45. Tu m'as sauvé
NATHAËL
" Nous étions comme des dieux à l'aube du monde, en proie à une joie si vive qu'elle nous rendait incapable de voir autre chose que l'autre "
- Le chant d'Achille, Madeline Miller
— Oui maman, promis, on viendra manger dimanche... Oui, ne t'en fais pas, je ferai passer le message à Kei... Oui... Oui, je vais bien... Maman... Maman, arrête de t'inquiéter, tout va bien... Oui, on se voit dimanche... Prends soin de toi... Bisous.
Nathaël raccrocha et poussa un long soupir qui s'évanouit dans le silence de la nuit. Ses jambes fourbues le menèrent jusqu'au centre-ville, manquant tout de même de le faire trébucher contre le rebord d'un trottoir. Quelle idée de partir quatre jours en randonnée ? Ses mollets raides le tiraillaient tellement qu'il se demandait s'ils ne s'étaient pas transformés en bout de bois et son ventre gargouillait comme s'il ne l'avait pas nourri depuis un mois.
Il réajusta les bretelles de son sac à dos et rabattit en arrière ses cheveux poisseux de sueur. Qu'on ne le dérange pas pendant une semaine, il avait au moins cinquante heures de sommeil à rattraper !
Les rues d'Espira étaient particulièrement vides à cette heure-ci et cela n'aurait su lui faire plus plaisir ; après quatre jours immergé dans le calme de la montagne, il n'aurait pas supporté un bain de foule.
Ses pas résonnaient sur le pavé et l'air froid de la nuit caressait agréablement sa peau. Il avait toujours aimé ça, se balader tard dans les rues, à simplement admirer les vieilles façades faiblement décorées, sans personne pour troubler sa quiétude.
Arrivant enfin à destination, il poussa la porte d'entrée avec un soulagement exacerbé. La chaleur de la maison l'enveloppa comme un cocon et il laissa chuter son sac à dos à ses pieds.
— Je suis rentré ! cria-t-il en retirant ses baskets, un air de pure extase collé au visage.
Il remua ses orteils qui apprécièrent leur liberté retrouvée puis s'étira en baillant ostensiblement. Ensuite, il se traîna jusqu'à la cuisine et faillit gémir de bonheur en sentant une douce odeur épicée parvenir à ses narines.
— Alors, toujours vivant ?
La tête de Kei apparut au-dessus du comptoir et ce dernier en fit le tour pour venir prendre son compagnon dans ses bras.
— Ça va, grogna le plus jeune. Ça ira encore mieux après le massage que tu me feras ce soir.
Kei pouffa et embrassa ses cheveux emmêlés.
— Tu sens mauvais, releva-t-il sans cesser ses baisers.
— Ça t'excite ?
— Terriblement.
Les deux hommes se lancèrent un regard amusé avant que le plus âgé ne pousse l'autre vers les escaliers.
— Va prendre une douche. Je finis de préparer à manger.
— On mange quoi ? s'enquit Nathaël dont l'estomac se manifesta de plus belle.
Kei sourit et pointa un doigt vers ses yeux bridés.
— Japonais.
***
— Ma mère veut qu'on mange chez elle dimanche.
Kei reposa son verre avant de tourner la tête vers lui.
— Décidément, elle veut vraiment se rattraper, marmonna-t-il avec une petite moue agacée.
— Tu lui en veux encore ?
— Ça ne fait que deux mois, Nel. Et je suis quelqu'un de rancunier.
— T'es dur. Elle a pourtant versé suffisamment de larmes pour remplir la mer d'Aral.
— Ce n'est pas assez.
Kei marqua une pause en évitant le regard réprobateur de son compagnon. Puis il reprit la parole.
— Je ne lui en veux pas vraiment, OK ? C'est juste que je ne peux pas m'empêcher de me poser mille questions quand je les revois, elle et Elio. Je ne peux pas m'empêcher de me demander s'ils n'ont vraiment jamais rien vu ou s'ils ont décidé de ne rien voir. Et ça me rend fou.
