Chapitre 10

Point de vue Dayan

Moi:-《 Je vais devoir y aller... Je ne suis pas sûr de pouvoir dîner avec toi ce soir... Toutefois, promet moi que demain... tu acceptera de me voir. 》

Lévy:-《 C'est... C'est Promis... 》

Vraiment ? Elle avait vraiment accepté ?

Soulagé et très reconnaissant, je lui sourirais.

Moi:-《 D'accord ! Je te dis à demain alors. Promis, je me ferai pardonner pour aujourd'hui ! 》

Je lui avais embrassé la tempe avant de partir. Je devais m'en aller au plus vite en évitant tout contact, de peur qu'elle ne découvre la raison de mon départ si soudain mais... Je n'avais pu me résoudre à ne pas lui donner de baiser avant.

Je savais bien que j'avais l'air de ne pas vraiment prendre au sérieux ce qu'il venait de se passer mais... Je ne pouvais agir autrement. J'avais bien trop peur qu'une autre personne que moi soit témoin de la fragilité émotionnelle dont je pouvais faire preuve. J'avais été éduqué à ravaler ce que j'éprouvais. De ce faite... J'avais toujours eu honte de me montrer émotif ou sentimental. À bien y réfléchir, j'en avais aussi peur dans un sens car chaque fois que je l'avais fait, ça s'était toujours très mal terminé. Pourtant, grâce à Lévy, j'avais pu dépasser tout cela dans une certaine mesure. Car je lui avais avoué mes sentiments franchement, sans détours, ni artifices. Et même avant cela, il m'était arrivé de faire tomber le masque pour lui parler à cœur ouvert, sans aucun filtre.

Malgré tout... Bien que je lui faisais entièrement confiance, je ne m'étais pas totalement dévoilé à elle. Hélas... Ou heureusement, j'étais le premier à prendre la fuite, lorsque ma nature colérique commençait à prendre le pas sur le reste. En dehors des champs de bataille, je veillais au mieux à ce que personne n'en soit témoin. C'était d'autant plus vrai avec Lévy.

À choisir, j'aurais préféré ne jamais lui dévoiler cette facette de moi. J'aurais largement préféré lui cacher pour toujours. Oui cette facette et toutes les autres, qui pour être honnête, étaient toutes aussi malsaines.

Après avoir salué Lévy, j'étais parvenu à regagner ma chambre sans encombres. Je m'étais dirigé droit vers celle-ci sans m'en détourner ni à droite, ni à gauche. J'avais fait au plus vite, sans pour autant avoir l'air pressé. Je n'avais pas oublier de gentiment saluer chacun servantes que je croisais, comme je le faisais habituellement. J'avais vraiment fait tout mon possible afin de ne pas paraître différent ou étrange. Je ne devais sous aucun prétexte attirer l'attention. Et une fois enfin à l'abri des regards, je me laissais glisser contre la porte en soupirant de soulagement.

Moi:-《 J'y suis parvenu sans encombre... 》

Heureux, un léger sourire se dessina sur mon visage. Léger sourire qui devint rapidement aussi large que possible, qui évolua ensuite en rire et enfin en fou rire. Je pris mon visage entre mes mains pour tenter de canaliser ce rire hors de contrôle.

Moi:-《 Lévy... Lévy, Lévy, Lévy, Lévy... 》

Bon sang Lévy !
Ma chère et tendre Lévy ~

Les mains contre le visage, les yeux à moitiés révulsés et le sourire aux lèvres, je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Il battait puissamment. Si bien que j'avais l'impression qu'il était sur le point de rompre. Je me sentais rougir et ma température corporelle augmenter. Je savais parfaitement pourquoi j'étais dans cet état.

Il me fallu prendre le temps de reprendre mes esprits. Une fois fait, je me redressais lentement pour verrouiller l'accès à ma chambre. Je gagnai ensuite le lit pour m'y laisser tomber. Je pris alors une longue inspiration et pris appui sur mes coudes afin d'observer l'ampleur des dégâts. Je fixais avec insistance la bosse qui s'était formée dans mon pentalon. L'érection que je couvais depuis la fin du repas n'était plus supportable ; elle était devenue si douloureuse...

Moi:-《 Quelle idée de te réveiller dans un moment pareil ?... C'est de pire en pire. Si tu continues à n'en faire qu'à ta tête, elle finira par te remarquer et elle s'enfuira. Il est hors de question que je la perde à cause de toi. Tu m'entends ? Mais... *soupire* Je te comprends tellement ~ 》

Comme à chaque fois que cela se produisait, je sermonnais ma verge, tout en la délivrant de son inconfortable prison de tissus. Je l'attrapais fermement, en fermant les yeux pour visualiser l'objet de toute mes convoitises ; Lévy, dans le plus simple appareil. Elle était entièrement dénuée. Je la trouvais si belle... Oui d'une beauté à couper le souffle. Elle était si attirante, tellement séduisante que n'importe quel homme, même ayant fait vœu de chasteté et d'abstinence succomberait. N'importe quel homme tomberait sous son emprise et pêcherait rien qu'en posant les yeux sur elle.

Mon excitation ne faisait que grandir, tandis que je débutais des mouvements de va et vient sur mon membre ; tout en essayant de contenir mon plaisir. Car en pleine journée, n'importe qui pouvait passer devant ma porte et ainsi m'entendre, même si je l'avais fermée à clé. Le problème n'était pas qu'une ou plusieurs servantes l'apprennent. Non, le soucis était qu'une rumeurs risquait de naître et que cette dernière pouvait remonter jusqu'aux oreilles de ma tendre Lévy. Elle ne devait pas savoir ce qu'il m'arrivait de faire en pensant à elle. Je me savais capable de nier sans vergogne, si une telle rumeur parvenait jusqu'à ses oreilles mais ce n'était pas le but. Je voulais justement éviter ce genre de choses. L'idée même de lui mentir, à elle, me dérangerait et me déplaisait très fortement.

