10. Tu n'es pas curieux ?
KEI
« Il est beaucoup moins indécent de coucher ensemble que de se regarder dans les yeux »
– Boris Vian
A peine avait-il ouvert les yeux ce matin-là que les rayons du soleil vinrent lui brûler la rétine et l'obliger à rabaisser immédiatement ses paupières. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi son corps était aussi endolori et pourquoi sa nuque le lançait autant. Ce ne fut que lorsqu'il se résigna à affronter la luminosité de la pièce qu'il se rappela qu'il s'était endormi dans le salon, à moitié affalé sur l'accoudoir du canapé.
Hier soir, Nathaël avait fini par plonger dans les bras de Morphée juste après avoir mangé. Kei n'avait pas osé le porter jusqu'à sa chambre, conscient que ce genre de scène pseudo-romantiques ne fonctionnaient que dans les films, et s'était contenté de poser une couverture sur ses épaules. A force de veiller sur son sommeil agité, il s'était lui-même assoupi dans le salon.
Le claquement de la porte de l'amphithéâtre le fit soudainement sursauter. Il tourna la tête vers l'étudiant retardataire qui le fixait avec une petite moue gênée et, sans un mot, lui fit signe de rejoindre sa place. Il fallait qu'il se reconcentre. Il était en cours.
Certes, mais comment chasser de son esprit le visage endormi de Nathaël ? C'était la première fois qu'il le voyait avec des traits aussi apaisés ; il se souvenait parfaitement de ses longs cils reposant sur ses pommettes, de ses lèvres pulpeuses légèrement entrouvertes et de ses cheveux tombant négligemment sur son front. Il avait eu envie de le prendre dans ses bras. Puis s'était raisonné : ils avaient toujours neuf ans d'écart, sa soudaine fascination était ridicule et le garçon ne lui avait jamais laissé entendre qu'il était intéressé par lui.
Kei jeta un coup d'œil au tupperware caché au fond de son sac et retint un sourire niais d'étirer ses lèvres. Lorsqu'il s'était levé ce matin, la petite boîte était posée sur le comptoir de la cuisine avec un mot scotché dessus « Tiens, c'est comme ça qu'on fait des pancakes ». Cette surprise matinale avait alors dissipé la légère déception qu'il avait ressentie en voyant que le jeune homme n'était plus là à son réveil. Malgré son caractère rétif, ce dernier avait pensé à lui ; un grand pas avait été franchi dans leur relation, n'est-ce pas ?
Au-dessus de son bureau, l'horloge indiqua les dix-huit heures et il s'étira de tout son corps.
— Allez, vous finirez ça chez vous, lança-t-il à ses étudiants. On en discutera au prochain cours. Et pensez aussi à préparer vos exposés. Le premier groupe passera dans deux semaines.
Certains étudiants hochèrent la tête, d'autres grimacèrent et la majorité se leva en fracas pour quitter l'amphithéâtre au plus vite. Le week-end était enfin là.
La maison des Velasco se situait à vingt-cinq minutes à pied de l'université. Kei aimait marcher dans les rues étroites du centre, prendre le temps d'admirer les vieux bâtiments et de contempler les montagnes qui se dessinaient en arrière-plan. Le matin, le trajet lui permettait d'émerger doucement et le soir, il avait le temps d'évacuer les tensions de la journée. Il commençait à réellement prendre goût à son retour à Espira. Lorsqu'il avait décidé de revenir dans sa ville natale, il n'était pas réellement au clair sur les motivations qui l'avait poussé à faire ce choix. Son père venait de mourir, il avait rompu avec Léo, la vie à la capitale ne lui plaisait plus ; à l'instar du jeune homme de vingt-et-un ans qu'il était il y a onze ans, il avait décidé donc de partir, de faire le chemin inverse. Il s'était dit que, peut-être, se reconnecter aux sources lui permettrait d'aller de l'avant.
