•Chapitre 8•
La 20 Décembre était arrivé avant même que je ne regarde le moindre calendrier. 3 jours étaient passés depuis que j'avais pris-involontairement- mes quartiers dans ma chambre d'hôpital. Ce ne fut qu'au milieu de mon séjour que j'appris que j'avais eu le droit à une chambre parce que nombreuses étaient les personnes qui craignaient que mes chutes n'aient entraîné une hémorragie interne ou un hématome cérébral.
Ainsi, quand mon médecin vient me voir pour me dire que maintenant que j'étais réveillée il allait me faire passer toute une batterie d'examens pour voir si je "saignais de l'intérieur", je voulus rire en lui répliquant que mes blessures ne devaient pas être si graves que cela si je saignais de l'intérieur. Après tout, l'intérieur du corps était l'endroit où le sang était censé être. A mon grand dam, ça ne le fit rire, bien au contraire... A la suite de ma plaisanterie, il se renfrogna et répliqua qu'une infirmière viendrait me préparer avant mes examens.
Mes parents -et mon psychiatre- furent plus que soulagés quand le médecin leur apprit que mes résultats étaient normaux, donc que je n'avais pas d'hémorragie et que mon cerveau était aussi sain qu'il pouvait l'être.
Paul, ne put pas nous divertir par l'une de ses répliques assassines me concernant puisqu'il était parti vivre chez notre tante et notre oncle en attendant que nos parents redeviennent ses parents à temps complet une fois qu'ils m'auraient jetés dans le premier asile de fou devant lequel ils passeraient.
Depuis que mon petit frère avait craché le morceau, plus personne n'en avait parlé. Cependant, une fois que le médecin avait annoncé que la tombe devrait m'attendre encore un peu, ma mère se mit à m'en parlait plus que je ne me serais pensée capable d'en écouter. Je ne serais dire qui d'elle ou moi elle voulait rassurer lorsqu'elle répétait que Hallow était dirigé par un psychiatre que le docteur Richardson connaissait bien. Le 21 Décembre, au soir, mon père commença à rassembler mes affaires pour que nous rentions tous à a maison.
Trois jours avant mon seizième anniversaire.
Dans la nuit du 21 au 22 Décembre, je me réveillai en pleine nuit et prise d'une pulsion que je ne serais décrire, je décrochai la perfusion que j'avais dans le bras, me dirigeai vers la fenêtre -qui n'était pas condamnée- et restai une demi heure à observer les étoiles (enfin, le peu que je voyais) avec les jambes pendantes dans le vide. Après m'être lassée des étoiles comme si je les avaient ainsi vues toute ma vie, je retournai vers mon lit. Je m'assis au pied de ce dernier tout en m'y adossant , puis je saisi les tubes de perfusion et les entourai autour de mon cou. Je fini de faire letour de ma nuque et restai ainsi dix minutes sans savoir si je voulais serrer ou non. Sans savoir si je voulais mourir ou non.
Quand j'eu enfin pris ma décision : Serrer. Une infirmière ouvrit brusquement la porte et me surprit. Elle ne hurla pas. En se montrant très professionnelle elle vient et d'une poigne douce bien que ferme elle retira les fils de mon cou sans que je ne l'en empêche. J'avais l'impression d'avoir quitté mon corps, den'être plus qu'un spectre qui survolait la scène des infirmières en train de me porter sur le lit. L'une d'elles prit mon pouls pour vérifier que j'étais toujours en vie. C'était le cas.
On ajouta, une énième : « Tentative de suicide » à mon dossier psychiatrique, juste avant de l'envoyé à Hallow. Et cet incident me força à rester à l'hôpital jusqu'au 23 décembre.
La veille de mon seizième anniversaire. Et du réveillon de Noël aussi.
Je ne compris pas l'allongement de mon séjour que le médecin ordonna. Après tout, tout le monde savait que j'allais être internée. Alors pourquoi me garder encore alors que je quittais un hôpital pour en trouver un autre...
