23. Laisse-moi dormir avec toi
NATHAËL
« L'amour ne se manifeste pas dans le désir de coucher avec quelqu'un mais dans le désir de dormir avec quelqu'un »
- Milan KUNDERA
Quand son corps se hissa difficilement par-dessus sa moto, Nathaël se rendit compte d'à quel point il était las et fourbu. Ses jambes semblaient peser une tonne, sa tête était prise dans un étau et la fatigue anesthésiait son esprit. Il se traîna plus qu'il ne marcha jusqu'à la porte d'entrée, poussant un soupir de soulagement lorsqu'une vague de chaleur frappa son visage et que l'odeur familière du lieu parvint à ses narines. Il ne savait même pas quelle heure il était. Au vu de la clarté du ciel étoilé et de l'air glacial qui avait brûlé ses poumons et écorché ses doigts au retour, il devait largement être minuit passé.
Est-ce qu'il dort ? se demanda-t-il en retirant ses chaussures.
Nathaël se faufila discrètement dans la cuisine et s'apprêtait à monter à la chambre lorsqu'il aperçut une lueur vacillante briller dans le salon. Passant la tête par-dessus le comptoir, il fut submergé par une vague de tendresse en voyant des cheveux ébènes et des bras tatoués dépasser de la couverture posée sur le canapé.
Kei était allongé sur le dos, un avant-bras replié sur ses yeux et l'autre sur son ventre. Un livre était échoué sur son épaule, une tasse de café à moitié vide trônait sur la table basse.
Nathaël s'avança doucement vers lui puis s'accroupit au pied du canapé. La lampe située au fond de la pièce projetait des ombres inquiétantes sur le visage opalin dont les traits étaient anormalement tirés. Au creux des sourcils, une petite ride s'était formée et une goutte de sueur glissait lentement le long de la tempe gauche.
Est-ce qu'il fait un cauchemar ? s'inquiéta Nathaël.
Il attrapa délicatement la main placée sur le ventre de l'homme et la serra dans la sienne. Sans qu'il ne puisse expliquer pourquoi, le simple fait d'avoir posé son regard sur Kei l'avait débarrassé de toutes les tensions accumulées dans l'après-midi, et une envie primaire de se blottir dans ses bras l'envahit soudainement.
L'homme fronça les sourcils et étira ses jambes sur le canapé avant d'ouvrir difficilement les yeux. Lorsque son regard croisa celui de Nathaël, ce dernier sentit son estomac se tordre agréablement.
Kei ne sembla pas réaliser tout de suite qu'il était réellement accroupi devant lui et resta à le fixer de longues secondes. Puis, tout à coup, une lueur vive s'alluma dans ses yeux, le forçant à se redresser brusquement.
— Nel ! s'écria-t-il d'un ton alarmé. Putain, tu vas bien ? Il ne t'est rien arrivé ?
L'interpellé tenta d'ignorer le fait que son cœur avait bondi en entendant l'homme utiliser son surnom et voulut retirer ses mains de la poigne de fer qui les emprisonnait. Loin de se détendre, cette dernière se resserra autour de lui et les grands yeux ébènes ne furent plus qu'à quelques millimètres des siens.
— Je vais bien, grommela-t-il. Tu peux lâcher mes mains Kei, je ne vais pas m'enfuir.
Le concerné conserva son regard inquiet et son visage crispé quelques secondes avant de finalement se détendre et se laisser tomber contre le dossier du canapé en soupirant.
— Putain, j'ai eu si peur.
Il marqua une pause durant laquelle il frotta son visage entre ses mains avant de pousser un nouveau soupir.
— Quand j'ai vu que tu rentrais pas, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose, confia-t-il doucement. Je sais pas, je me suis pris la tête, mais putain... J'ai eu peur.
Le cœur de Nathaël tambourinait dans ses oreilles, au point qu'il n'aurait pu l'ignorer même plongé au sein d'une foule hurlante.
— J'ai juste été voir Tom, se justifia-t-il. Désolé d'avoir pris du temps.
Kei ne répondit pas et se pinça l'arrête du nez en fermant les yeux. Puis, il tendit le bras vers lui et saisit l'une de ses mains dans la sienne.
— C'est bon... C'est juste moi qui me suis fais des films.
Sans réaliser immédiatement ce qu'il faisait, Nathaël se redressa et vint s'asseoir à califourchon sur les cuisses de Kei. Ce dernier leva vers lui des yeux surpris qui s'écarquillèrent davantage lorsque le garçon vint enrouler ses bras autour de sa nuque puis déposer ses lèvres sur les siennes.