Aujourd'hui était la dernière soirée qu'il passerait chez les Velasco. Ce matin, il avait enfin réceptionné ses dernières affaires et allait pouvoir définitivement s'installer chez lui. Dans sa propre maison. Il trépignait mais craignait de ne plus jamais croiser Nathaël. Savait-il seulement qu'il partait le lendemain ? Ne serait-il pas prudent de garder un œil sur lui ?
Une moue agacée pinça ses lèvres. Il fallait vraiment qu'il arrête de penser à ce gars, il n'était pas sous sa responsabilité, bon sang ! Que lui importait de savoir ce qu'il deviendrait après son départ ? Son inquiétude était aberrante.
Nathaël n'apparut pas de toute la soirée. Kei tenta de se concentrer sur une série pour ne pas se tourmenter l'esprit, mais il ne pouvait s'empêcher de vérifier l'heure toutes les dix minutes. Et s'il lui était arrivé quelque chose ?
Vers minuit, la porte d'entrée grinça enfin et Kei se leva d'un bond pour se précipiter dans le couloir. Nathaël était dans l'encadrure de la porte, sa main lourdement appuyée contre le mur. Lorsqu'il tenta d'avancer, il trébucha et grogna des mots incompréhensibles en tentant de se rattraper à un cadre qui tangua dangereusement sous l'impact. Kei courut vers lui, le cœur battant la chamade, et l'attrapa sous le bras pour le soutenir.
— Tu vas bien ? s'inquiéta-t-il. Il t'est arrivé quelque chose ? T'as mal quelque part ?
Le jeune homme releva difficilement la tête et la laissa retomber sur sa propre épaule. Ses yeux étaient luisants et ses joues rougies. Il empestait l'alcool.
— T'as bu ? T'as mal quelque part ?
— Argh, ferme-la... Tu parles trop.
Nathaël fronça les sourcils et se dégagea de l'emprise de Kei, puis retira son blouson en cuir sous lequel il portait une chemise blanche bien loin des t-shirts amples qu'il arborait en temps normal. Il avait également enfilé un jean plus cintré duquel sortait un des pans de sa chemise. Même complètement débraillé, il restait magnifique.
Ce n'est pas le moment de l'admirer, se réprimanda Kei.
Nathaël s'avança lentement vers le salon et s'échoua lourdement sur le canapé en grommelant. Ses cheveux devaient être bien coiffés lorsqu'il était parti - Kei pouvait y voir quelques restes de cire - mais ils reprenaient désormais leur aspect naturel et retombaient avec désordre sur ses sourcils.
Il avait quelque chose d'obscène à être là, alangui sur le canapé, les lèvres brillantes et les jambes écartées. La sueur faisait miroiter sa peau et sa tête rejetée en arrière exposait son cou sur lequel Kei rêvait de passer sa langue.
Putain reprends-toi, se sermonna-t-il une nouvelle fois.
Nathaël poussa soudainement un nouveau grognement et ses mains vinrent maladroitement détacher les boutons de sa chemise. Kei manqua d'avaler de travers et ne put s'empêcher de suivre la trajectoire de ses doigts qui descendaient lentement le long de son torse.
La sonnerie de son téléphone le sortit de sa transe et le fit violemment sursauter. Il s'approcha de la table basse sur laquelle l'objet vibrait et se figea en voyant le nom inscrit en gros sur l'écran.
Léo.
Merde. Devait-il répondre ? Que son ex l'appelle n'était pas forcément étonnant, mais pourquoi à cette heure-ci ?
— C'est ton mec ?
Kei blêmit et se tourna vers Nathaël. Ce dernier le fixait de ses yeux étincelants, la tête rejetée sur le dossier du canapé, la chemise à moitié défaite. Que devait-il répondre ? Avait-il posé cette question sérieusement ? Comptait-il aborder aussi abruptement la sexualité de Kei ?
— Ou bien le mec du bar ?
Cette fois une lueur provocatrice s'alluma dans les yeux de Nathaël, une lueur à la fois moqueuse et méprisante.
Oh ne crois pas que je vais entrer dans ton jeu, grinça Kei intérieurement. Si tu veux aborder le sujet, on va aborder le sujet.