— Et qu'est-ce que ça changerait au fond ? soupira Nathaël. Qu'importe qu'ils aient volontairement choisi de fermer les yeux ou non ; le fait est que tout le monde a été blessé par cette histoire. A quoi bon chercher d'autres coupables ? Il y a eu suffisamment de larmes et de souffrance. A quoi ça servirait de repartir dans un cercle vicieux de haine et de rancœur ? Tout est fini maintenant, et je veux conserver le peu de famille qu'il me reste.
Kei hocha la tête et attrapa la main du plus jeune.
— Je sais, je suis désolé. Je sais que t'as raison et que je ne devrais pas remuer le couteau dans la plaie comme ça. C'est juste que... Je crois que j'ai été bien plus traumatisé que ce que je pensais par ces événements.
Nathaël repoussa son assiette et amena leurs deux mains liées sur le comptoir. Ses yeux vairons s'accrochèrent au visage pâle qui lui faisait face puis s'attardèrent sur la ride soucieuse qui s'était creusée entre les sourcils de son compagnon.
— J'ai du mal à m'en remettre, continua Kei en gardant le regard rivé sur leurs mains. Je sais que tu es celui qui a été blessé toutes ces années, mais cette image de toi t'écrasant en bas des escaliers me hante. Je... J'ai cru te perdre ce soir-là. J'ai vraiment cru te perdre et ça m'a fait tellement mal qu'il m'arrive parfois de me réveiller en plein milieu de la nuit avec la certitude que t'es parti... et j'en souffre tellement que je pourrais en chialer. T'imagines pas... T'imagines pas tout ce qui a traversé mon esprit quand je t'ai vu t'écraser au sol. C'était comme si toutes les pièces d'un immense puzzle s'assemblaient d'un coup, mais qu'au moment où le résultat se dévoile à moi, je me rends compte que je l'avais sous les yeux depuis des années. Et je m'en veux tellement pour ça... Je m'en veux tellement de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt... Alors je crois que je transfère cette frustration et cette culpabilité sur les autres, comme si eux aussi étaient coupables... Mais au fond tu as raison, qu'importe qu'ils le soient ou non, il faut avancer et cesser d'alimenter la haine. C'est juste que... Ouais, il me faut encore un peu de temps pour me remettre de tout ça.
Sans un mot, Nathaël se leva et vint prendre son compagnon dans ses bras. Ce dernier échoua sa tête dans le creux de son épaule en agrippant tendrement sa taille.
— On a plein de temps devant nous, murmura le plus jeune en embrassant les cheveux de Kei. À moi aussi il m'en faut encore pour réaliser que tout est fini. Moi aussi j'ai du mal à réapprendre à vivre, à faire comme si rien ne s'était passé. Mais ça va aller, hein ? On est ensemble de toute façon.
— Nel ?
— Oui ?
— Je t'aime.
Le cœur de Nathaël loupa un battement avant de repartir à toute vitesse. En face de lui, les yeux sombres brillaient plus fort qu'ils ne l'avaient jamais fait. Le jeune homme encadra de ses mains le visage de son compagnon et colla son front au sien, les lèvres étirées en un immense sourire.
— Je t'aime aussi, mon amour. Je t'ai toujours aimé.
***
Nathaël finit de dérouler les sacs de couchage sur la couverture étalée au milieu du jardin puis se laissa tomber sur le dos en poussant un soupir satisfait. Kei l'imita, grognant de contentement lorsque son dos s'enfonça dans la pile de tissus moelleux.
— Aaah voilà ! Ça c'est la vie que je veux mener ! s'exclama-t-il en croisant les bras derrière la tête.
Nathaël ricana et attira son corps contre le sien.
Le ciel était particulièrement étoilé ce soir-là. Chaque astre éclairait la nuit de toute sa splendeur, comme une multitude de lucioles qui se seraient réunies pour les saluer.
