Chapitre 3
Un nombre important de scénarios possibles s'installèrent dans mon cerveau.
Et si c'était un test ? Et si l'on était condamnés à rester ici toute notre vie ? Serait-ce le fruit de notre imagination ? Est-ce que c'était un rêve ?
Puis, je décidai d'avancer vers la porte, mais plus j'avançai, plus elle s'éloignait de moi, je plissai les yeux et continuai d'avancer. Pas de doute, ce n'était qu'une illusion, mais, lorsque je me retourna, il n'y avait plus personne, Saphir et Rubis avait disparut. Mais ce n'était pas ce qu'il m'importait le plus, j'avais changé de lieu, comme si je m'étais téléportée.
Comment expliquer que je me retrouvai seule, en plein désert, du sable à perte de vue, sans aucun signes de vie et avec comme seul outil mon sac à dos. On ne savait pas ce qu'il y avait ici, ni ce qui s'était passé mais mon hypothèse était juste, le monde était détruit et s'était transformé, enfin si j'optai pour croire que l'endroit où je me trouvai était l'extérieur...
Premièrement, il y avait deux planètes étranges, on dirait la lune et une planète rouge ravagée par le feu en plus petite, pourtant, on les distinguaient parfaitement bien.
Je sursautai, ayant entendu une détonation au loin, puis le bruit fut répercuté contre des murs invisibles, créant un écho.
C'était horrible.
Je sentis ma tête vaciller et ma vue se troubla, je m'évanouis puis tombai dans le sable.
¶•••••••••••••••••••¶
Ma tête était lourde et j'ouvrai difficilement mes yeux, j'étais aveuglée par la lumière environnante, je gémis de douleur, non seulement parce que ça m'avait surprise, mais aussi parce que le mal de tête était insupportable. Je grimaçai.
Lorsque ma vue s'adapta enfin à la lumière, je vis deux têtes penchées au-dessus de moi : Saphir et Rubis?
Je me redressai aussitôt, en grimaçant tout de même à cause de mon mal de tête et ma bouche s'entrouvrit.
Rubis regardait Saphir puis me regarda à nouveau.
-Tu t'es évanouie Em', annonçait- Saphir.
Je frottai mes yeux et ma tete douloureuse, après quelques secondes de récupération, je m'exclamai :
-Attends, j'étais dans un désert plus tôt!
Ils secouèrent la tête.
- Tu étais dans le couloir et tu t'es évanouie, à ce moment-là, la porte s'est ouverte, répondit Rubis.
Je secouai la tête, perdue.
-Impossible, assurais-je pourtant certaine de ce que j'avais vu.
-J'étais comme téléportée dans un autre endroit, il y avait du sable partout ! Et après, j'ai entendu une détonation, le son s'est répercuté contre des murs invisibles, créant une espèce d'écho insoutenable et je me souviens être tombée...racontais-je
Saphir réfléchit, pendant ce temps-là, le brun continuait de me poser des questions sur mon état.
-Rubis ! grondai-je, je vais bien,ok ?
Il hochait la tête et il m'aida à me lever sur mes deux jambes.
-A part du sable tu as vu quoi d'autre ? Questionnait Saphir.
-Et bien, il y avait deux planètes étranges...comme s'il y avait eu un changement...on aurait dit Mars et la lune dans le même ciel, mais ce n'est pas possible de les voir en même temps non ? repris-je.
-La lune, oui, mais Mars, non, pas à vue d'œil en tout cas, lâcha Saphir.
-Et toi, tu en penses quoi Rubis ? demandais-je en regardant à côté de moi, mais il n'y avait plus Rubis.
On se retourna instantanément et Rubis posa une main sur la porte entrouverte, je n'avais pas le temps de répliquer qu'il la poussa devant lui, l'ouvrant complétement, mais rien ne se passait pour autant.
J'attrapai mon sac posé contre le mur et Saphir me suivit, on rejoignit le brun.
-Rubis, mais qu'est-ce que tu fais ? m'exclamai-je.
-Elle est ouverte, annonça t'il.
-Genre on n'avait pas remarqué, répliqua sarcastiquement Saphir.
