Chapitre 22
Quelques jours plus tard, mercredi.
Je suis au travail, un peu la tête dans les étoiles. Je regarde dehors depuis mon siège, j'ai pas envie de bosser. Mon esprit divague sur la France, j'ai tellement hâte d'y retourner. J'y passe toujours d'excellentes vacances, j'ai vraiment appris le français dans ce pays. En passant aussi du temps à Monaco, en Suisse pour nos vacances au ski et en Belgique. J'ai toujours aimé la francophonie et ma maman m'a toujours appris cette langue.
Quand j'y repense, je suis trilingue ! Je parle anglais, normal pour une américaine, français, merci maman, et espagnol grâce à mon père ! J'aime avoir appris ces deux langues, la première étant maternel. Est-ce que j'ai envie d'en apprendre plus ? Non. Dépends où on part en vacances, j'ai déjà du mal à switcher entre les trois langues, alors plus, non merci, je préfère parler anglais quand je vais dans des endroits où ça parle une autre langue.
Du bruit me sort de mes pensées, je me tourne vers ma porte en me redressant. J'indique à personne qu'elle peut entrer, c'est Eden, dans sa tenue de livreur, avec un paquet. Je suis étonnée, je n'ai rien commandé. Peut-être un cadeau de la part de Caleb. Depuis qu'on s'est retrouvé, tout va merveilleusement bien pour nous, on s'est vraiment réconcilié. Mes nuits sont beaucoup plus courtes, on profite vraiment de nos soirées. Jamais on a été aussi addict au sexe, jamais ça n'a jamais été aussi intense, mais qu'est-ce que c'est bon.
-Eden, bonjour. Qu'est-ce que tu fais là ?
-J'ai un colis pour toi.
-J'arrive.
Je me lève et le rejoint, il me tends sa petite tablette tactile, je signe et récupère mon colis. Eden ne le lâche pas, je soupire en levant les yeux vers lui.
-Qu'est-ce que tu fais Eden ? J'aimerais bien voir ce que tu m'as livré.
-J'ai envie de te parler Zoé. L'autre jour, tu m'as dégagé comme une merde ...
-Et j'ai été claire jeudi soir. Je ne veux plus parler de tout ça, j'ai plus envie de penser à tromperie, plus envie de penser au dégoût que j'ai ressenti.
-Mais ...
-Pas de mais Eden. Si tu ne veux pas que j'appelle la sécurité et qu'on te sorte d'ici de force, laisse-moi tranquille.
-Donc on ne se parlera plus jamais alors que tu t'es confié à moi ?
-Je ne me suis pas confiée à toi. Je me confie qu'à ma meilleure amie, ma soeur et ma mère. Maintenant, dehors.
Je réussis à récupérer mon colis et je vais à côté de la porte. Eden soupire en se tournant vers moi et sort sans insister, dieu merci. Je claque la porte de mon bureau et vais me rassoir, intrigué par le colis quand même. Je lis la provenance, un joaillier de Manhattan. Je souris, c'est vraiment mignon.
J'ouvre le carton, une autre boite se cache dedans, une jolie boite. Je la sors et regarde s'il n'y a rien d'autre dans le colis, il y a une enveloppe. Je la prends, c'est un courrier venant de Caleb. Je pose les boites, ouvre l'enveloppe et sort un petit papier tout argenté, très beau. Mon chéri a bien fait son petit mot, il y a des petites notes en haut, des notes que je connais, que j'ai déjà vue, c'est une de ses chansons phares, la plus romantique qu'il ai jamais composé. Je tapote le rythme de bout des doigts sur le papier, j'ai la chanson dans la tête maintenant ! Je lis le reste du mot, c'est tellement mignon ce qu'il m'écrit. Une vraie déclaration d'amour et je comprends que ce qu'il y a l'intérieur de la boite rouge bordeaux, c'est une rose en or, une rose éternel, comme ma mère et ma tante ont.