Cela faisait un moment que les deux hommes voulaient passer une soirée comme celle-ci. La tiédeur de juin leur permettait enfin de mettre un pied dehors une fois la nuit tombée sans risquer de se transformer en glaçons géants. En réalité, l'air était si doux et si agréable que Nathaël avait l'impression d'être bercé dans du coton.
A ses côtés, Kei fixait la voûte céleste avec des yeux brillants et un petit sourire au coin des lèvres. Il était magnifique. Ses cheveux noirs tombaient sur son front et les piercings à ses oreilles étincelaient sous la lune.
Nathaël se coucha sur le flanc et retraça du bout des doigts les tatouages qui décoraient le cou de son compagnon, descendant sur le haut de son torse et appréciant la douceur de sa peau.
Puis il remonta sa main, effleura la ligne de son nez, suivit les contours de sa mâchoire avant de caresser la courbe de ses lèvres. Kei entrouvrit la bouche et Nathaël en profita pour y glisser son doigt autour duquel vint s'enrouler une langue taquine.
Sa respiration s'accéléra et il se redressa sur le coude pour admirer Kei sucer son doigt avec provocation. Il sourit avant d'approcher son visage du cou du plus âgé qu'il se mit à embrasser passionnément.
Kei grogna, faisant glousser Nathaël de contentement. Ce dernier lécha avec envie la petite marque qu'il avait laissée sur la peau opaline puis remonta jusqu'à son oreille qu'il mordilla.
— J'ai envie de toi, chuchota-t-il d'une voix rauque.
Le frisson qui agita le corps à ses côtés ne lui échappa pas et il sourit avec satisfaction. Libérant sa main de la bouche de Kei, il la fit glisser le long de son torse pour se faufiler sous son t-shirt. Là, il caressa la peau douce de son ventre, apprécia la fermeté de ses abdominaux, griffa ses côtes avec envie. Il poussa la provocation jusqu'à introduire deux doigts sous la frontière de son pantalon, taquinant son bas-ventre et jouant avec les poils pubiens qui le chatouillaient.
Kei poussa un nouveau grognement et l'une de ses mains se referma derrière la nuque de Nathaël qu'il tira vers lui pour prendre d'assaut ses lèvres. Le baiser qui commença fut brûlant, passionné ; chacun tentait de prendre le dessus sur l'autre et Nathaël sentit ses pommettes rougir sous le plaisir qui commençait à grimper dans son ventre.
Joueur, il glissa plus franchement sa main dans le pantalon de son compagnon et la faufila sous son boxer pour effleurer son sexe qui s'éveillait doucement.
Kei soupira contre ses lèvres et il en profita pour prendre le dessus du baiser, imposant son rythme au plus âgé. Ce dernier capitula, adoucissant sa poigne sur la nuque de Nathaël qu'il se mit à caresser.
Le jeune homme empoigna un peu mieux le sexe sous ses doigts et se mit à le caresser avec envie, se délectant de le sentir grossir contre sa paume.
Au fond de son ventre, la flamme du désir ne cessait d'enfler et il se sentait plein de cette nouvelle assurance qui l'habitait depuis qu'il avait repris le contrôle de sa vie et goûtait à cette liberté dont il avait été si longtemps privé.
Ses doigts descendirent lentement sous le sexe de Kei et il frotta son nez contre le cou de son compagnon.
— Dis...
Il déposa un baiser sous son oreille et remonta son visage à hauteur du sien. Son regard sombra dans les yeux ébènes qui brillaient de mille feux et une douce chaleur se diffusa dans son estomac.
— J'ai envie d'essayer autre chose ce soir, confessa-t-il avec une légère appréhension.
Kei haussa les sourcils, un rictus amusé au bord des lèvres. Il cambra son bassin pour laisser un peu plus de place à Nathaël et attira son visage contre le sien.
— Dis-moi, souffla-t-il contre ses lèvres.
— Je voudrais bien qu'on échange les rôles... Si tu veux bien.
En dépit de son assurance, le cœur de Nathaël battait à tout rompre dans sa poitrine et il remerciait la pénombre de cacher ses pommettes rougies. Cela faisait un petit moment que cette idée tournait dans sa tête sans qu'il n'ose jamais la formuler ou tout simplement l'assumer.