— Non, c'est mon ex, répondit-il sans ciller.
Nathaël ricana, grimaça, puis se passa les mains sur le visage, comme s'il ne croyait pas ce qu'il entendait. Lorsque son regard rencontra à nouveau celui de Kei, son air était sarcastique, presque agressif.
— Alors, tu t'es amusé au bar ? cracha-t-il avec un certain dédain dans la voix.
Kei se mordit l'intérieur des joues. En dépit de toute l'antipathie que lui renvoyait Nathaël, il ne pouvait ignorer la lueur farouche dans ses yeux, la ligne provocante de sa mâchoire et la beauté de ce visage impudent qui lui donnaient envie de l'attraper par le col, de le jeter sur un lit et de le dévorer entièrement.
— Et toi ? rétorqua-t-il en gardant un air sérieux.
Nathaël fronça les sourcils et se leva soudainement. Kei resta impassible lorsqu'il s'approcha de lui d'un air menaçant, posa chacune de ses mains sur les accoudoirs du fauteuil dans lequel il était assis et se pencha vers son visage.
— Je ne suis pas gay, siffla-t-il à quelques millimètres de ses lèvres.
— Étrange réponse pour un mec croisé au milieu d'une boîte gay, ironisa Kei. Tu venais simplement admirer le spectacle ?
Il pensait que le jeune homme broncherait en attendant ces mots, mais ce dernier se contenta de garder ses yeux plongés dans les siens.
Putain qu'il est beau, admira-t-il.
Nathaël finit par secouer la tête et s'esclaffa à nouveau en se redressant.
— Je peux pas y croire...
— Tu veux des preuves ? le provoqua Kei, irrité par la tournure que prenait la conversation. Des photos ? Une attestation par écrit que le corps des femmes est incapable de me dresser la bite ?
— Ferme-la !
Le garçon semblait lutter intérieurement. Ses sourcils étaient froncés, sa tête serrée entre ses mains comme s'il souffrait terriblement. Kei finit par s'inquiéter et se leva à son tour pour lui faire face. Lorsqu'il voulut le toucher, Nathaël fit un brusque mouvement en arrière, se prit les pieds dans le tapis et s'écroula sur la table basse. Kei s'accroupit immédiatement pour vérifier qu'il allait bien mais le jeune homme frappa durement la main qu'il approchait de son visage.
— Ne me touche pas ! Je ne peux pas y croire.
Kei ne savait pas quoi répondre. Le détestait-il ? Était-il dégoûté par lui ? Tellement d'émotions traversaient le visage de Nathaël qu'il était difficile d'en saisir une et de comprendre ce qu'il ressentait. Quand les gens découvraient son orientation sexuelle, leurs réactions étaient aussi diverses que variées, allant de la simple indifférence à la répulsion la plus profonde. Quelle serait celle de Nathaël ?
Tout à coup, les épaules de ce dernier furent agitées de soubresauts. Assis sur le tapis, un genoux replié contre lui et la tête appuyée sur celui-ci, son visage n'était pas visible par Kei qui se demanda ce qu'il se passait. Un ricanement résonna dans le salon et Nathaël releva la tête. Son visage était terrible : sa bouche riait mais ses traits restaient durs, accusateurs, et ses yeux miroitaient de détresse.
— Je peux pas y croire... T'es gay.
Kei resta silencieux. Le visage en face de lui arbora cette fois une expression désabusée, presque résignée. L'alcool jouait-il dans ces réactions à la chaîne ? Kei ne savait toujours pas s'il devait s'offusquer du comportement de Nathaël ou attendre que ce dernier lui expliquer clairement ce qu'il ressentait.
Le plus jeune pouffa alors d'un rire sans joie, plongea son regard dans celui de Kei et pointa un doigt sur sa poitrine.
— Tu sais, quand j'étais ado... J'ai cru que j'aimais les hommes. A cause de toi.
Kei haussa les sourcils d'incompréhension. Comment ça ?
