Chapitre 14


Le lendemain matin c'est dans une ambiance plus calme que je me levais le premier.
J'étais soulagé de voir que Spleinir était toujours là, même si je savais qu'elle ne se serait pas enfuit juste par plaisir.
Car, j'avais fait en sorte que ma jument ne soit pas attachée. En cas de danger elle doit être en mesure de prendre la fuite, ou dans une autre situation.
Et je suis assez conscient lorsque je parle de privé de liberté ou d'enfermement.

Mon ventre se mit a grogner méchamment. C'est vrai... Hier nous nous sommes immédiatement couché sans manger...
Je fouillais dans nos provisions pour préparer quelque chose de correcte. Il y avait quelque fruit et du pain.
Quelle ironie.
La faim me prit de violence et j'engloutis une pomme avant de dévorer la moitié d'une grosse miche de pain.
Je me retenais tout de même de manger d'autres choses pour en laisser à Livaï.

La journée semblait bien commencer car la chaleur se faisait déjà ressentir aussi tôt le matin.
Heureusement que j'avais bien choisis notre lieu de repos, un ruisseau coulait là-bas.
J'emportais une savonnette et des vêtements propres ainsi qu'une serviette.
Spleinir manquant cruellement de compagnie, ne trouva rien de mieux que de me suivre.

Je fus heureux de trouver de grands rochers, ils bloquaient la vue, c'était une chance !
Je me déshabillai complément et les posais sur ceux là.
Rapidement je me plongeai dans l'eau froide. Il me fallut un léger temps d'adaptation alors que je claquais des dents.
Avec étonnement je remarquai des poissons naviguer en me contournant.

Je fis en sorte de ne pas bouger un seul muscle. Puis avec autant de vitesse que mon corps me le permit je fourrai mes mains dans l'eau pour en ressortir un poisson.
Je le lançai le plus reculé possible sur la rive après l'avoir assommé. Ça sera notre casse croûte pour tout à l'heure.

Par contre maintenant j'aimerai bien que ces poiscailles cesse de me tourner autour !
Je voudrais bien me laver moi.
Un soupire m'échappa avant que je ne me mis à ignorer leur présence, ils ne revinrent plus car je faisais des mouvements et ça les effrayaient.

Je frottais la savonnette sur mon corps laissant apparaître une fine couche blanche qui se transforma en mousse. J'en profitais également pour m'occuper de mes cheveux.
Une fois bien rincé, je me mis au centre de l'eau les yeux fermés en absorbant les rayons du soleil sur ma peau. Un pur délice.
Ce n'est pas un château qui peut m'offrir une telle sensation.
Tandis que je me relaxais le bruit de l'eau et de sabot m'interpella. Spleinir était entrée et me rejoignait en marchant grâce au sol rocailleux.
Le liquide lui arriver un peu plus haut que le ventre.
Elle aussi devait avoir chaud sans doute.
Je frottais son dos avant de peu à peu lui verser de l'eau dessus.
Elle semblait guérir la blessure de la dernière fois, je suis plutôt rassuré que la plaie n'était pas trop profonde. Ni infectée.

Je me redressais alors, un nouveau sons me parvient aux oreilles.
Le temps que je me retourne je vis des gosses prendre toutes mes affaires.
- Qu'est ce que vous faîtes ?!
Je me mis à avancer vers la berge mais ils se mirent à rire en prenant leurs jambes à leur cou.
- Hé bande de mioches revenez !
Bordel. Marmonnais-je ensuite pour moi même. Sales gosses.

Je commençais à parler comme Livaï, le temps passé avec lui se repercutait bien vite sur moi.
Il ne restait plus rien.
Je ne pouvais même pas sortir de l'eau étant donné que je ne possédais même plus de serviette.
Je jetais un coup d'œil à ma jument, peut-être avec elle je pourrais sortir sans trop me faire voir.
Puis au même moment je sursautais sous un petit rire discret.

Livaï me regardait les bras croisés, il secouait la tête d'un air désespéré mais qui se retenait de rire plus encore.
- Alors toi, tu es vraiment quelqu'un qui attire les emmerdes ! Il gloussa légèrement.
Je me retiens de lui sortir une insulte. Puis il reprit :
- C'est pas tout ça, mais tu ferais mieux de sortir maintenant tu vas attraper froid.
Je secouais la tête en rougissant.
- Je ne peux pas...
- Pourquoi ça ?

Ça ne se voit pas ?! Mais pourtant sa voix est emplit d'une curiosité sincère.
Moi qui était toujours quelque peu cachée derrière le robuste corps de Spleinir je soupirai.
- Je ne porte aucun vêtement. Et je n'ai plus rien à porté de main.
- Oh ? Tu es nue ? Intéressant ~
Je tressaillis, j'aurais presque crus qu'il s'était léché les lèvres en prononçant ces mots.
- Je reviens.
Ma jument sortit de l'eau me laissant seul à moi même près de la berge.
- Tu peux venir maintenant.
Livaï étendait une serviette en me lâchant un sourire.
- Ne regarde pas. Grognai-je.