Le baiser était doux. Nathaël avait juste envie de se noyer dans la chaleur de Kei, d'apprécier la fermeté de son corps, de se réfugier dans ses bras musclés qui s'enroulaient autour de sa taille pour le presser contre lui.
Il n'avait pas envie de réfléchir à ce qu'il faisait, il ne voulait pas se poser de questions sur cette esquisse de relation qui se dessinait entre eux. Il voulait juste Kei. Kei avec ses baisers, ses sourires taquins et ses yeux malicieux. Kei avec son port de tête arrogant, son rictus railleur et son regard sensuel. Kei avec son rire franc, son charisme imposant et ses gestes doux. Kei avec son air inquiet, ses caresses brûlantes et sa façon de toujours prendre soin de lui sans jamais rien exiger en retour. Il voulait tout cela. Seulement cela.
Alors il approfondit un peu plus le baiser et vint taquiner de sa langue les lèvres pulpeuses de son partenaire. Ce dernier les entrouvrit et enroula doucement sa langue autour de son homologue. Nathaël resserra son étreinte autour de la nuque de Kei pour se coller plus franchement à lui. Il n'en avait pas assez. Il voulait tellement le sentir contre lui, sa peau contre la sienne, son souffle chaud dans son cou. Il souhaitait se noyer dans ses bras.
Sans qu'il ne le réalise tout de suite, Nathaël fut soulevé du canapé et soutenu par des bras musclés qui le portèrent à l'étage. Lorsque son dos s'échoua sur le matelas du lit, il refusa de mettre fin au baiser et attira Kei dans sa chute. Le poids du corps écrasant le sien lui arracha un soupir de satisfaction. Inspirer lui était désormais difficile, mais il y avait quelque chose de terriblement grisant dans cette incapacité à respirer correctement.
Au moment où les mains puissantes de Kei encerclèrent son visage avec passion, les hanches de ce dernier roulèrent contre les siennes et il ne put retenir un soupir voluptueux.
Il se décida enfin à décoller ses lèvres de celles de son partenaire et vint les placer contre son oreille.
— Je te veux, lui murmura-t-il d'une voix enrouée par le désir. Je te veux tellement.
Le corps de Kei frissonna contre le sien et un grognement sensuel s'échappa de sa bouche. Nathaël n'avait aucune idée d'où il tirait cette assurance qui le poussait à exprimer sans détour ses désirs, mais il ne voulait pas y réfléchir. Pas quand les lèvres de Kei se refermaient sur sa mâchoire avant de glisser le long de son cou. Pas quand les bras tatoués le forçaient à s'asseoir pour lui retirer son sweat et son t-shirt. Pas quand les mains brûlantes parcouraient son torse et redessinaient la courbe de ses hanches.
— T'es si beau, chuchota Kei contre son cou. Putain, t'es magnifique.
Nathaël sentit ses joues s'enflammer et il rejeta la tête en arrière lorsque la bouche de son partenaire descendit sur son torse et embrassa avidement ses abdos. Ce ne fut qu'en sentant des doigts tirer sur la frontière de son jean qu'il reprit ses esprits et se releva sur les avant-bras en repoussant doucement Kei.
— Non, souffla-t-il d'une voix haletante. Attends...
Son partenaire haussa un sourcil et posa, par pure provocation, sa langue sur la bosse qui déformait le pantalon du garçon. Ce dernier se mordit la lèvre inférieure, tentant d'ignorer le regard aguicheur de l'homme entre ses jambes.
A la place, il l'attrapa par le col de sa chemise, le hissa vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Lorsque Kei répondit au baiser, il en profita pour le retourner brusquement sur le lit et monter au-dessus de lui en plaquant ses mains au-dessus de sa tête.
— Tu essaies de m'empêcher de te toucher ? réalisa Kei, un petit sourire au coin des lèvres.
Il était sublime à être juste là, allongé sur le drap blanc, ses cheveux ébènes éparpillés sur l'oreiller, ses lèvres rouges contrastant avec sa peau opaline, ses biceps saillant sous le croisement de ses bras, sa chemise à moitié ouverte dévoilant ses pectoraux musclés et les tatouages décorant sa poitrine.
— Parce que crois moi, reprit le plus âgé d'un air carnassier, rien ne m'empêchera de dévorer ton corps.