— Personne n'avait été gentil avec moi comme tu l'avais été, souffla Nathaël d'une voix empreinte de lassitude. J'ai cru... Pourquoi... Pourquoi t'as tout gâché ?
Les yeux vairons se mirent à fixer un point au loin, les iris teintés de tristesse.
— Je suppose que t'étais juste pas différent...
— Nathaël... Je... Qu'est-ce que je t'ai dit ? demanda Kei, complètement perdu. Écoute, je sais que c'est trop tard, mais si je t'ai un jour blessé, je suis désolé. Je ne sais pas ce que je t'ai pu te dire à l'époque, mais j'étais complètement perdu et la violence était la seule réponse que j'avais pour tout.
Une main douce se posa sur sa bouche et Kei se tut. Face à lui, le visage à la peau caramel semblait soudainement être en proie à une immense fatigue.
— T'as pas à t'excuser... J'étais juste un gamin stupide. Et puis finalement... ce devait juste être de l'admiration... Avec les autres mecs... j'ai pas aimé.
Quelle était cette colère qui venait de retourner ses entrailles ? Se sentait-il réellement possessif envers un homme qui ne lui avait jamais appartenu ? Son ego surdimensionné était-il blessé que l'admiration du jeune homme à son égard ait pu dériver vers des relations plus charnelles avec des gens qui n'étaient pas lui ? Il était normal que d'autres personnes aient pu profiter du corps de Nathaël, que d'autres aient pu le toucher, l'embrasser, le faire gémir. Kei contracta férocement la mâchoire. Pourquoi se comportait-il comme un idiot fini ?
— Oui, continua Nathaël dans un soupir avant de rejeter à nouveau la tête en arrière et de fermer les yeux. Mais ce n'était pas toi... ça ne me faisait rien.
Une vague de chaleur se diffusa d'un coup dans l'estomac de Kei et il dut se mordre la lèvre inférieure pour ne pas se jeter sur le garçon en face de lui. Donc ce dernier avait eu un coup de cœur pour lui quand il était enfant et, lorsqu'il avait atteint l'âge d'explorer sa sexualité, il s'était demandé s'il aimait les hommes ? A cause de lui ?
Je vais devenir fou, songea Kei.
Il sentait l'excitation poindre en lui et peu importe à quel point il tentait de garder contenance, il commençait à perdre pied. Il se forçait à regarder Nathaël dans les yeux, mais son regard était irrémédiablement attiré par ce cou à la peau si fine, par le haut de son torse que dévoilait la chemise entrouverte. Il avait terriblement envie d'ouvrir cette dernière en grand et de glisser sa langue de sa gorge à ses abdos.
Nathaël s'affaissa un peu plus sur la table basse et le mouvement fit glisser sa chemise sur le côté, révélant un téton doré que Kei eut immédiatement envie de prendre entre ses dents. Il ne tenait plus, il avait l'impression d'avoir les pulsions sexuelles d'un adolescent, mais voir l'homme qui l'attirait tant être là, alangui et impudique, complètement vulnérable, provoquait des vagues de chaleur dans son bas-ventre. Il rêvait de caresser cette peau hâlée, d'embrasser cette bouche obscène, de serrer ce corps musclé contre le sien.
Nathaël surprit soudain son regard et un petit sourire moqueur retroussa ses lèvres. Le regard taquin, il se mut sensuellement jusqu'à se retrouver à genoux devant Kei.
— Tu veux savoir où ils m'ont touché ? demanda-t-il d'une voix chaude.
Kei déglutit difficilement et fixa les lèvres pulpeuses à quelques centimètres des siennes. Il sursauta lorsque Nathaël s'approcha un peu plus et vint s'asseoir à califourchon sur ses cuisses.
— Tu veux savoir ce que j'ai fait avec eux ? chuchota ce dernier contre son oreille, lui soutirant un violent frisson.
Je dois le repousser, se raisonna Kei. Il est complètement bourré. Il ne sait pas ce qu'il fait. Il va le regretter... Putain, mon Dieu, si je résiste à la tentation, rendez-moi millionnaire.