Je voulais être celui qu'elle voyait en moi. Pas faire semblant de l'être comme avec les autres.

Je la savais innocente et inexpérimentée sexuellement parlant. Elle était exactement le profil de femmes qui ne m'intéressaient absolument pas. J'aimais les femmes conscientes de leurs charmes, joueuses, une pointe autoritaires et ô combien difficile de caractère. Lévy n'était aucunement ainsi. Elle était souriante, douce, attentionnée, facilement embarrassée et foncièrement mignonne. Mais surprenamment, cela m'excitait plus encore.

Elle n'avait même pas conscience de combien elle avait été gâté par la nature. C'était criminel. Elle n'avait rien à envier à toutes celles qui étalaient fièrement leurs atouts pour attirer les hommes de mon genre. Et bien que je ne l'avais jamais vu entièrement dénudé ; il ne m'était aucunement difficile de l'imaginer ainsi. Généralement, je ne me trompais pas sur la morphologie d'une femme et ses mensurations. J'avais, en plus, eu la chance de pouvoir vérifier indirectement, au travers de nos câlins et autres contacts physiques. Lorsque nous nous chamaillions par exemple. Puis... Il fallait tout simplement être aveugle pour ne pas le voir. Elle avait...

Elle avait un putain de corps, ironiquement très luxurieux. De quoi charmer n'importe qui ; même un imbécile de prince taré, complément obsédé et obnubilé par la guerre et le combat.

Enfin bon. Pour ma part, il était indéniable que j'étais l'un de ces hommes entièrement accro et dépendant au sexe. Mais malgré cela, je n'avais jamais eu à autant lutter contre mon désir et mes pulsions.

C'était terrible...

J'étais arrivé au point où il me suffisait de la voir faire couler quelques larmes pour me faire complètement vriller. Ça, un rire ou un sourire de sa part, c'était du pareil au même. Peu importe la situation, mon esprit mal placé parvenait toujours à me faire vivre, en pensées, des scènes particulement érotiques et obscènes.

En claire, je ne me contentais pas seulement de lui faire passionnément l'amour. Ça allait bien plus loin que ça. Il était question de pensées libérants toute ma perversité avec la seule et unique femme que je désirais à l'instant T. Je n'étais pas seulement doux et affectueux durant le sexe. Et le cadre de nos ébats n'était quasiment jamais celui du "traditionnel lit conjugal". En revanche, à chaque fois, ma belle et tendre finissait pleine à déborder de ma semence. Très souvent, elle en était entièrement couverte. Et aussi intense, éprouvant et rude qu'avait pu être le sexe, elle me montrait toujours à quel point elle l'avait aimé.

M'imaginer lui faire découvrir les joies du plaisir charnel... La voir atteindre l'extase ultime sous mes coups de reins... Argh... Vraiment s'en était trop ; ça devait arriver ! Plus le temps passait et plus le désir de rendre cela réel devait fort et intense. Je voulais le vivre pour de vrai !

J'avais resserré ma poigne autour de ma verge, toute comme Lévy se serait resserrée autant de moi avant de jouir. Je viualisais parfaitement son expression alors que je m'enfonçais jusqu'au bout en elle, avec vigueur et vivacité. Ma main faisait des vas et viens au rythme des puissants coups de reins que je lui donnais. Elle allait de plus en plus vite et glissait sans mal sur mon membre. Et alors que je me sentais venir, je soulevais le bassin en retenant mes râles de plaisirs. Le tricot dans la bouche, j'avais serré les dents avec force. Je l'imaginais clairement m'encourager dans mes pénétrations, à inlassablement entrer et sortir, gémissement et cris son bien être. J'entendais clairement sa respiration s'affoler, haletante et saccadée.

Toute à coups, je pensai aux draps que j'étais sur le point de salir. C'est alors que j'atteignais le moment de plaisir intime, je me redressai pour me précipiter dans la salle de bain. À peine le pas de la porte franchit que je me déversais dans la baignoire en jurant.

J'observais avec soulagement ma semence couler le long de la parois intérieure. Très vite, la pensée qu'à la place de cette baignoire c'était de Lévy que devait couler mon lait prit tout la place dans mon esprit. Et sans surprise ma verge se dressa à nouveau fièrement.

Moi:-《 *à bout de souffle* Eh merde... 》

J'avais dû m'y prendre à trois reprises avant d'enfin retrouver un semblant de lucidité. J'avais imaginé Lévy dans des positions si obscènes... Et tout ce qu'elle pouvait me dire n'était guère mieux. Je savais bien que se masturber de la sorte n'était pas convenable. Mais pour quelqu'un qui ne jurait que par le sexe, c'était déjà un exploit de n'avoir rien tenté jusqu'à présent.

Je profitais d'être déjà dans la salle d'eau, à moitié dénudé, pour prendre une douche. Il me restait encore un peu de temps avant d'aller trouver le vieux pour lui faire mon rapport. C'était volontairement que j'avais quitté Lévy aussi tôt. J'avais bien senti que j'étais sur le point de craquer. J'avais beaucoup trop de mal à contrôler mes pensées perverses. Qui c'est ce que j'aurai pu lui faire si j'étais resté au près d'elle ?

J'avais bien fait de partir comme je l'avais fait.

*soupire*
Lévy...

Je ferais n'importe quoi pour qu'elle devienne mienne. Je savais bien que jamais je ne retrouverai une autre femme telle qu'elle. Ce qu'elle dégageait était... Argh si difficilement descriptible !