Ses lèvres dévoilèrent ses dents blanches avec un grand sourire suivit d'un rire.
- Tu n'es pas drôle Eren ! De quoi as-tu peur ? On est tous né le cul à l'air.
Je haussais un sourcil. Moi pas drôle ?
Je pris une respiration et une inspiration de courage.
- Je n'ai peur de rien, sauf du petit pervers qui essaye juste de me mater.
Nos regards étaient capturés l'un par l'autre, comme lors d'un duel.
J'immergeai de l'eau pour retrouver terre.
- Et si c'était le cas ?
Nos corps n'étaient séparés que d'une serviette et un petit espace.
- Je te répondrai qu'il est trop tard.
Je lui lançai à mon tour un sourire avant d'enrouler la serviette, prisent des mains de Livaï, autour de ma taille.

Je déposai un baiser sur sa joue :
- Mais merci tout de même.
Il me rattrapa par l'épaule et me retourna rapidement pour me coller à lui et échanger un langoureux baiser.
Puis avec un petit sourire il lâcha :
- Mais de rien.
Malgré mes joues rouges je soupirai d'exaspération avant de retourner au campement.
Idiot ! Faire ça si facilement....
Rapidement j'enfilai de nouveaux habits.
J'avais eus la chance de ne pas avoir l'argent dans les poches des fringues que les gosses ont volés.
Livaï se ramena plus tard avec le poisson que j'avais attrapé, il était vidé et nettoyé. Prêt à être cuit.
Pour prouver à mon compagnon que je n'étais pas inutile et incapable de me débrouiller je le fit cuire.

Mon ventre me faisait quelque peu mal encore.
Une fois coupé en deux nous mangeâmes notre part en silence.
Puis après avoir remballé nos affaires et préparé Spleinir au voyage nous reprenons la route.
Quelque temps après nous débauchâmes un village plutôt sympathique.
Tout semblait bien aller.
Des habitants en passant par leur habitat et les champs et petit commerce.

Le visage encapuchonné sous une cape nous traversons les rues à la recherche d'un commerce intéressant.
Évidement nous ne passions pas tellement inaperçu avec ma robuste monture et nous deux, étrangers, dont moi ayant le visage camouflé.
Tandis que Livaï entra dans une épicerie je patientais à l'extérieur avec Spleinir.
Une enfant s'approcha alors, ses cheveux roux tressés elle eut un regard timide, apeuré.
- D-Dis, il est gentil ton cheval monsieur ?

Je hochais la tête la boule au ventre. Je ne devais pas me faire démasquer.
Moi qui étais face à la tête de Spleinir la petite fit le tour pour tendre la main vers la cuisse musclée de ma jument.
Qui surprise bougea quelque peu ce qui bouscula la fillette, celle-ci étant prise par surprises se laissa tomber en arrière.
Je me precipitais la rattrapant in-extremis avant que ses fesses ne touchent le sol poussiéreux.

Je remarquais alors le corps chétif de la rousse et ses loques plus pauvres que les autres.
À bout de bras je pris l'enfant pour la poser sur ma selle.
- Accroche toi bien.
Je pris Spleinir par les rênes et la fit tourner et marcher un petit peu ce qui amusa sa petite cavalière qui souriait de toutes ses dents en s'écriant :
- WOUHOU ! Tout le monde est plus petit que moi !
Peut-être avait-elle pour habitude de se faire prendre se haut.

Livaï revient avec un sac en tissus de couleur beige. Il était temps de poursuivre notre chemin.
La petite se laissa faire pour descendre du cheval et avec un sourire me lança :
- Merci ! C'est la première fois que je monte sur un cheval aussi grand !
Je m'accroupis pour me mettre à sa hauteur et mis entre ses mains une pièces d'une grande valeur économique et un morceau de pain que j'avais conquis dans le sac de Livaï.
Je tapotai le sommet du crâne de la rousse.
- Si je reviens un jour, on ira se balader sur mon cheval, tu es d'accord ?
Vivement elle hocha la tête en serrant contre elle se que je venais de lui offrir, rapidement elle prit la fuite sans oublier de me faire de grands signes.

Livaï ne me posa aucunes questions mais un discret sourire apparu sur ses lèvres alors que nous quittions le village.
- Ils t'aiment bien les gosses, hein ?
- Demande ça à ceux de ce matin !
- Ah bah ils ont du apprécier de prendre tes vêtements !
Tous deux nous mettons à rire.
Quelle chance nous avions de pouvoir nous balader aussi librement.
Ce dont j'avais tant espéré, enfin était une réalité.
Malgré les restrictions que cela engageait.

C'était désormais mon tour de chevaucher Splenir. C'est avec chance que nous tombons sur un village en fin d'après-midi.
Il me semblait plus pauvre que le précédent.
- Ça te dit une petite folie ? Demanda Livaï.
- Évidement, mais dans les lois du possible de préférence.
- Il doit y avoir une petite auberge je présume, passons-y la nuit.