Je pose le papier, tout excité de voir ma fleure à moi. Je reprends la boite et l'ouvre, c'est bel et bien une rose en or, magnifique ! Une délicieuse odeur sort de l'emballage, c'est le parfum de mon amoureux. C'est vraiment trop mignon, j'aime trop. Je prends mon portable et appelle Caleb, vraiment heureuse de mon cadeau. Il décroche après quelques tonalités, il devait être bien occupé.
-Salut Zoé, ça va ?
-Oui, très bien. Merci pour la rose, c'est très mignon.
-De rien. Ça me fait plaisir de te gâté ma chérie.
-Et j'adore avoir tes cadeaux.
J'entends rire Caleb à travers le combiné, ça me fait rire aussi. Nous discutons quelques minutes, jusqu'à ce que mon téléphone fixe sonne.
-Bon, je dois te laisser, le boulot m'appelle !
-J'entends ça. À ce soir mon amour.
-À ce soir chéri. Je t'aime.
-Je t'aime aussi.
Je raccroche et prends mon fixe, c'est l'heure de retourner bosser. Je me reconcentre sur mes missions, finit de rêvasser !
Une semaine plus tard, vendredi.
Je suis chez moi, c'est sept heures du matin et je suis debout depuis plus d'une heure. Je vérifie ce que j'ai dans ma valise, j'ai toujours peur d'oublier des choses, comme le commun des mortels quand il part en vacances. J'ai mes vêtements, lingerie, maillots de bains et serviettes, mais j'ai peur d'oublier des produits, même si on va à Monaco, pas dans un endroit sans magasin et où livrer prendrait une éternité.
J'entends la porte d'entrée être ouverte, je pose ma trousse de toilettes et je vais voir qui vient d'entrer, c'est Cal. Je vais dans ses bras, il rigole en me voyant ainsi.
-T'es désespérée en faisant ta valise toi.
-Comment tu sais ?
-La façon dont tu m'as sauté dessus, ça veut tout dire.
Je rigole contre son torse, il caresse doucement mon dos avant de me lâcher.
-Je suppose que je dois t'aider à faire ta valise ?
-Non, je l'ai quasi finit, on va pouvoir partir d'ici dix minutes.
-OK. Je nous prépares des cafés le temps que tu finisses ta valise.
-Parfait.
Je l'embrasse rapidement et on file chacun de notre côté. Je vérifie une dernière fois si j'ai tout et je ferme la valise. Je prends mon sac à main, regarde ce que j'ai dedans et je vais dans le salon. Je pose ma valise et mon sac proche du canapé, j'ai encore des trucs à faire ici. Je vais à mon bureau, je sors ma sacoche d'ordinateur et range mon portable dedans.
-T'es prête ?
-Ouais !
J'arrête mon ordinateur qui est toujours en veille quand je suis à la maison, j'éteins aussi tout ce qui use de l'énergie pour rien et je retourne vers ma valise, où Caleb m'attends. Il me tends mon mug de voyage, il est tout chaud.
-Voilà votre café madame. Vous êtres prêt pour partir en France ?
-Evidemment. Une veste et on peut partir.
-File. Je t'attends devant la porte.
-Merci, dis-je en lui redonnant mon mug.
Je cours dans ma chambre, je prends ma veste, jette un dernier coup d'œil à ma chambre et je retourne dans le salon. Je mets ma veste en jean, prends mon sac, ma valise et je rejoins Cal devant la porte d'entrer.
-Là, c'est tout bon ?
-Oui ! J'ai tout. Allons-y.
-Alléluia !
Je tape dans son torse et ouvre la porte, il rigole en me rendant mon mug.
-Tu vas pas me faire la tête ?
-Si. J'avais prévu de bonnes choses dans l'avion, mais c'est loupé !
Je pousse Caleb dehors en rigolant, il sort de l'appartement, je le suis. Je ferme la porte à clé et nous partons tranquillement jusqu'à l'aéroport. Nous arrivons rapidement dans l'avion, heureusement qu'on avait prévu le vol tôt. À un peu moins de neuf heures, l'avion décolle pour sept heures de vol, j'ai tellement hâte d'y être !
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