Une tentative de suicide de plus ou de moins, pour quelqu'un comme moi. Pour une Tarée, qu'est-ce que ça faisais
***
Quand je rentrai à la maison, je fus presque étonnée de tout voir à sa place. Le canapé était toujours contre le mur beige du séjour, les poêles pendaient toujours au dessus de la plaque de cuisson dans la cuisine et les serviettes étaient parfaitement pliées sur le radiateur de la salle de bain.
(Re)décourvir ma chambre fût autre chose, c'était comme si j'étais déjà morte et enterrée. Ma fenêtre était condamnée par un gros cadenas un peu rouillé, mon lit était nu, ma bibliothèque rose avait été dépossédée de tous mes livres, tous comme mon armoire qui avait perdu la garde de mes jeans, mes sweats et même de la robe de dentelle noire. Mes CD, mon poste radio et même mon maquillage avait été retirés de mon repère.
-Tes vêtements sont dans ta valise et toutes les autres choses on été envoyées à Hallow pour que tu te sentes plus à l'aise quand tu arriveras. M'informa mon père qui m'accompagnait jusqu'ici. Une valise était bien présente, près de ma coiffeuse. C'était une grosse malle violette qui m'avait accompagnée durant chacun de mes voyages scolaires.Sauf que, ce n'est pas un voyage scolaire... Elia ne sera pas là pour me faire rire... Je ne verrais plus Sam qui me faisait tant rougir. Jamais je ne pourrais le présenter comme étant mon petit ami... Jamais son magnifique sourire ne me sera destiné... Basil non plus ne sera pas là pour me protéger des regards et des racontars du lycée.
Une larme dégoulina le long de ma joue et la valise semblait être le seul objet de la pièce que je pouvais encore voir à travers mes sanglots. Mon père m'enlaça. Je voulais me jeter à ses pieds pour le supplier de me donner une seconde chance.
Le supplier de me garder.
Le supplier de ne pas m'abandonner...
Le supplier de ne pas m'envoyer là bas...
Mais je n'en fis rien, parce que cela aurait été stupide. Il avait déjà pris sa décision.
-Je ne dors pas ici ce soir ? Lui demandais-je en tentant de dissimuler le chagrin qui me submergeait à la manière d'un tsunami.
-Euh...Hallow est assez loin et le pédopsychiatre t'attend pour dix heures,demain matin. Ta mère... et moi avons décidé de t'emmener de nuit,mais tu pourras dormir dans la voiture Alie. Chuchotait-il dans mes cheveux.
-Pas d'Alie aujourd'hui papa s'il te plait. Répondis-je en me délaissant de son étreinte pour me diriger vers la fenêtre.
Est-ce que je peux sortir pour dire au revoir à mes amis ? Finis-je par demander une fois que je fus sûre que mes émotions ne se trahissaient pas à travers le filet de voix qui m'échappait.
-Elia est censée passer te voir dans une demi-heure, quant à Basil, il est déjà en bas. M'assura mon père avant de passer la porte. Je sortis à sa suite et le doublai dans les escaliers pour rejoindre le grand roux qui tripotait ses lunettes en m'attendant dans la petit jardin qui jouxtait notre maison.
-Alice! S'exclamait-il une fois qu'il me vit lui sauter dans les bras. Il sentait bon l'adoucissant et le chocolat chaud. Je parlais rarement à Basil. Notre amitié était plus basée sur notre interprétation des regards de l'autre, si bien que quand j'entendis le son de sa voix j'eus de nouveau envie de pleurer car je m'en voulais de ne l'avoir entendu que si rarement. Elle allait tant me manquer. Il allait tant me manquer !
-Allons Alice. Reprit-il bien que j'entendis dans sa voix rauque que lui aussi avait envie de se joindre à mes pleurs.
Il faut que tu sois forte ok ? Il faut que tu nous reviennes vite et donc que tu sois forte d'accord ? Prend bien tes médicaments, soit gentille avec tout le monde et surtout, surtout, va à tous tes rendez-vous. Est-ce que tu m'entends bien Alice ? Me demandait-il en prenant mon visage entre ses mains toutes recouvertes de tâche de son.
Il faut que tu nous reviennes en pleine santé ok ? Ses yeux bruns se remplissaient peu à peu de larmes alors que je plongeai mon visage dans son tee-shirt pour qu'il ne voit pas mes yeux rougis.