Elle était... Elle était étonnante, bien qu'une partie d'elle restait prévisible. Elle était douce mais savait se faire entendre et comprendre lorsqu'elle le voulait. Elle savait se montrer obstinée mais aussi raisonnable lorsqu'il le fallait. Elle était... élégante mais restait simple... Elle était cultivée, avec de grandes capacités intellectuelles mais restait naïve et candide dans le fond. Et ce corps... Elle avait ce physique... Argh... Je... Je la trouvais tout bonnement parfaite. Tout ! Je dis bien tout chez elle me plaisait. Quoi que... ? ~

Elle était peut-être un peu trop gentille et bien veillante, pour un démon comme moi ? ~

Je ne pouvais m'empêcher de doucement sourire en pensant à elle alors que je me savonnais.

Haha, moi qui ne croyais pas à l'existence des coups de foudre ; j'en avais fait l'expérience. Qui l'aurait cru ? Qui aurait pensé que moi, Dayan Vanovsi Pera, serait tombé amoureux d'une femme au premier regard ? Qui aurait pensé qu'au lieu de subtilement amener l'objet de ma convoitise à se donner à moi, j'aurais préféré que cela se fasse naturellement ?

Haha...

Je n'avais jamais autant désiré une femme et curieusement je ne voulais rien lui imposer, en la manipulant. Quel paradoxe ironique. Moi qui évitais de tout mettre en œuvre afin de pratiquer le coït avec une belle femme. On aura vraiment tout vu. Surtout que ce n'était pas le désir qui me manquait.

Je me savais séduisant physiquement. En toute honnêteté, il ne m'était point difficile de charmer par mon attitude. Malgré tout, j'avais toujours eu recours à la manipulation pour être certain d'obtenir ce que je voulais des femmes. Et en sommes, ce n'était pas bien difficile à faire. Il me suffisait simplement de me faire passer pour celui qu'elles voulaient voir en moi.

Je savais être cet homme timide, un peu maladroit dans l'expression de ses sentiments, tout comme un romantique chronique, fou d'amour et malade de désirs, ou encore cet homme mystérieux, généralement froid qui pour la première fois se retrouvait perdu et troublé par des sentiments "amoureux". Il y avait aussi le séducteur invétéré qui trouvé la femme pour qui il serait prêt à changer. Et j'en passe !

En bref, j'en avait tenu des rôles. J'avais séduit d'innombrables femmes et vécu un nombre incalculable de fausses romances. Quant au aventures sans lendemain, elles étaient au moins trois fois supérieures à ce nombre. Dans tout les cas, il suffisait de faire en sorte que la femme que je voulais dans mon lit se sente spéciale ; rien de bien sorcier.

Il m'arrivait souvent de penser à la raison de cet agissement, au pourquoi j'agissais de la sorte. Et même si ça me faisait mal de l'avouer, je devais reconnaître que la cause prenait sa source de la faction à laquelle j'appartenais.

Aussi vrai que Phantom Lord était une faction d'élite ; être membre de cette dernière restait avant tout épouvant à tout les niveaux et sur tout les plans. Ainsi, le sexe était, peu à peu, naturellement devenu le canalisateur de l'esprit dérangé que la faction avait fait naître.

J'utilisais le sexe pour m'empêcher de complètement dérailler. Et à l'instar de Gajeel avec l'entraînement ou d'autres avec l'alcool ou les jeux ; j'étais denenu accroc à mon échappatoire. Pour tenir le coup, j'en étais réduit à m'accrocher comme je pouvais à ce que je pouvais, quitte à me noyer en sombrant avec.

Mais bon, c'était normal. Ainsi allait la vie et il fallait bien cela pour tous nous rendre aussi fort et redoutable. Sans quoi, le royaume d'acier ne se serait jamais hisser à rang de nation conquérante, et aurait encore moins pu prétendre au titre de future berceau impérial du continent. Alors c'était peu cher payé.

Chacun avait son petit truc qui fonctionnait bien contre les peurs, les angoisses et les traumatismes. Certains membres étaient plus malsains que d'autres mais chacun faisait ce qu'il fallait pour se vider la tête quand les pensées fusaient anarchiquement et que les souvenirs désagréables remontaient à la surface.

Contrairement à Gajeel qui n'avait jamais vraiment mangé de ce pain, je m'étais laissé emporter dans des pratiques de débouches. Gajeel avait pour habitude de dire que nous étions aussi pourris l'un que l'autre mais... La réalité était que je l'étais bien plus que lui.

Bien que capable de torturer n'importe quel ennemis de la pire des façons, Gajeel n'avait jamais "exploré" l'aspect sexuel de la torture. Moi si, en plus du côté plus "traditionnel". Contrairement à lui, j'avais déjà violé des femmes, et ce devant leur maris ou fils... avec plusieurs autres soldats parfois.

Après tout,
Le vieux nous avait toujours exhorté à faire ces choses, car "Le viol est une puissant arme de guerre".

Gajeel, lui, s'était toujours montré retissant à faire cela et même contre. Alors évidemment, pour prouver que j'étais meilleur que lui, prouver que je méritais plus de considération que lui ; j'avais décidé de le devancer. J'avais décidé de faire tout ce que mon père attendait de moi. Enfin... tout ce que mon père attendait d'un bon soldat. Peut-être ainsi allais-je obtenir du vieux ce que j'avais toujours voulu ? Peut-être me reconnaîtrait-il enfin comme son fils si j'osais franchir le pas ?

Je me souvenais encore de la façon dont je m'étais motivé.
Et j'avais vu juste.

De la première fois jusqu'à aujourd'hui, lorsque je m'adonnais à cette pratique durant les batailles ; j'avais droit à la reconnaissance de mon père, à ses félicitations et encouragements aussi. Et cela régissait mon cœur.

Néanmoins...
La nuit de ma première fois restera gravée dans ma mémoire à tout jamais ; et ce, malgré tout mes efforts pour l'effacer. Je me souviens avoir été paralysé d'effroi en surprenant mon père sur le point d'abuser d'une jeune femme. Elle était blonde, tout juste plus âgée que moi. Ses yeux étaient d'un vert terriblement profond. Ses cheveux bouclés en batailles étaient plein de terre et couvert de sang. Je ne l'oublierai pas...

