19. J'ai envie de le dévorer


KEI


« Je voudrais pas crever avant d'avoir usé sa bouche avec ma bouche, son corps avec mes mains, le reste avec mes yeux »

- Boris Vian


Kei attendit péniblement que Nathaël ferme la porte derrière lui et pose son casque de moto par terre avant de laisser les dernières barrières de son self-control s'abattre avec fracas.

Le jeune homme eut à peine le temps de retirer sa veste en jean délavée que Kei pressait déjà ses lèvres sur les siennes, les bras autour de sa taille. Il entraperçut Nathaël écarquiller les yeux de surprise puis répondre à son étreinte passionnée avec un petit rictus amusé. Le baiser s'intensifia rapidement et Kei plaqua son partenaire contre le mur derrière lui en serrant ses hanches entre ses mains. Pour la première fois, il fit glisser ses doigts sous le sweat de Nathaël et vint apprécier l'enchevêtrement des muscles de son torse. S'il le pouvait, il arracherait ces stupides vêtements qui l'empêchaient de coller sa peau contre la sienne et le prendrait juste là, à même le sol du salon.

Grognant de désir, il attrapa le jeune homme sous les cuisses et le força à enrouler ses jambes autour de sa taille afin de le porter jusqu'à l'étage. Il ouvrit la porte de sa chambre d'un coup de pied et se laissa tomber sur le lit, ses lèvres toujours scellées à celles de son partenaire. Ce dernier poussa un petit gémissement de plaisir lorsque Kei embrassa passionnément son cou puis se baissa pour soulever le sweat si gênant et poser ses lèvres sur le ventre du garçon.

Pendant quelques secondes, il jaugea la sensibilité de son partenaire, s'amusant à partir à la recherche de ses points sensibles, souriant presque bestialement lorsqu'il en trouvait un. La peau de Nathaël était brûlante, sûrement à l'image de ses joues rougies de gêne. Alors, lorsqu'il décida de s'aventurer plus bas, vers le bas-ventre du jeune homme, il redressa la tête pour vérifier sur le visage de son partenaire qu'il n'allait pas trop vite.

La tête rejetée en arrière sur le coussin et les mains crispées sur le drap, Nathaël avait fermé les yeux et se mordait la lèvre inférieure si fort que Kei craignit qu'il ne se fasse saigner. Déposant un dernier baiser juste au-dessus de la frontière de son boxer, il remonta le long du corps du garçon et vint encercler son visage de ses mains avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Le geste sembla détendre Nathaël qui cessa d'enfoncer ses dents dans sa peau pour s'agripper désespérément aux épaules de Kei. Son souffle était court, brûlant, et son cœur battait si vite que Kei pouvait le sentir contre sa poitrine s'il se collait à lui.

— Ça va ? chuchota-t-il contre son cou avant de lécher avec envie la peau sous ses lèvres.

Nathaël frissonna violemment et enfonça un peu plus ses ongles dans les épaules de Kei. Il hocha difficilement la tête mais la garda baissée, comme s'il souhaitait se dérober au regard sensuel de son partenaire. Ce dernier embrassa doucement son nez et ses pommettes puis garda son visage juste au-dessus du sien.

— Nathaël... Ouvre les yeux. Regarde moi.

Ce dernier mit quelques secondes à obtempérer, mais finit par soulever lentement ses paupières, retardant le moment où son regard croiserait celui de Kei. Lorsque ce fut enfin le cas, celui-ci lui caressa la joue et déposa une dizaine de baisers sur sa mâchoire avant de remonter à sa bouche.

— Préviens moi immédiatement si je fais quelque chose qui ne te plaît pas, annonça Kei avec sérieux.

Nathaël hocha à nouveau la tête, apparemment incapable de prononcer un mot sous le flot d'émotions qui l'envahissait. Kei se pencha pour attraper entre ses dents un téton doré et s'amusa à le lécher, à le mordiller, tandis qu'une de ses mains glissait le long du torse de son partenaire pour venir effleurer la bosse qui déformait son caleçon.