-Je te promets que je reviendrais avant que tu passes ton bac. Jurais-je d'une voix sans appel
-Ne me force pas à le rater exprès Alice. Répondit-il. J'entends presque son sourire triste.
-Seulement si tu promets de venir me voir au moins une fois par mois. Promis ?Dis-je en lui tendant mon petit doigt pour qu'il l'entoure du sien et signer alors notre pacte.
-Promis.Répéta t-il
Basil resta encore jusqu'à l'arrivée d'Elia, puis il m'embrassa longuement sur le front et me laissa avec mon ami aux cheveux violets. Ma meilleure amie se montra plus expressive que mon voisin roux. Elle passa par toutes les émotions négatives que je lui connaissais.
La peur.
" Tune vas pas mourir pas vrai ? Tu vas revenir n'est-ce pas ? Ils vont bien s'occuper de toi dans cet hôpital machin truc ? Dis-moi que tu ne va pas mourir Alice. Dis-moi que tu vas t'en sortir et que tu vas revenir au lycée avec moi dans pas longtemps..."
J'aimerais te dire que je vais m'en sortir Elia... Pensais-je alors que mon amie palissait à vue d'œil.
La colère.
"Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu étais schizophrène Alice ! POURQUOI tu m'as caché ça alors que même le rouquin était au courant ! Je suis ta meilleure amie! "
Durant un instant, je crus qu'elle allait me gifler tant son visage rougissait sous le coût de la colère.
La tristesse.
"Nem'abandonne pas Alice.... Sans toi je ne vais pas survivre... Tu ne peux pas me laisser seule... Je ne peux pas te perdre... S'il te plaît prend moi avec toi..." Avait-elle sangloté en s'accrochant aux manches longues de mon pull gris.
J'aimerais tant rester Elia, j'aimerais tant te prendre avec moi. Avec toi, tout serait plus drôle.
-Tu viendras me voir pas vrai ? L'interrogeais-je alors que son bus arrivait.
-Toute les fins de semaines je viendrais t'enlacer en préparant un plan pour que tu puisses t'enfuir. Affirma t-elle en m'enlaça une toute dernière fois. Cette étreinte avait vraiment le goût acre de l'adieu... Quand elle monta dans le bus, elle me fit un dernier signe de la main avant que les portes ne se referment sur elle. J'eus juste le temps de voir la dernière larme couler le long de sa joue et ses yeux de plus en plus rouge.
Je finis par rejoindre mon père qui m'attendait quelques mètres plus loin. Quand nous rentrâmes, Paul était assis avec ma mère sur le canapé d'angle blanc.
-Salut frangine. Me salua t-il comme s'il avait oublié toutes les horreurs qu'il m'avait balancées à l'hôpital.
Prête? Dit-il pourtant lorsque je m'apprêtai à remonter dans ma chambre.
Est-ce que je suis prête ? Me demandais-je pourtant une fois que je fus allongée à même le sol froid de ma chambre. Je restais ainsi jusqu'à ce que ma mère vienne me chercher pour me dire que nous passions à table.
Elle avait préparé mon plat préféré: Poulet au curry. Bien qu'elle avait un peu abusé sur la dose de curry.
A table, ce fût mon père qui s'occupa d'alimenter l'essentiel de la conversation, je ne répondais, à l'occasion, par des onomatopées.Il dut finir par être à cours d'idées puisqu'il demanda à mon frère comment se passait ses entraînements de football... Le repas s'étira jusqu'à neuf heures et demie, heure où nous fûmes obligés de constater que nous avions tous fini nos assiettes et qu'il était donc temps de partir. Encore une fois, ce fût Paul qui rappela que l'heure fatidique était arrivée:
-Bon ba... du coût... au revoir Alice ! J'espère que tu ne reviendras jamais, ou que tu reviendras avec le bout de cerveau qu'il te manque depuis ta venue au monde.
-Paul! S'exclama ma mère d'une voix qui se voulait autoritaire bien que je la savais secrètement d'accord avec son fils. Comme elle l'était toujours.