Je venais de m'enroler dans l'armée et j'avais ironiquement était placé dans le bastion de mon père. C'est à ses côtés que j'avais appris à faire la guerre. Et cette nuit là, alors que les bruits des chevaux se mêlaient aux cris et aux pleures des villageois, que le ciel se teintait de rouge malgré la fumée qui s'échappait des petits habitations enflammés, oui cette nuit là, il m'avait appelé "fiston".

"Approche fiston, je vais t'apprendre quelque chose d'essentiel."

Il ne s'était jamais ainsi adressé à moi. Ça m'avait choqué de l'entendre. Voyant cela, il m'avait fait approché.

C'est en lui obéissant, en approchant, que j'avais pu voir qu'il avait planté son épée dans le sol pour immobilisé cette fille. L'épée transpercait les mains de cette dernière en leurs centres pour s'enfoncer profondément dans le sol. Elle était sur le dos, parfaitement éveillée, consciente de tout ce qu'il se passait.

"Première leçon mon fils, assure toi de toujours avoir les mains libres avant d'agir."

Jamais je n'oublierai ce qui s'était passé par la suite.

Mon père s'était décalé pour abruptement me pousser entre les jambes de cette pauvre jeune femme. Puis... puis je... puis je fis comme tout bon soldat de son unité ; je suivis ses ordres sans rien omettre ni remettre en cause sur l'instant. Voilà comment j'avais violé cette femme sous le regard approbateur de mon père. Jamais je n'oublierai les supplications de cette jeune fille blonde. Jamais je n'oublierai ses larmes et ses cris. Jamais je n'oublierai son regard. Elle ne parlait même pas la même langue que nous, et pourtant je n'avais aucun mal à la comprendre.

Avoir violé cette femme hanta mon esprit. Je n'en dormais plus. Je n'en mangeais plus. J'étais si perturbé et bouleversé par ce que j'avais fait que je faillis perdre la vie lors de la bataille qui suivit, deux jours après, tant j'avais la tête ailleurs. Le poids de mon acte me pesait tellement que je pensais à m'enfuir de l'armée.

Mais alors que j'étais sur le point de lâchement déserter, mon père se rapprocha de moi. Lui qui était si froid et distant se montrait tout à coup bien plus ouvert et souriant avec moi. Il montrait et me témoignait sa fierté, à quel point JE le rendais fier.

C'était l'aboutissement d'une vie.

J'étais si heureux que j'en oubliais ma résolution de fuir l'armée et ce par quoi j'avais du passé pour obtenir cette reconnaissance. Puis... le temps passa, les batailles aussi et avant même que je n'en prenne conscience, un ans et cinq mois s'étaient écoulés et nous avions remporté la guerre contre les peuples des pleines enneigées.

Finalement, je comptais toujours parmi les membres du premier bastion. Et sans surprise, lorsque cette campagne fut achevée, je n'étais plus le même homme. À l'issue de ma première guerre, les pires atrocités ne me faisaient plus rien. J'y étais devenu complètement insensible. J'avais assimilé le viol comme étant une pratique courante dans l'armée. Ôter la vie ne se résumait plus qu'à un geste. Évidemment mon épée était devenue ma plus fidèle alliée, une extension de mon corps je dirais même. Et bien sûr, j'avais perdu bon nombre de mes camarades. Mais j'étais encore là, encore en vie, moi, j'avais survécu.

Cette guerre fut la première d'une longue série d'affrontements brutaux et volants, impitoyables, théâtres des pires ignominies que l'homme pouvait commettre.

De ceux qui avaient survécu, quelques-uns étaient devenus fous, d'autres très souriants, au départ, ne le faisaient plus. Et j'en passe. Bref, je comprenais pourquoi les plus anciens se moquaient de nous lorsque nous étions arrivés plein de bonnes intentions, enthousiastes de défendre la nation.

Quoi qu'il en était, à la suite de cette première guerre, j'étais bien plus fort et réactif. Mais surtout... Mais surtout, cette première expérience de la guerre avait irrévocablement brisé quelque chose en moi.

Je ne pouvais plus retourner à ma vie d'avant et vivre comme un sujet quelconque. Donc ne sachant pas quoi faire d'autre, je fis mon sac pour l'expédition suivante.

De toute façon, même si j'avais pu trouvais la paix ; j'aurais été contraint de retourner sur le champ de bataille. Car j'étais le fils du grand José Pera et que comme lui ma place était sur les champs de batailles. C'est ainsi que le mois précédent notre retour, un petit détachement de trois milles du bastion de cinquante milles, dirigé par mon père, se mit en route pour aplanir le sentier du gros de l'armée du royaume d'acier.

Encore âgée de 17 ans, Gajeel fut invité à nous suivre. Ce dernier le fit sans hésitation. Suite à quoi, il s'accomoda très rapidement à la vie de soldat. Il y était parvenu plus rapidement de moi. Beaucoup étaient admiratifs de cela, nouveaux comme anciens. Gajeel était comme né pour faire la guerre. Il fit tout ce qu'on attendait de lui, entant que bon soldat. Tout sauf le viol. Alors, le maître me prit pour example et lui fit part de sa déception profonde en constatant son refus catégoriquement de suivre cet ordre. Ce fut la dernière fois que le vieux fût déçu par son comportement. Gajeel devint le disciple parfait après cela.

La déception de père était si grande qu'il l'ignora plusieurs semaines, refusant même de lui adresser la parole ou un regard. Les autres soldats en firent autant. Notre prince prodige était devenu pire qu'un chien. Gajeel avait été ostracisé. Il mangeait les restes après tout le monde et était chargé des pires corvées. Il était moqué et méprisé aussi. Son titre n'avait plus aucune importance. Et même lors des affrontements, il ne pouvait compter que sur lui-même car personne n'assurait ses arrières, sous peine d'être traité comme lui. J'avais agit comme tout les autres, tout le long de cette période. Alors je ne comprenais pas. Encore aujourd'hui, je ne comprenais pas d'où pouvait sortir l'administration et l'estime que Gajeel me portait. En sachant qu'au pire moment ; je n'avais rien fait pour lui. Ça n'avait juste aucun sens. Il n'y avait que cet enfoiré pour me faire me sentir comme une merde même dans ça.