Putain, jura-t-il. J'ai envie de le dévorer.

Contrôlant ses ardeurs, Kei glissa ses lèvres jusqu'au bas-ventre de Nathaël et joua avec l'élastique de son boxer, passant parfois sa langue dessous pour le taquiner et mordillant ses hanches avec envie. De temps en temps, sa bouche venait caresser le sexe encore dissimulé par le tissu et à chaque fois qu'il resserrait ses lèvres autour, Nathaël se cambrait en gémissant contre son visage.

Les soupirs de plaisir qu'émettait l'homme sous lui embrumaient son esprit. Il avait chaud, sentait le désir pulser dans ses veines, s'enivrait de l'odeur du jeune homme.

N'y tenant plus, il s'affaira à retirer les chaussures du garçon, batailla avec la gauche, grogna de frustration, puis les lança à l'autre bout de la pièce avant de faire glisser le jean le long des jambes hâlées de son partenaire.

Rapidement, le boxer connut le même sort et Kei se releva sur les coudes pour savourer la vision qui s'offrait à lui. Complètement alangui et offert à son bon vouloir, Nathaël avait porté ses avant-bras à son visage pour dissimuler ses expressions de plaisir et étouffer les bruits qui s'échappaient de sa bouche. Malgré cela, Kei pouvait parfaitement deviner la rougeur qui s'étalait de ses pommettes à son cou, et son regard s'attarda quelques secondes sur ces lèvres entrouvertes, gonflées d'avoir été trop embrassées. Le sweat qu'il avait remonté au-dessus de ses tétons dévoilait tout son torse et exposait sa peau caramel sous laquelle saillaient des muscles fermes et bien dessinés. Çà et là, quelques cicatrices striaient son corps sans en amoindrir la beauté.

Kei se mordit la lèvre avec envie lorsque ses yeux suivirent la ligne de poils qui commençait sous le nombril et descendait sensuellement jusqu'à l'objet de ses désirs, fièrement dressé entre les jambes écartées du jeune homme.

Désireux de pouvoir enfin accéder à l'objet de ses fantasmes, Kei s'allongea entre ces dernières, attrapa les cuisses musclées pour les écarter davantage, puis descendit ses lèvres jusqu'à l'aine de son partenaire. Lorsque son nez effleura au passage le sexe de ce dernier, Nathaël enfouit ses mains dans les cheveux de Kei et les serra fort entre ses doigts. Ce dernier sourit, satisfait de le sentir aussi abandonné à son plaisir, se retenant de ne pas le torturer un peu plus.

A la place, il s'affaira à cajoler le sexe tendu à l'extrême, glissa sa langue sur la longueur, joua avec le méat humide, enfonça la totalité dans sa bouche. Chacune de ses actions était récompensée par les soupirs de plaisir incrédules lâchés par Nathaël. Lorsqu'il accentua ses mouvements et vint faire taper le gland contre sa gorge, un gémissement plus fort que les précédents résonna dans la pièce.

— Oh putain...

Kei griffa avec envie les hanches de Nathaël lorsqu'il entendit ce dernier jurer et le sentit se cambrer plus franchement sous lui. S'enivrant de cette voix rauque, encore plus éraillée maintenant que son propriétaire perdait le contrôle de lui-même, Kei continua sa douce torture et savoura le goût si particulier du liquide pré-séminal qui commençait à couler sur sa langue.

A chaque fois qu'il prenait un peu plus profondément le sexe dans sa bouche, son nez s'enfonçait dans la touffe de poils pubiens du jeune homme et, à chaque fois, il humait avec envie ce mélange d'odeurs orientales et de sueur qui s'en dégageait.

Tout, réalisa-t-il avec délice. Tout chez lui me fait perdre la tête.