-Ne l'écoute pas Alie. Il est inutile de lui donner l'attention qu'il réclame. Se contenta de dire mon père d'une voix plate en me tapotant gentiment la main.
Ma mère se contenta de jeter assiettes, verres et couverts dans le lave-vaisselle, souhaita bonne nuit à son fils chéri qui restait exceptionnellement seul ce soir et sortit avec moi sur ses talons.Nous prîmes la Volvo grise, je jetai ma valise dans le coffre et partie me recroquevillée en chien de fusil sur la banquette arrière en attendant que mes parents prennent place.
Mon père se plaça derrière le volant tandis que ma mère me fit remarquer que ma position n'était pas très prudente puisque je n'étais pas attachée.
-Avec un peu de chance je vais mourir avant d'arriver dans cet asile...Marmonnais-je sans que personne ne m'entende.
Le voyage entre Mions et l'hôpital était censé durer cinq heures.C'était sans compter la conduite lente de mon père. Nous étions bien loin d'arriver à Hallow - qui se trouvait dans les environs de Berne - avant l'année prochaine... Mes parents avaient décidé de se relayer au volant toutes les demi heures. Quand mon père ne conduisait pas il critiquait la conduite de ma mère ce qui l'agaçait beaucoup et lui fit faire des pauses supplémentaires pour maquer son mécontentement. Notre voyage ressemblait plus à une route de vacances qu'à une expédition qui avait pour finalité de m'abandonner dans un hôpital psychiatrique.
***
Vu le nombres incalculables d'arrêts que mes parents avait tenu à faire je fus presque étonnée de nous voir passer la frontière suisse avant minuit. Lorsqu'un policier nous arrêta pour vérifier nos papiers d'identités, il entreprit la conversation avec ma mère qui lui souriait de toutes ses dents quand mon père fixait son volant en répondant aux questions du flic de manière agacée.Lorsqu'il contrôla mon passeport, il me regarda avant de dire :
-C'est toi, Alice ? On ne peut pas dire que la photo soit très ressemblante. Je mis un certain temps à répondre à son sourire car je ne compris tout de suite ce qu'il me disait. Il fallait dire quel'accent allemand ne facilitait pas la compréhension.
-Qu'est-ce qui vous amène dans notre beau pays ? Demanda t-il à ma mère en s'accoudant à la vitre ouverte. Mon père me regarda dans le rétroviseur et je perçus dans ses yeux, l'envie qu'il avait de remonter la vitre sur les doigts de l'homme en uniforme.
-L'excellence des hôpitaux psychiatriques de la région! M'exclamais-je depuis la banquette arrière avant de hurler de rire tandis que mes parents me regardaient tous deux d'un air mi-offensé, mi- étonné.
Le policier retira son bras de la bordure de la fenêtre et se redressa,quelques peu mal à l'aise.
-Vous y venez voir un proche ?
-Peut-être que la prochaine fois que vous les verrez par ici, ils seront en route pour venir me voir en effet. Répondis-je d'une voix calme alors que tout en moi me hurlait de quitter la voiture.
-Bonne soirée Mesdames et Monsieur. Finit-il par dire après une longue minute durant laquelle il avait secoué lentement la tête. C'était drôle car c'était comme voir son cerveau ingurgité l'information avec laquelle je venais de le gifler.
-Bonne soirée Monsieur ! S'exclama mon père en appuyant sur la pédale d'accélération visiblement ravie de se débarrasser du policier.
Dix minutes après que nous eûmes passé le barrage, ma mère demanda de nouveau à s'arrêter bien que cette fois elle insista pour que nous, nous reposâmes dans un des nombreux motels qui bordaient la route. Mon père s'arrêta devant le troisième devant lequel nous passâmes -c'était celui qui nous paraissait être le moins minable. Alors que mes parents se dirigeaient vers l'accueil, je traînais un peu des pieds pour observer le bâtiment qui ressemblait étrangement à une maison. Les murs étaient blanchis à la chaux et les contours effet bois semblaient pleurer leur peinture.
-Alice!M'appela ma mère depuis la porte d'entrée.
-J'arrive.Répondis-je platement même s'il était fort possible que personne ne m'aie entendue.