Nathaël sentit ses pommettes rosir, mais il ne faiblit pas et resserra son emprise autour des poignets de son partenaire. A son tour, il posa ses lèvres dans son cou, les fit s'aventurer le long de sa gorge, de sa clavicule, de ses épaules. La peau de Kei était incroyablement douce et il pouvait sentir les douces effluves boisées qui s'en exhalaient.
Avec sa langue, il redessina les tatouages parsemant les pectoraux de son partenaire, déposant parfois des baisers sur son passage, tandis que ses mains se dirigeaient vers le bas afin de déboutonner le pantalon en coton qui le séparait encore de l'objet de ses convoitises.
Si ses gestes étaient assurés, Nathaël sentait tout son être trembler d'anticipation et son cœur cognait si fort contre sa cage thoracique que c'en était presque douloureux. Il pouvait deviner sous ses doigts la forme du membre gonflé de plaisir qui se dressait vers lui, et il avait autant envie de le prendre dans sa main que de courir hors de la maison pour fuir la situation.
Tout ceci était ridicule. Il fallait qu'il cesse de s'enfuir à la moindre occasion. En dépit de son appréhension, il désirait ardemment donner du plaisir à Kei, goûter sa peau, le voir progressivement perdre pied, admirer son visage crispé par le plaisir. Il voulait découvrir la vue qu'il aurait en plaçant sa tête entre ses jambes, le goût de son sexe dans sa bouche, l'émotion qui l'agiterait en se rendant compte que c'était lui qui donnait du plaisir à cet homme si magnétique.
Pourtant, alors que son visage descendait le long du ventre musclé de Kei, deux mains encadrèrent sa mâchoire pour le tirer vers le haut.
— Nel...
L'interpellé releva la tête et plongea son regard dans les yeux brillant de désir qui le surplombaient.
— T'es pas obligé, OK ? rappela Kei d'une voix tendre. On peut prendre notre temps. Ce n'est pas parce que je te fais quelque chose que tu dois le fa...
— J'en ai envie.
Nathaël fut surpris par le ton autoritaire de sa voix. Dans les yeux de Kei, un mélange de surprise, de doute et d'excitation fit briller ses iris.
Le jeune homme posa à nouveau sa bouche sur le ventre de son partenaire et tira sur son pantalon pour le faire glisser le long de ses jambes. Désormais, seul le boxer le séparait de l'érection conséquente de Kei, et il sentit son ventre se crisper de désir en voyant le tissu déjà humide d'excitation. Emporté par son envie, il vint embrasser le sexe à travers le boxer et le titilla de sa langue, s'enivrant de l'odeur qui s'en dégageait. Il sentait les cuisses de Kei se contracter sous ses mains et ce seul constat suffisait déjà à faire grimper son désir en flèche.
Il n'avait jamais touché d'hommes ainsi. Pas avec sa bouche, jamais. Il ne savait pas réellement comment s'y prendre, mais il savait ce qui lui plaisait à lui. Il pouvait certainement s'en inspirer pour satisfaire Kei, non ? Dans tous les cas, il était hors de question qu'il soit mauvais à cela. Il voulait donner du plaisir à l'homme sous lui, il voulait lui faire perdre la tête. Hors de question qu'il soit plus mauvais que les autres gars qui avaient couché avec lui.
Sur ces réflexions, il retira le boxer de son partenaire et se retrouva nez-à-nez avec son sexe fièrement dressé.
Merde, c'était aussi gros la dernière fois ? s'étonna-t-il, légèrement inquiet.
D'abord hésitant, il posa doucement sa langue sur le gland humide, surpris par la douceur de la peau qu'il goûta.
OK, c'est bien moins étrange que ce que je pensais, se rassura-t-il.
Prenant confiance en lui, il commença à enfoncer lentement le gland dans sa bouche et à faire tournoyer sa langue autour tandis que l'une de ses mains jouait doucement avec ses testicules.
La réaction du concerné ne se fit pas attendre et Nathaël sentit son propre sexe pulser entre ses jambes lorsqu'un gémissement sourd retentit dans la chambre.
— Oh putain... Merde Nel...
Deux mains puissantes vinrent agripper ses cheveux et il frissonna en enfonçant plus profondément le sexe dans sa gorge. Se calquant à peu près sur ce qu'il aimait, il entama des va-et-vient tantôt lents, tantôt rapides, tout en resserrant parfois ses lèvres autour du sexe ou en s'arrêtant pour jouer langoureusement avec le gland.