N'importe qui serait parti, d'autant plus un prince mais au lieu de céder, Gajeel obligea mon père et nous tous à le considérer de nouveau. Il força notre respect.

Alors que le jour se levait et que nous nous apprêtions à livrer une rude bataille, dans le but de prendre le contrôle d'une fortresse réputée imprenable ; Gajeel revint d'entre les lignes ennemis, couvert de sang, avec la tête d'un des trois généraux déployés pour nous faire face, par le royaume d'Edolas.

La scène était mythique. Durant sa première implication lors d'une guerre, un jeune prince encore méconnu, était parvenu à se fofiler au nez et à la barde de tous, jusqu'à l'intérieur d'une forteresse imprenable. Et il revenait, en prime, avec la tête d'un général de guerre dont la renommée n'était plus à faire. Cet exploit fut le premier d'innombrables autres hauts faits de guerres, que le prince du royaume d'acier fit durant cette guerre, et durant toutes les autres qui suivirent.

Après cela, Gajeel fut au centre de toute les discussions et on ne l'incita plus à violer qui que ce soit. D'ailleurs, beaucoup suivirent son exemple mais une partie continua cette pratique, conformément au souhait du grand général José Pera.

Ma jalousie envers Gajeel explosa lorsque le vieux le félicita d'être un homme qui ne se laissait pas infulancer ou dicter sa conduite.

"Tu sera un grand roi. Plus grand encore que ton père ; je ferais de toi le premier empereur de ce continent."

Haha...
Quelle blague putain...

Ce jour-là, je compris que le vieux ne me porterait plus jamais autant d'intérêt qu'à lui. J'ai pourtant persisté à attirer l'attention. J'avais fait en sorte de m'illustrer plus que tous les autres à la guerre suivante, et maintenir une dualité permanente entre Gajeel et moi. Encore aujourd'hui, c'était le cas.

Sur le champ de bataille, je laissais libre court à toute ma frustration. J'avais choisi de m'enfoncer, toujours plus profondément, dans la violence et la haine de l'autre. C'était dans ces moments là que le vieux me montrait sa fierté et joie d'être mon père, même si ça restait minime à côté des éloges de Gajeel.

Lorsque nous retournions à la vie civile, je m'empressais de me trouver des partenaires. Et si je le pouvais, je me créais un personnage pour séduire de belles nobles. Tout était bon pour oublier la personne détestable que j'étais.

Pourquoi l'approbation de mon père était-elle si importante ?

...

Je n'en savais rien.

Et pourquoi avais-je décidé de m'enfoncer toujours plus profondément dans ces choses qui me détruisaient au fur et à mesure ? Pourquoi avais-je se comportement autodestructeur ?

Je ne savais toujours pas...

Haha... Surment parce que je me détestais d'être celui que j'étais. Au fond... Je savais parfaitement quel genre d'ordure j'étais, alors forcément... J'avais besoin d'avoir de la valeur aux yeux de quelqu'un que j'estimais. Et cela ne pouvant se faire, je cherchais cette valeur dans les yeux des femmes qui me désiraient plus que tout.

Lorsque que je repensais à ma vie, au choix que j'avais fait, à mes actions et à ma personnalité aussi... Lorsque je pensais à tout cela, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à celui que j'aurais pu être si les choses avaient été différentes, si je n'avais pas connu la guerre, si j'avais vécu paisiblement, si simplement j'avais rencontré Lévy plus tôt...

En un regard, l'homme vicieux plein d'obscurité, qui se noyait dans un océan de ténèbres, avait été frappé par la lumière qui émanait de cette jeune femme. De toute ma vie, je n'avais jamais ressenti cela au près, de quiconque. Elle n'avait même pas ouvert la bouche qu'elle avait déjà conquis mon cœur. S'était si... Particulier. Je remercie cette servante d'être venue me trouver ce jour-là. Je n'aurais pas voulu rencontrer Lévy d'une autre manière que de cette façon.

Les ténèbres étaient attirés par la lumière. C'était... Plus fort que nous. Tout comme un insecte volera inlassablement jusqu'à la première source de lumière qu'il percevra dans la nuit ; j'étais attiré par elle.

Il m'avait toujours été enseigné que l'amour était la pire choses qui soit. Le vieux m'avait toujours mis en garde. Et effectivement, je me rendais compte que ce que je ressentais pour Lévy me faisait faire des choses complètement idiotes et futiles. Et ce, de bon cœur ! Ma jalousie était de plus en plus virulente aussi. Mes excès de colère étaient, eux, de moins en moins évident à dissimuler. Lévy risquait de découvrir ce que j'essayais tant bien que mal de lui cacher.

Je ne lui avais dévoilé qu'une partie de ma véritable personnalité car j'étais terrifié de lui montrer entièrement celui que j'étais vraiment. Mais d'un autre côté, j'étais très sincère dans tout ce que j'éprouvais pour elle. Toute ce que je pouvais lui dire, faire pour et avec elle, partait de bon sentiments. Vraiment, je ne lui mentais pas. Si j'omettais certains points sur ma personne... C'était parce ce que je savais combien celui qui se cachait était laid, disgracieux et détestable. J'en avais parfaitement conscience. Alors je préférais lui cacher de peur qu'elle ne s'éloigne de moi. Oui. J'étais ce genre d'individu.