Il aimait que Kei prenne possession de son corps, il aimait le sentir s'enfoncer en lui et le mener jusqu'à l'orgasme. Il aimait la sensation de son corps écrasant le sien, la façon dont il embrassait son cou pendant qu'il lui faisait l'amour. Mais depuis quelques semaines, il se demandait quelles seraient les sensations s'ils échangeaient les rôles. Certes, il y avait déjà eu des moments où Nathaël avait laissé libre cours à ses envies et avait exploré de ses doigts l'intimité de son compagnon, mais il n'avait jamais osé aller plus loin.
Il savait bien que, sans pour autant y être réticent, Kei n'aimait pas forcément être pénétré. Depuis le début de leur relation, un schéma s'était tout naturellement imposé à eux et ils y prenaient grand plaisir, mais ce soir, Nathaël avait envie d'essayer, essayer d'être celui qui s'enfoncerait dans son partenaire, voir son visage se tordre sous ses coups de reins et entendre les gémissements qu'il pousserait s'il prenait possession de lui.
Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte que Kei avait attrapé sa main et l'avait glissé entre ses fesses.
— Vas-y, souffla ce dernier. Moi aussi j'ai envie de te sentir en moi.
Une formidable vague de chaleur envahit Nathaël et il se sentit rougir furieusement dans l'obscurité de la nuit.
— Je... Il nous faut du lubrifiant... Je ne veux pas te faire mal.
A ces mots, Kei tira une petite bouteille de la poche de son blouson, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Lorsqu'il croisa le regard surpris de son compagnon, il se contenta de hausser les épaules et de sourire avec amusement.
— Ben quoi ? Il fait beau, il n'y a personne... Je voulais être prévoyant !
Nathaël ricana et attrapa la bouteille dont il versa une partie du contenu sur ses doigts. Lentement, il s'appliqua à découvrir l'intimité de son partenaire, appréciant l'étroitesse de son corps et la chaleur qui en émanait. Kei accompagnait ses gestes de légers mouvements de bassin, n'hésitant pas à lui donner des conseils pour mieux placer ses doigts en lui.
Nathaël était terrifié à l'idée de le blesser, mais en même temps, le désir contractait si férocement son bas-ventre qu'il commençait à avoir du mal à se retenir. Voir l'homme qu'il aimait être juste là, alangui et offert à lui, la tête rejetée en arrière et les hanches bougeant au rythme de ses doigts, tout cela le rendait fou de désir.
Au bout de quelques minutes, Kei retira ses doigts, se redressa et en profita pour se débarrasser complètement de son pantalon et de son boxer.
Une nouvelle fois, le cœur de Nathaël rata un battement en apercevant ces cuisses musclées recouvertes de tatouages se placer de part et d'autre de son corps. Kei prit appui sur sa poitrine et empoigna son sexe qu'il mena jusqu'à ses fesses. En réponse, Nathaël crispa ses mains sur les hanches de son compagnon, la respiration erratique, se forçant à rester immobile tandis que ce dernier tentait péniblement de faire accepter la pénétration à son corps. Sa mâchoire anormalement crispée trahissait la douleur qu'il ressentait et Nathaël détestait le voir ainsi.
Inquiet, il caressa les tatouages qui recouvraient la peau blanche devant lui, flatta le sexe qui avait perdu de sa vigueur et tenta de transmettre à travers son regard à quel point il ne souhaitait pas que son partenaire se force.
Lorsqu'enfin il sentit la chaleur de Kei l'envelopper, il ouvrit néanmoins la bouche pour prendre une grande inspiration avant de se mordre la lèvre pour contenir son plaisir. Son sexe était comprimé à l'intérieur de son compagnon, une délicieuse chaleur moite l'entourait de partout.
Réprimant son envie de pousser son bassin vers le haut, il caressa tendrement les cuisses de Kei dont le visage était tordu d'inconfort.