L'extérieur n'avait rien à envier à l'intérieur puisque ce dernier, par son ameublement lourd semblait encore plus miteux qu'il ne l'était vraiment.
-Bonjour! Que puis-je pour vous ? Chantonna l'hôtesse d'accueil, une petite brune qui devait à peine être plus âgée que moi, elle portait un ruban noir autour du cou et ses baskets à clous tintaient contre le sol à chacun de ses mouvements.
-Nous voudrions une chambre s'il vous plaît. Dit mon père alors que ma mère et moi jaugions d'un œil mauvais la décoration.
-Une chambre pour vous aussi Mademoiselle ? Demanda-t-elle, sans que je ne lui adresse de réponse. Mettant une nouvelle fois pas mal de temps à comprendre qu'elle s'adressait à moi.
-Non,mais donnez-nous une chambre avec deux lits distincts. J'ai passé l'âge de dormir avec mes parents. Ajoutais-je plus gentiment en lui adressant un sourire auquel elle répondit, ravie. Je tentai de calmer comme je pouvais ma mauvaise humeur. Après tout, ce n'était pas de la faute de tout les pauvres gens que je croisais, si j'étais en direction de Hallow... A un instant, j'eus envie de demander à l'hôtesse d'accueil si elle connaissait ma destination. Je voulais voir si l'endroit dans lequel j'allais passer les prochaines semaines (au minimum) avait une réputation chez les gens du coin.
-Vous serez dans la chambre 10. Nous informa t-elle, toujours aussi gentiment. Chez elle aussi, un accent germanique était perceptible.
Ne soit pas aussi étonnée, tu es en Suisse petite maline.
Après avoir payé le reste de la nuit au motel, nous étions montés dans le but de dormir.
Avant de s'allonger près de mon père, ma mère me rejoignit dans la salle de bain dans laquelle je m'éternisais. Elle s'adossa contre la chambranle de la porte et me regarda boire à même le robinet.
-Tiens.
Elle venait de poser trois médicaments sur le lavabo. Il y en avait un rose, un orange et un blanc.
-Tu essayes de me tuer avant que j'arrive à Hallow ? Je suis d'accord, il est mieux d'avoir une fille morte qu'une fille folle.Affirmais-je en hochant la tête avant d'avaler les petites pilules colorées.
-Arrêtes de rire avec la mort et ta maladie Alice. Ce n'est pas drôle. Çafait du mal à tout le monde et à toi la première. Répliquait-elle d'une voix dure, avant de me tourner le dos pour rejoindre mon père qui dormait déjà.
-J'ai pensé qu'il valait mieux te les donner sans que ton frère soit là.Déclara t-elle, toujours dos à moi.
Je ne la remerciai pas. Je ne crois pas qu'elle attendait que je lefasse.
Le lit était aussi inconfortable qu'il en avait l'air... Il couinait à chacun de mes mouvements était trop dur et trop mou à la fois. Trop froid et trop chaud aussi. Mais même si le lit avait été confortable, je n'aurais pas réussi à dormir. Mon père ronflait comme une locomotive et ma mère parlait comme si elle s'attendait à ce qu'on lui réponde.
Elle me parlait dans son rêve. Du moins, j'entendis mon prénom à plusieurs reprises.
-Alice. Ne fait pas ça
-Ne fait pas quoi ? Demandais-je à haute voix en m'asseyant au pied de leur lit, sans vraiment attendre de réponse.
-N'oublie pas. Marmonnait-elle
-N'oublie pas quoi Maman ?
-Jet'aime ma puce...
Je restais sans voix et n'écoutai plus la suite. C'était surréaliste. Je repartis sur mon lit et saisit mon téléphone que j'avais laissé sur la table de nuit.
J'avais dix messages de la part de Sam.
Je n'en n'ouvrit aucun.
J'avais trop peur. Peur de ce qu'il avait pu écrire... Peur de sa colère,peur de sa haine, peur de sa pitié... Peur de lui.
Alors que j'allais lancer un film, une petite notification me parvient. Un message envoyé automatiquement par une de mes applications:
Joyeux Anniversaire Alice_2412 !
Minuit.
-Joyeux Anniversaire... Chuchotais-je pour moi-même.
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