Les mains de Kei serraient de plus en plus fort ses cheveux, exerçant une petite pression involontaire sur sa tête, comme pour l'inciter à le sucer plus fort, plus profondément. Alors Nathaël s'exécuta, s'émerveillant de voir à quel point le sexe dans sa bouche continuait à durcir, se délectant des grognements de plaisir qui s'échappaient de Kei.
Soudain, l'une des mains attrapa fermement son menton pour l'obliger à relever la tête. Fronçant les sourcils, il jeta un coup d'œil à son partenaire et fut traversé par une puissante vague de désir en voyant ses joues légèrement rougies, ses yeux brillants et ses lèvres entrouvertes.
— Putain, attends, haleta Kei. Waouh, je pensais pas que tu te débrouillerais aussi bien dès la première fois...
Le plus âgé tira sur sa mâchoire pour remonter son visage à hauteur du sien, puis attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents.
— Ta bouche est si indécente, grogna-t-il contre sa bouche.
Nathaël frissonna et, continuant d'une main à caresser le sexe de son partenaire, amena l'autre derrière sa nuque pour l'attirer dans un baiser langoureux.
Il sentit la main de Kei tenter de retirer son pantalon et il se laissa faire avant de se débarrasser lui-même de son boxer. Désormais, son sexe gonflé de plaisir était pressé contre la cuisse de Kei, et il planta ses ongles dans les épaules de ce dernier lorsqu'il le sentit bouger lentement sa jambe pour la frotter contre son membre durci.
— Retourne-toi, ordonna la voix grave contre ses lèvres.
Sans lui laisser la possibilité de protester, les mains puissantes agrippèrent ses hanches et le forcèrent à se tourner de sorte à avoir ses fesses au niveau du visage de son partenaire. Lorsqu'il se rendit compte de la position dans laquelle il était, une vague de chaleur brûla son visage. Dans son malheur, la gêne qu'il ressentit fut momentanément surmontée par le soulagement que Kei ne puisse voir ses pommettes écarlates.
— Qu'est-ce que tu f...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Kei se redressa légèrement, appuyant le haut de son dos contre la tête de lit, puis attrapa à nouveau ses hanches pour les tirer vers ses lèvres. Nathaël se sentit partir en arrière et son visage se retrouva juste au-dessus du sexe de son partenaire. Il était maintenait à quatre pattes sur Kei, ses fesses complètement exposées au bon vouloir de celui-ci qui ne manqua pas d'en profiter en mordant l'une d'entre elles avec envie.
— Je veux te manger aussi, annonça-t-il simplement d'une voix rauque qui fit frémir Nathaël de la tête aux pieds.
En dépit du désir qui tordait son estomac, ce dernier se sentait terriblement gêné d'offrir si vulgairement ses fesses que Kei ne cessait de malaxer et d'embrasser.
— Putain tu me donnes si envie, grogna celui-ci en léchant le bas de son dos. Regarde toi... T'es si sexy comme ça...
Nathaël sentait le regard brûlant de Kei parcourir son corps et cela suffisait visiblement à son sexe pour tressauter de plaisir. Ce mélange de gêne et de plaisir était grisant, lui donnant l'impression que son cerveau était pris dans un brouillard voluptueux.
Soudain, deux mains écartèrent largement ses fesses et une langue chaude vint se poser contre son intimité, lui soutirant un brusque gémissement de surprise et de plaisir mêlés. Il se sentait si exposé, si vulnérable, et en même temps si excité, qu'il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Avait-il déjà connu une sensation aussi intense ?
Complètement déboussolé, il reprit le sexe de Kei dans sa bouche et se remit à le sucer avidement. Hors de question qu'il soit le seul à perdre la tête. En réponse, la langue brûlante s'enfonça un peu plus profondément entre ses chairs et des ongles se plantèrent dans la chair tendre de ses fesses.
— Putain t'es si bon... Ton cul est incroyable, ça me rend fou.
Nathaël gémit presque désespérément contre le sexe dressé dans sa bouche et griffa les cuisses de Kei. Ce dernier amena un doigt au niveau de son intimité et caressa doucement son petit trou qui se contractait d'anticipation. Nathaël le sentit sourire contre sa peau avant d'enfoncer plus franchement le doigt en lui. Certainement grâce à sa langue qui l'avait détendu juste avant, la pénétration fut encore plus facile que la dernière fois. Kei dut le sentir puisqu'après avoir joué quelques secondes avec son doigt, il en rajouta doucement un deuxième. Cette fois, Nathaël sentit ses chairs s'étirer pour accepter l'intrusion, mais outre une sensation de tiraillement, cela restait largement supportable.