— Ça va ? s'inquiéta-t-il. Ne te force pas si tu as trop mal...
Le concerné expira longuement avant de lui sourire avec provocation.
— Pour qui tu me prends ? Laisse-moi juste quelques secondes pour m'habituer... Ça fait tellement longtemps...
— Fais comme tu... Oh putain !
Nathaël ne put retenir un juron lorsque Kei descendit entièrement ses hanches et s'assit sur son bassin, enfonçant son sexe au plus profond de lui.
— Putain t'es si serré... Aah, ça va ?
Le plus âgé rouvrit lentement les yeux qu'il avait fermés sous la douleur de la pénétration et se pencha vers son compagnon pour ravir ses lèvres. Nathaël répondit au baiser, faisant glisser ses mains jusqu'aux fesses de son compagnon qu'il se mit à masser avec envie.
— Ça va, murmura Kei contre ses lèvres. Arrête de t'inquiéter, je veux vraiment te sentir en moi.
Nathaël sourit en captant le regard voluptueux de son compagnon qui commença à bouger ses hanches, tout doucement, le temps de réapproprier toutes ces sensations qui le submergeaient.
Nathaël agrippa sa taille et tenta de suivre son rythme, bougeant le bassin au gré de ses mouvements de hanches, attentif à la moindre expression qui traversait son visage. Au bout de quelques minutes, Kei sembla prendre confiance et se mit à bouger plus franchement, roulant son bassin contre celui de son compagnon et soupirant de plaisir.
N'y tenant plus, Nathaël intensifia alors ses mouvements, s'enfonçant un peu plus profondément dans le corps qui le surplombait, griffant parfois la peau qui s'étalait sous ses mains. Le plaisir l'assaillait de toute part ; il adorait sentir la chaleur de Kei autour de son sexe et ses mains s'appuyant sur son torse pour prendre appui. Mais surtout, il le trouvait magnifique, là, le chevauchant au gré de ses envies, ses cheveux ébènes tombant négligemment sur son front et les muscles de son torse roulant admirablement sous sa peau tatouée. Il était splendide, à se servir de lui pour se donner du plaisir, les traits de son visage à peine perceptibles dans l'obscurité, tandis que les étoiles surplombaient leurs deux corps comme pour en célébrer l'union.
Cette vision quasi irréelle fit grimper en flèche le plaisir dans son ventre et il attrapa le sexe de Kei dans l'une de ses mains pour décupler le sien. Le plus âgé gémit doucement, plantant par réflexe ses ongles dans le torse de son partenaire.
L'orgasme les frappa en même temps et les étoiles qu'il alluma dans les yeux de Nathaël se mélangèrent à celles qui illuminaient le ciel. Sans un mot, il attira le corps de Kei contre lui pour le serrer de toutes ses forces entre ses bras. Au fond de son cœur, un étrange sentiment, nouveau, de plénitude diffusait une agréable chaleur dans sa poitrine et, pour la première fois depuis bien longtemps, il se sentait apaisé. Complètement.
Ses doigts se mirent à tracer des lignes imaginaires dans le dos de Kei et il réalisa avec d'autant plus de force à quel point cet homme avait changé sa vie. C'était lui, pourtant longtemps resté un fantôme de son passé, qui lui offrait ce qu'il n'avait jamais osé espérer : la promesse d'un futur resplendissant. Et cela, Nathaël lui en serait éternellement reconnaissant.
Alors, quand les iris aussi sombres que la nuit s'accrochèrent aux yeux vairons, il offrit à leur propriétaire le sourire le plus sincère de son existence.
— Tu m'as sauvé.
NDA : Bon... Ca y est. Dernier chapitre de Eros avait les yeux vairons, tout plein de passion et de niaiserie. J'espère qu'il vous aura plu !
Je ne réalise pas encore que j'arrive à la fin de ce projet. Ca va me faire bizarre de ne plus écrire les aventures de Kei et Nathaël... Enfin bon, rdv dans la semaine pour l'épilogue !
Des bisous !
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