À ce stade, j'avais reléguer la mission qui m'avait été donnée au second plan. Démasquer les sentiments de Gajeel était devenu une affaire personnelle. Je savais que si j'en apportait la preuve au vieux, il ferait en sorte de l'éloigner de Lévy à tout pris. Je m'arrangerai alors pour devenir son seul moyen de regagner cette liberté qu'elle désirait tant. Puis je ferais en sorte qu'elle ne dépende entière que de moi. Mais je n'en profiterai pas ; afin de lui prouver la sincérité de mes sentiments. Je la protégerai de tout, éloignant tout ceux qui chercheraient à l'approcher. J'attendrais patiemment qu'elle veuille de mon amour et enfin... Oui enfin... Je la ferai mienne. Elle deviendra mon épouse et elle portera mes enfants. Nous aurons une modeste demeure que j'aurais batti de mes mains, dans une province éloignée d'ici. Elle renoncera à sa royauté et notre bonheur sera entier.

Fort heureusement, le principal obstacle à cette vie de rêve était sur le point de disparaître. Il m'était facile de lire en Gajeel. Comprendre ce qu'il éprouvait pour Lévy était un jeu d'enfant. Visiblement, il était, lui aussi, tombé sous son charme. Et déconnecté comme il l'était à ce niveau, ça lui avait pris un moment avant de le réaliser. Clairement, son attirance allait au delà du physique. Ça crevait les yeux ! Il n'avait même pas pu faire semblant tout à l'heure, même Lévy avait dû le remarquer.

C'était dangereux. D'ailleurs, je n'aurais pas dû le confronter, aussi frontalement. Surtout devant Lévy... J'avais été négligeant...

C'était tout de même fou.
Cet enfoiré désirait foutrement la même chose que moi, à chaque fois. Il se tenait encore et toujours entre moi et ce que je désirais profondément. Sarcastiquement, nous voulions toujours les mêmes choses. D'ailleurs, peut-être ses sentiments étaient-ils plus profonds que les miens ? Il avait eu la chance de côtoyer Lévy plusieurs mois avant mon arrivée, après tout. J'étais en retard... Mais en amour comme à la guerre ; la victoire revenait au plus impitoyable des deux.

Je ne comptais pas lui faire de cadeau. Je me montrerais encore plus implacable pour ne lui laisser aucune chance. Il avait peut-être eu le vieux mais Lévy était à moi. J'étais prêt à tout pour cela. Hélas pour lui, il était celui qui l'avait battu, humilié et affamé. Et moi, j'étais celui qui la préservait de tout cela. Il avait eu le malheur de dévoiler les pires aspects de sa personne à Lévy. Il m'avait mâché le travail. Je n'avais qu'à insister sur ça. Puis avec un peu de chance, le vieux lui tournera le dos en entendant mon rapport.

Les relations amoureuses étaient strictement interdites. Cependant, si "Je me sacrifiais pour le royaume". Je sais que le vieux ne s'y opposerait pas.

Je souriais d'avance.
C'était tout du tout cui.

En y repensant, rien n'aurait été possible sans mon cher cousin. Il distrayait le vieux pendant que je bravais l'interdit. Quitte à courir vers une destruction certaine, je préférais que ce soit elle qui s'en occupe. Si l'amour était la pire chose pour un soldat ; alors je préférais vivre cette horrible chose avec elle.

J'étais tellement pris dans mes pensées que j'en avais oublié la convocation du vieux. Il s'était donc déplacé jusqu'à moi. En sortant de la salle d'eau, j'avais été surpris de le trouver assis sur mon lit, m'attendant patiemment.

Moi:-《 C'est dangereux de pénétrer dans la chambre d'un Phantom Lord sans y avoir été convié. J'aurais pu chercher à te tuer. 》

Il se trouva vers moi en riant.

Le vieux:-《 Si même Gajeel n'y est pas encore parvenu, je pense ne pas me tromper en disant que je ne crains rien. 》

Je serrais la mâchoire.

Moi:-《 Méfie-toi tu pourrais être surpris. 》

Le vieux:-《 Ça m'étonnerait. Même venant de toi. 》

Tss...

Moi:-《 C'est vrai que notre prince adoré n'est pas ton chouchou pour rien. Il parvient à combler, en tout et pour tout, tes attentes sans jamais faiblir ! Ah~ Comme j'aurais aimé que mon père ai autant d'égard pour moi. 》

Sans surprise, ma remarque ne provoca rien chez lui. À croire qu'il ne m'avait jamais considéré comme son fils. Il restait aussi imperturbable qu'à son habitude. C'était assez frustrant de ne rien obtenir de lui mais bon... Ça restait mon quotidien depuis de toujours.

Je soupirais lasse et poursuivis comme si de rien était.

Moi:-《 J'imagine que tu es là pour mon rapport ? Et bien, figure toi que j'ai pu vérifié mon hypothèse. Gajeel s'est bel et bien entiché de cette esclave. Tu pourras aisément le vérifier de toi même. 》

Il resta silencieux.

Étonnement, la nouvelle avait semblé le toucher. Il arborait une expression que je ne l'avais jamais vu faire. C'était un mélange de déception, de tristesse et d'inquiétude. Je ne savais même pas qu'il pouvait avoir l'air attristé et encore moins inquiet. Ou même qu'il pouvait montrer sa déception autrement que par un regard méprisant et de l'indifférence. J'étais vraiment très étonné.

Ha...

Tout ça pour Gajeel ?
...

Bah putain...

Décidément, il était vraiment une épine dans mon pied celui là...
Il parvenait toujours à réaliser l'impossible. S'en était presque hilarant.

Le vieux:-《 Tu es sûr de toi Dayan ? Gajeel est- 》

Moi:-《 J'en suis certain. Il te suffira de prétendre vouloir abuser d'elle et tu verras que sa réaction ne laissera pas de place au doute. 》

Il pris un autre moment de silence.

