie très distinctement une goutte de sang se former et rouler le long du métal tranchant jusqu'à son manche.
S'en était fini de moi. J'allais mourir ici ! Quelle fin inattendue... Je pensais sérieusement que si j'étais amené à perdre la vie assassiné ; ça aurait été de la main du sanguinaire Gajeel Redfox. Je n'aurais jamais imaginé périr de la main de Dame Ylda à cause d'un mal entendu.
Ylda:-《 Comment quelqu'un qui a tout perdu pourrait ne pas vouloir se venger ? Je ne suis pas née de la dernière pluie jeune fille. 》
Moi:-《 Il faut me croire ! Je vous en prie, écoute moi ! Par pitié, je ne veux pas mourir ! Si je me suis montrée curieuse c'est parce que j'espérais en apprendre sur le prince ! Je ne sais même pas pourquoi ! Je n'arrête pas de penser à lui ! Il a beaucoup changé depuis et j'ai du mal à totalement comprendre pourquoi ! Enfin à cerner sa personnalité ! Et du coup j'ai pensé que ce serait une bonne chose de vous interroger ! 》
Je respirais à peine entre deux phases.
Moi:-《 J'ai déjà pu voir dans vos yeux à quel point vous teniez à lui. J'ai remarqué que votre regard était différent des autres domestiques ! Je le trouvais plus chaleureux à son égard et en vu de votre position ; j'ai pensé que vous seriez bien placé pour m'en apprendre plus sur lui ! Je vous assure que je ne veux pas lui faire de mal ! De- De toute façon je ne pourrais pas ! Je suis bien trop faible ! Et-et Je n'ai pas le cœur à ça ! Puis-》
Ylda:-《 Assez. *soupire* Assez, il suffit... Je me suis visiblement fourvoyée sur votre compte... 》
Elle retira le couteau d'un geste fluide et me tendit une serviette.
Ylda:-《 Mes excuses... Il m'arrive de me montrer quelque peu excessive et radical lorsqu'il s'agit de la vie du jeune maître. 》
Quelque peu ? Quelque peu ?! Quel euphémisme... Elle avait littéralement failli me trancher la tête à cause d'un mal entendu... alors comment ça quelque peu ?! *soupire* Enfin bon... J'imagine que je devais seulement retenir que ma tête se trouvait toujours rattachée à mes épaules via mon cou...
Je ne pus toutefois m'empêcher de déglutir en passant la main sur ma gorge. Ce qui contre tout attente déroba un léger rire à Dame Ylda qui excusa tout de suite après.
Je la regardais avec effroi. Était-elle une sadique qui prenait plaisir à attenter à la vie d'innocent ?!
Ylda:-《 La tournure des événements n'avait rien d'amusant mais c'est de vous voir si soulagée après avoir été mortifiée puis apeurée, qui a provoqué ce rire incontrôlable. Pardonnez moi. 》
Elle m'invitant à commencer le repas après s'être assuré que l'entaille qu'elle m'avait fait était bénigne.
Ylda:-《 En gage de la sincérité de mes excuses ; je tâcherai de répondre moins évasivement et plus honnêtement à vos questions, tout au long du dîner, si bien-sûr vous désirez toujours m'en poser. 》
Bien évidemment que j'avais toujours des questions à poser ! Néanmoins, je pris la précaution d'avant m'assurer qu'elle ne chercherait plus à me tuer. Comme disait Virte : On n'est jamais assez prudent.
Ceci étant confirmé ; elle fit ce qu'elle avait dit. Je ne m'étais pas privée pas de l'assahir de toute les interrogations qui pouvaient me traverser l'esprit. Abordant, de ce faite, le sujet de l'enfance du prince, celui de sa défunte mère et de tout ce qui pouvait toucher de près ou de loin à la personnalité de l'héritier. Au premier abord, Dame Ylda n'avait pas vraiment l'air de vouloir partager la moindre information avec moi. Son ton était plus froid et austaire qu'auparavant. Elle n'allait qu'à l'essentiel ; répondant que très courtement. Cela me força donc à préciser chacune de mes questions, tout en multipliant les formulations. C'était comme si elle testait ma détermination à en apprendre plus. Mais à force de persévérance, elle commença à se livrer. Sa langue se délia pour me mettre dans la confidence.