Il resserra à nouveau ses lèvres autour du sexe et accéléra ses va-et-vient pendant que l'une de ses mains glissait le long de la cuisse de Nathaël pour venir caresser ses fesses. Sans aller trop loin, il flatta cette zone qui le faisait tant rêver, en découvrit le duvet si doux qui la recouvrait, se délecta de sa fermeté sous ses doigts voraces.

— Kei... Kei...

En entendant son prénom être prononcé d'une voix suppliante, l'interpelé sentit son sexe tressauter dans son pantalon et il utilisa l'une de ses mains pour déboutonner ce dernier. Son propre sexe était si serré dans son boxer qu'il avait l'impression qu'il pouvait le déchirer.

Merde, depuis combien de temps je n'ai pas été excité comme ça ? s'interrogea-t-il, stupéfait.

Il jeta un coup d'œil à Nathaël pour vérifier que ce dernier allait bien, mais le jeune homme n'était plus que gémissements et tremblements. Parfois, lorsque le plaisir était trop fort, sa tête se rejetait violemment en arrière et ses pieds se contractaient sur le drap, donnant encore plus envie à Kei de le voir s'abandonner à lui.

Excité par cette vision, il porta l'un de ses doigts à sa bouche, l'humecta longuement et vint le placer entre les fesses de Nathaël, titillant son intimité avec envie. Il resta là, à simplement jouer avec l'entrée et reprit le sexe entre ses lèvres tandis que sa deuxième main serrait avec envie l'une des fesses du garçon. La respiration de celui-ci se fit de plus en plus courte et Kei sentit avec ravissement qu'il contractait inconsciemment ses fesses contre son doigt, comme s'il cherchait à l'aspirer.

Laissant libre court à ses envie, Kei fit alors pénétrer lentement ce dernier dans l'intimité du jeune homme et enfonça profondément son sexe dans sa bouche au même moment.

— Haaan putain Kei...

Nathaël attrapa ses épaules et planta ses ongles dedans tandis que son petit trou se contractait rapidement autour du doigt enfoncé en lui. Kei grogna contre sa peau puis ferma les yeux en sentant son propre sexe palpiter entre ses jambes. Il embrassa le bas-ventre de son partenaire pour le rassurer avant de commencer à bouger son doigt tout doucement. Au moment où il allait reprendre le sexe entre ses lèvres, une main attrapa sa mâchoire et le tira vers le haut.

— A... Attends... Kei... Je... Embrasse moi.

Kei se redressa et, immobilisant son doigt entre les fesses de Nathaël, il posa l'autre main sur sa joue et ses lèvres sur les siennes. Le baiser dura de longues secondes, durant lesquelles leurs langues s'enroulèrent l'une autour de l'autre et leurs souffles chauds brûlèrent la peau de l'autre. Kei finit par décoller à regret sa bouche de celle de son partenaire et vint déposer quelques baisers sous son oreille avant de frotter gentiment son nez contre sa peau.

— Est-ce que c'est inconfortable ?

— Non, contredit Nathaël d'une voix hachée. Un doigt ça va... Juste... Je ne veux pas être le seul... À prendre du plaisir.

Kei sourit férocement contre le cou de son interlocuteur et fut soulagé que ce dernier ne puisse voir l'air prédateur qu'il arborait certainement en ce moment. Agité par une vague de désir, il se pencha pour prendre un téton entre ses dents, enfonça un peu plus son doigt entre les fesses du jeune homme, puis l'observa se raidir et échapper un long gémissement.

— Oh ne t'en fais pas, sourit-il en léchant le téton rougi par la morsure qu'il venait de subir. Rien que sentir ta peau, entendre ta voix et voir ton corps se tordre me fait déjà perdre la tête.