Le vieux:-《 Bien... Je... M'entretiendrai avec lui. Puis je vérifiais comme tu me l'as conseillé. En espérant que l'entrevu passé avec lui suffira. 》

J'en doute ~
Mais ça m'arrange ~

Un rictus se forma sur mes lèvres.
Je savais bien ce que "s'entretenir avec le vieux" voulait dire. Et assisté en direct à la chute du prince prodige, dans l'estime de son maître adoré me faissait littéralement jubiler de l'intérieur. Je faisais d'une pierre deux coups. C'était parfait ~

Le vieux:-《 Lorsque tu souris comme tu le fais maintenant, tu resembles énormément à ta mère. À vrai dire, ça ne me plaît pas vraiment. 》

Je me figeais, en le regardant crédule. En vingt trois ans de vie, il n'avait jamais fait mention de ma mère. Je ne savais même pas à quoi elle resembait, c'était pour dire. Elle avait quitté ce monde lors que j'étais encore nourrisson alors, je n'avais aucun souvenir d'elle.

Moi:-《 Vrai-... Vraiment ? 》

Il hocha simplement la tête et se leva pour partir.

Le vieux:-《 Et toi dans tout ça ? 》

Moi:-《 Moi ?... 》

Le vieux:-《 Oui Toi. Que penses-tu de tout ça ? Tu ne sembles pas troublé par Gajeel. 》

Il planta son regard dans le miens. L'intensité de son regard suffisait à me couper le souffle. Son regard était si oppressant.

Le vieux:-《 Ça m'étonne. 》

Je ne pus m'empêcher de déglutir en l'entendant.

Moi:-《 J'ai... J'ai bien compris la leçon avec Juvia. Je ne te ferai plus l'affront de protester. 》

Il rebroussa chemin et revint jusqu'à moi. Puis m'observa plusieurs longues secondes avant de reprendre la parole.

Le maître:-《 Rassure moi. 》

J'avais serré la mâchoire en attendant sa question. Je ne pensais pas qu'il chercherai à aussi mettre les points sur les I avec moi.

Le maître:-《 Tu n'as pas oublié que t'unir avec cette esclave était une mission, qui prendra fin d'ici peu ? 》

Je voulus répondre affirmativement mais son regard perçant me dissuada de mentir. Si il y avait bien quelque chose qu'il ne supportait pas c'était qu'on lui mente ou qu'on essaye de le faire.

Suite à mon silence, il serra les poings. Autant dire que ma fin était proche.

Le maître:-《 Depuis quand... Et comment est-ce arrivé ?! 》

Son cri eu l'effet d'une impulsion dans ton corps.

Moi:-《 Je ne sais pas ! Je ne sais pas Maître... je ne me suis rendu compte de rien... Je me suis juste retrouvé à vouloir être avec elle du jour au lendemain, quitte à tout perdre ! 》

Il jura un bon nombre de fois, avant de soupirer d'exaspération.

Le maître:-《 Je ne ferai pas étalage de ma déception, bien qu'elle n'est jamais été aussi grande. 》

Ses mots étaient comme des coups de poignard dans mon cœur. Je pensais que hormis ce qui touchait à Lévy, plus rien ne pouvait m'affecter mais... J'avais tord. Je me sentais comme un idiot. Comme un novice, indigne, incapable de faire ce qu'on attendait de lui. Comme un imbécile de Fairy tail dans toute sa splendeur.

Le maître:-《 Ne vois-tu pas ce qu'il se passe avec cette misérable envoiée des abysses ? 》

Il attrapa brusquement mon col.

Le maître:-《 Ce n'est pas la première fois que je te confie une mission du genre. Et pourtant, pour la première fois ; tu perds ton objectif de vue. Ne trouves-tu pas cela étrange ? 》

Il tiqua d'agacement.

Le maître:-《 J'aurais dû m'en douter. De tout celles qui ont été envoyés pour nous détruire ; c'est la fille de cet enfoiré qui touche du bout des doigts son objectif... Ne trouves-tu pas étrange qu'elle soit la seule à avoir réussi à troubler Gajeel ? Et que tu sois, toi aussi, tombé dans ses filets ?! 》

Je ne comprenais pas où il voulait en venir. Enfin... Je refusais de comprendre. Lévy n'était pas comme ça...

Si ?...

Le maître:-《 Comment le prince et le futur chef de faction que vous êtes, ont pu autant se détourner de leurs enseignement, au contacte de cette femme ; si elle n'a été envoyé pour cela ?! Je ne laisserai pas cela se produire sous mes yeux ! 》

Sa colère était sur le point d'exploser mais surprenamment il se calma. Il me lança un regard fatigué. Mais surtout attristé. J'étais sans voix. L'homme que j'avais toujours connu n'avait jamais eu de telles réactions.

Le maître:-《 Souviens toi de qui elle est la fille. Dayan... De tous, son père était la pire raclure. Il ne reculait devant rien. Il utilisait même des enfants et envoyait la plupart d'entre eux en territoire ennemi. La majorité étaient tués dès leur arrivés et ceux qui n'étaient pas égorgés vifs étaient des bombes à retardement. Qui attendait le meilleur moment pour se consumer. Je dois avouer que le roi Mcgarden était vraiment redoutable. Penses-tu réellement que la fille d'un tel homme soit inoffensive ? 》

Il soupira de façon lasse.

Le maître:-《 Je ne sais pas comment elle s'y est prise mais je t'avais pourtant prévenu. Je t'avais dit que, cette fois-ci, tu devais être vigilant car elle n'avait rien à voir avec toutes celles que je t'avais demandé d'éloigner de Gajeel, jusqu'à présent. 》

Je baissais la tête.

Moi:-《 Oui... Vous m'aviez prévenu... 》

Le maître:-《 Dayan... Lorsque je dis que l'amour était la pire chose ; ce n'était pas dans le vent. Vois comme tu as oublié ton devoir en entrant en contact avec elle. Même le soldat le plus entraîner et le plus efficace est considérablement amoindri face à l'élue de son cœur. Souvent même, il ne peut rien. D'ailleurs, il ne s'aperçoit pas de la faiblesse à laquelle il s'expose. Ou même du faite qu'il perd l'essentiel de vu. 》

Il souleva son haut pour me montrer une vilaine cicatrice sur son torse. Elle était au niveau de son cœur. Je ne l'avais jamais vu.