Le mystère des sourcils du prince était enfin résolu. Ces derniers avaient été brûlé lorsqu'il était enfant par des mercenaires et n'avait plus repousser. Et ce n'était pas tout. Comme je le soupçonnais, le prince avait eu une enfance difficile... Toutefois... je ne m'attendais pas à ce qu'elle l'ai été à ce point.
Peu de personnes étaient au courant mais le malheur avait perdu sa mère et sa sœur aînée dans des conditions effroyables. Il avait assisté à toute les horreurs qu'elles avaient dû enduré avant d'être froidement abattu. Il avait assisté à tout. Avant cela, il avait été victime de plusieurs enlèvements, et avait à chaque fois été très violament brutaliser et sévèrement maltraité. Et de façon générale, son éducation s'était faite dans la douleur, les larmes et le sang. C'était à peine croyable... J'étais mortifiée dans mon âme, sincèrement et profondément peinée en imaginant ce que ça avait dû être. Le brun n'avait pas eu d'enfance ; la brutalité et la cruauté de la vie ne lui en avait pas laissé le temps... À sa place... je me serais, sans aucun doute, aussi laissée consumer par la colère et la violence. Pourtant, dame Ylda l'avait décrit comme étant un enfant plein de vie, fougueux, très souriant et attentionné, avant tout ces tragiques événements.
D'après mon précepteur, prendre le temps de découvrir l'autre et le comprendre ; c'était la clef de la compatition et de l'acception. Sans surprise, il avait encore eu raison. Bien que ce fut difficile, je pouvais dire qu'aujourd'hui je n'avais plus de ressentiments envers le prince. Oui, malgré tout ce qui avait pu se passer, je ne pouvais plus le percevoir comme cet homme foncièrement mauvais. Pas après ce que je venais d'apprendre. Surtout qu'il changeait, lentement mais sûrement, d'attitude envers moi.
Bien que légitime, si je m'étais écoutée dans ma colère et mon ressentiment ; je serais complètement passée à côté de cette compréhension des choses.
Honnêtement, son histoire, son passé, me faisait réaliser la chance que j'avais eu. J'étais fière et reconnaissante de l'enseignement que j'avais eu le bonheur de recevoir. J'avais eu un père chaleureux et aimant, ainsi qu'un enseignant doux, patient et compréhensif ; un excellent pédagogue. J'étais reconnaissante de la vie que j'avais eu. Je n'eus à m'inquiéter de rien au cours de celle-ci. J'étais si touchée, si émue d'avoir eu le privilège de mener une existence si heureuse et paisible, dans l'amour et le respect avec un grand "A" et un grand "R".
Dame Ylda m'avait donné beaucoup de détails. Elle avait eu la gentillesse de me partager tout ce qu'elle savait et tout ce dont elle avait été témoin. Pourtant cela semblait avoir finit par la bouleverser. Sur la fin, elle avait eu beaucoup de difficultés à articuler ses réponses et je le comprenais bien.
Au bout de plusieurs heures de discussion, madame Ylda prit congé car l'heure du minuit approchait. Nous n'avions pas tellement manger au final. Alors je m'inquiétais de ce que deviendrait toute cette nourriture. J'espèrais qu'elle ne soit pas jetée.
Ylda:-《 Ne vous en faites pas. Les chevaliers ici sont de vrais estomacs sur pattes. Je vous assure que rien ne sera gâchée. 》
Moi:-《 *petit rire* C'était pareil au palais. Je suis soulagée de l'apprendre. 》
Elle me souria gentiment, me salua cordialement et quitta la chambre après avoir débarrassé.
Lorsque que la porte se referma sur elle et que je fûs seule, mon premier reflex fut de me laisser tomber dans le lit en soupirant longuement.
Moi:-《 Quelle histoire... C'est à peine croyable... 》
Assez simplement, mon regard se perdit dans le vide alors que je repensais au prince Gajeel. Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire et où il pouvait être.