Personne ne lui répondit, mais on traversa le palier, on découvrit une cage d'escalier aux facades dépourvus de fenêtres ou de couleurs, seules quelques lumières clignotèrent sur les murs ternes.
Des escaliers, menant vers l'étage supérieur ou inférieur se présentèrent face à nous, il fallait faire un choix.
Je regardai Saphir attendant une réflexion de sa part.
-Je pense que la sortie est en bas, supposait Rubis.
-Ou les réponses à nos questions, ajouta Saphir.
-Ou des gens comme nous, finis-je en les regardant.
En un quart de secondes, on se retrouvait à courir dans la cage d'escalier, presque en riant aux éclats puis on atteignit l'étage inférieur.
La même porte que la nôtre, sans vitre, si ce ne serait-ce qu'un minuscule carré de verre blindé au-dessus.
Donc merveilleusement inaccessible.
On se regardait, et je haussai les épaules, la même idée nous avait traversé l'esprit en même temps : on se jeta tous les trois sur la porte en la tambourinant de toutes nos forces avec nos poings.
-Il y a quelqu'un ?! m'exclamais-je.
Pas de réponse.
Je fis apparaître une boule verte dans ma main et lançai la sphère lumineuse dans le verre qui se brisa en moins de deux.
On vit trouble cependant pendant quelques secondes, une fois la vue retrouvée, Rubis reprit :
-Comment t'as fait ? demanda Rubis.
-Aucune idée, avouai-je.
Je sautai, me hissa devant la vitre brisée puis regardai devant moi, de l'autre côté de la porte. Comme nous, un couloir interminable avec un nombre de portes incroyables, seul bémol, les portes étaient toutes ouvertes.
Je descendis et l'annonça à mes camarades qui restèrent bouche-bée. Puis Saphir baissa la poignée afin d'ouvrir la porte, cette dernière s'ouvrit comme un rien, on avait réellement fait ça pour rien?
Il n'y avait plus aucun doutes, non seulement nous n'étions pas seuls, mais en plus il y avait bien des gens ici, cette porte en était la réponse.
On fit alors chaque couloir, chaque étage, chaque chambre, tout était vide sans excepion, puis on arriva enfin en bas du bâtiment, au rez de chaussé.
Je fis un pas vers la porte vitrée mais on me tira sur le côté subitement, je fut plaquée contre le mur par une force inconnue et lorsque je relevai la tête, je vis un nouveau garçon face à moi. Ses yeux étaient de couleur ambre, j'avais été comme arrêtée dans le temps.
Je lui lançai un regard noir et répliqua aussitôt par un champ magnétique contre lui réussissant à contrer son pouvoir. Il tomba au sol surpris et je m'éclatais au même endroit à mon tour. Rubis s'avança vers le garçon, et l'empêcha de se relever, il l'avait plaqué au sol. Quant à Saphir, il accourut à mon chevet.
- Décidément, j'aime bien me manger le sol aujourd'hui, riai-je.
Saphir esquissa un faible sourire et m'aida à me relever, on rejoignit Rubis qui hurlait au visage du pauvre garçon.
-Mais bon sang qu'est ce qu'il t'a pris ?! hurla Rubis.
-Calme toi, lançai-je à Rubis, je l'éloignai même du garçon apeuré.
Ce dernier recula à quatre pattes et bégayait :
-Tu...tu es comme moi...
Je hochai la tête.
-Et toi, tu es quoi ? questionnai-je le plus calmement possible, la curiosité déformant mes traits.
-Je ne me souviens plus de mon prénom mais je sais que je peux contrôler le temps, hier il faisait nuit pendant treize heures avant que je ne me décide à tout remettre à la normale et mes yeux sont de couleur Ambre, comme la pierre précieuse, annonce-il.
-Amber...chuchotai-je.
-Oui, je me suis appelé comme ça...répond-il.
-J'ai vu ça sur une plaque d'argent dans une chambre, annonçais-je.
-Peut-être la mienne, rie t'il nerveusement.
On se regardait tous, on avait trouvé quelqu'un d'autre, et qui sait combien l'on était.
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