Nathaël grogna d'excitation et l'une de ses mains vint tirer les cheveux de Kei pour l'obliger à redresser la tête. Ce dernier, surpris par le geste et l'audace de son partenaire, plongea son regard dans le sien et se mordit la lèvre en voyant les pommettes écarlates, les pupilles dilatées et les cheveux emmêlés par la sueur sur son front. Nathaël se força à maintenir le contact visuel, mais Kei aperçut la gêne opacifier ses yeux lorsqu'il reprit la parole d'une voix rauque.

— Non mais vraiment... Kei... Je veux qu'on jouisse ensemble. Je... Je veux te voir aussi.

Le concerné lui répondit en l'embrassant fougueusement puis attrapa l'une des mains du jeune homme pour la porter à son sexe emprisonné dans son boxer. Nathaël frémit quand ses doigts se refermèrent timidement autour du membre dur qui se dressait contre sa paume. Il tira sur le tissu pour délivrer l'objet de ses désirs et, lorsqu'il put enfin le prendre entièrement en main, Kei le vit se mordre la lèvre inférieure avec force. Cette vision provoqua une vague de chaleur dans son bas-ventre qu'il tenta de réprimer en léchant le cou de Nathaël.

Les doigts du plus jeune étaient brûlants sur son sexe. Kei les sentaient se resserrer autour de lui et entamer de lents va-et-vient, titillant parfois son gland avant de glisser sur toute sa longueur.

Il n'en revenait pas. Il avait beau savoir que Nathaël avait un jour été attiré par lui et qu'il avait déjà eu de petites expériences avec des hommes, il n'aurait jamais cru qu'il aurait été aussi entreprenant. Malgré ses joues rouges de gêne, il n'hésitait pas à se laisser aller, à formuler ses désirs et à découvrir le corps de son partenaire. Et ce constat faisait perdre la tête à Kei.

Lorsqu'il vit Nathaël porter ses doigts à sa bouche pour les enduire de salive, son sexe palpita si fort entre ses cuisses qu'il se demanda s'il n'allait pas jouir plus rapidement que prévu. Le garçon avait quelque chose d'obscène à être alangui ainsi, les doigts enfoncés dans sa bouche et sa langue tournant ostensiblement autour d'eux. Quand leurs regards se croisèrent, Kei vit briller dans celui de Nathaël une flamme de provocation. Ce dernier ramena sa main autour du sexe de Kei et entama des va-et-vients plus rapides qui firent grogner de plaisir le plus âgé et l'obligèrent à rejeter la tête sur son épaule.

Il est si indécent, songea-t-il. Je ne sais pas comment je peux me retenir de ne pas le prendre immédiatement.

— Je n'aurais pas cru que tu prendrais les devants comme ça, le taquina-t-il à la place.

Il arqua ensuite son doigt dans les fesses de Nathaël pour rechercher cette zone qui lui ferait bientôt perdre la tête. Le plus jeune haleta mais ne détourna pas le regard.

— Je... Je t'ai dit que je voulais que... toi aussi, balbutia-t-il. Tu prennes du plaisir.

Kei se pencha en avant et mordit la lèvre du jeune homme avant de glisser vers son oreille.

— Oh tu n'imagines pas à quel point.

A ces mots, il se baissa pour reprendre le sexe délaissé entre ses lèvres et le poussa entièrement dans sa gorge, provoquant un gémissement bruyant chez son partenaire.

— Haaan putain Kei fais... pas ça !

L'interpellé réitéra son geste par pure provocation et, lorsque le garçon se cambra contre sa bouche, il sentit une main protestataire frapper son épaule. Il se retint de ricaner et se décala pour que Nathaël atteigne plus facilement son sexe. Pour ce faire, il s'allongea quasiment tête-bêche par rapport à son partenaire, le bassin près de l'épaule de ce dernier, la tête entre ses jambes. Il en attrapa d'ailleurs une et la maintint en l'air d'une main pour avoir un meilleur accès aux fesses si affriolantes qui s'offraient à lui. Il s'amusa d'abord à lécher les testicules qui cognaient impudiquement contre sa joue avant de descendre plus bas pour faire tournoyer sa langue autour de son doigt toujours enfoncé en Nathaël. Ce dernier jura et contracta tout son corps lorsque Kei retira son doigt pour le remplacer par sa langue.