Je me répétais dans mes pensées mais je n'y pouvais rien si cette chambre à coucher manquait cruellement de celui à qui elle appartenait. J'avais vraiment envie de le revoir. Il... il me manquait.
Alors que je me surprenais à espérer le retour du brun, la porte de la chambre s'ouvrit lentement. Je pensais qu'il s'agissait de dame Ylda qui revenait car elle avait oublié quelque chose mais il n'en était rien. J'étais étonnée. Mon souhaite caché avait été exaucé ; l'objet de mes pensées était revenu. J'étais un peu confuse, déjà à cause de la surprise de le revoir. Mais aussi par la discrétion avec laquelle il pénétrait dans ses propres appartements. C'était assez étrange de le voir faire...
Il referma la porte derrière lui en minimisant le bruit au maximum. Puis il se tourna. Son regard croisa alors le miens et il se figa, comme un caméléon qui chercherait à se camoufler.
Le prince:-《 Mais- Pourquoi ne dors-tu pas à cette heure ? 》
Moi:-《 Je pensez à vous. 》
Il avait légèrement froncé les sourcils, l'air confus. Sa voix était une rauque et fatiguée mais il força dessus, tant il fut surpris par la réponse qui était spontanément sortie de ma bouche.
Le prince:-《 Tu quoi ?!- 》
C'est face à sa reaction que je pris conscience de ce que j'avais dit. Je fus alors grandement embarrassée et me sentis rougir promptement.
Moi:-《 Non ! Enfin si ! Enfin j-je me demandais s-si vous... alliez bien ? 》
Le prince:-《 Si j'allais bien ? 》
Argh...
Son regard était de plus en plus insistant et confus ; tandis que j'essayais péniblement de rattraper ce que j'avais dit.
Le prince:-《 *soupire* Bon... Arrêtons nous là... Vas te coucher ; tu dois être fatiguée. À t'entendre... Je vais finir par penser que mon absence te pesait. Ce qui serait totalement absurde. 》
Moi:-《 ... absurde...? 》
Le prince:-《 Quoi ? Et bien oui, ça serait abuse de penser ça. 》
Moi:-《 Ah... oui... *hésite* Mais... Mais si vous m'aviez manqué ? Cela... cela aurait été une mauvaise chose ?... 》
Le prince:-《 Mais- 》
Il fit silence et au bout de quelques secondes, il détourna rapidement le regard en cacher son visage avec sa main. Mais j'avais pu entrevoir son visage s'empourprer de gêne.
Le prince:-《 Pourquoi tu poses ce genre de questions idiotes ? 》
Moi:-《 Idiotes ? Pourquoi ma question serait-elle idiote ? 》
Le prince:-《 C'est évident ! Parce que- parce que... *rougit* C'est bon, laisse tomber ! Arrête juste de parler et me regarde pas non plus. 》
Moi:-《 Mais pourquoi- 》
Le prince:-《 Chute ! Tais-toi pour l'amour de Dieu... Ne dit plus rien avec cette bouche ! 》
Son embarras était total et bien visible, malgré sa tentive maladroite de le dissimuler. Je le trouvais vraiment... adorable ? Et cette pensée me frappa ; elle fit battre mon cœur dans ma poitrine.
Ne sachant où se mettre après cette réponse, le brun se pressa vers la salle d'eau en jurant maladroitement.
Le prince:-《 Qu-and j'aurais finit tu as intérêt à être entrain de dormir !- *surpris* 》
Il avait manquer de se cogner contre l'embouchure de la porte de la salle de bain. J'avais alors rassemblé tout mon énergie pour ne pas éclater de rire. Curieusement, tout ce qu'il pouvait ajouter, en parole ou en acte, le rendez plus... Mignon encore ? Oui, c'était ça ; mignon. Aussi insolite que cela puisse paraître ; moi, Lévy Mcgarden trouvais présentement le prince Gajeel Redfox affreusement mignon.