Kei était terriblement doux dans ses gestes. Ses doigts allaient et venaient lentement, attendant que Nathaël se détende avant d'aller plus loin. Sa langue continuait de jouer autour du petit trou élargi et la combinaison des deux faisait tourner la tête du plus jeune. Lorsque les doigts se cambraient en lui, il sentait une étrange chaleur grandir dans son bas-ventre, quelque chose qu'il n'avait encore jamais expérimenté mais qu'il pressentait pouvoir être incroyable.
Son corps tremblait de plus en plus. S'il savait depuis bien longtemps en quoi consistait le sexe entre hommes, il n'aurait jamais cru qu'il pourrait s'y abandonner aussi facilement. Chaque caresse, chaque soupir, le remuait jusqu'aux tréfonds de son âme. Il voulait sentir encore plus les doigts en lui, se laisser submerger par ce plaisir teinté de gêne, ne jamais quitter cet état quasi transcendantal où plus rien n'avait d'importance. Tout était si insupportablement délicieux.
Soudain, il sentit le sexe de Kei durcir davantage dans sa bouche et au même moment, une main se posa sur son propre sexe pour entamer de rapides va-et-vient. Nathaël poussa un long gémissement en sentant ses fesses et son sexe être sollicités en même temps, et la vague de chaleur dans son bas-ventre se déversa sans prévenir dans tout son corps. L'orgasme le frappa de plein fouet, l'obligeant à poser sa tête sur la cuisse de Kei pour gémir et accueillir ces nouvelles sensations qui agitaient ses membres.
L'esprit embrouillé par le plaisir, il prit à nouveau le sexe de Kei en bouche, mais n'eut pas à faire de mouvements que déjà le corps sous lui se contractait, puis un délicieux gémissement résonna dans la pièce.
Il fut surpris par le jet de sperme qui atterrit dans sa bouche et recula sa tête par réflexe, ce qui eut pour conséquence de lui en faire recevoir un deuxième sur la joue. Il sentit la semence chaude dégouliner le long de son visage et réalisa avec une sorte de gêne grisante d'à quel point il devait avoir l'air obscène.
Se relevant difficilement sur ses avant-bras tremblants, il se retourna vers Kei qui avait rejeté la tête en arrière et fermé les yeux sous la puissance de son orgasme. Ce dernier finit tout de même par soulever ses paupières et son regard se chargea d'un désir sauvage lorsqu'il aperçut le visage de Nathaël. D'un geste brusque, il l'attrapa par le bras et le tira vers lui, le forçant à s'allonger sur son torse encore collant de sperme.
— Je crois que je pourrais jouir une nouvelle fois juste en regardant ton visage, gronda-t-il en essuyant la joue de Nathaël avec un mouchoir trouvé sur la table de nuit.
Le concerné le frappa doucement sur l'épaule pour dissimuler sa gêne.
— Dis pas de conneries.
— Je te promets, tu m'excites tellement que j'ai l'impression d'être un ado en chaleur.
— T'as vraiment le don de me charmer par tes mots doux toi.
Kei éclata de rire et le serra fort contre son torse. Malgré lui, Nathaël se blottit dans la chaleur de ses bras et posa sa tête au creux de son cou. Il se sentait si bien, bercé par cette douce impression que quoi qu'il fasse, il y aurait toujours deux bras musclés pour l'empêcher de tomber, deux yeux ébènes pour le réconforter et deux lèvres brûlantes pour le réchauffer.
Waouh, j'ai rarement pensé quelque chose d'aussi con, se moqua-t-il de lui-même.
La respiration de son partenaire chatouillait désormais ses oreilles et ses doigts qui parcouraient sa peau lui soutiraient des frissons. Lorsqu'il se blottit un peu plus dans ses bras, Kei caressa son dos d'une main puis enfouit son nez dans ses cheveux.
— Laisse-moi dormir avec toi ce soir, chuchota-t-il dans le creux de son oreille.
NDA : Punaise, je me suis rendue compte en relisant ce chapitre que j'étais très inspirée par leurs ébats ahah (peut-on être amoureuse de ses propres personnages ? Hmm...Oui !)
J'espère que ça vous aura plu, n'hésitez pas à voter et à commenter, ça me fait toujours plaisir :)
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