Le maître:-《 Cette cicatrices en ai la preuve. Je te parle de quelques choses que j'ai vécu avec ta mère. 》

Je le regardais toujours aussi abasourdi. Je me demandais ce qu'il se passait. Je me demandais s'il s'agissait bien de mon père ? De l'impitoyable et stoïque général José Pera ?

Le maître:-《 Se laisser troubler par ses émotions t'expose et te condamne à une mort misérable et vide de sens. À quoi auront servi tout les sacrifices, tout les morts, toute l'énergie dépensée jusqu'à maintenant sinon ? *soupire* Nous en rediscuterons. Mais réfléchi déjà à ce que je t'ai déjà dit. 》

Il jura une fois de plus.

Le maître:-《 Qu'on le veuille ou non. Tu es mon fils. Si je n'accepte pas que, Gajeel, le fils d'un autre, se perde. À plus forte raison, comment pourrais-je laisser la chair de ma chair courir à une telle trajedit. 》

Il trouna les talons en se râlant la gorge.

Le maître:-《 Bon, il est temps pour moi de m'en aller. Tu transmettra, à tu sais qui, mes sincères salutations. 》

C'était un code qui me disait de transmettre à Forger l'avancement de l'opération, qui consistait à faire de sa fille la future reine. Je n'avais pas tout les tenants et aboutissants de la mission mais je savais que s'associer avec lui était un mal nécessaire pour maintenir la paix. C'était un mal pour un bien, en attendant l'instant où je lui trancherai la tête sous l'ordre du maître. Mais pour le moment, Foger nous était plus utile vivant que mort.

Moi:-《 Bien, je n'y manquerai pas, père... 》

J'avais accepté la mission en oubliant ce que j'avais promis à Lévy. Mais après ce brève échange avec mon père, je réalisais que ce n'était pas plus mal. Je n'avais pris aucun recule sur la situation. Pourtant, je savais combien les complots contre la couronne pouvaient être bien ficelés et redoutable.

À bien y réfléchir, Lévy était peut-être trop parfaite. L'inconscient que je suis, était prêt à détruire tous ce pour quoi il avait vécu pour une paire de seins et de fesses. Oui une simple paire de seins et de fesses car si l'on retirait la personnalité fictive que cette princesse s'était construite ; c'était tout ce qu'il restait, un joli cul et une belle poitrine.

Quand je pense qu'à aucun moment, je ne m'étais méfié d'elle...
J'avais vraiment honte... Je me sentais bête d'avoir toujours perçu le vieux comme un vieillard instable, sadique et insensible.

Aujourd'hui j'avais ma réponse. Si j'avais toujours voulu son approbation, c'était parce que je savais qui il était vraiment. Cette discussion avec lui m'avait ouvert les yeux, je cherchais désespérément quelque chose que je possédais déjà. J'étais son fils.

Et Lévy était une manipulatrice vraiment très dangereuse. Elle m'avait cerné et s'était comporté de façon à attiré mon attention. J'avais été aveuglé par ma compétition avec Gajeel et j'avais bêtement pensé éprouver des sentiments. Elle devait déjà être au courant de tout ce dont elle avait besoin. Vu qui elle était et comment Gajeel lui dévoilait des choses confidentielles. Elle avait dû avoir aucun mal à récolter ses informations sur nous. Cette petite cachotière savait comment jouer de ses charmes finalement ~

Mon égo était piquait à vif. Mais ce n'était que partie remise.

Haha...

Et oui~ Je venais de m'auto-persuader d'avoir été trompé. Car au fond, je n'acceptais que trop mal l'idée d'être tombé sous le charme d'une femme qui pouvait préférer cet enflure de prince prodige, à moi. Ou simplement parce qu'elle me mettait face à un miroir qui m'obligeait à regarder celui que j'étais vraiment.

Dans les faits, elle était exactement comme Gajeel. Cela m'irritait considérablement et me donnait envie de lui faire du mal. Mais d'un autre côté... Je ne voulais pas qu'elle s'en fuit. Tout comme je gardais Gajeel parmi mes proches, je la voulais à mes côtés.

*soupire*

Comme je pouvais être tordu lorsque mes émotions étaient touchés... J'avais pourtant fait de mon mieux cette fois-ci... C'était à croire que j'étais une cause perdue. Le putain d'enfoiré que je cachais, était sur le point de sortir. Et il allait s'en donner à cœur joie ~

Lévy était à moi et personne d'autre.
Surtout si Gajeel la voulait~

Si ce que je ressens n'était pas de l'amour, je me demande bien ce que ça pouvait être...

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Des idées sur la nature de ses sentiments ?

Honnêtement... Je sais même pas pourquoi j'ai écrit ce chapitre...
Ça allait d'un bon sentiment à la base. C'était sensé être un cadeau pour Noël. Oui 🤣😂😂 on en est loin XD je sais... Au final j'ai encore changé le titre ça sera le chapitre 10 ! Il est assez long pour ça non ? Ça fait une petite parenthèse dans le temps mais c'est pas grave ! Ça change un peu de Gajeel et Lévy.

Brefons !
Bonne nouvelle année
Mes vœux de santé et de bonheur !
C'est comme ça qu'on dit non ?

Sinon... On parle du faite qu'il a un pète au casque le petit Dayan ? C'est trop grave ! La vie de phantom Lord ne réussit pas à tout le monde apparemment...

En tout cas je te remercie d'avoir lu ! Je remercie tous les commentaires positifs, constructifs et encourageants que je peux revoir ^^ Ai-je besoin de vous rappeler que cœur sur vous ?

PS: Je pars en danse 💃🦀💃

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