Il lécha consciencieusement le petit trou offert à lui, appréciant la douceur de sa peau et la présence étonnement peu importante de poils à cet endroit-là. Puis, aveuglé par son désir, il poussa sa langue un peu plus loin et pénétra Nathaël avec cette dernière.

Le jeune homme poussa un gémissement plaintif, presque larmoyant, et Kei sentit son bas-ventre brûler à l'idée que des larmes pouvaient s'être formées au coin de ses paupières. Il les imagina couler lentement près des yeux vairons, brillants de désir, et la vision lui fit enfoncer furieusement ses ongles dans la cuisse de son partenaire.

Putain je suis complètement taré, s'insulta-t-il devant tant de pensées perverses.

Désormais saccadés, les mouvements de Nathaël autour de son sexe faisaient durcir de plus en plus celui-ci et il sentit qu'il ne mettrait pas longtemps avant de jouir. Il attrapa alors à son tour le sexe du plus jeune et ajouta le mouvement de ses mains à celui de sa langue. Autour de celle-ci, l'intimité de Nathaël se contractait spasmodiquement et il comprit qu'il ne lui en faudrait pas beaucoup plus pour atteindre le Nirvana. Alors, il enfonça sa langue un peu plus loin, accentua un peu plus ses va-et-vients sur le sexe dégoulinant de plaisir et laissa le jeune homme être emporté par l'orgasme. Il le sentit d'abord se contracter sous ses caresses, puis son bassin se cambra avec force et un long gémissement franchit ses lèvres.

Kei redressa la tête juste à temps pour voir les paupières presque désespérément fermées sous le plaisir, la bouche qui resta entrouverte même lorsque plus aucun son n'en sortit, et le visage aux pommettes rougies rejeté en arrière sur l'oreiller. Frissonnant de tout son corps face à cette vision, Kei remplaça la main que Nathaël avait retirée de son sexe pour agripper le drap de toutes ses forces et se caressa lui-même. Son membre, déjà excessivement dur, gonfla davantage lorsqu'il se remémora le visage de Nathaël ravagé par le plaisir, le gémissement qu'il avait poussé au moment de son orgasme, et il jouit à son tour, plus intensément qu'il ne l'avait fait depuis des années. A cette vision, Nathaël eut un dernier frisson et referma tendrement sa main autour du bras tremblant de Kei.

Les deux hommes s'allongèrent sur le dos quelques secondes, les yeux fermés. Encore choqué par la force de son orgasme, Kei attrapa sans un mot la main de Nathaël échouée près de la sienne et la serra doucement. Puis, il roula sur le flanc, se redressa sur un coude et appuya sa tête contre sa main en souriant bêtement.

— Franchement, je veux bien regarder les étoiles avec toi tous les soirs.

Son éclat de rire se mêla au grognement gêné de Nathaël et, quand ce dernier tenta de lui donner un coup de pied, il attira son corps contre le sien pour enfouir son nez dans les cheveux à l'odeur vanillée.

Peut-être que s'il restait comme ça assez longtemps, il pourrait s'enivrer de lui jusqu'à la mort.



NDA : Voilà, voilà, voilà... Je ne sais pas quoi dire ahah

J'ai du le dire auparavant mais dès qu'il y a une scène de sexe dans mes chapitres, je me mets à écrire des pages et des pages et des pages... J'espère au moins que ça vous aura plu ; c'est la première fois que je partage une scène de sexe que j'ai écrite donc vraiment vos avis comptent beaucoup ! Est-ce que c'est trop long ? Trop détaillé ? Ou est-ce que ça vous va ? Je suis impatiente de savoiiiir (et je suis un peu gênééée)

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