Les yeux vairons apparurent juste devant les siens, étincelant de luxure et de provocation.
— Tu n'es pas curieux ? insista leur propriétaire.
Kei grimaça et serra les poings. Bordel, que cette soirée était éprouvante.
— Non, je ne suis pas curieux, se força-t-il à répondre d'une voix ferme. Et toi t'es bourré. Alors arrête tes conneries, tu vas le regretter demain matin.
Une expression de mécontentement traversa le visage de Nathaël et, une seconde plus tard, ses lèvres étaient collées aux siennes.
Kei écarquilla les yeux, trop choqué pour réagir, savourant honteusement le goût sucré que l'alcool avait laissé sur les lèvres du plus jeune. Pendant quelques secondes, il ressentit avec une conscience accrue la bouche pulpeuse contre la sienne, les mains accrochées à sa nuque et le corps brûlant ondulant sur son bassin.
Un instant, il crut perdre la tête, enivré par l'odeur orientale vanillée qu'exhalait les cheveux de son partenaire, puis se reprit. D'un geste brusque, peut-être trop d'ailleurs, il repoussa le jeune homme dont la peau dorée l'appelait à grands cris et ferma les yeux en comptant jusqu'à cinq. Allez. Il était temps de reprendre le contrôle sur soi.
A ce moment-là, ses yeux furent attirés par le téton doré qui pointait impudiquement vers lui, et ses doigts le démangèrent de ne pas être déjà enroulés autour de ce dernier. Bordel, pourquoi fallait-il que ce mec soit un tel appel à la luxure ? Sa conscience morale le tuerait, un jour.
— Va te coucher, souffla-t-il d'une voix épuisée. On reparlera de tout ça demain.
Le concerné fronça les sourcils, prêt à rétorquer, mais à ce moment-là, son visage se tordit de douleur, l'obligeant à fermer les yeux. L'alcool le rattrapait.
Ce constat piqua désagréablement le cœur de Kei. Il avait beau être conscient que ce rapprochement n'était dû qu'à l'ivresse, la déception étreignait sa poitrine. Nathaël se serait-il comporté de la même façon s'il était sobre ? L'aurait-il provoqué ainsi ? Aurait-il eu envie de l'embrasser ? Aurait-il seulement été attiré par lui ?
Kei refusa les lèvres que le plus jeune tendait vers lui et glissa à la place ses mains sous ses cuisses pour le soulever dans ses bras. Nathaël grogna, enroula ses jambes autour de sa taille et plongea son visage dans le creux de son cou. Kei sentit qu'il y déposait quelques baisers et la sensation de ses lèvres brûlantes contre sa peau le fit frissonner de haut en bas. Il grimpa tant bien que mal les marches qui menaient à l'étage, poussa la porte qu'il savait être celle de la chambre de Nathaël et déposa délicatement ce dernier sur le lit. Sa mâchoire se contracta lorsque le jeune homme resta agrippé à son cou et le tira vers lui.
— Reste... Je te veux.
Ces mots articulés d'une voix rauque provoquèrent une nouvelle vague de chaleur dans son corps, mais il se contrôla et repoussa les mains qui s'étaient enfouies dans ses cheveux. Nathaël protesta quelques minutes puis ferma les yeux et s'endormit, la tête collée contre la cuisse de Kei qui s'était assis au bord du lit. Ce dernier lui caressa tendrement les cheveux et effleura ses lèvres de ses doigts.
Je t'en prie, ne me fuis plus, supplia-t-il silencieusement.
NDA : Bon... Voilà... Premier rapprochement physique !
Désolée si certains sont frustrés qu'ils ne soient pas allés jusqu'au bout mais je ne voulais pas tomber dans le cliché de la première fois effectuée sous l'alcool
Enfin bref, n'hésitez pas à donner votre avis, à me dire si cette longueur de chapitre vous convient aussi et je vous dis à la semaine prochaine :)
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