Il avait fuit et essayait de ne pas paraître embarrassé. Mais... Il fallait être aveugle pour ne pas l'avoir remarqué. Il me fallu un long moment pour m'en remettre. Maintenant qu'il n'était plus là, je pouvais rire sans m'inquiéter de rien. Je me repassais la scène dans ma tête en riant le plus discrètement possible. Il n'y avait pas à dire, sa réaction était vraiment adorable. D'ailleurs, je ne me sentis pas coupable de penser ainsi.
Au bout d'une vingtaine de minutes, le prince revint. Je m'étais alors couchée sur mon côté et avait fait semblant de dormir car c'était ce qu'il voulait : que je dorme à son retour.
Gajeel:-《 *soupire* Quel soulagement ; elle s'est endormie. 》
Doucement, il gagna le lit. Il y entra lentement comme particulièrement soucieux de me réveiller. Je trouvais l'attention louable. Et alors que j'allais ouvrir les yeux pour lui signaler que je n'étais pas vraiment endormie ; mon cœur s'emballa. Oui s'emballa lorsque je sentie le brun s'installer aussi proche de moi et mon visage. J'avais encore les yeux fermés mais je pouvais sentir son souffle chaud doucement se réprendre contre ma peau.
Le prince:-《 Je sais que je ne devrais profiter de ton sommeil pour faire ça mais... Je vais me permettre... juste pour cette nuit... 》
Sa voix était si douce... Je pouvais sentir la délicatesse de son regard. Je pouvais sentir son envie de me prendre dans ses bras... Il fit plusieurs mouvements d'hésitation et après avoir susurrer des excuses ; il entoura ses bras autour de moi pour tendrement me serrer contre lui. Et...
...
Waouh...
C'était...
C'était waouh...
Maintenant que j'y étais ; je réalisais combien cette sensation m'avait... manqué ? À quel point je l'appréciais ? C'était si agréable... Cette chaleur... Cette légère odeur de savon qui flottait dans l'air... Cette sentation de calme absolu. Cette impression d'être enveloppée dans un cocon de tendresse, sûr et à l'abrie de tout ; un peu comme si rien ne pourrait jamais m'arriver tant que je serais entre ses bras. Où j'avais le sentiment d'être dans une parenthèse hors du temps, où je touchais du bout des doigts une autre réalité.
Sans vraiment réfléchir, je m'étais blottie contre lui, ce qui le surpris. Mais au lieu de me retrousser, comme il aurait habituellement pu le faire, je l'entendis doucement sourire. Puis il me serra un peu plus contre lui, en prononçant mon prénom. C'était à peine audible. J'eus un frisson et mon cœur se mit à battre la chamade à nouveau.
Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?...
Je devais être vraiment fatiguée pour que mon cœur se mettre à balancer de la sorte. Ce n'était tout de même pas à cause du prince...?
Si ?
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Enfiiiiin 😭😭😭
J'ai réussi à terminer ce chapitre...
J'ai tellement galéré ! Vous ne savez pas 😭😭😭😭
J'étais tellement démotivée... Mais heureusement j'ai reçu beaucoup de bienveillance ^^
Merci beaucoup de m'avoir redonner le courage de poursuive pour tout ceux que l'on fait !
Je sais que je fais beaucoup de fautes d'orthographes, que l'écriture est basique, maladroite et redondante, que les événements sont clichés, prévisibles et pas forcément bien amenés. Que c'est pas top quoi... Et franchement, je n'ai pas la prétention de dire ou pensez que ça l'ai. À vrai dire, je partage juste une histoire que j'aurais aimé lire. Et avant tout, j'écris pour moi. Alors si cette histoire ne te plaît pas, tu aura lu sacrément longtemps pour quelqu'un qui n'apprécie pas bahaha 🤣
Après rien ne te force à continuer. Quoi que c'est bientôt la fin ; essaye de tenir encore un peu XD Ça sera toujours des vues de pris !
Et pour ceux/celles qui aiment ?... Cœur sur vous !!! Je vois que vous appréciez les bonnes choses de qualité ! 💅✨
Bahaha je suis trop bête 🤣🤣
Brefons ! Prend soin de toi d'ici la prochaine fois. Courage ! On est bientôt à la fin ! Et recoeur sur toi !
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