Superbe idée ! Comme ça on pourra se ravitailler un maximum et se reposer comme il faut.
J'acceptai son offre avec un sourire et une approbation de la tête.

Ainsi nous trouvons quoi faire, après quelques recherches une auberge s'offrit à nous.
J

e débarrassai ma jument de nos affaires et la laissait vagabonder dans un des box spécial du bâtiment. Je dû payer un homme à l'extérieur pour que l'on s'occupe bien d'elle.

Nous entrons alors dans la bâtisse, il y avait des tables dispersées un peu partout. Un petit nombre de personne étaient attablés dans des coins à boire de l'alcool, ou manger des petits plats.
Les clients étaient servit par des femmes en robe bustier ainsi qu'un tablier autour de la taille.
Derrière le comptoir sur des planches, des bouteilles y étaient rangées.
Et au devant tout du long, des tabourets en bois.
Livaï et moi prenons place sur ceux-là, alors un homme nous accueillît :
- J'vous souhaite la bienvenue ! Qu'est ce que j'peux faire pour vous ?

Je posai une quantité plutôt raisonnable de pièces sur le bar avec un sourire.
- Bonjour monsieur ! Ça sera suffisant ?
Il ramena les pièces près de lui et les calcula, il continua ensuite à essuyer des verres.
- Pour un repas deux personnes oui. Pour une nuit ici, non.
J'allais déposer plus de pièces, lorsque la main de Livaï me maintient le poignet.
- Hey le vieux, te fous pas de moi. ça vaut bien une piaule et le repas du soir.
L'homme jeta un œil à Livaï, il soutient cependant son regard.
- Désolé jeune homme mais en c'moment les affaires sont rudes. Des foutus brigands pillent l'village et peu d'étrangers s'arrête ici maintenant à cause de ça.
Si j'veux continuer de faire tourner mon auberge j'ai pas d'autre choix qu'augmenter un peu les prix.

- Donc tout ce que tu demande c'est que ces raclures ne remettent plus les pieds dans ce village ?
On va prendre une chambre et un dîner.
Livaï posa deux sous de plus en fixant l'aubergiste, un échange de regard s'engagea avant que l'homme sourit et soupire.
- J'ai pas vu un regard aussi perçant depuis longtemps. Va pour cette offre, et c'est bien parce que la clientèle se fait rare.
Il s'empara de l'argent tandis qu'il attrapa une clé sous le comptoir. Et me la donna ensuite.
Il cria après une jeune femme qui vient immédiatement auprès de son patron.
- J'vous présente ma fille, elle va vous conduire à votre chambre pour déposer vos affaires.
La blonde vénitienne sourit timidement à Livaï les grands yeux brillants.
- J-Je suis Petra ! Ravis de vous rencontrer.
Mon compagnon hocha la tête sans plus d'entrain.

Les bagages en mains nous la suivons jusqu'à l'étage où plusieurs chambres étaient aménagées.
Une fois notre porte ouverte la fille inclina légèrement la tête :
- Je vous laisse faire à votre aise, si vous avez faim descendez quand vous le désirez on vous servira un plat !
Et elle partit en fermant la porte derrière elle.
Pendant quelques secondes j'avais eus de nouveau la sensation d'être rentré au royaume avec des servantes.
Je soupirais en abaissant ma capuche puis totalement en enlevant ma cape.

- Je ne savais pas que tu étais aussi doué en négociations ! Ce que tu es persuasif, tu m'impressionne.
La chambre était petite mais raisonnable. Il y avait deux lits simple, une table de chevet et un bureau.
Il y avait quelque peu de poussière, ça n'allait guère plaire à mon compagnon.
Je m'étirai en contemplant la rue par la fenêtre.
Des bras enserrèrent alors ma taille.

- Si tu savais à quel point je me retiens de te sauter dessus Eren...

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Bonjour ~ ♡♡

Un chapitre de longue taille apparaît !
Vous l'avez apprécier? 
Il était plutôt calme et mignon je trouve :33

Je suis ravis de vous annoncez que je recommence une relation avec quelqu'un, cette fille est tout simplement géniale
Et je suis tellement heureuse qu'elle partage sa vie avec moi.
C'est une vraie princesse avec une épée ! ♡
Oh mais je dois vous ennuyer avec mes histoires ;///;

Alors du coup je voulais vous mettre au courant que j'ai bien avancé dans la rédaction de mes chapitre, là je suis au chapitre 20 il me semble ? 
Avec les cours et les devoirs je cache pas que je suis débordée, en deux jours je vais avoir 2 interos et 2 ds dont un qui s'etends sur mon après midi
Et vous vous arrivez a gérer tout ça ?

Bon, bon sur ce
Je vous fais de grooooos bisous et vous souhaite une bonne continuation ~ ♡♡

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